Alocasia - Oreille d'éléphant : cultiver et entretenir

Description et botanique

L’Alocasia est une plante tropicale appartenant à la famille des Aracées, la famille des Arums, dans laquelle on retrouve de nombreuses plantes d’intérieur au feuillage luxuriant, comme les Spathiphyllum, Monstera, Anthurium, Dieffenbachia, Philodendron… Originaire des forêts humides d’Asie du Sud-Est, l’Alocasia se développe sous la canopée des arbres, profitant d’une lumière tamisée et d’une atmosphère chaude et humide. Adaptée à la culture en intérieur, elle séduit par sa silhouette élégante et ses feuilles imposantes qui lui valent le surnom d’”oreille d’éléphant”.

L’Alocasia est très proche du Colocasia, avec lequel il est parfois confondu. Leur feuillage se ressemble beaucoup, cependant chez le Colocasia, le pétiole s’attache au limbe vers le centre de la feuille, et les feuilles sont souvent orientées vers le bas, tandis que chez l’Alocasia, le pétiole est attaché plus proche du bord du limbe.

Il existe près de 80 espèces d’Alocasia. Les plus fréquemment cultivées sont l’Alocasia macrorrhiza et l’Alocasia zebrina, qui ont donné naissance à de nombreuses variétés se démarquant par leur feuillage coloré et très décoratif.

L’Alocasia présente un port érigé et graphique. Ses longues tiges élancées surgissent directement du rhizome souterrain et portent des feuilles vernissées et parcourues de nervures marquées. Les feuilles sont généralement cordées ou sagittées (en forme de flèche, avec deux lobes à la base et terminées en pointe), mais elles peuvent aussi être profondément lobées, avec le bord du limbe irrégulièrement découpé, comme chez l’Alocasia ‘Jacklyn’. Elles ont également une forme très originale chez l’Alocasia ‘Stingray’, larges et aplaties, cordées à la base et terminées par une pointe très effilée.

L’Alocasia se démarque par son feuillage original. Ses feuilles prennent des teintes très diverses suivant les variétés : elles peuvent être vertes, noires (Alocasia ‘Black Velvet’…), grises ou argentées (‘Silver Dragon’, ‘Dragon Scale’, Alocasia melo…), pourpres (Alocasia azlanii), marbrées de blanc (Alocasia ‘Frydek Variegata’)… Les feuilles ont souvent des nervures très contrastées, dessinant des motifs graphiques sur le limbe. Elles sont portées par de longs pétioles, qui, eux aussi, peuvent être joliment colorés (noirs chez l’Alocasia ‘Black Stem’, roses chez ‘Pink Dragon’…). L’Alocasia zebrina se distingue même par ses pétioles zébrés, verts et noirs !

Les feuilles de l’Alocasia ont souvent un aspect vernissé, brillant, mais quelques variétés arborent une texture veloutée, douce et soyeuse (‘Black Velvet’…). Cette diversité de couleurs et d’aspects rend chaque Alocasia unique et lui confère un caractère ornemental exceptionnel.

Les dimensions de l’Alocasia sont très variables suivant les espèces et variétés. Certaines restent compactes et ne dépassent pas 40 cm, tandis que d’autres peuvent atteindre plus de 2 mètres de hauteur, conférant une impression de jungle luxuriante dans un intérieur.

Alocasia ‘Silver Dragon’, Alocasia amazonica, Alocasia azlanii, Alocasia ‘Dragon Scale’, Alocasia ‘Jacklyn’, Alocasia micholitziana ‘Frydek’

Bien que l’Alocasia soit capable de fleurir, sa floraison reste rare en intérieur. Lorsqu’elle survient, elle se manifeste par une inflorescence typique des Aracées, formée d’une spathe blanche ou crème entourant un spadice central. Cependant, ces fleurs sont souvent considérées comme secondaires face à l’incroyable prestance du feuillage, et il est fréquent que les jardiniers les coupent afin que la plante conserve toute son énergie pour son développement végétatif. Dans la nature, les fleurs de l’Alocasia laissent ensuite place à des baies rondes, rouges ou orangées, regroupées de façon dense sur la spathe. Cette fructification, typique des Aracées, ressemble beaucoup aux fruits de l’Arum maculatum que l’on peut observer en forêt sous nos latitudes.

L’Alocasia est particulièrement sensible aux conditions climatiques et ne supporte pas les températures inférieures à 15 °C. En intérieur, elle prospère dans une ambiance tempérée entre 18 et 25 °C, mais craint les courants d’air et les brusques variations de température. Son besoin constant en humidité la rend exigeante en termes d’arrosage et d’emplacement. Une atmosphère trop sèche ou, à l’inverse, un excès d’eau peut rapidement entraîner un jaunissement des feuilles ou un ralentissement de la croissance.

L’Alocasia connaît une croissance rapide en période favorable, développant de nouvelles feuilles à un rythme soutenu, mais sa croissance ralentit naturellement en hiver, et une partie de son feuillage peut chuter à cette période. Ce phénomène est normal et ne doit pas être source d’inquiétude : avec le retour du printemps, l’Alocasia reprend généralement sa croissance et retrouve toute sa splendeur.

La floraison de l’Alocasia reversa : une inflorescence en spathe, typique des aracées !

Les principales variétés d'Alocasia

La plantation de l'Alocasia

Où placer l’Alocasia ?

En intérieur, l’Alocasia a besoin d’une lumière vive, mais indirecte. Dans son habitat naturel, il pousse sous la canopée des arbres, profitant d’une lumière tamisée. Il est donc essentiel de recréer ces conditions en le plaçant près d’une fenêtre bien exposée, mais sans soleil direct, qui pourrait brûler son feuillage. Une exposition à l’est ou à l’ouest est idéale, tandis qu’une orientation plein sud nécessite un voilage pour filtrer les rayons trop intenses.

Si l’intérieur est sombre, l’usage d’une lampe horticole peut être une solution pour compenser le manque de lumière et assurer une croissance optimale.

L’humidité ambiante joue également un rôle clé dans son bien-être. L’Alocasia préfère une atmosphère humide, similaire à celle des forêts tropicales. Une pièce avec un taux d’humidité supérieur à 60 % est idéale. Dans un intérieur trop sec, notamment en hiver avec le chauffage, il est recommandé d’utiliser un humidificateur, de brumiser son feuillage ou de placer un plateau d’eau avec des galets sous le pot pour maintenir un bon niveau d’humidité.

Enfin, l’Alocasia doit être placé à l’abri des courants d’air, qui peuvent stresser la plante et provoquer un jaunissement du feuillage. Il faut également éviter de l’installer près d’une source de chaleur directe comme un radiateur, car l’air chaud et sec peut nuire à son développement.

Installez l’Alocasia à un endroit lumineux, idéalement derrière une fenêtre

Quand le planter ?

La meilleure période pour planter ou rempoter un Alocasia est le printemps, lorsque la plante est en pleine phase de croissance. À cette période, elle récupère plus facilement du stress du rempotage et développe rapidement de nouvelles racines. L’hiver est une saison de dormance pour l’Alocasia ; il est donc préférable d’éviter toute intervention majeure à cette période, sauf en cas de nécessité absolue, comme un problème de pourriture des racines.

Un rempotage est recommandé tous les un à deux ans, en fonction de la croissance de la plante. Si les racines commencent à sortir par les trous de drainage du pot ou que le substrat se compacte trop, cela indique qu’il est temps de lui offrir un nouvel espace.

Comment le planter ou le rempoter ?

Le choix du pot est crucial pour la bonne santé de l’Alocasia. Il est impératif qu’il possède des trous de drainage afin d’éviter toute accumulation d’eau stagnante, qui pourrait provoquer la pourriture des racines. Nous vous conseillons de choisir un pot en terre cuite, car il permet une meilleure aération du substrat et évite l’excès d’humidité.

Concernant le substrat, l’Alocasia a besoin d’un mélange bien drainant, léger et riche en nutriments. Un mélange composé de terreau pour plantes d’intérieur, de perlite et d’écorce de pin est idéal. La perlite favorise un bon drainage, tandis que l’écorce de pin améliore l’aération du sol et limite le compactage.

Suivez ces étapes pour planter votre Alocasia en pot :

1. Déposez une couche de billes d’argile ou de graviers au fond du pot pour améliorer le drainage.
2. Placez ensuite le substrat dans le pot.
3. Sortez délicatement l’Alocasia de son ancien pot.
4. Déposer la plante au centre et ajouter progressivement le substrat autour des racines, en veillant à ne pas trop tasser la terre.
5. Arrosez légèrement après la plantation, juste assez pour humidifier le sol sans détremper les racines.
6. Placez le pot à un endroit lumineux, sans soleil direct.

Après le rempotage, l’Alocasia peut montrer des signes de stress, comme des feuilles qui s’affaissent temporairement. Cela est normal et la plante retrouve généralement sa vigueur après quelques jours d’adaptation.

Plantez votre Alocasia dans un pot légèrement plus grand que la motte

Comment entretenir l'Alocasia ?

L’Alocasia est une plante exigeante qui demande des soins adaptés pour conserver son feuillage spectaculaire et sa vitalité. En intérieur, il est essentiel de lui fournir des conditions proches de son habitat tropical, avec une bonne gestion de l’arrosage, de l’humidité et de la lumière. Un entretien rigoureux permettra d’éviter les problèmes fréquents tels que le jaunissement des feuilles ou la chute du feuillage.

Arrosage

L’un des aspects les plus délicats de l’entretien de l’Alocasia est la gestion de l’arrosage. L’Alocasia aime l’humidité, mais craint l’excès d’eau qui peut provoquer la pourriture des racines. La fréquence d’arrosage dépend de plusieurs facteurs comme la température ambiante, l’humidité de l’air et la taille du pot.

En règle générale, il faut arroser lorsque le haut du substrat est sec sur environ 2 à 3 cm. En été, cela peut signifier un arrosage une à deux fois par semaine, tandis qu’en hiver, un arrosage toutes les deux semaines peut suffire. Arrosez avec de l’eau non calcaire (idéalement de l’eau de pluie ou une eau filtrée), à température ambiante. Après l’arrosage, il est important de vider l’excédent d’eau présent dans la soucoupe pour éviter tout risque de stagnation.

L’Alocasia étant une plante tropicale, il apprécie une humidité ambiante élevée, autour de 60 à 70 %. Dans un intérieur sec, notamment en hiver avec le chauffage, il est crucial d’augmenter l’hygrométrie pour éviter que les feuilles ne se dessèchent. Pour ce faire, plusieurs solutions existent :

• Placer un humidificateur à proximité de la plante.
• Installer un plateau avec des billes d’argile et de l’eau sous le pot, sans que les racines baignent dans l’eau.
• Vaporiser de l’eau sur les feuilles, mais avec modération pour éviter les risques de maladies fongiques.

N’hésitez pas à brumiser le feuillage de l’Alocasia de temps en temps

Nettoyage et taille des feuilles

Les feuilles de l’Alocasia, souvent larges et vernissées, accumulent rapidement la poussière, ce qui peut limiter leur capacité à capter la lumière. Un nettoyage régulier avec un chiffon humide permet de maintenir leur éclat et de favoriser la photosynthèse.

Il est également normal que certaines feuilles jaunissent avec le temps. Les feuilles les plus anciennes finissent par se faner naturellement pour laisser place à de nouvelles pousses. Lorsqu’une feuille jaunit complètement, elle peut être coupée à la base avec un sécateur propre pour éviter qu’elle ne prélève inutilement de l’énergie à la plante.

Lorsque vous voyez des feuilles jaunes et sèches, coupez-les à la base

Fertilisation

L’Alocasia étant une plante à croissance rapide, un apport en nutriments est recommandé pour favoriser un feuillage dense et vigoureux. Durant la période de croissance, du printemps à l’été, il est conseillé d’apporter un engrais liquide équilibré, riche en azote, toutes les deux à trois semaines.

En automne et en hiver, la plante entre en repos végétatif et sa croissance ralentit. L’apport en engrais doit donc être réduit, voire totalement arrêté, jusqu’au retour du printemps.

Rempotage

Un rempotage est nécessaire tous les un à deux ans, lorsque l’Alocasia commence à se sentir à l’étroit dans son pot ou que le substrat devient trop compact. Cette opération s’effectue de préférence au printemps, en choisissant un pot légèrement plus grand avec un substrat frais et bien drainant. Un bon drainage est essentiel pour éviter la stagnation de l’eau, qui est la principale cause de pourriture des racines.

Dormance

À l’approche de l’hiver, il est fréquent que l’Alocasia ralentisse sa croissance et perde quelques feuilles. Ce phénomène de dormance hivernale est tout à fait normal. Durant cette période, il convient de réduire les arrosages, de stopper les apports d’engrais et d’éviter tout rempotage ou changement brusque d’environnement. Lorsque les températures et la luminosité augmentent au printemps, la plante reprend naturellement sa croissance.

Les maladies et parasites

Bien que l’Alocasia soit une plante résistante lorsqu’elle bénéficie de conditions optimales, elle peut être sujette à divers problèmes liés à l’humidité, à la lumière ou à la présence de parasites. Une bonne observation et un entretien régulier permettent de prévenir la plupart des maladies et d’éviter les infestations d’insectes nuisibles.

Les maladies courantes

L’un des problèmes les plus fréquents chez l’Alocasia est la pourriture des racines, généralement causée par un excès d’arrosage ou un mauvais drainage du substrat. Lorsque les racines sont constamment immergées dans l’eau, elles commencent à pourrir, ce qui entraîne un affaissement des feuilles et un jaunissement généralisé. Pour éviter ce problème, il est essentiel d’utiliser un pot avec des trous de drainage, un substrat bien aéré et de ne pas arroser excessivement. Si la pourriture est détectée, il faut immédiatement rempoter la plante en retirant les racines atteintes et en utilisant un terreau sec et sain.

Une autre maladie fréquente est l’oïdium, un champignon qui se manifeste par un dépôt blanc poudreux sur les feuilles. Ce problème est souvent lié à un environnement trop humide et mal ventilé. Pour s’en débarrasser, il suffit d’améliorer la circulation de l’air autour de la plante et de traiter les feuilles atteintes avec un fongicide naturel, comme du soufre ou une décoction de prêle.

Les parasites et ravageurs

L’Alocasia est parfois attaqué par des cochenilles farineuses, de petits insectes blancs et cotonneux qui s’installent à la base des feuilles et des tiges pour se nourrir de la sève. Leur présence affaiblit la plante et peut ralentir sa croissance. Pour s’en débarrasser, il est possible de nettoyer les parties infestées avec un coton imbibé d’alcool à 70° ou de pulvériser un mélange d’eau et de savon noir.

Les araignées rouges sont également un ennemi redoutable, surtout en période de sécheresse ou en hiver lorsque l’air intérieur est trop sec. Ces minuscules acariens sucent la sève des feuilles, laissant derrière eux des taches jaunes et un aspect décoloré. Un bon moyen de prévention est de maintenir un taux d’humidité élevé autour de la plante, car ces parasites se développent principalement dans un environnement sec. En cas d’infestation, il est conseillé de vaporiser la plante avec de l’eau ou d’utiliser un acaricide naturel à base d’huile de neem.

Alocasia reginula ‘Black Velvet’

Comment multiplier l'Alocasia ?

L’Alocasia peut être multiplié par division des rhizomes. Contrairement à d’autres plantes d’intérieur, il ne se bouture pas à partir de simples feuilles ou tiges, et son semis est rarement pratiqué en intérieur en raison de la difficulté de germination. La division des rhizomes est la méthode la plus efficace et elle permet d’obtenir de nouvelles plantes en bonne santé, identiques à la plante mère.

Quand multiplier l’Alocasia ?

La meilleure période pour multiplier un Alocasia est au printemps ou au début de l’été, lorsque la plante entre en phase de croissance active. À ce moment-là, elle pourra récupérer rapidement du stress causé par la séparation et développer de nouvelles feuilles en quelques semaines. L’hiver, période de repos végétatif, n’est pas conseillé pour cette opération, car la plante mettrait plus de temps à s’adapter et risquerait de dépérir.

Comment diviser l’Alocasia ?

Avant de procéder à la division, il est important de s’assurer que l’Alocasia est suffisamment mature et qu’il possède plusieurs rejets bien développés. Un rejet est une jeune pousse qui se forme à la base de la plante mère, possédant déjà ses propres racines.

1. Sortez délicatement la plante du pot : Il est préférable d’humidifier légèrement le substrat la veille pour faciliter l’extraction et éviter d’endommager les racines.
2. Dégagez les racines et repérez les rejets : Avec les doigts ou à l’aide d’un bâtonnet, enlevez doucement l’excès de terre autour des racines pour mieux distinguer les différentes parties du rhizome.
3. Séparez les rejets : À l’aide d’un couteau bien aiguisé et désinfecté, coupez les rejets en s’assurant que chaque section possède au moins une feuille et quelques racines. Si possible, privilégiez les rejets qui se détachent naturellement.
4. Laissez sécher les plaies : Pour éviter les infections fongiques, il est recommandé de laisser sécher les parties coupées pendant quelques heures avant de les replanter. L’application d’un peu de cannelle en poudre sur les plaies peut également aider à la cicatrisation.
5. Replantez chaque rejet dans un pot adapté : Utiliser un substrat léger et bien drainant, composé de terreau pour plantes tropicales, de perlite et d’écorce de pin. Placez le rejet dans un pot avec des trous de drainage et l’enterrer légèrement, en veillant à ne pas trop tasser la terre.
6. Arrosez modérément : Après la plantation, un arrosage léger suffit pour humidifier le substrat sans l’engorger. Il est important de maintenir une atmosphère humide autour des jeunes plants sans les noyer.

Après la division, les nouvelles plantes peuvent mettre quelques semaines avant de s’adapter et de produire de nouvelles feuilles. Durant cette période, il faut éviter les expositions directes au soleil, maintenir une température stable autour de 20 à 25 °C et assurer un bon taux d’humidité. Un emplacement lumineux, mais tamisé, est idéal pour faciliter l’enracinement.

L’arrosage doit rester modéré : il est préférable d’attendre que le substrat sèche légèrement en surface avant d’arroser à nouveau. Un excès d’eau pourrait fragiliser les jeunes racines et favoriser le développement de champignons.

Comment associer l'Alocasia ?

Pour un effet jungle luxuriante, l’Alocasia peut être combiné avec d’autres plantes tropicales au feuillage exubérant. Les Philodendrons et Monstera, avec leurs grandes feuilles découpées, offrent un contraste intéressant tout en partageant les mêmes besoins en lumière et humidité. Les Calatheas et Marantas, appréciés pour leur feuillage coloré et mouvant, complètent parfaitement l’Alocasia en ajoutant des textures et des motifs variés à l’ensemble.

L’Alocasia se marie à merveille avec le feuillage luxuriant du Monstera

Les fougères tropicales comme le Nephrolepis ou l’Asplenium sont également de bonnes compagnes. Elles créent un sous-bois verdoyant qui rappelle les forêts humides où pousse naturellement l’Alocasia. En plus d’apporter un effet dense et naturel, elles contribuent à augmenter l’humidité ambiante, bénéfique pour toutes les plantes de l’ensemble.

L’Alocasia se distingue par son feuillage souvent brillant et nervuré. Pour accentuer son éclat, il est intéressant de l’associer à des plantes au feuillage mat ou duveteux. L’Alocasia ‘Black Velvet’, par exemple, avec son feuillage sombre et velouté, se marie très bien avec un Begonia maculata, dont les feuilles sont tachetées de blanc et légèrement translucides.

Associez l’Alocasia à d’autres plantes d’intérieur telles que le Monstera karstenianum, le Ficus elastica, le Ficus lyrata, le Sanseveria cylindrica…

N’hésitez pas à jouer sur les hauteurs et volumes, afin de mettre en valeur le port élancé et graphique de l’Alocasia. En fond de décor, il peut être accompagné de grands végétaux comme le Strelitzia nicolai ou le Ficus lyrata, qui apportent de la verticalité. Au contraire, pour remplir l’espace au pied de l’Alocasia, des plantes rampantes comme le Pothos ou le Peperomia prostrata peuvent être installées dans des pots suspendus ou placées à proximité pour retomber naturellement.

Alocasia ‘Polly’, Chlorophytum comosum et Pothos Epipremnum ‘Happy Leaf’