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Nous sommes de plus en plus nombreux à voir le jardin non pas seulement comme un espace de détente et loisirs esthétique, mais comme un écosystème bénéfique à tous les êtres vivants. Il n’est pas compliqué d’aménager un jardin respectueux de l’environnement : c’est d’ailleurs bien souvent moins chronophage, moins fastidieux et plus économique qu’un jardin uniquement fondé sur l’esthétisme.
Dans cet article, nous vous livrons nos conseils pratiques pour concevoir un jardin écoresponsable, qui participe à la protection des écosystèmes.
Ce sont les éléments à prendre en compte en premier lieu pour pouvoir constituer un jardin écologique : les contraintes de son environnement.
Cela inclut :
Identifier ces facteurs est indispensable pour pouvoir choisir des végétaux adaptés, qui auront de meilleures chances de reprise, nécessiteront moins de soins et bénéficieront d’une longue durée de vie. Cela se résume à cette association parfaite : la bonne plante au bon endroit.
Il est souvent conseillé d’observer son jardin pendant 1 an avant aménagement, afin d’être en mesure de faire les meilleurs choix, prenant en compte les contraintes de chaque saison. Ce temps d’observation peut paraître long, mais évite beaucoup d’erreurs dans le choix de végétaux : un arbuste qui se plaisait, jusqu’à ce que son sol soit trop gorgé d’eau en hiver ; une vivace plantée en situation trop venteuse ; une bulbeuse qui bénéficie de trop de soleil en été, etc.
Quelques outils simples peuvent vous aider à appréhender avec plus de précisions le climat de votre jardin : un thermomètre pour la température de l’air, mais aussi celle du sol (ou une station météo pour les plus équipés), un pluviomètre ou encore une girouette.
Pour plus d’informations :
Un jardin écoresponsable fait la part belle à la diversité. Oubliez les haies monospécifiques (constituées d’une seule espèce de plante, comme les haies de thuyas) tirées au cordeau. Oubliez aussi les pelouses ressemblant à des greens de golf, parfaitement tondues à ras.
C’est en variant les espèces et variétés que le jardin sera riche, animé, favorable à la diversité et moins sensible aux maladies. Optez donc plutôt pour une haie constituée de différentes espèces d’arbres et arbustes, qui assureront des fonctions multiples. Il en existe pour tous les goûts et besoins :
Pour remplacer le gazon, découvrez nos vivaces couvre-sol alternatives, comme le thym laineux, la camomille romaine, l’achillée odorante ou encore le Dichondra rampant. Pour en savoir plus et bien les choisir en fonction de votre type de sol, lisez notre article : “10 couvre-sols pour remplacer la pelouse”
Pensez à associer différents types de plantes : annuelles, bulbeuses, vivaces, arbustes, arbres, graminées, etc. Vous pouvez d’ailleurs les associer en compagnonnage et échelonner les floraisons, pour en profiter tout au long de l’année.
Enfin, la diversité passe aussi par la présence de différents milieux : haies libres, potagers, sous-bois, rocailles, zones humides, etc.
Les plantes indigènes sont des végétaux sauvages, qui poussent naturellement sur un territoire donné. En France, nous bénéficions d’une belle diversité de plantes, qui sont naturellement adaptées à nos conditions climatiques.
Elles présentent plusieurs avantages :
Parmi les végétaux indigènes, nous retrouvons des arbres (hêtres, saule marsault), des arbustes (sureau noir, églantier), des fruitiers, des vivaces (achillée millefeuille, bugle rampante, digitale pourpre, tanaisie), des annuelles (coquelicot, mauve sylvestre), des grimpantes (lierre)… soit une belle diversité de plantes, pour tous les goûts !
Ici encore, nous vous conseillons de favoriser la diversité : quelques espèces plus exotiques peuvent tout à fait côtoyer des espèces indigènes dans un jardin écologique. De même, associez aussi bien des variétés de plantes horticoles (sélectionnées par l’homme) que botaniques (sauvages).
Pour en apprendre plus :
Pour favoriser la présence de la faune locale (oiseaux, insectes, amphibiens, mammifères…), quelques gestes simples peuvent être mis en place au jardin.
Accueillir la biodiversité commence par le bannissement de tout produit chimique, notamment les insecticides, fongicides, etc. Ces produits sont polluants pour l’environnement, néfastes autant pour l’humain que pour la biodiversité. Les néonicotinoïdes, par exemple, nuisent à la fertilité des si précieuses abeilles et participent à leur déclin.
Privilégiez les produits utilisables en agriculture biologique ou les alternatives 100 % naturelles, comme les purins de plante ou le savon noir.
Le jardin apporte tous les éléments nécessaires à la vie de la faune locale, en lui offrant gîte et couvert. Mais une taille ou un élagage mal géré (trop drastique, trop régulier, à la mauvaise saison) peut se révéler néfaste pour la biodiversité.
Pour limiter ces risques :
Un jardin écologique présente naturellement tout ce qu’il faut pour la faune locale. Mais il est possible de donner quelques coups de pouces supplémentaires aux êtres vivants du jardin.
Pour cela, vous pouvez :
Nous parlons souvent de modèle de permaculture lorsqu’il s’agit de jardin écologique. Le concept peut effrayer les jardiniers novices, mais il s’agit surtout de jardiner dans le respect de la nature, en laissant faire les écosystèmes, qui s’autorégulent et font preuve de résilience. En effet, la nature n’a pas besoin de l’humain pour se développer et croître.
Le jardin écologique se contente donc du minimum d’intervention, de façon la plus douce possible.
La gestion des ressources et déchets est un enjeu aussi bien écologique qu’économique. Pour cela, vous avez plusieurs possibilités.
La conception d’un jardin écologique passe par la réduction de son empreinte carbone. Pour cela, le choix des matériaux, du mobilier et des produits utilisés (peintures, vernis…) rentre en ligne de compte. Préférez les matériaux durables et naturels, fabriqués en nécessitant le moins possible d’énergies fossiles : bois certifié, pierre, etc.
Pour vos achats d’outils et de matériel de jardin, n’oubliez pas les plateformes de seconde main. La location est aussi une solution. Enfin, pensez à la réparation au lieu du remplacement : le gouvernement vient d’ailleurs de mettre en place un bonus, qui peut être utile pour dépanner les outils électriques.
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