Clematis cirrhosa 'Balearica', Cornus alba 'Miracle", ou Russelia equisetiformis, en cette fin d'année, nous vous proposons de découvrir notre sélection de plantes qui nous ont particulièrement séduits en 2024. Ces végétaux, qui ont su résister à la sécheresse tout en offrant des floraisons éclatantes et un feuillage remarquable, ont marqué nos esprits ! Découvrez sans plus attendre les plantes qui ont illuminé les jardins de notre équipe cette année !
Virginie : l’Agapanthe 'Blush Pink', la première agapanthe rose
Habituellement appréciées pour leurs majestueuses ombelles bleu intense ou blanc pur, les Agapanthes, éclosent désormais en rose ! Quand le jaune citron et le rose vif s’unissent dans un duo vitaminé et audacieux, ils donnent naissance au « Pinkish Lemon », cette tendance repérée pour la saison printemps-été 2025. Une combinaison chromatique énergisante qui joue sur la complémentarité, mêlant fraîcheur et gaieté. L’Agapanthe 'Blush Pink' s’impose comme l’une des incarnations phares de cette tendance, l’une des nouveautés les plus attendues !
Cette variété, encore très rare en culture, épanouit des fleurs dans des dégradés acidulés à croquer ! Les pétales blancs purs sont délicatement teintés de rose doux sur les pointes et rehaussés d’un bouquet d’étamines jaune citron. C'est une véritable révolution dans le monde des agapanthes, où cette couleur est d'une rareté absolue.
Autre particularité : ce cultivar se distingue également des agapanthes habituelles par ses fleurons dressés vers le ciel plutôt qu'à l'horizontale ou vers le bas, et par son feuillage persistant. Elle se montre par ailleurs plus résistante à la sécheresse estivale que les agapanthes à feuillage caduc.
Adaptée aux régions clémentes comme le bord de mer, cette variété frileuse (rustique jusqu'à environ -5°C), demande un sol bien drainé et une exposition ensoleillée pour exprimer toute sa délicatesse. En pleine floraison, entre juillet et septembre, l'Agapanthe 'Blush Pink' apporte une touche pastel aux massifs, bordures, rocailles et illumine les terrasses lorsqu'elle est cultivée en pot en climat froid.
Gwenaëlle : le Miscanthus sinensis 'Morning Light'
Cette année, j'ai choisi de vous parler de mes Miscanthus sinensis 'Morning Light', qui est à mon sens l'une des variétés les plus belles. Aménageant une partie de mon jardin dans un esprit naturaliste, j'ai commencé à y créer de grands massifs que j'envisage sans arrosage, pour me faciliter la tâche, bien sûr, mais aussi dans un souci de jardin durable, résistant aux épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents. Si planter des Miscanthus m'a demandé un minimum de suivi dans l'arrosage les deux premières années, je dois dire que la troisième année, ils ont été, comme les autres vivaces robustes de ce massif exposé en plein soleil, très sobres et se développent maintenant en parfaite autonomie.
'Morning Light, au nom délicieux, est tout simplement extraordinaire avec son feuillage très fin, subtilement rayé de blanc sur le centre de la feuille, ce qui lui donne une tonalité claire et argentée, effectivement rayonnante dans la lumière du matin. Mes deux sujets plantés côte à côte mesurent désormais plus d'1,50 m, ce qui m'a complètement rassuré cet été, après deux années où je les trouvais quand même un peu paresseux, me demandant même s'ils allaient finir par former cette touffe dressée en gerbe évasée qui fait rêver dans les magazines de jardin et autres livres sur les graminées.
Fleurissant plutôt tardivement pour des Miscanthus, ils commencent à former leurs futurs épis fin septembre, puis en octobre s'empourprent avec leurs inflorescences rouges. Ils sont actuellement, au mois de décembre, encore splendides, la couleur de la floraison ayant progressivement évolué vers un beige chamoisé. C'est simple, je les adore !
Côté entretien, je les taillerai comme chaque année vers mars, à 10 cm du sol, et puis.... c'est tout ! Côté plantation, ils poussent donc chez moi sur un sol limono-argileux (et plutôt ingrat sur cette zone prise sur une terre enherbée assez compacte) que je modifie un peu par l'apport annuel de BRF, ce qui a l'air de très bien leur convenir.
Sophie : le Russelia equisetiformis ou plante corail
Dans le sud de la France, où la chaleur et la sécheresse ont encore marqué l’été 2024, le Russelia equisetiformis a été une véritable révélation. Cultivé en pot sur ma terrasse exposée en plein soleil, il s’est montré à la fois résistant et généreux.
Originaire des zones tropicales d’Amérique centrale, cette plante vivace peu rustique (rusticité : -6 °C) se distingue par ses longues tiges souples et arquées, qui rappellent un peu celles des prêles. Ce feuillage fin et élégant forme un joli port retombant, parfait pour les pots, les grandes jardinières ou même les rocailles ensoleillées. Mais ce sont surtout ses fleurs qui captivent. D’un rouge vif tirant sur l'orangé, elles se présentent sous forme de petits tubes qui s’épanouissent par centaines, donnant l’impression d’une cascade de corail. La floraison, généreuse et continue, commence au printemps et se prolonge souvent jusqu’à l’automne.
Cette plante, aussi appelée « plante corail » ou "Goutte de sang" attire inlassablement papillons et abeilles, même en période de forte chaleur. Alors que beaucoup de plantes peinent à survivre dans des conditions aussi exigeantes, le Russelia a continué de fleurir tout l’été, apportant une jolie touche de couleur.
Son entretien reste simple : un arrosage régulier suffit à le maintenir en forme, même dans un climat sec. Sa capacité à s’adapter aux chaleurs extrêmes en fait une plante particulièrement intéressante pour les jardins méditerranéens ou les espaces soumis à des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents.
Olivier : le Cornus alba 'Miracle'
"Oh non… Olivier nous a encore déniché un énième Cornus à bois décoratifs !", me direz-vous. Eh oui, mais, pour une fois, ce nouveau cultivar apporte vraiment quelque chose ! Tout au moins, lorsqu'il porte son feuillage. Nous l'avions proposé, Eric et moi, sur les stands Promesse de fleurs des foires aux plantes cette année, à titre de nouveauté. Vous vous êtes littéralement jetés dessus. Tant et si bien que j'ai dû en acheter un... chez un autre pépiniériste. Un comble !
Le Cornus alba ‘Miracle’ est un petit cornouiller blanc au feuillage spectaculaire et changeant, parfait pour les petits espaces ou les terrasses. Ses jeunes pousses tricolores très roses évoluent vers un feuillage vert marginé de crème et de rose, avant de prendre des teintes pourpres à grenat en automne. En hiver, ses branches nues rouge vif ajoutent une touche décorative. Peu exigeant, robuste et décoratif toute l’année, cet arbuste possède un port buissonnant et arrondi, atteignant environ 1,10 m à maturité.
Originaire de Sibérie et issu d’une sélection néerlandaise récente (2021), il s’adapte aux climats rudes et humides. Son feuillage caduc est accompagné d’une floraison discrète au printemps, suivie de petites baies blanc bleuté. Il convient aussi bien aux massifs, haies mélangées qu’aux pots sur une terrasse. Un véritable atout pour sublimer les jardins, même de petite taille !
Personnellement, je l'ai glissé parmi d'autres arbustes au feuillage d'un vert parfois un poil déprimant. Le feuillage du cornouiller 'Miracle' réveille alors cet endroit du printemps à l'automne. Planté à mi-ombre chez moi, il a déjà bien pris sa place en seulement une année et dévoile fièrement en ce moment ses rameaux rouge vif. La météo maussade de cette année n'a pas eu l'air de l'affecter, au contraire du jardinier que je suis. Heureusement que 'Miracle' a été là pour me remonter le moral !
Pascale : l'heuchère ‘Midnight Rose’
Je le concède d'emblée, au jardin, j'ai un certain nombre de toquades, qui virent à l'obsession, aux dires de mon entourage. Les heuchères (Heuchera) font partie de mes dadas culturaux. Une passion peut-être née dans le jardin de mon enfance, où elles poussaient en larges touffes. Les années ont passé, et j'affectionne toujours ces vivaces, surnommées "Désespoir du peintre" pour la subtilité et la variété des couleurs de leur feuillage.
Ce printemps, j'ai littéralement craqué pour la variété ‘Midnight Rose‘. Et je lui ai réservé un joli pot pour mettre en valeur son feuillage pourpre foncé presque noir, constellé de marbrures rose vif. Car là est son principal atout : ses feuilles arrondies et lobées, délicatement ondulées sur les bords, présentent des teintes relativement rares. Et le mariage des deux est particulièrement réussi.
Si, en cette mi-décembre, ma belle heuchère n'est guère à son avantage, je sais que, le printemps revenu, elle se réveillera de sa léthargie pour montrer le meilleur d'elle-même. En effet, chez moi, les hivers sont rudes. Pour autant, mon heuchère se montre robuste, résistant aux fortes gelées qui ont déjà émaillé ce début d'hiver. Comme toutes ses compagnes qui colorent mon jardin de rouge, d'orange, de lie-de-vie...
Malgré une plantation printanière tardive, ‘Midnight Rose’ m'a fait l'honneur de fleurir cet été, en épis de petites clochettes d'un blanc délicat. Des fleurs qui perdurent longtemps, perchés sur leurs longues tiges, jusqu'au milieu de l'automne. Et puis la belle s'est endormie...
Plantée en pot rond, mon heuchère aux feuilles noires ponctuées de rose mérite tous les honneurs. C'est pourquoi, au fil des saisons, avant qu'elle ne forme une belle touffe compacte et dense, je lui associerai des annuelles en hiver (des pensées en ce moment, climat rude oblige !). Et pendant ce temps-là, les bulbes printaniers se préparent à lui faire une haie d'honneur au réveil du printemps.
Elisabeth : la Clématite cirrhosa Balearica, des guirlandes pour Noël
Dans mon jardin provençal, il est une plante qui choisit la discrétion plutôt que l’éclat : c’est la clématite cirrhosa ‘Balearica’. Ni couleurs éclatantes, ni formes extravagantes : elle aime la sobriété. Tout comme celle qui écrit ces lignes, cette plante préfère la tranquillité de l’hiver au charivari estival qui fait tout le « charme tonitruant » du Midi.
C’est une petite liane à contre-temps qui se réveille quand tombent les premières pluies d’automne ; en été, ses tiges brunies semblent bien mortes. En octobre – ou novembre - réapparait son feuillage finement découpé de « persil » tandis que s’allongent ses jeunes pousses pourprées, aveugles, à la recherche d’un support. Puis c’est la fête de l’hiver : une ribambelle de petites clochettes crème mouchetées de pourpre suspend à ses tiges des gouttes de lumière, jusque bien après Noël. On dirait des guirlandes sur le vieux cyprès cacochyme et austère qu’elle a choisi pour partenaire. Le spectacle continue avec la naissance de délicieux pompons en soie argentée qui persistent jusqu’au printemps.
Cette clématite des Baléares ignore superbement les excès du climat méditerranéen, car elle n’aime pas boire en été et préfère qu’on l’oublie. Au pied de son cher cyprès tout embaumé, dans la fournaise de juillet, je me surprends à rêvasser. La belle endormie chuchote à mon oreille : patience ! l’hiver que nous aimons tant, tu sais bien qu’il reviendra.
Marion : le Sedum spectabile ‘Septemberglut’ ou Orpin d'automne
Les plantes grasses sont déjà réputées pour leur facilité de culture, mais les orpins d'automne mériteraient presque une médaille. C’est notamment le cas du Sedum spectabile ‘Septemberglut’.
Chez moi, il a d’abord été cultivé en bac, mais se plait aussi très bien en massif de style naturel, en rocaille ou en bordure. Dès le printemps, il s'était surmultiplié en toute initiative par rapport à l’année précédente : une flopée de petits choux est alors sortie de terre dès le retour des beaux jours. Chacun a ensuite grandi sans le moindre soin, à peine quelques arrosages par-ci, à peine quelques coups d’œil par là. Et quand la plupart des fleurs du jardin avaient abandonné la bataille en fin d’été, après des semaines de lutte face au soleil écrasant et au manque d'eau, les orpins sont arrivés.
Leurs grandes inflorescences aplaties mesurent une quinzaine de centimètres de diamètre et arborent un joli rose framboise pourpré. Ces ombelles se hissent à 50 centimètres de hauteur pour apporter une vraie touche graphique. Elles constituent aussi une piste d’atterrissage confortable pour tous les insectes des environs : papillons, abeilles charpentières, syrphes, bourdons et autres poilus ailés. Le feuillage est coriace et charnu, comme chez de nombreuses succulentes, avec une forme ovale et légèrement dentée.
Et quand les premiers froids arrivent, même la fanaison est esthétique : les fleurs sèchent en attendant juste d’être taillées. C’est l’occasion de les intégrer dans des bouquets champêtres.
Pour résumer, cet orpin d’automne est un parfait candidat à l’épreuve des conditions ingrates : terres sèches, pauvres, sableuses ou même calcaires, soleil brûlant. Il tolère aussi les gelées jusqu’à -20°C, tant que le sol est drainé. C’est véritablement une plante de la flemme, qui ne demande aucune attention pour habiller l’espace pendant des semaines, tout en faisant le bonheur des butineurs. Résiliente et favorable à la biodiversité, elle répond sans aucun doute à nos enjeux actuels au jardin.
Alexandra : le Belamcanda chinensis, l'iris tigré
Le Belamcanda chinensis, aussi appelé Iris tigré, est une plante qui me fascine par ses fleurs tachetées, au style exotique et très original, évoquant le pelage d'un léopard ! Je l’ai planté dans un pot en terre cuite, avec du terreau additionné d’un peu de sable (le substrat doit être drainant, car ses rhizomes n’aiment pas l’humidité stagnante en hiver), et je l’ai installé sur ma terrasse, exposé au soleil. J'ai aussi intégré quelques plants de Belamcanda au jardin, aux côtés de lys, de crocosmias et de benoites aux fleurs orangées.
Le Belamcanda est facile à cultiver - j'avoue que je m’en occupe assez peu, et il refleurit fidèlement chaque année. En plein été, vers le mois de juillet, parfois même dès juin, il déploie de belles fleurs tigrées, composées de 6 tépales fins. J’adore leur teinte chaude et délicatement nuancée ! Malgré son apparence exotique, le Belamcanda est relativement rustique (jusqu'à -10 °C à -15 °C), je ne le protège pas en hiver.
Il est idéal pour accompagner d’autres floraisons exotiques dans les mêmes teintes jaune orange ou rouge, comme le Gloriosa rotschildiana, les Crocosmias, les lys, kniphofia… Je pense qu’il se marierait également très bien avec des floraisons bleues, pour jouer sur les couleurs complémentaires et créer un superbe contraste !
Ingrid : le groseillier à maquereaux 'Winham's Industry'
J'aime me balader dans le jardin paysager "Mosaic, le jardin des cultures", qui se situe dans la métropole lilloise. C'est là que j'ai découvert un superbe groseillier à maquereaux et ses grosses groseilles pourpres. Cette belle découverte m'a donné envie d'en installer dans mon petit jardin, où (presque) chaque plante est choisie pour sa comestibilité. C'est ainsi que quatre groseillers à maquereaux 'Winham's Industry' sont venus y prendre racines à l'automne.
Le premier avantage de cette variété : sa facilité de culture dans un sol plutot riche, neutre à acide, et restant légèrement humide et même argileux (comme chez moi) si l'on prend soin d'apporter un peu de terreau ou de compost lors de la plantation. Une fois bien établi, il supporte la sécheresse passagère. Il est parfait pour les régions de la moitié nord de la France, de la Belgique et des climats montagnards grâce à sa bonne rusticité jusqu'à -29 °C. Le plein soleil favorise une meilleure fructification, mais il tolère bien un peu d'ombre partielle. Chez moi, près de Lille et après deux années de culture, il ne me demande absolument aucun soin, à part une taille annuelle.
Second avantage : sa fructification très rapide ! Dès le printemps suivant sa plantation, j'ai pu croquer ses baies justeuses. De plus, il se montre très hâtive et offre, dès fin juin et jusqu'à début aout, de belles groseilles pourpres, à la saveur à la fois sucrée et acidulée, que l'on déguste nature ou en gelée. Il ne me reste plus qu'à planter des cassissiers aux côtés des groseilliers et des framboisiers, afin de garnir mes desserts !
Aurélien : le Stachyurus chinensis 'Goldbeater'
Voilà un arbuste que l'on ne trouvera pas dans tous les jardins ! Le Stachyurus chinensis est une espèce asiatique de taille moyenne, dont les branches arquées, rouge foncé, portent des feuilles caduques allongées et pointues. On le plante surtout pour ses superbes "pendeloques" en tout début de printemps, d'un jaune pâle, qui forment comme un véritable rideau de grappes retombantes. Aussi surprenant qu'élégant ! Chez la variété 'Goldbeater', vous aurez en plus le privilège de bénéficier de la lumière apportée par le feuillage doré, une fois la floraison passée. De plus, cette forme est compacte et ne dépassera guère 1,50 à 1,80 m en tous sens.
C'est une plante assez facile à cultiver, dans tout sol riche et peu calcaire, ne séchant pas trop l'été. Un bon apport de feuilles mortes chaque année vous aidera éventuellement à améliorer un sol un peu trop lourd. Comme nombre de variétés dorées, on lui évitera le plein soleil brûlant, qui risquerait de nuire à son beau feuillage. La mi-ombre lumineuse sera donc parfaite pour le mettre en valeur, si possible dans un endroit abrité des vents froids : si l'arbuste en lui-même est bien rustique, cela évitera aux fleurs de griller à cause d'un coup de gel un peu sévère...
On pourra l'associer à des vivaces basses comme les liriopes (Liriope muscari), évoquant des graminées mais aux épis violets en fin d'été, ainsi qu'à d'autres plantes dorées (par petites touches, point trop n'en faut quand même !), telles que l'Iris foetidissima 'Paul's Gold' ou le Carex Everillo, au feuillage effilé. Placez le tout devant un mur plutôt sombre, ou une grande plante persistante, afin de leur offrir un bel écrin, et le tour est joué !
Michael : L’Arbutus menziesii
Cette année, mon coup de cœur se porte sur une essence aussi exceptionnelle que méconnue : l’Arbutus menziesii, également appelé l’arbousier d’Amérique.
Si son cousin méditerranéen, l’arbousier commun (Arbutus unedo), est bien connu pour peupler les garrigues du sud de la France, l’Arbutus menziesii, lui, a ce petit truc en plus qui en fait une plante vraiment unique et précieuse à mes yeux.
Mais pourquoi cet arbre en particulier ? D’abord, son feuillage. Contrairement à l’arbousier commun, celui de l’Arbutus menziesii est plus grand, plus ample, et évoque davantage le feuillage d’un Photinia, une autre plante que j’affectionne beaucoup. Ses larges feuilles persistantes, brillantes et d’un vert intense, confèrent à cet arbre une allure décorative qui dépasse de loin celle de son cousin méditerranéen.
Ensuite, son port élancé. Contrairement à l’aspect souvent dense et buissonnant des arbousiers communs, l’Arbutus menziesii offre une silhouette élégante et souvent élancée qui en fait un petit arbre ornemental. Sous nos climats, il peut atteindre facilement 5 mètres de hauteur, voire davantage.
Enfin, ce qui distingue définitivement l’Arbutus menziesii et en fait mon véritable coup de cœur, c’est son écorce. Lisse, fine, presque satinée au toucher, elle arbore des tons de cannelle qui s’exfolient en fines plaques, révélant des teintes de brun clair et de vert pistache. Elle fait de cet arbre une véritable pièce maîtresse du jardin, attirant le regard tout au long de l’année grâce à ses couleurs et textures changeantes au fil des saisons.
Avec le réchauffement climatique, qui se fait de plus en plus sentir dans mon jardin normand, j’ai dû repenser mes choix de plantations pour intégrer des essences résistantes aux conditions de terrain sec et aux étés de plus en plus chauds. L’Arbutus menziesii est un parfait candidat pour les zones arides et ensoleillées de mon jardin, où il s’adapte admirablement depuis bientôt 3 ans dans ma rocaille. C’est un arbre à croissance lente mais que je trouve à la fois pratique, esthétique et plein de caractère, qui saura séduire les amateurs de plantes graphiques comme les passionnés de botanique.
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