Aeonium arboreum Du Rozzen - Aéonium en arbre

L'Aeonium arboreum 'Du Rozzen' est un hybride particulièrement esthétique, reconnaissable à ses feuilles étirées et lancéolées. Cette variété arbore une vive coloration pourpre toute l'année, alors que tant d'autres verdissent en hiver. C'est son atout principal, combiné à un port compact et dense très décoratif grâce à la géométrie parfaite de ses rosettes. Le petit coeur vert de celles-ci créé un agréable contraste avec le pourpre foncé ambiant, formant ainsi de parfaites potées décoratives. Très peu rustique, il est recommandé de le cultiver en pot pour pouvoir l'hiverner hors gel. Bien résistant au chaud et au sec, c'est la plante idéale pour nos étés de plus en plus caniculaires !

Les Aeonium sont des plantes succulentes de la famille des Crassulacées, qui compte environ 1500 espèces, dont de nombreuses à intérêt ornemental. Tout le monde connait les populaires Kalanchoe avec leurs bouquets de fleurs vives qui égaient nos intérieurs, ou les Echeveria qui ont fait les grandes heures de la mosaïculture, tandis que les Sedums sont indispensables en végétalisation de toiture… On pourrait aussi citer les sympathiques Joubarbes, ou Sempervivum, qui font partie de notre flore spontanée malgré leur petit air exotique, et bien d'autre encore. 
Les Aeonium ont un air de famille qui permet de facilement les identifier - en tant que genre en tous cas, car pour ce qui est de l'espèce ou de la variété, c'est déjà moins facile. 'Du Rozzen', lui, est assez aisément identifiable du fait de la forme particulière de son feuillage. Ses feuilles lancéolées sont effilées comme des glaives, s'élargissant peu à peu en s'éloignant de la base, avant de se terminer brusquement en pointe. Ce dessin très géométrique et particulièrement graphique participe beaucoup à la grâce de cet hybride. Introduit sur le marché en 2014 par les Pépinières Penberth Plants, au Royaume-Uni, il a pour parents 'Zwartkop' (ou 'Schwarzkopf', une variété à feuillage pourpre presque noir qui a beaucoup été hybridée) et un autre Aeonium, peut-être A. simsii, un petit Aeonium montagnard. 'Du Rozzen' est aussi assez proche des variétés 'Firecracker' et 'Carmen', eux aussi au feuillage très gracieux.

L'atout charme de 'Du Rozzen' est de conserver sa couleur pourpre en hiver, alors que de nombreuses autres variétés verdissent lorsque l'ensoleillement n'est plus suffisant. Chez lui, seul le coeur est vert, ce qui renforce encore le visuel des feuilles pourpres. De plus, ce petit Aeonium est bien compact, atteignant au maxium 40 cm de haut pour 60 cm de largeur, mais parfois se limitant à 30 x 30 cm, formant alors une superbe potée. Très peu rustique, il est en effet plus prudent de le cultiver ainsi, à moins de disposer d'une situation de niche hors-gel sur la Côte d'Azur, ce qui n'est jamais garanti à 100%. Choisissez un terreau bien drainant et exposez votre Aeonium en plein soleil, il ne demandera que des arrosages occasionnels en été, en prenant soin de laisser se ressuyer complètement le terreau entre deux apports, et embellira votre balcon ou terrasse pendant toute la belle saison. Plante quasiment sans entretien, si ce n'est un éventuel nettoyage en été pour supprimer les feuilles sèches : sa croissance prolifique produit énormément de rosettes, qui se concurrencent alors pour l'espace disponible. Pour accompagner son développement, vous pouvez aussi apporter un engrais à libération lente au printemps.

Les Aeonium forment un groupe de plantes grasses du plus bel effet avec leurs formes graphiques, et leurs rosettes de feuilles imbriquées à la géométrie parfaite. Leur faible rusticité est compensée par leur très bonne tenue au sec qui permet de les cultiver facilement en pot, seul ou en association avec d'autres plantes. Dans un bac, vous pourrez ainsi créer de jolis contrastes de formes et de couleurs en le plantant avec d'autres plantes graphiques. Le Senecio mandraliscae, avec son port retombant et son incroyable bleu argenté créera la surprise aux côtés de 'Du Rozzen'. Votre petit Aeonium pourra aussi être planté sous l'abri d'une véranda en climat pas trop froid, où il pourra prospérer à l'abri du gel en compagnie d'autres plantes gélives. Le Pachypodium lamerei, qu'on croirait issu du croisement entre un palmier et un baobab sera ainsi un bon compagnon, il s'agit d'une plante de la famille du laurier rose, formant un axe renflé surplombé de feuilles allongées, lui donnant un aspect unique et très graphique. Une autre compagne pourra aussi être la célèbre Aloe vera, qui pousse très bien en véranda, formant après quelques années une grosse touffe à rejets multiples. Vous apprécierez de l'avoir à portée de main en cas de brûlure, car sa sève apporte un soulagement immédiat de la douleur.