Laurier rose Commandant Barthélemy - Nerium oleander

Le Laurier-rose 'Commandant Barthelemy' est un vigoureux arbuste persistant méditerranéen prisé pour sa floraison double, d'un rouge tirant sur le rose, très parfumée. Cette variété est abondamment plantée dans les zones littorales clémentes de notre pays, notamment en grande haie. L'arbuste est capable de fleurir sans interruption, tout l'été, si le sol ne s'assèche pas trop. Peu exigeant, facile à cultiver en tout sol drainé, il est résistant aux embruns comme à la sécheresse. Sa culture en pleine terre est à réserver aux régions épargnées par les fortes gelées. Ailleurs, on le cultive dans un grand pot à hiverner comme un agrume. 

Les nombreux cultivars de laurier-rose disponibles sur le marché horticole sont le plus souvent des hybrides entre le Nerium oleander subsp. oleander, spontané autour de la Méditerranée, et le Nerium oleander subsp. indicum, très parfumé, répandu de l'Iran à la Chine. Leurs fleurs sont simples, doubles, voire triples et déclinent une palette de tons presque infinie, du blanc au rose en passant par le jaune et le saumon, le rouge, et même le mauve. Seule la teinte bleue est absente.
Le Nerium oleander 'Commandant Barthelemy' est une sélection horticole parfois commercialisée sous le nom de 'Géant des Batailles'. C'est un arbuste persistant de la famille des apocynacées. Il forme rapidement et naturellement un arbuste au port buissonnant, ramifié près de la base, multi-tiges, au port globalement arrondi. Vigoureuse, cette variété atteindra à maturité en moyenne 3,50 m de hauteur pour 3m d'étalement. Ses rameaux souples, couverts d'une écorce verte puis grise, portent de longues feuilles persistantes, épaisses et coriaces, d'un vert un peu bleuté à revers plus clair. Elles mesurent 10 à 15 cm de longueur pour 3 cm de largeur. En cas de sécheresse intense, le Nerium perd une partie de ses feuilles, les plus âgées, celles qui se trouvent vers la base des tiges. Selon le climat et la sécheresse du sol, la floraison a lieu au printemps et en début d'été, puis à nouveau de la fin de l'été à l'automne ou bien de juillet à octobre sans interruption. Les fleurs doubles sont composées d'un tube s'évasant en pétales d'un rouge clair, aléatoirement striées de blanc. Elles sont réunies en corymbes agréablement odorants, principalement en partie terminale des rameaux âgés de 1 ou 2 ans. Cette floraison, nectarifère et mellifère, est suivie par la formation de longues gousses rougeâtres qui éclatent à maturité, libérant une multitude de petites graines pourvues d'un bouquet de soies blanches, disséminées par le vent. Attention à ne pas tailler trop sévèrement le laurier rose : seules les tiges ayant atteint une certaine longueur portent des fleurs !

Symbole de résistance et de générosité, le Nerium oleander est une excellente plante de haie en bord de mer, mais aussi un magnifique sujet à planter en isolé en situation chaude. Rustique jusqu'à -8/-10°C une fois bien installée, cette variété 'Commandant Barthelemy' poussera sans problème dans tout sol drainé. On peut l'utiliser en haie, en le taillant régulièrement, associé à d'autres arbustes persistants comme le Laurier-tin, un Photinia 'Carré Rouge', des myrtes, un Pittosporum tobira et un Phyllirea angustifolia 'Green Up'. En climat doux, il peut être conduit en petit arbre, en sélectionnant au départ la plus belle tige que l'on amènera à 1,50 m ou 2m du sol avant de la laisser se ramifier. Les sujets ainsi obtenus sont particulièrement ornementaux, mais demandent un hiver très doux qui ne risquera pas de les rabattre jusqu'au sol. Sur la terrasse, ce laurier-rose parfumé trônera dans un grand pot. Ce mode de culture permet de remiser l'arbuste dans un local très lumineux, frais, mais hors gel, dans nos régions froides.

Le nom de genre, Nerium, proviendrait de son ancien nom grec, Nerion, dérivé de Nérée, un dieu marin de la mythologie grecque. Une autre interprétation rapprocherait Nerium de neros, qui signifie humide en grec. L'élément liquide, sous-jacent dans ces deux interprétations, s'explique sans doute par le fait que le laurier rose sauvage ne pousse jamais très loin de l'eau. Ses longues racines s'ancrent profondément dans le sol pour y puiser la fraîcheur, même sur les flancs des gorges ou dans le lit des rivières asséchées. Preuve de son incroyable résistance à la sécheresse, dans les régions arides comme le Néguev en Israël ou le sud de l'Anti-Atlas marocain, le Nerium oleander est l'un des seuls arbustes avec l'Acacia et le Retama (sorte de genêt) capables d'affronter le désert, ancré dans les parois des ravins.