Le basilic, cette herbe aromatique tant aimée des chefs cuisiniers et des jardiniers, est en réalité un peu capricieux… et beaucoup de jardiniers, qu'ils soient novices ou expérimentés, commettent des erreurs classiques qui mènent à des résultats désastreux. Trop d'eau, pas assez de lumière, mauvais sol, négligence de la taille… la liste est longue ! Alors pourquoi sortir du lot ? Ne vaut-il pas mieux faire comme tout le monde et rater son basilic ? Nous allons vous montrer comment rater votre basilic de façon spectaculaire, pour apprendre avec humour ce qu'il ne faut pas faire !
Leçon 1 : oubliez l'arrosage
le basilic est une plante qui adore que son substrat reste légèrement humide. Mais si votre objectif est de le voir dépérir rapidement, rien de plus simple : oubliez complètement de l'arroser ! Après tout, c'est une plante de climat chaud, non ? Au début, il perdra quelques feuilles, qui jauniront avant de tomber… puis toute la plante s'asséchera rapidement, comme une plante d'intérieur oubliée durant les vacances. Vous alors pourrez dire adieu à vos rêves de pesto maison.
Mais si, dans un sursaut de lucidité, vous voulez sauver votre basilic, veillez à l'arroser régulièrement (ni trop, ni trop peu) avec de l’eau de pluie tiède, surtout en période de canicule. Installez-lui également un paillage organique, en surface, pour limiter l'asséchement du terreau.
Leçon 2 : placez-le dans un coin sombre
Le basilic est une plante qui adore la lumière. En effet, il a besoin de beaucoup de soleil pour prospérer et produire ses feuilles aromatiques. Mais si votre but est de rater sa culture, placez-le dans un coin sombre de votre maison, comme entre deux robots de cuisine, c'est bien plus pratique, non ?
Sans lumière suffisante, votre basilic s'étirera désespérément à la recherche de luminosité, devenant mince et étiolé. Les feuilles deviendront vert pâle et tomberont au moindre contact.
Mais si, dans un moment de compassion, vous décidez de donner une chance à votre basilic, placez-le dans un endroit ensoleillé, comme un rebord de fenêtre orienté sud ou un jardin bien exposé. Car il a besoin de six heures de lumière directe par jour pour se développer. Vous verrez, il retrouvera rapidement sa vigueur et son éclat.
Leçon 3 : oubliez la température idéale
Le basilic apprécie les températures douces et modérées, mais craint le froid et la chaleur excessive. Pour rater sa culture, oubliez tout cela et soumettez-le à des températures extrêmes. Après tout, pourquoi se soucier de ses besoins spécifiques ? En hiver, laissez-le dans son pot ou jardinière en extérieur, rien de mieux qu'un petit coup de froid pour le voir flétrir ! Et en été, laissez-le en plein cagnard, ou mieux encore, dans une serre… Les feuilles deviendront brunes et croquantes, semblant littéralement cuites par la chaleur. Vous pourrez alors dire adieu à vos salades et pestos maison.
Mais si, par un miracle de bon sens, vous décidez de donner une chance à votre basilic, gardez-le dans un environnement où la température se situe entre 18 et 25 degrés Celsius. Évitez les courants d'air froids et protégez-le des vagues de chaleur. Vous verrez, il vous en remerciera en produisant des feuilles fraîches et savoureuses toute la saison.
Leçon 4 : offrez-lui un sol pauvre et compact
Pour rater votre basilic de manière spectaculaire, plantez-le dans un sol pauvre et compact. Pour une plantation en pot, utilisez une terre argileuse ou pauvre de jardin. Le sol compact ne permet pas aux racines de respirer ni de s'étendre. Votre basilic, enfermé dans cette prison végétale, souffrira d'un manque d'oxygène et de nutriments essentiels. Ses racines asphyxiées ne pourront plus puiser l'eau et les nutriments nécessaires. Vous verrez ses feuilles jaunir, se ratatiner et tomber les unes après les autres. Une véritable symphonie de souffrance végétale !
Pour bien faire, arrosez ce sol argileux juste assez pour qu'il se transforme en une boue lourde et collante, mais pas trop, sinon le basilic pourrait y trouver quelques gouttes de réconfort. Et surtout, ne pensez même pas à lui ajouter du compost ou des engrais, ce serait tricher.
Mais si, par un soudain accès de bonté, vous décidez de sauver votre basilic, offrez-lui un sol léger et bien drainé, enrichi de compost. Ajoutez un peu de sable pour améliorer le drainage et veillez à ce que le sol soit toujours légèrement humide.
Leçon 5 : ne taillez jamais votre basilic
Si votre objectif est de le voir dépérir votre basilic, ne le taillez jamais ! laissez-le pousser comme il veut, il se débrouillera tout seul pour devenir un buisson anarchique.
Sans taille, votre basilic deviendra une jungle inextricable de tiges longues et faibles. Les feuilles plus anciennes et inférieures, privées de lumière, jauniront et tomberont, laissant derrière elles une plante dégarnie et maladive. En quelques semaines, votre basilic ressemblera à une créature sauvage échappée d'une forêt tropicale, mais sans la luxuriance ni la santé. Les tiges seront tellement longues et tordues qu'elles ne pourront plus se tenir droites, et toute la plante finira par s'effondrer sous son propre poids.
Laissez aussi les fleurs se développer librement, après tout, pourquoi ne pas laisser la plante s'épuiser à produire des graines plutôt que des feuilles savoureuses ? Sauf bien sûr si votre but est d'obtenir des semences de basilic. Bientôt, votre basilic sera incapable de fournir une seule feuille digne d'être cueillie pour votre cuisine.
Mais si, dans un éclair de génie, vous décidez de sauver votre basilic, taillez-le régulièrement. Coupez les tiges juste au-dessus d'un nœud de feuilles pour encourager la ramification et la croissance de nouvelles feuilles. Enlevez les fleurs dès qu'elles apparaissent pour maintenir la plante concentrée sur la production de feuilles. Vous verrez, votre basilic deviendra un buisson dense et vigoureux, prêt à parfumer vos plats tout l'été.
Commentaires