Joyau des jardins à la Française, le Jardin des Tuileries à Paris déroule, entre le Louvre et la place de la Concorde, l'élégance de ses massifs fleuris et de ses allées de marronniers bien taillés. Créé par le jardinier André Le Nôtre, il a gardé sa configuration du 17e siècle et est un régal pour les yeux. Suivez-nous pour une visite du Jardin des Tuileries en juillet.
Un jardin à l'histoire prestigieuse
Installé en plein cœur de Paris, à proximité de la Seine, le Jardin des Tuileries tient son nom du lieu même où travaillaient depuis le Moyen Âge des tuiliers, qui fabriquaient des tuiles. L'histoire du Jardin des Tuileries commence en 1564. Cette année-là, la reine Catherine de Médicis choisit cet endroit situé hors des murs de Paris pour y construire une résidence de campagne avec un jardin. Elle la voulait à l'image des palais florentins de son enfance.
Un siècle plus tard, en 1664, André Le Nôtre, jardinier du roi Louis XIV, crée le Jardin des Tuileries, tel qu'on peut le découvrir encore aujourd'hui. Le célèbre jardinier, connu pour avoir dessiné les jardins du Château de Versailles, connaissait bien l'endroit, puisqu'il y était né et y avait vécu dans une maison, qui, aujourd'hui, n'existe plus. Après plusieurs transformations menées notamment par Napoléon 1er et Napoléon III, et la destruction du Palais des Tuileries lors de la Commune en 1871, le Jardin des Tuileries est restauré et rénové en 1990 par les paysagistes Pascal Cribier et Louis Benech.
Une promenade dans trois univers
Le Jardin des Tuileries, tel qu'on le découvre aujourd'hui, reprend le plan conçu par André Le Nôtre. Il est composé de trois parties. Tout près de l'emplacement de l'ancien palais des Tuileries, se trouve le Grand Carré, dont la vocation était d'être admiré depuis les fenêtres du palais. Il abrite des bassins de forme circulaire avec jets d'eau, ainsi que d'élégants parterres de broderies fleuries et des arbres remarquables. En se dirigeant vers la place de la Concorde, on découvre ensuite le Grand Couvert, constitué d'allées de marronniers taillés, offrant un espace plus frais, où se mettre à l'ombre. La dernière partie du jardin, appelée le Fer à cheval, jouxte la place de la Concorde. Au pied de l'escalier en forme de fer à cheval, sont installées deux roseraies encadrant un bassin d'eau circulaire.
Tout au long de la visite, le promeneur peut admirer les différents grands monuments de Paris : le Louvre, la Tour Eiffel, le musée d'Orsay, la Tour Montparnasse, l'Obélisque de la Concorde, et la perspective, qui mène jusqu'aux Champs Elysées et même aux tours modernes de la Défense.
Le jardin est aussi parsemé de statues et sculptures réalisées du 18e siècle à nos jours. Ce sont les œuvres de grands artistes, comme Antoine Coysevox, Auguste Rodin, Jean Dubuffet, Giuseppe Penone et Louis Bourgeois.
Le Grand Carré, des massifs fleuris d'un grand raffinement
En arrivant du Louvre, on passe sous un arc de triomphe avant de descendre un escalier en pierre blanche et d'atteindre les bassins d'eau. Une fois dans l'allée centrale, on découvre face à soi la grande Perspective, qui porte le regard jusqu'aux Champs Elysées et au quartier d'affaires de la Défense. De chaque côté de l'allée, des pelouses encadrées de massifs de fleurs colorées d'une grande délicatesse s'offrent au regard. Des camaieux raffinés d'orange et de rouge ponctués de blanc, de brun et de vert se déploient. Créés par les jardiniers d'art, ils sont inspirés de la palette de couleurs de l'exposition Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne. 1675-1919, qui se déroule au musée du Louvre du 30 septembre 2021 au 7 février 2022.
Une profusion de pétunias, dahlias, lys, coleus, pennisetum et tabacs d'ornements composent des tableaux végétaux d'un grand raffinement. On reconnaît aussi des bégonias, sauges, échinacées, colocasia, physostegia. Au pied d'un grand pin corse, on admire des massifs blancs d'une grande fraîcheur. Au pied de la Grande roue, on peut se poser sur un banc ou une chaise face à des massifs champêtres composés de cosmos, d'impatiences, de canna et de papyrus.
Le Grand Couvert pour se rafraîchir
Après cette explosion de couleurs et de formes, direction le Grand Couvert et ses rafraîchissantes allées ombragées d'arbres. De chaque côté de l'allée principale, des bassins accueillent des plantes aquatiques, ainsi que des canards et poules d'eau qui semblent bien se plaire ici. Les pelouses sont agrémentées de sculptures d'art ancien, moderne et contemporain. Et des cafés avec terrasse permettent de se poser pour boire un verre ou manger un encas. Une allée d'orangers en pots, dont certains sont fleuris et d'autres portent des oranges, fait la liaison entre les allées arborées du Grand Couvert et la dernière partie du Jardin des Tuileries.
Le Fer à cheval et ses roseraies
On quitte l'ombre des marronniers pour rejoindre un bassin d'eau encadré de deux roseraies. Face à lui, un escalier en pierre en forme de fer à cheval clôt le Jardin des Tuileries côté place de la Concorde. Des terrasses, une très belle vue donne sur l'Obélisque, la Tour Eiffel et le Grand Palais.
On s'attarde sur les roseraies reconstituées d'après leur plan original imaginé par André Le Nôtre. Remontant au 17e siècle, il dessine d'élégantes spirales fleuries. On y retrouve des petites haies de buis, végétal classique des jardins à la française. Des panneaux fournissent des explications sur l'histoire et l'aménagement des roseraies et des roses.
Au creux des petites haies, on découvre des roses 'Jardin des Tuileries' créées en 2017, délicates avec leur coloris blanc légèrement abricoté. Ces roses alternent avec des plantations de rosiers anciens et modernes, sélectionnés pour leur parfum et leur qualité botanique. On peut admirer en particulier des roses 'André Le Nôtre', 'Chartreuse de Parme', 'Damas quatre saisons', 'Cardinal de Richelieu' et 'Roses de Mai'. Un petit champ de lavandes colore les roseraies d'une jolie touche graphique et bleutée.
Ainsi se termine cette promenade fleurie d'un grand raffinement et riche en découvertes botaniques. On repart avec en tête, des images d'exception très inspirantes pour créer ses propres compositions et massifs de fleurs !
Jardin des Tuileries
Place de la Concorde
75001 Paris
Accès libre
Guilloux, le 3 Avril 2022
Bonjour
Pourriez vous me conseiller une clématite pour ma région en Bourgogne ou j’habite entre 600et 700 m d’altitude..
Merci de vos conseils
Daniele Guilloux
Réponse de Ingrid, le 7 Avril 2022
Bonjour ! C’est un choix qui nécessite de réunir plus d’informations, en particulier sur vos goûts, l'exposition et la nature du sol. N’hésitez pas à prendre contact avec notre service client par mail: serviceclient@promessedefleurs.com , un de nos conseillers jardins étudiera votre projet et vous guidera dans le choix de végétaux adaptés. N’hésitez pas à utiliser notre outil informatique ‘Plantfit’ pour trouver les variétés qui vous conviendront.
Béatrice golfier, le 15 Janvier 2023
Bonjour, sauriez- vous me dire quelle est la variété des hellébores qui se trouvent dans le jardin des Tuileries, elles sont en fleur en ce moment (janvier) magnifiques. Je n’ai pas trouvé le renseignement dans votre article qui fait une visite en juillet. Les fleurs sont simples blanc- vert en gros bouquets dressés au bout de hautes tiges vert clair, les contours des feuilles sont nettement dentelés, vert soutenu. Merci ☺️
Réponse de Ingrid, le 16 Janvier 2023
Bonjour. Vu votre description, il pourrait bien s'agir de l'Hellébore lemperii Lisann : "Il produit de grosses fleurs simples d'un blanc pur, formant une corolle au cœur vert, d'où s'échappent des étamines jaunes. Ces fleurs lumineuses sont portées par des tiges robustes, elles se détachent bien du feuillage vert foncé dentelé."