Majestueux et admirables, les arbres remarquables font partie de notre patrimoine pour leur longévité, leur rareté, leurs dimensions ou leur force symbolique. Souvent centenaire, voir millénaire, ces vénérables spécimens méritent d'être (longuement) admirés. Qu'ils soient dans une prairie, un champ, en forêt ou en ville, découvrez 10 arbres remarquables dans les hauts-de-France.
Les 281 platanes du canal de Seclin (Nord)
Lorsque l'on longe le canal de Seclin, reliant Houplin-Ancoisne à Seclin, on pourrait se croire le long du canal du midi, à l'ombre de ces majestueux platanes, en suivant le chemin de halage. Pourtant, nous sommes bien dans le Nord, dans la métropole lilloise. L'alignement de ces 281 beaux platanes le long du cours d'eau préservé leur a valu le label d'« ensemble arboré remarquable ». À noter que cette balade bucolique se situe à deux pas du très beau parc Mosaïc, labellisé "Jardin remarquable".
Les séquoias géants de Blendecques (Pas-De-Calais)
Le parc de l'hôtel de ville de Blendecques, dans le département du Pas-De-Calais, abrite deux magnifiques Séquoias géants, atteignant respectivement 28 et 32,5 m de hauteur. Mais c'est surtout leur circonférence de 5,4 et 6,5 m qui impressionne les promeneurs. Au milieu de ces 3,5 hectares que compte le parc, on peut également admirer un superbe Tulipier de Virginie, lui aussi classé au patrimoine des arbres remarquables.
Le Chêne de Saint-Jean de la Forêt de Compiègne (Oise)
Dans la forêt de Compiègne, entre Saint-Jean-aux-Bois et le carrefour du Boquet Colin, au milieu des chênes et des hêtres, se trouve un très vieil arbre, dont l'âge est estimé entre 750 et 800 ans : le "chêne de Saint-Jean". Il s'agit là d'un Chêne rouvre qui fût probablement planté par les moines de Saint-jean-aux-bois, sous Saint-Louis. Haut de 25 m, son tronc a un diamètre de 2,5 m à 1,5 m du sol. Ce plus vieil arbre de la foret a une forme inhabituelle pour un chêne. En effet, il fût longtemps taillé "en têtard" pour fournir du bois de chauffage. Ces plaies ont favorisé la prolifération de champignons qui mettent à mal sa santé et comme si cela n'était pas suffisant, il fût abimé par le feu en 1970 lorsque des enfants ont voulu détruire un nid de guêpe dans son tronc. Aujourd'hui l'arbre reste visible, mais il est balisé pour la sécurité des promeneurs.
Les arbres de la forêt de Crécy (Somme)
Située dans le département de la Somme, entre Abbeville et Berck, la forêt de Crécy n'abrite pas un mais plusieurs arbres remarquables (pas loin de 20 !) sur ses 4 300 hectares. Ce sont principalement des hêtres et des chênes, à l'image du "Chêne des Ramolleux", dont l'age est estimé à 600 ans, pour une hauteur de 27 mètres et une circonférence de 5,55 mètres. Plus jeune en comparaison, le "Hêtre Richard" n'a que 390 ans, mais mesure 33 m de hauteur pour un beau 5 m de circonférence. Tous ces arbres à admirer sont affublés d'un joli nom et d'une pancarte. En parcourant les bois, vous croiserez également le "Bel Ancien", le "Vénérable", le "Rescapé", etc. Bref, de quoi faire une belle et longue balade en foret !
Le Dernier arbre du bois de Delville (Somme)
Seul rescapé et témoin de la bataille du bois de Delville en juillet 1916, le "dernier arbre" est un charme ayant survécu aux très violents tirs d'artillerie de l'époque, entre les Britanniques et la 1ère brigade d'infanterie sud-africaine. Encore debout, il témoigne de la violence de la guerre, autant sur les hommes que sur la faune locale. En effet, le bois de Delville fût ravagé par cette bataille et même renommé "Devil Wood" (le bois du diable) par les Britanniques. Ce beau charme fût préservé lors de la replantation du bois, à proximité du mémorial. Les pousses de ce charme furent plantés en différents lieux d'Afrique-du-Sud en souvenir.
Le marronnier remarquable de Cambrai (Nord)
Majestueux, avec ses branches tortueuses et tentaculaires, le marronnier séculaire du jardin public de Cambrai ne cesse d'être admiré. Bicentenaire, il est le plus ancien résidant de ce parc. On peut d'ailleurs se reposer juste sous ses branches, sur un banc, à l'ombre de ses feuilles, sous son immense ramure magnifique. En été, on appréciera son ombre immense et rafraîchissante, tandis qu'à l'automne, on succombera à son feuillage flamboyant.
Le hêtre pleureur de Baisieux (Nord)
C'est dans le parc de la mairie de Baisieux que vous pourrez admirer le superbe port retombant du Hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula'). Avec ses 13 mètres de hauteur, ce beau centenaire cache derrière son rideau de feuilles, de vieilles cicatrices sur son écorce, ayant laissé avec le temps de surprenants bourrelés.
L'arbre des épousailles de Lucheux (Somme)
L'Arbre des épousailles, aussi connu sous le nom "d'Arbre des mariages" ou "Arbre creux" est une jolie curiosité botanique et culturelle. On pense qu'il s'agit là de deux tilleuls qui se sont enchevêtrés et soudés par endroits l'un à l'autre, laissant juste un petit espace entre les deux troncs. Son âge est incertain, d'autant que certaines sources pensent qu'il daterait du début des années 1600, alors que d'autres sources pensent qu'il serait un arbre de la liberté, planté en 1848. D'après la légende, il était de tradition pour un couple tout juste marié de passer dans l'étroit creux de l'arbre. Le premier à réussir à passer, devenait ainsi "le maître du ménage". Il parait également que c'étaient surtout les jeunes épouses qui réussissaient ce chalenge, grâce à leur silhouette fine.
La rotonde des tilleuls de Bomy (Pas-De-Calais)
Juste à côté du cimetière, adossé à l'église de Bomy, se trouve la rotonde des tilleuls, composée encore à ce jour de six immenses tilleuls majestueux. Là encore, beaucoup de légendes entourent ces arbres et nul n'est certain de leur origine, ni de leur âge. Parmi ces légendes, il se pourrait que ces arbres composent la sépulture d'un chef Franc ou bien qu'ils aient été plantés par Charles Quint pour honorer la trêve de Bomy. Toujours est-il que ces arbres, vraisemblablement plusieurs fois centenaires, ont été déclarés site naturel classé en 1906.
Le marronnier remarquable de Saint-Christophe-à-Berry (Aisne)
Face à la mairie et à côté de l'église de Saint-Christophe-à-Berry, un marronnier se dresse fièrement au beau milieu de cette petite place du village. Âgé de plus de 150 ans, il pourrait avoir été planté là en 1848, l'année du suffrage universel de la Deuxième République. Son tronc présente une circonférence de 4,07 m. La basse de son tronc aurait été enfoui sous un peu plus de 2 m de terre. En 2006, l’association A.R.B.R.E.S lui décerne le label de “l’arbre remarquable de France”.
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