Constituée de 6 départements, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est baignée au sud par la mer Méditerranée et s'étend du Rhône à l'ouest à la frontière italienne à l'est. Particulièrement ensoleillée, cette région accueille donc une grande diversité de paysages, entre littoral baigné de soleil et moyenne et haute montagne. Des conditions propices à la croissance d'essences végétales diverses, dont certains spécimens sont devenus de véritables trésors vivants, des arbres remarquables à préserver et labellisés. Découvrez quelques-uns de ces arbres marquants, que vous pourrez découvrir au gré de vos balades.
Roquebrune-Cap-Martin : l'olivier millénaire
Dans les Alpes-Maritimes, Roquebrune-Cap-Martin est une commune bordée par la mer Méditerranée, bénéficiant donc d'un climat idéal pour la culture de l'olivier. Pas très loin du château, dans le vieux village, on trouve un olivier millénaire (Olea europaea ) impressionnant par sa taille et ses racines démesurées, qui absorbent peu à peu les cailloux du mur sur lequel il pousse. Considéré comme le plus vieil arbre de France puisque les spécialistes estiment qu'il a dépassé les 2000 ans, il atteint 15 m de haut et 23,5 m de circonférence. Il pousse sur la roche d'un talus et d'un muret, déployant ses branches à partir de trois troncs issus d’une même souche, dégageant à la fois une impression de puissance et de paix. Personne ne connait l'age exact de cet olivier, mais le tronc est d'une circonférence impressionnante et il est très facile de l'imaginer traverser des siècles d'histoires. Le 4 octobre 2016, l'olivier a été labellisé « Arbre remarquable de France » et il produit encore de petites olives noires de la variété "Pichouline".
Lamanon : le platane géant
Lamanon est un village des Alpilles, situé au nord de Salon de Provence, dans les Bouches-du-Rhône. Une véritable cathédrale végétale se trouve ici sur un terrain privé dans un champ au bord de la route départementale D23 : le platane géant de Provence. Il s'agit d'un Platanus orientalis ou platane d'orient. L'histoire raconte qu’il aurait été planté au XVIème par Catherine de Medicis, venue rendre visite à Nostradamus, mais les spécialistes s'accordent à le dater d'un peu plus de 300 ans. Son tronc massif ayant une circonférence de 8 mètres, supporte de grosses charpentières, des branches immenses avec des formes étranges, redescendant vers le sol et marcottant, redonnant naissance à de jeunes arbres. Le volume de son houppier est impressionnant et sa silhouette étalée se remarque de loin dans le paysage, car il mesure environ 25 mètres de hauteur et sa frondaison s'étend sur 1 250 m2. Dès le Le 26 février 1918, il a été classé site et monument naturel de caractère artistique et le jardin de ce platane est également inscrit depuis 1994 à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Miramas : Le vieux pin d'Alep
Un peu tordu, il n’en est pas moins majestueux. C'est comme s’il avait toujours été là et faisait partie des remparts, à deux pas de l’ancienne porte de Miramas-le-Vieux et des ruines du château du XIIe siècle, avec vue sur l’étang de Berre, dans les Bouches-du-Rhône. Ce vieux pin (Pinus halepensis) penché empêche l'accès des camions au centre du village en enjambant l’unique route qui mène à l’ancien village, et la vie s'est organisée autour, les habitants respectant ce vénérable conifère. S’il s’est adapté au mistral, très puissant en ce lieu, ce que ce pin craint le plus c’est le vent du sud qui casse parfois quelques-unes de ses branches. Aujourd’hui, l’arbre ne reçoit aucun soin particulier et on se questionne sur son âge, indéterminé. La légende locale voudrait qu’il soit multicentenaire, mais rien n'est moins sûr. S’il date de 1880 comme certains ayant fait des recherches le disent, ce qui ferait presque 140 ans, cet age serait déjà bien avancé pour un pin. En effet, les pins d’Alep, que l’on dit importés par les Croisés, ne sont pas des arbres connus pour leur longévité. Ayant poussé dans la roche, à flanc de colline, ce pin est le fruit d’un hasard et on se demande où il trouve son eau, dans un village qui ne dispose d’aucune source.
La Londe-les-Maures : les chênes-liège millénaires
Le Massif des Maures, fort de ses 150.000 hectares, reste le plus important espace forestier du Var. La commune La Londe-les-Maures délimite les Maures Occidentales, entre la presqu’île de Giens à l’ouest et le cap Benat à l’est. Caché dans ce massif, un chêne-liège (Quercus suber) millénaire survit dans ce milieu naturel, au lieu nommé le "Pas du Cerf". Il manquerait un peu d'entretien, mais cela ne l'empêche pas d'avoir développé un tronc de 6,30 mètres de circonférence à 1,50 m du sol et d'avoir deux grosses charpentières mesurées 3,90 m et 3,20 m, en faisant le plus gros chêne-liège connu en France. Son écorce de liège impressionnante fait environ 25 cm d'épaisseur.
Il existe à La Londe-les-Maures un autre chêne-liège vénérable, tout aussi grandiose, qui trône depuis plusieurs centaines d’années dans une plaine viticole. Il se repère de loin et capte le regard au milieu des vignes. Sa croissance en port libre depuis plusieurs siècles lui donne une envergure impressionnante de 31m et son tour de taille à 20 cm du sol est de 7,55 m. Il plafonne à environ 15m de hauteur. Son tronc est court et ses grosses charpentières partent très près du sol. Malheureusement, toute une moitié de houppier est moribond et s’effondre progressivement au sol, car c'est un géant sénescent qui ne doit sa survie qu’à l’autre moitié de son houppier.
La Barben : le Séquoia géant du parc du Château
Cet arbre de 47 mètres de hauteur trône depuis la fin du XVIIIe siècle dans les jardins à la française du plus vieux château de Provence. Espèce endémique de Californie, le Séquoia géant du parc du château de La Barben (Bouches-du-Rhône), aurait été rapportée de la guerre d’indépendance des États-Unis sous forme de graine par Louis de Forbin, qui l’avait alors semée dans son château familial. Lieutenant Général des Armées de Louis XIV, il entretenait des liens étroits avec son jardinier, André Le Nôtre et il semble que ce soit ce dernier qui ait dessiné le jardin du chateau de la Barben. Décoré par des cordistes pour les fêtes en 2021, ce Séquoia géant situé au centre de l’un des parterres, a remporté le titre du plus grand arbre de Noël du monde !
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