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Si vous achetez du terreau dans le commerce, il y a de très grandes probabilités qu'il contienne de la tourbe. En effet, celle-ci est presque systématiquement intégré aux substrats pour ses qualités physiques, en termes de légèreté et de rétention en eau. Cependant, la généralisation de son usage a un lourd impact environnemental ! Cela implique la destruction de zones humides qui ont une grande importance écologique. Il existe heureusement des solutions pour les préserver. Faisons ensemble le point sur les avantages de la tourbe au jardin, les conséquences de son utilisation, et découvrez comment préserver cette ressource !
La tourbe est une matière organique fossile qui résulte d’une lente accumulation de matière organique dans un milieu acide, saturé en eau et très pauvre en oxygène. Ces conditions empêchent les micro-organismes, bactéries et champignons, de décomposer la matière organique, qui s’accumule donc progressivement. Ces milieux particuliers prennent le nom de tourbières.
Comme la matière organique n’est pas décomposée, ces milieux sont très pauvres en éléments minéraux, ce qui entraîne le développement d’une faune et d'une flore spécifiques. On trouve d’ailleurs beaucoup de plantes carnivores (droséras, sarracenias, etc.) dans les tourbières : elles capturent des insectes pour compléter leurs besoins nutritifs, puisqu’elles ne peuvent pas puiser leurs nutriments dans le sol, trop pauvre.
La tourbe peut mettre entre 1000 et 7000 ans à se former. Elle ne sera donc pas renouvelable à l’échelle humaine. Et à terme, au bout d’un million d’années, la matière organique constituant les tourbières se transforme en charbon.
Il existe différents types de tourbe :
Ainsi, plus la tourbe a une couleur sombre, plus elle est ancienne.
La tourbe a de nombreuses qualités parmi celles dont les plantes ont besoin, à tel point qu’il est difficile de la remplacer. Ce n’est pas par hasard que sa présence est devenue quasi-systématique dans les terreaux commercialisés.
La tourbe joue le rôle d’une éponge : elle emmagasine l’eau et les éléments minéraux, et évite que le substrat ne se dessèche trop rapidement. Elle a une excellente capacité de rétention en eau. La tourbe est donc idéale pour les plantes en pot : comme elle stocke de l’eau, on peut espacer les arrosages ou oublier quelques fois d’arroser les plantes sans que celles-ci n'en souffrent trop. C’est une matière particulièrement légère et aérée, qui ne se compacte pas : elle est donc idéale pour un bon développement racinaire. En effet, en pot le substrat peut vite avoir tendance à se tasser et à asphyxier les racines. La tourbe a aussi l'avantage de constituer un substrat stable, qui ne se décompose pas et ne s’altère pas.
La tourbe est particulièrement utile pour les substrats destinés au rempotage des plantes d’intérieur, des plantes fleuries pour la terrasse, etc. Elle est très utilisée également pour la culture des plantes carnivores, puisqu'elle correspond parfaitement à leur milieu naturel.
On trouve aussi des pastilles de tourbe déshydratée, utilisées notamment pour les semis. Elles se gonflent dès qu’on les réhydrate. On utilise également la tourbe pour fabriquer des pots de tourbe compressée, biodégradables.
Comme les tourbières sont des milieux très particuliers (acides, saturés en humidité, pauvres en oxygène), avec le temps, une flore et une faune spécifique s’y développe, qu’on ne retrouve pas ailleurs. Beaucoup d’espèces rares et protégées vivent dans les tourbières, et ne peuvent pas s’adapter à d’autres milieux. Ce sont principalement des plantes de sol humide et acide. La sphaigne est très caractéristique des tourbières : il s'agit d'un genre de mousse qui se gorge d'eau et qui a tendance à acidifier le milieu. C'est elle qui est à la base de la formation des tourbières. On trouve également dans ces zones humides des plantes carnivores, ainsi que des éricacées, des cypéracées, des linaigrettes, des joncs... De même, certaines plantes (osmonde royale, molinie, Carex...) forment des touradons : ces plantes poussent sur leurs anciennes racines et feuilles mortes car celles-ci ne peuvent pas se décomposer, formant ainsi des structures en motte ou micro-buttes.
En plus de leur grande diversité biologique, les tourbières jouent le rôle d’une véritable éponge... pas seulement au niveau du substrat ou terreau, mais il se passe la même chose à l’échelle d’une région. Elles limitent les risques d’inondation, et restituent également de l’eau lors des périodes de sécheresse. Elles jouent un rôle crucial dans l’équilibre hydrologique de certaines régions. De plus, les tourbières stockent énormément de carbone (puisqu’elles peuvent être composées de 50 % de carbone), et limitent ainsi le réchauffement climatique. Elles participent à réguler le climat au niveau mondial, et créent également des microclimats frais. Les tourbières ont aussi l’avantage de filtrer l’eau : elles la purifient, en éliminant les différents polluants, et jouent ainsi le rôle d’une station d’épuration naturelle ! Les eaux qu’elles relâchent dans l’environnement sont donc particulièrement pures.
La tourbe se forme à la vitesse très lente d’environ 1 mm par an, voire moins, ce qui fait qu’elle ne sera pas renouvelable à l’échelle humaine. Elle met des milliers d’années à se former !
L'importance des tourbières n’est pas "seulement" environnementale, elles ont aussi un véritable intérêt historique. Comme la tourbe se forme de façon très lente et que la matière ne se décompose pas, les objets ainsi que les restes végétaux ou animaux restent intacts, ce qui permet de retracer fidèlement l’histoire d’une région. Il s’agit de véritables archives archéologiques ! On a ainsi pu retrouver dans des tourbières des cadavres humains momifiés, en parfait état de conservation, datant de plusieurs milliers d’années. De même, les grains de pollen sont très bien conservés dans la tourbe, ce qui permet de reconstituer la végétation et le climat d’une région des milliers d’années plus tôt.
L’exploitation des tourbières est un véritable désastre écologique. Celles-ci sont drainées et asséchées pour prélever la tourbe. En général, le sol devient ensuite sec et pauvre, et les plantes typiques des tourbières ne pourront pas revenir.
La destruction des tourbières n’est malheureusement pas nouvelle. Par le passé, elles ont souvent été considérées comme des milieux inutiles et inexploitables tels quels, on les a donc drainé pour en faire des surfaces agricoles.
Les chiffres sont édifiants : en France, la moitié des tourbières a disparu au cours des 50 dernières années. Heureusement, celles qui restent sont aujourd’hui protégées, ce qui n’empêche pas l’exploitation des tourbières des autres pays. Près de 70% de la tourbe utilisée en France pour l’horticulture provient des Pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) ou de l’Irlande. Ainsi, le problème reste le même, puisque ce sont les tourbières de ces pays qui sont désormais menacées.
Il existe heureusement des alternatives à la tourbe, certains matériaux ayant l’avantage d’être légers et aérés, tout en retenant l’eau et les nutriments : c'est le cas des fibres de coco, écorces compostées, fibres de bois, écorces de pin... De même, la vermiculite est idéale pour alléger le substrat. Il existe aussi des substituts brevetés qui sont de réelles alternatives, comme le Turbofibre® (fibre d’écorce de résineux, remplaçant la tourbe blonde) ou l’Hortifibre®(fibre de bois).
Si vous cultivez des plantes acidophiles, nous vous conseillons d’utiliser des aiguilles ou des écorces de pin compostées.
Le compost de feuilles est également une bonne alternative à la tourbe, qui a en plus l’avantage d’être riche en éléments minéraux et en micro-organismes. Vous pouvez ainsi faire vous-même votre terreau, en mélangeant du compost bien décomposé, de la terre de jardin et du sable.
On trouve aujourd’hui sur le marché de plus en plus de terreaux sans tourbe, souvent composés de fibres de coco, d’écorces, de fibres de bois... Ils sont tout à fait performants. Découvrez par exemple le terreau universel Père François Or Brun. ou le terreau universel Ecolabel.
Par contre, méfiez-vous de la certification « Bio », qui ne garantit pas l’absence de tourbe, au contraire ! En effet, la tourbe étant par définition un matériau naturel et biologique, elle peut tout à fait entrer dans la composition de terreaux « bio ». Lisez attentivement les étiquettes et analysez la composition avant d’acheter. Préférez la labélisation Ecolabel, qui lui certifie un terreau sans tourbe.
Si malgré tout vous continuez à utiliser des terreaux avec de la tourbe, faites-en un usage modéré. Limitez votre utilisation en le réservant par exemple aux plantes d’intérieur et aux plantes les plus sensibles, cultivées dans de petits pots ayant de faibles réserves en eau et éléments minéraux, ou à celles qui ne supportent pas la sécheresse. Pour les plantes moins fragiles en extérieur, dans de grands bacs, vous pouvez réaliser vous-mêmes un substrat composé de compost, de terre de jardin et de sable grossier.
Si vous achetez du terreau dans le commerce, il y a de très grandes probabilités qu’il contienne de la tourbe. En effet, celle-ci est presque systématiquement intégré aux substrats pour ses qualités physiques, en termes de légèreté et de rétention en eau. Cependant, la généralisation de son usage a un lourd impact environnemental ! Cela […]
Angoisse, tristesse ou colère... nous sommes nombreux à ressentir ces émotions face à la crise climatique. Ce qui arrive à la planète nous touche pour certains profondément et un sentiment d’impuissance et de perte de sens nous accapare. Ce "mal du siècle" aussi appelé solastalgie, met en exergue le lien entre santé mentale et santé environnementale : notre "terre-mère" ne va pas bien, et nous non plus. Et les jardiniers, grâce - ou à cause - du lien qui les attache à la nature, sont nombreux à ressentir ce mal-être qu'est l'éco-anxiété de façon exacerbée.
Qu'est-ce que l'éco-anxiété et comment faire pour la dépasser ? Voici quelques pistes de réflexion et tentatives de réponses.
Puisque nous souffrons apparemment d'un mal, la première chose à faire est de le définir et le décrire correctement :
Les jardiniers sont un "public" forcément très touché par ces maux, car à travers notre pratique du jardinage - qui est souvent plus qu'un passe-temps, mais une véritable passion - nous voyons les effets directs sur notre petit coin de nature et de paradis, auquel nous vouons tant de temps et de soin. Jardins ravagés par les averses de grêle, plantes moribondes sous la canicule, diminution des réserves d'eau permettant de cultiver avec soin, insectes ravageurs impossibles à contrôler... le jardinage, de plus en plus, s'apparente à une sorte de combat et nombre de jardiniers ont tout simplement envie de baisser les bras face à tant d'efforts réduits à néant.
Dans cette situation, impossible de relativiser comme on peut le faire face aux petits maux du quotidien ! Et oui, la situation est bien réelle et dramatique, et nos fameux "petits gestes du quotidien" nous semblent tout simplement dérisoires face à la situation et à l'inaction du monde qui nous entoure.
Malgré tout, l'action et le fait de se tourner vers des solutions sont des attitudes plus positives et constructives que de se lamenter sur le sort de notre planète et l'avenir peu radieux qui nous est promis. Chaque geste pour réduire son impact carbone, économiser l'eau, favoriser la biodiversité a une réelle importance et ces éco-solutions ont de nombreux co-bénéfices : ils sont bons pour la santé, ils permettent de faire des économies, ils permettent de vivre de façon plus agréable et ils remettent du lien entre les gens.
La colère peut aussi être salvatrice, plus dynamique que l'angoisse et le repli sur soi : elle pousse à se rebeller et à agir, à montrer l'exemple autour de soi par l’action collective ou individuelle. Pourquoi, ne pas s’engager dans une association de protection de l’environnement, de la biodiversité ou des oiseaux ? Apprendre comment fonctionnent ces écosystèmes, connaître la faune et la flore de sa région et ceux qui sont en danger, agir pour les protéger permet de s’impliquer dans des causes qui font sens et de se sentir utile. Bref, au lieu d'être éco-anxieux, soyons plutôt éco-furieux et continuons à mener nos petits et grands combats, dans nos jardins et autour de nous !
Angoisse, tristesse ou colère… nous sommes nombreux à ressentir ces émotions face à la crise climatique. Ce qui arrive à la planète nous touche pour certains profondément et un sentiment d’impuissance et de perte de sens nous accapare. Ce “mal du siècle” aussi appelé solastalgie, met en exergue le lien entre santé mentale et santé […]
Les sécheresses estivales, autrefois ponctuelles, sont désormais monnaie courante en France et en Belgique (et dans une grande partie du reste du monde). On s'inquiète beaucoup de la survie de nos plantes au jardin comme dans la nature. Mais, on oublie vite que la pollinisation, soit ce qui assure la pérennité des plantes par la reproduction sexuelle et permet une production fruitière et légumière, est impactée directement par les fortes chaleurs et le manque d'eau. Quels sont réellement ces effets néfastes pour la pollinisation dus aux fortes sécheresses subies ces dernières années ? Des recherches scientifiques sont actuellement en cours pour le découvrir.
Comme on a coutume de le dire : "la nature est bien faite !". Un insecte pollinisateur (abeilles, bourdons, guêpes, syrphes et autres diptères, papillons, certains coléoptères...) visite une fleur. Ce dernier y trouve du nectar et du pollen qui va le nourrir ou alimenter sa progéniture, tandis que le pollen accroché à l'insecte va se déplacer d'une fleur à l'autre au gré du butinage de celui-ci. Le pollen d'une fleur rencontre alors le pistil d'une autre fleur de la même espèce et, bingo !, la fleur est fécondée : la production de fruits ou de semences peut alors commencer. Bref, tout le monde y gagne ! L'insecte comme la plante.
Pour rappel, les insectes pollinisateurs ont coévolué avec les plantes à fleurs. C'est-à-dire que les plantes ont évolué pour attirer et faciliter la visite des insectes pollinisateurs, tandis que les insectes ont évolué de leur côté pour avoir une morphologie adéquate pour récupérer le nectar et le pollen de cette fleur. D'ailleurs, certaines plantes ne peuvent être fécondées que par une seule espèce d'insecte : si l'insecte disparait, la plante ne se reproduit plus et disparait à son tour ; si c'est la plante qui n'est pas ou plus présente, l'insecte ne pourra se nourrir et disparaitra lui aussi.
Pour rappel : on ne parle ici que de la pollinisation par les insectes, dite entomogame ou entomophile. D'autres types de pollinisations existent : pollinisations par des oiseaux ou des chiroptères, par le vent (anémogamie) ou par l'eau (hydrogamie).
Les scientifiques, dont Charlotte Descamps (doctorante au Earth and Life Institute de l'UCLouvain), planchent depuis des années pour connaître et comprendre l'impact que pourrait avoir la sécheresse sur les pollinisations. Pour cela, ils ont choisi plusieurs plantes type, comme la bourrache (Borrago officinalis), et les ont placées dans des chambres de cultures sous conditions contrôlées : soit différentes températures (21, 24 et 27 °C) et différents apports en eau (arrosé ou pas du tout). L'idée est de recréer les conditions que peuvent subir la plante en culture réelle. Plusieurs conclusions ont déjà pu être émises.
Les populations d'insectes sont en souffrance, depuis des décennies, pour diverses raisons : utilisation de pesticides, réduction de la surface de l'habitat et de la nourriture, baisse de biodiversité florale... et bien entendu changements climatiques. Durant les fortes chaleurs et les épisodes de sécheresses, les insectes ont soif et ne peuvent plus se déplacer ou se nourrir normalement. Bref, la sécheresse impacte les deux parties de la pollinisation entomophile : la plante et l'insecte. Évidemment, cela pourrait avoir des répercussions graves à moyen terme sur certaines productions vivrières et risquer de causer des famines, même chez nous. Même si, dans certains pays, les producteurs se lancent déjà dans la pollinisation manuelle ou via des nanorobots...
Les sécheresses estivales, autrefois ponctuelles, sont désormais monnaie courante en France et en Belgique (et dans une grande partie du reste du monde). On s’inquiète beaucoup de la survie de nos plantes au jardin comme dans la nature. Mais, on oublie vite que la pollinisation, soit ce qui assure la pérennité des plantes par la […]
Publié en avril 2022 aux Éditions Terre vivante, le livre Solutions pour un jardin résilient de Jean-Paul Thorez propose des pistes de réflexion et des solutions concrètes pour adapter nos jardins face aux crises auxquelles nous sommes confrontés : crise climatique, chute de la biodiversité et pollution. Une mine d'informations pour adapter nos extérieurs et nos potagers aux mutations en cours qui les affectent de façon accrue au fil des années.
Auteur reconnu de plusieurs livres sur le jardinage et journaliste spécialisé dans l'environnement et le jardinage bio, l'auteur de cet ouvrage est avant tout un agronome de formation. Aujourd'hui à la retraite, il a été Directeur de l'Agence régionale de l'Environnement de Haute-Normandie et a participé à la création des magazines Les 4 saisons du jardin bio et Nature et Jardin. À travers ce livre, il nous transmet avec la pédagogie et la clarté d'un auteur rompu à cet exercice, sa vision de la situation sous les deux casquettes : celle de l'agronome et celle du jardinier "les mains dans la terre", qui depuis 40 ans observe avec attention son jardin et en note les évolutions saisonnières.
Maison d'édition française indépendante, la Scop Terre vivante édite depuis 1982 des livres pour jardiner bio, habiter écologique, manger sainement ou se soigner au naturel. Ce nouveau titre Solutions pour un jardin résilient vient donc tout récemment de s'ajouter à son catalogue, riche de près de 300 ouvrages. Terre vivante édite en outre le magazine de jardinage Les 4 Saisons (bimestriel de jardinage biologique) et anime un Centre de formation et de découverte de l'écologie pratique en Isère.
Notons que cet éditeur a été le premier en France à réaliser une analyse de cycle de vie de ses livres, permettant d'évaluer leurs impacts environnementaux et d'en dégager des pistes d'écoconception.
Articulé en 3 parties, cet ouvrage de 384 pages recense et décrit les 3 grands changements auxquels sont soumis ces écosystèmes cultivés que sont nos jardins :
Il explique de façon à la fois scientifique, synthétique et claire, la manière dont ces paramètres interagissent avec le jardin, les bouleversements en cours et leurs conséquences, mais surtout il nous donne les bases et la voie à suivre vers la résilience. En tant que jardinier, Jean-Paul Thorez est lui-même confronté à ces mutations en cours ; il émaille donc son discours d'exemples concrets "en direct de son jardin" qui parlent forcément à tous les jardiniers que nous sommes.
Il s’attache d’abord au début de chaque partie à nous rappeler les bases de la biologie végétale et à améliorer notre connaissance des phénomènes physiques, chimiques et biologiques pour que nous puissions comprendre la façon dont les plantes vivent et interagissent avec le climat et l'écosystème dans lequel elles s'insèrent. Puis, une fois ces bases posées, il passe concrètement en revue les solutions à mettre en place pour minimiser les impacts des bouleversements en cours sur les jardins : techniques éprouvées du jardinage bio, savoirs-faire traditionnels parfois oubliés, mais aussi orientation vers des solutions innovantes issues de la permaculture et pratiques anti-pollution.
Gestion optimale de l’eau, création de biotopes variés, refuges pour les auxiliaires, apport d’humus, correction de l'exposition, adaptation des espèces semées ou plantées... même si certaines des solutions de résilience sont bien connues des jardiniers chevronnés, elles gagnent à être expliquées à tous, pour que chacun s'approprie les gestes à faire... ou à ne pas faire.
Une liste de plantes potagères et de végétaux d'ornements est fournie avec des indications fiables de rusticité et de tolérance à la sécheresse. Chacun peut y piocher pour adapter sa palette végétale aux modifications de son climat local.
Solutions pour un jardin résilient. Editions Terre vivante, 2022.
27,00 euros
384 pages, 800 illustrations, 16 x 24 cm
Publié en avril 2022 aux Éditions Terre vivante, le livre Solutions pour un jardin résilient de Jean-Paul Thorez propose des pistes de réflexion et des solutions concrètes pour adapter nos jardins face aux crises auxquelles nous sommes confrontés : crise climatique, chute de la biodiversité et pollution. Une mine d’informations pour adapter nos extérieurs et […]
Et si, on ne s'acharnait plus sur les « mauvaises herbes » ? Et si, on apprenait à vivre avec les adventices et les plantes sauvages de nos jardins ? Eh bien, c'est justement l'objet de ce sympathique petit livre intitulé « Vivre avec les mauvaises herbes : Comment bien les utiliser et s'en débarrasser naturellement ». Un livre de Guylaine Goulfier et édité aux éditions Massin.
C'est Papi Louis, le grand-père de Guylaine, sorte de conteur du monde végétal, qui l'a initié très tôt à l'amour des plantes lors de balades en pleine nature. Par la suite, Guylaine Goulfier s'est attelée à des études agricoles avec option "protection des végétaux" qui l'ont fait devenir une... malherbologue passionnée (j'apprécie beaucoup ce terme !). Mais, l'auteure est aussi et surtout une jardinière comme nous. Une activité qui lui a apporté un œil nouveau sur les soi-disant « mauvaises herbes », les adventices, les plantes indésirables, les sauvageonnes...
À noter que Guylaine Goulfier n'en est pas à son premier livre. Elle est aussi l'auteure de « Plantes remèdes en permaculture » chez Solar éditions, du « Guide de Survie Joyeuse » et « Auto-suffisant (ou presque) » tous deux aux éditions Ulmer, et de biens d'autres ouvrages encore.
De prime abord, le livre semble léger, court, trop fin pour être utile... et je dois bien avouer qu'il ne m'inspirait pas confiance. Et pourtant, dès les premières pages, je fus conquis. Les propos sont amenés simplement sans toutefois jamais devenir simplistes ou sombrer dans de dangereux raccourcis.
De nombreuses notions d'écologie sont abordées et expliquées simplement : plantes bio-indicatrices, espèces invasives, notions de plante hôte, allélopathie, succession écologique, stratégie de colonisation, complexe argilo-humique...
Tout ce dont on a besoin pour « comprendre » son terrain et les plantes qui y poussent y est abordé. Les mots sont précis. La rigueur scientifique est de mise. Les informations ne sortent pas de nulle part.
Remarque : l'auteure a pris soin de nommer les plantes par leur nom latin et non par les, parfois innombrables, noms vernaculaires. C'est la seule manière de savoir précisément de quelle plante on parle. Et ça, on apprécie beaucoup !
Le livre est rempli de renseignements concernant les « mauvaises herbes » (ah, quel horrible nom !) elles-mêmes : reconnaissance de la plante, son écologie, diverses anecdotes, la façon de s'en débarrasser ou mieux, de s'en accommoder.
Mais, chaque page regorge aussi d'informations éthnobotaniques toutes plus utiles et intéressantes : des recettes de cuisine, de purin, de produit de lessive naturel, le rappel de la théorie des signatures, un peu d'herboristerie...
C'est ludique et sympa ! : des petits quizz ponctuent les explications. Ce qui permet d'apprendre tout en s'amusant un peu.
En outre, des QR Codes sont présents dans tout l'ouvrage. Ils vous permettent d'approfondir vos connaissances via des liens donnant soit vers des articles sur le net, soit vers des ouvrages de référence.
On en revient au titre du livre : « Vivre avec les mauvaises herbes ». Et vivre avec elles, c'est aussi pouvoir les gérer. C'est l'objet de la dernière partie de cet ouvrage. L'auteure y aborde les pratiques culturales à appliquer (ou pas...) pour limiter la prolifération d'herbes indésirables : revenir au binage, réduire le travail du sol, éviter l'excès de fertilisation, appliquer un paillage raisonné, pratiquer une certaine densité de plantation...
Et, enfin, les dernières pages nous proposent un portrait détaillé des « mauvaises herbes » les plus classiques de nos jardins. Afin de les reconnaître, d'un peu mieux les connaître et... pourquoi pas, de les apprécier.
Un livre à lire assurément ! Que l'on soit tout à fait débutant ou jardinier chevronné, voire professionnel du secteur. "Vivre avec les mauvaises herbes" est un petit livre fort sympathique, agréable à lire et bourré d'informations utiles. Un bouquin à mettre dans toutes nos petites mains sales de terre !
"Vivre avec les mauvaises herbes : comment bien les utiliser ou s'en débarrasser naturellement" de Guylaine Goulfier aux éditions Massin - 127 pages - 14.95 €.
Et si, on ne s’acharnait plus sur les « mauvaises herbes » ? Et si, on apprenait à vivre avec les adventices et les plantes sauvages de nos jardins ? Eh bien, c’est justement l’objet de ce sympathique petit livre intitulé « Vivre avec les mauvaises herbes : Comment bien les utiliser et s’en débarrasser […]
La "Loi Labbé" encadre depuis 2014 l’utilisation des produits phytosanitaires sur l’ensemble du territoire national. En application de cette loi, depuis 2017 les collectivités ne peuvent plus utiliser ou faire utiliser de pesticides pour l’entretien des espaces verts, des forêts ou des promenades accessibles au public. Les particuliers aussi sont concernés par cette loi depuis 2019 grâce à l’interdiction de vente de pesticides chimiques de synthèse en libre-service.
C’est maintenant au tour de tous les lieux de vie d’être concernés depuis ce 1er juillet 2022, avec l'interdiction d’appliquer des pesticides dans les espaces que sont :
C'est une belle avancée pour la protection de l'environnement et de notre santé à tous. Voici un petit décryptage de cette Loi Labbé, du nom du sénateur qui a porté ce dossier législatif de longue haleine.
Désormais, tous les produits phytopharmaceutiques sont interdits à l’exception :
à conditions que ceux-ci bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché national.
Les produits phytopharmaceutiques interdits sont les produits qui permettaient de "protéger" les jardins, espaces verts et espaces extérieurs en détruisant ou éloignant des organismes, insectes et plantes considérées comme nuisibles et indésirables.
Ces sont donc les insecticides, les fongicides (qui détruisent les champignons parasites), les herbicides (qui détruisent les mauvaises herbes), les acaricides (qui détruisent les acariens) et les molluscicides (qui détruisent les mollusques tels que limaces ou escargots) chimiques, qui à partir de ce 1er juillet 2022 ne sont plus autorisés.
Reconnus pour leur toxicité, leurs effets mutagènes et cancérogènes et leur danger pour le milieu aquatique, il était temps de supprimer ces produits dangereux pour l'Homme et la nature de nos jardins et espaces de vie extérieurs.
Définis à l’article L.253-6 du code rural, les produits de biocontrôle utilisent des mécanismes naturels dans le cadre de la lutte contre les ennemis des cultures. Ils comprennent en particulier :
Si vous faites appel à une entreprise d'espaces verts pour votre jardin ou votre copropriété, vous pouvez consulter la liste des produits de biocontrôle autorisés sur le site de l'Office français de la Biodiversité.
L’agriculture biologique autorise l’usage de certains produits phytopharmaceutiques, à condition qu’ils ne soient pas issus de la chimie de synthèse et ne soient pas à usage herbicide. Ces produits sont donc toujours autorisés pour l'entretien des extérieurs des lieux de vie. La liste des substances actives autorisées en agriculture biologique est établie par la Communauté européenne (Règlement (CE) n°889/2008). On pense aux produits tels que le sulfate de cuivre, l'huile de paraffine ou encore le souffre. Attention toutefois au respect des conditions d'emploi, car l’abus de certaines substances n’est pas sans conséquences, en particulier sur le sol !
Les produits dits à faible risque "ne comportent pas de substances classées pour leur toxicité, ou persistantes, ou à forte bioconcentration, ou à effet perturbateur endocrinien". Ils sont approuvés pour un ou plusieurs usages précis, comme certains fongicides contenant des spores et du mycélium du champignon antagoniste Gliocladium catenulatum par exemple, ou encore le phosphate ferrique des granulés anti-limaces.
La liste de ces produits à faible risque est à consulter sur internet.
Oui, il est possible d’utiliser des substances dites "de base", qui ne sont pas des produits phytopharmaceutiques. Les substances de base sont des substances régies par d’autres règlementations, souvent alimentaires. Ce ne sont pas des produits phytopharmaceutiques, mais ils peuvent être utilisés dans les espaces verts, lorsqu'ils sont autorisés par l’Union européenne : on peut citer par exemple la prêle (en purin par exemple pour son action sur les maladies fongiques), le fructose pour son effet insecticide via la stimulation des mécanismes de défense naturels, ou le vinaigre utilisé comme fongicide, bactéricide et herbicide (désherbant). L'utilisation de ces produits suppose qu'on en respecte les conditions d’usage, en évitant par exemple les mélanges ou les surdosages.
L’Institut de l'Agriculture et de l'Alimentation Biologiques (ITAB) référence les substances de base autorisées à ce jour par l’Union européenne, en précisant la recette et les usages pour lesquels la substance est reconnue.
Cette nouvelle interdiction d’usage de produits "phytos" chimiques peut faire l'objet de rares exceptions, lorsqu'ils sont nécessaires "à la destruction et à la prévention de la propagation des organismes nuisibles réglementés, faisant l’objet de mesures de lutte obligatoire", comme la bactérie Xillela ou le chancre, qui représentent un danger à grande échelle pour certains végétaux. Ces mesures font alors l’objet d’un arrêté national de lutte, souvent accompagnés localement par des arrêtés préfectoraux.
Le non-respect de ce renforcement de la Loi Labbé est une infraction pénale, punie de 6 mois d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende. Il s'agit d'une sanction maximale, modulée par la justice en fonction des circonstances dans lesquelles l’infraction aura été commise.
Les contrôles seront réalisés par les services régionaux de la protection des végétaux, et les services de l’Office Français de la Biodiversité, commissionnés et assermentés pour exercer des missions de police judiciaire sous l’autorité du procureur de la République.
La “Loi Labbé” encadre depuis 2014 l’utilisation des produits phytosanitaires sur l’ensemble du territoire national. En application de cette loi, depuis 2017 les collectivités ne peuvent plus utiliser ou faire utiliser de pesticides pour l’entretien des espaces verts, des forêts ou des promenades accessibles au public. Les particuliers aussi sont concernés par cette loi depuis 2019 […]
Il est aujourd’hui urgent de limiter nos déchets et la présence du plastique qui a envahi tous les espaces de nos vies depuis son invention au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Depuis plusieurs années, il est activement chassé de nos cuisines notamment, grâce au mouvement zéro déchet. Mais qu’en est-il du jardin ? Et bien, au jardin il n’en est rien ou presque. Le plastique est présent partout : pots, outils, sacs de terre, de terreau, jardinières, sachets de semis... Nous avons le plaisir de vous présenter le livre d'Elke Schwarzer, plus de 150 alternatives durables aux Editions du Rouergue.
C’est ce plastique que l’autrice nous propose de traquer dans ce livre. Elle explore tous les espaces et les dimensions du jardin, de l’achat des plantes, aux plantations, de l’arrosage à la fertilisation, jusqu’aux tuteurs, attaches et autres clôtures. Tout est bon pour éviter le plastique. Elle nous apprend à débusquer les polymères, à décoder les labels, nous propose des alternatives respectueuses de l’environnement et distille l’air de rien quelques précieux conseils de culture. Et il est bien évidemment aussi question d’upcycling, de récup, de seconde main, de troc, de don... Autant de matière à réflexion qui, sans l’ombre d’un doute, dépasse largement le cadre du jardin.
Elke Schwarzer est biologiste, blogueuse, autrice de livres sur le jardin, et passe du temps dans la nature aussi souvent que possible. Elle gère depuis 2003 son petit jardin de ville dans le nord de l’Allemagne, qui, malgré sa superficie limitée, accueille de nombreuses plantes sauvages qu’elle utilise également en cuisine.
Les Éditions du Rouergue ont développé un catalogue important dédié à la nature et au jardin, alliant réflexion, prospective et pratique. Régulièrement récompensé par des prix spécialisés, le catalogue nature & jardin des éditions du Rouergue est fort de nombreux livres devenus des incontournables, qui dessinent une ligne engagée, résolument à l’avant-garde des connaissances et des comportements. Avec la volonté de porter à la connaissance de chacun les savoirs et les solutions pour un développement plus respectueux de la vie.
de Elke Schwarzer aux éditions du Rouergue
136 pages - 19,90€
Il est aujourd’hui urgent de limiter nos déchets et la présence du plastique qui a envahi tous les espaces de nos vies depuis son invention au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Depuis plusieurs années, il est activement chassé de nos cuisines notamment, grâce au mouvement zéro déchet. Mais qu’en est-il du jardin ? Et […]
L’Observatoire Français d’Apidologie, organise cette année la quatrième édition de la campagne "Des fleurs pour les abeilles" qui se déroule du 20 mai au 21 juin 2022. À l'instar de Promesse de Fleurs, de nombreux professionnels du végétal sont engagés pour la préservation des abeilles, en proposant des milliards de fleurs pour ces précieux insectes et en sensibilisant le plus grand nombre aux enjeux de la pollinisation.
Car chacun d'entre nous doit aujourd'hui prendre conscience que l'avenir de l'humanité est lié à celui de ces irremplaçables pollinisateurs.
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à écouter aussi notre podcast :
Elles vivent sur Terre depuis 50 millions d'années et par notre action, en quelques décennies, sont aujourd'hui menacées d'extinction au point que partout sur la planète, leurs populations s'effondrent, avec un taux de mortalité de 30 à 80% selon les régions du globe. Nous sommes responsables par :
À croire que l'être humain s'acharne en réunissant tous les éléments conduisant à leur éradication. Or, leur disparition conduira à la nôtre, car notre sort est lié à celui de ces précieux hyménoptères.
Par leur rôle de principal insecte pollinisateur (une abeille est capable à elle seule de butiner 250 fleurs par heure) les abeilles portent sans le savoir la responsabilité de la reproduction de 80% des espèces végétales et de la production d'un tiers de notre alimentation. Car qu'elles soient sauvages ou domestiques, sur 100 espèces de plantes faisant partie de nos ressources alimentaires, elles en pollinisent à elles seules plus de 70... Voilà qui fait réfléchir, si nous devons dépasser le "simple" fait de protéger une espèce admirable, miracle d'évolution et modèle le plus élaboré de société chez les insectes.
Ces sociétés organisées, qui ont survécu grâce aux adaptations qu’elles ont développées et ont traversé notamment plusieurs périodes glaciaires, œuvrent en toute discrétion à la pollinisation des plantes à fleurs et donc à la production des fruits et légumes que nous mangeons chaque jour.
Dit simplement : sans cette fonction essentielle qui consiste à transporter le pollen d’une fleur à l’autre, la vie humaine ne pourrait pas exister sur Terre, faute de ressources alimentaires. Nous sommes coupables et serons victimes de leur extinction ; il est donc doublement de notre devoir de les aider.
Face à la diminution de la ressource alimentaire des pollinisateurs, car les espaces de biodiversité s'amenuisent et que le béton remplace les fleurs des champs, chacun peut - et doit ! - planter et semer dans son jardin, son balcon ou sa terrasse des plantes mellifères.
Nous avons l'embarras du choix : des haies mellifères pour entourer le jardin, aux arbustes et vivaces mellifères à insérer en nombre dans les massifs, jusqu'aux plantes grimpantes mellifères pour habiller nos murs.
→ Suivez les conseils dans notre article pour vous aider à sélectionner les meilleures plantes mellifères par saison
Et pour remplacer le gazon tondu qui de toute façon jaunira cet été, laissez pousser pissenlits et herbes folles, vous aurez le plaisir de voir réapparaître abeilles, papillons et insectes en tous genres. Moins de corvée pour les jardiniers et gîte et couvert à profusion pour la faune, qui dit mieux ?
Je vous conseille aussi les jachères fleuries, dont certaines sont composées de fleurs vivaces ou annuelles, nectarifères et mellifères, pour attirer les abeilles et autres insectes pollinisateurs, tout aussi précieux !
Bannissez également tout emploi de pesticide au jardin comme à la maison. Non seulement vous préserverez votre santé, mais vous contribuerez à protéger les abeilles.
Pensez à installer de petits récipients peu profonds que vous remplirez d'eau en été, nous avons soif, les insectes aussi et peuvent souffrir de déshydratation en période de sécheresse.
Votre jardin peut également devenir un refuge de biodiversité : plantez, n'entretenez pas trop et installez des hôtels à insectes partout où vous pourrez ! Ce sera l'occasion de sensibiliser les enfants à ces questions qui les concerneront bientôt de près.
L’Observatoire Français d’Apidologie, organise cette année la quatrième édition de la campagne “Des fleurs pour les abeilles” qui se déroule du 20 mai au 21 juin 2022. À l’instar de Promesse de Fleurs, de nombreux professionnels du végétal sont engagés pour la préservation des abeilles, en proposant des milliards de fleurs pour ces précieux insectes et […]
Nicolas Deshais-Fernandez est paysagiste concepteur DPLG, botaniste de formation et très engagé en faveur de la protection de la biodiversité. Il nous a raconté l’un de ses beaux projets avec de jeunes adultes autistes, celui du domaine de la Châtaigneraie, à Osmoy, dans le Cher, finalisé en 2019. Ce projet, conçu par l'Atelier NDF, a été récompensé et obtenu le prix spécial du Palmarès du Paysage 2021 de la Fédération Française du Paysage.
Le domaine de la Châtaigneraie, géré par l’Association Sésame Autisme Cher, est une ancienne ferme berrichonne transformée en foyer d’accueil pour de jeunes adultes autistes. Chaque matin, ils viennent participer à des ateliers thérapeutiques, culturels et de sensibilisations avant de rentrer en autonomie dans leur appartement en ville. Au travers de ces ateliers pédagogiques tels que le maraîchage ou le fermage, les jeunes autistes s’ouvrent au contact des animaux et des végétaux. Ils apprennent les techniques de jardinage, développent des compétences et découvrent des légumes anciens locaux, le jardinage éco-responsable et la sauvegarde de la biodiversité.
L’objectif du projet : créer une ferme pédagogique et thérapeutique, ouverte sur la commune, pour aider et accompagner les jeunes adultes autistes par le biais du paysage et de la biodiversité.
Le projet de paysage est dessiné comme étant le support d’une identité rendue lisible et cohérente dans l’idée de l’ouvrir sur l’extérieur. Des espaces dédiés aux animaux sont créés grâce au soutien du conservatoire des races anciennes (ânes grands noirs du Berry, poules noires du Berry), des espaces de jeux et un parcours artistique en lien avec la création d’une résidence d’artiste ont été mis en place et une large opération de plantations.
Nous avons planté près de 1000 vivaces passant des achillées aux plantations de bulbes printaniers de Narcisses des poètes, semis de plantes aromatiques (thym, sarriette, sauge, ciboulette) et 90 arbres a été plantés grâce au soutien de bénévoles de la Fondation Orange venus nous aider lors des chantiers de plantations champêtres et festifs.
2km de haies bocagères d’essences locales ont été plantées avec l’aide de bénévoles et les jeunes adultes autistes pour délimiter le domaine avec prunelliers, érables champêtres, néfliers d’Allemagne, cornouillers, églantiers.
Un espace maraîchage en permaculture bio de 8 000 m² a été créé en maîtrisant l’ensemble de la production de la graine jusqu’à la vente dans une roulotte installée spécialement sur le domaine.
Un verger de 40 variétés berrichonnes anciennes et oubliées de pommes, poires, cerises et prunes a été planté et l’arrosage a été pensé dans la frugalité grâce à l’implantation d’oyas à chaque pied d’arbres fruitiers.
Chaque matin, en été, les jeunes adultes autistes viennent vérifier le niveau de l’eau dans les oyas avant de les remplir. Les arbres fruitiers ont été greffés sur porte-greffes méditerranéens pour anticiper le réchauffement climatique et permettre aux arbres de résister aux conditions climatiques particulières du domaine (sur une colline, beaucoup de ruissèlement des eaux de pluie vers les bas de pente, beaucoup de vent asséchant la terre).
C’est une histoire qui nous a beaucoup touché et nous avons souhaité participer en envoyant des sachets de graines qui vont être semées par les jeunes adultes autistes ce printemps.
Nicolas Deshais-Fernandez est paysagiste concepteur DPLG, botaniste de formation et très engagé en faveur de la protection de la biodiversité. Il nous a raconté l’un de ses beaux projets avec de jeunes adultes autistes, celui du domaine de la Châtaigneraie, à Osmoy, dans le Cher, finalisé en 2019. Ce projet, conçu par l’Atelier NDF, a […]
EN-FIN ! Les plantes indigènes ont le vent en poupe. Et pour une excellente raison : elles sont utiles pour la faune du jardin ! En d'autres termes, si on souhaite créer un jardin accueillant et naturel, il convient de faire la part belle aux plantes de notre flore. Mais quelles sont ces plantes indigènes ? Comment les choisir et les entretenir lorsqu'on n'a pas son doctorat en botanique ? Rassurons-nous : fini les difficiles recherches dans une tonne de livres et de sites de référence ! Car Dominique Brochet nous a mâché le travail avec son ouvrage : Les plantes indigènes pour un jardin nature, édité aux éditions Terran.
Dominique Brochet est diplômé d'études supérieures horticoles et a participé à plusieurs stages en écologie alpine. Il s'est installé avec Édith, son épouse, dans la Marne pour y installer sa pépinière et cultiver un jardin près de Reims. Ce jardin se nomme le Jardin de la Presle et abrite les collections nationales de Saules et de Spirée, ainsi qu'une multitude de plantes natives ou indigènes.
Dominique Brochet est, en outre, l'auteur d'un excellent ouvrage sur le saule : "Le Saule, la plante aux mille pouvoirs", toujours chez Terran. Mais il a publié aussi "Toutes les plantes pour sols calcaires", chez Ulmer. A cette occasion, Virginie avait interviewé monsieur Brochet sur les plantes de terrains calcaires.
À noter que le présent ouvrage "Les plantes indigènes pour un jardin nature" est préfacé par Gilles Clément, le célèbre paysagiste.
Contrairement à ce que laisse présager le sommaire en 6 chapitres, l'ouvrage s'articule surtout en deux parties bien distinctes.
Cette partie se divise en 5 points et nous fait un brillant et tout à fait indispensable rappel concernant la définition (ou plutôt les définitions) d'une plante native ou indigène et son écologie au sens large. Mais aussi, l'auteur apporte une belle mise au point concernant les espèces invasives et la problématique qui en découle.
Toute cette partie du livre est passionnante et agréable à lire. Elle peut même intéresser des gens qui n'ont pas de jardin et sont juste « curieux de nature ». Je vais d'ailleurs prêter mon exemplaire à quelques amis guides nature.
C'est ce qui constitue la majeure partie du livre : le guide des plantes natives de nos contrées à (re)planter dans nos jardins. On démarre avec les ligneux : conifères, arbres caducs et arbustes. Puis, on s’attelle aux herbacées : fougères et plantes fleuries (vivace et bulbeuse). Certaines plantes ou familles botaniques entières ont été mises de côté pour diverses raisons : difficiles à cultiver ou tout simplement "espèces protégées".
Les pictogrammes (concernant le sol, l'exposition, la température et les besoins en eau), une fois bien en tête leurs significations, sont clairs et précis. Ils permettent de très rapidement choisir la plante qui convient au bon endroit. Vous vous demandez, par exemple, « oh, ciel ! Il me vient une furieuse envie de thyméléacées indigènes, mais la terre de mon jardin est acide ? Mon bonheur existe-t-il dans les plantes natives ? Oui ! Le Daphne gnidium. »
On ne sait jamais. Ça peut vite arriver ce genre de question existentielle. En tout cas moi, ça m'arrive assez souvent...
Ce livre est un excellent ouvrage à mettre entre toutes les mains des jardiniers soucieux de la nature qui les entoure. Cet ouvrage devrait se trouver dans toutes les bibliothèques, mais surtout en ressortir régulièrement en vue de le potasser. Il ne nous reste plus alors qu'à dénicher ces fameuses plantes indigènes dont monsieur Brochet nous fait l'éloge. C'est, probablement, cette partie-là qui nous sera la plus difficile...
EN-FIN ! Les plantes indigènes ont le vent en poupe. Et pour une excellente raison : elles sont utiles pour la faune du jardin ! En d’autres termes, si on souhaite créer un jardin accueillant et naturel, il convient de faire la part belle aux plantes de notre flore. Mais quelles sont ces plantes indigènes ? Comment […]
Vous avez beau faire comme bon vous semble, votre jardin n'est qu'un petit morceau emprunté à la nature. Une nature particulièrement mise à mal ces dernières décennies. Et si on se disait, toutes et tous, qu'on transforme tout ou partie de notre bout de terrain en un refuge pour la faune et la flore locale ? Et si... on faisait en sorte de créer des corridors de biodiversité grâce à nos jardins disséminés un peu partout au sein des villes et de nos campagnes ? Et si... les jardiniers étaient la solution pour aider la Nature ? C'est en gros l'idée du livre de Sébastien Heim : La Biodiversité augmentée au Jardin.
Sébastien Heim est un alsacien aussi passionné que passionnant. Moitié insecte, moitié homme (puis re-moitié insecte derrière), il nous livre dans son ouvrage son ressenti, son vécu, mais surtout ses astuces pour améliorer le quotidien des insectes chez soi. C'est l'un de ses anciens professeurs de sciences et de mathématiques (auteur de la première partie de la préface) qui lui a donné, tout jeune, ce goût prononcé pour la Nature. En réalité, Sébastien Heim œuvre depuis des années dans son refuge pour les insectes créé à Obersteinbach en Alsace : le jardin Hymenoptera. C'est en ce lieu, véritable sanctuaire écologique, que Sébastien dispense des visites guidées ou des formations aux écoles, entreprises, associations ou à quiconque voudrait en savoir plus sur la botanique indigène ou les insectes en particulier.
Pour en savoir plus, retrouvez toutes les informations à ce sujet sur son site Hymenoptera.fr. L'auteur est aussi très actif sur Facebook sous le profil : "Hymenoptera, le Jardin Écologique" et au sein du réseau Hortus-France.
Il est à noter que la deuxième partie de la préface est rédigée par une sommité belge concernant les hyménoptères, le professeur Nicolas Vereecken de l'Université Libre de Bruxelles. Sébastien Heim, selon ses propres dires, s'est largement inspiré des travaux du professeur Vereecken. C'est grâce à lui qu'il a pu avancer si loin dans l'étude des hyménoptères. Depuis lors, les deux hommes sont restés en contact pour travailler sur ce thème et se sont même liés d'amitié.
Un jardin propre est impropre à la vie !
Le livre s'articule en deux parties. Une première partie que l'on pourrait traduire par "tout fout l'camp ma bonne dame !" et une seconde "bon allez, on se retrousse les manches et on fait en sorte que ça aille mieux !".
Sébastien Heim nous fait un rapide, mais bien documenté, tour d'horizon des enjeux concernant la sauvegarde de la biodiversité. Il y aborde les principales causes de la disparition des insectes, mais aussi, et surtout, les conséquences qui en découlent. Passé ce constat, particulièrement déprimant, mais indispensable à lire, plus qu'une chose à faire : Agir !
Et pour agir, Sébastien nous offre les clés pour bien démarrer. J’ai particulièrement apprécié sa notion de "starter" pour bien démarrer un jardin à biodiversité augmentée. Disposer des tas de compost, des tas de bois et de branchages et laisser pousser la flore présente : cela parait peu, mais c'est déjà énorme. En tout cas, c'est parfait pour mettre le pied à l'étrier.
Par la suite, l'auteur va nous exposer quelques aménagements pour aider la faune : création de minizones humides (mare, marais, mégaphorbiaie humide), élaboration de zones maigres en azote (eh oui, c'est paradoxal, mais plus le substrat est pauvre en azote, plus la diversité botanique est grande, donc la diversité faunistique qui en découle sera élevée elle aussi), le "sandarium" (j'ai hâte d'en créer un chez moi !), les prairies, les haies mixtes...
Le livre est ponctué de conseils de choix et de plantation de plantes indigènes et de beaucoup d'informations sur les hyménoptères, certes, mais pas seulement. Les autres insectes et le reste de la faune du jardin sont aussi de la partie.
Que voulez-vous, il faut en bien trouver...
Le plus simple est de le commander directement chez l'auteur, via le site officiel : labiodiversitéaugmentéeaujardin.fr
Il se vend au prix de 39.00 € à venir rechercher sur place ou 48.15 €, frais de port compris.
Vous avez beau faire comme bon vous semble, votre jardin n’est qu’un petit morceau emprunté à la nature. Une nature particulièrement mise à mal ces dernières décennies. Et si on se disait, toutes et tous, qu’on transforme tout ou partie de notre bout de terrain en un refuge pour la faune et la flore locale […]
La mousse au jardin est détestée par les jardiniers ! Enfin, certains jardiniers... Pourquoi donc ? Aucune idée. Pourtant, la mousse présente de nombreux avantages pour le jardinier et la faune qui occupe son jardin. Elle est aussi très esthétique et pousse là où peu d'autres plantes auraient tenté d'y jeter une graine. Faisons le point sur cette "mousse" !
Je lui préfère le terme de "bryophyte" (du grec "bryos" : mousse et "phytos" : plante). D'ailleurs l'étude des mousses est une science que l'on appelle "bryologie", ses adeptes étant des bryologues.
Les mousses, ou bryophytes, ont été les premiers végétaux à "poser le pied" sur terre, il y a 440 millions d'années. Ces plantes primitives n'ont pas de système vasculaire (servant au transport de l'eau et des nutriments) et pas de racines, mais des rhizoïdes qui ne leur servent qu'à se fixer sur un support (contrairement à de vraies racines utiles à l'absorption de l'eau et des nutriments). Les mousses réalisent la photosynthèse comme l'immense majorité des autres végétaux (il y a toujours des exceptions qui confirment la règle !).
La mousse, par son mode de reproduction sexuée, est totalement dépendante de l'humidité ambiante. Mais certaines peuvent survivre sur des supports très secs (pierre, béton, tuiles...). Les mousses sont d'ailleurs des plantes pionnières qui colonisent une surface juste après les lichens, préparant le terrain pour d'autres végétaux : elles font partie de la pédogenèse, la création d'un sol. Les bryophytes sont capables de "renaître" après une dessication quasi complète, dès que l'humidité leur convient.
Le p'tit mot d'Oli : Ne confondez plus mousse et lichen ! Les mousses sont donc bien des végétaux et font partie du règne végétal ou Plantae. Les lichens, quant à eux, font étonnamment partie du règne des mycètes ou Fungi (les champignons). Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un lichen dans 95% des cas est une association mutualiste entre une algue (un végétal) et un champignon (le plus souvent un ascomycète). Or, c'est le champignon qui s'occupe de la reproduction sexuée donc ils ont été classés parmi les Fungi.
La mousse est un excellent moyen de créer un lien entre le minéral (même le béton !) et le végétal.
De plus, la mousse est là parce qu'elle le veut bien et surtout parce que les graminées (dans le cas de votre sacro-sainte pelouse !) ne peuvent pas y pousser. En effet, la mousse a besoin d'humidité, d'ombre et d'une terre relativement acide et surtout très tassée. Elle ne poussera donc qu'aux endroits où rien ou presque ne peut pousser sans faire de concurrence aux autres plantes. Par conséquent, pourquoi lui faire la guerre ? D'autant qu'elle est aussi belle que douce au toucher et... on ne doit pas la tondre.
Ne vous inquiétez pas si elle semble mourir ou disparaître par grande sécheresse : une bonne pluie et ça repart !
La mousse se révèlera donc un bon couvre-sol pour les endroits humides et ombragées et un parfait compagnon des éléments plus inertes : l'espace entre des dalles, les vieux murs, une toiture végétale, une margelle de fontaine en pierre, quelques vieux pots et jardinières, une rocaille humide, le pied des bonsaïs... La mousse peut aussi être accueillie en intérieur dans des petits terrariums humides (dans une Dame-Jeanne) ou dans l'art des Kokedama.
Encore un p'tit mot d'Oli : Saviez-vous d'ailleurs que les Japonais excellent dans l'art de créer des jardins de mousse ? La mousse fait partie intégrante des différents courants de jardins japonais. Le temple Saihō Ji, un temple bouddhiste zen près de Kyoto, en est un parfait exemple. Tant et si bien que l'on surnomme ce temple : Kokedera - le Temple des mousses.
Les mousses vont servir aux oiseaux en période de nidification pour la confection d'un nid douillet pour leurs petits. C'est notamment le cas des Mésanges charbonnière et bleue, de l'Orite à longue queue (autrefois nommée Mésange à longue queue), du Troglodyte mignon, du Merle noir, de la Grive musicienne, du Rouge-gorge familier...
Les mousses se révèlent être des lieux de protection pour bon nombre d'insectes et d'acariens. Ceux-ci serviront à leur tour de nourriture pour des araignées, des insectes prédateurs, des micro-mammifères et les oiseaux insectivores. Mais ces insectes peuvent aussi être des prédateurs d'insectes et d'acariens problématiques au jardin : c'est la lutte biologique. En dernier lieu, certaines mousses nourrissent les chenilles de deux papillons : la Phalène rustique et la Lithosie aplatie.
C'est sans doute la solution la plus simple. Les mousses viendront naturellement si votre climat et votre jardin leur conviennent : plutôt frais, très humides et ombragés. Si tout cela est réuni, il ne vous reste donc plus qu'à vous armer de patience, sagement assis en position Zazen.
Même si le terme n'est pas adéquat et qu'au final, cette opération s'apparente plus à un semis. Faites sécher quelques mousses, puis broyez-les ! Il ne reste plus qu'à saupoudrer cette "poudre" à l'endroit adéquat, mais par temps sec, sinon la pluie balayera votre "semis". Pour les zones plus lisses ou verticales, vous pouvez mélanger la poudre avec un peu de yaourt que vous appliquerez au pinceau par la suite.
Sur une zone de terre, préparez la surface qui va accueillir les mousses : on enlève les végétaux en présence, on aplanit rapidement et... on tasse le sol, car contrairement à la plupart des plantes, les bryophytes adorent les sols tassés. Il ne reste plus qu'à poser les touffes de mousse au sol et à ajouter un peu de terre fine autour de celles-ci.
Sur une surface minérale, il suffira de placer les touffes, et de les caler comme vous le pouvez pour éviter qu'elles ne partent au moindre coup de vent ou petite averse.
La mousse utilise une écorce d'arbre uniquement comme un support (idem dans le cas du lichen d'ailleurs !). Elle affectionne particulièrement les vieux arbres à l'écorce rugueuse dont la croissance est ralentie pour pouvoir se fixer. Par conséquent, les mousses apprécient souvent les arbres en fin de vie ou qui dépérissent d'où les soupçons totalement infondés d'un hypothétique parasitisme de la mousse et du lichen sur les plantes. C'est totalement faux ! Les mousses peuvent même protéger l'écorce d'un arbre de l'humidité ou du gel.
On l'a tous entendu étant jeune : "si tu es perdu, regarde la mousse sur les arbres, elle indique le Nord". Il faut déjà savoir vers où on doit aller avant de s'amuser avec les points cardinaux. Mais surtout, ce n'est pas tout à fait vrai... En effet, la mousse s'implante préférentiellement sur les zones les plus humides et plutôt ombragées. Alors ça tombe parfois au Nord, mais parfois pas... Investissez donc plutôt dans une boussole et une bonne carte (ou un GPS) !
Non ! Le sulfate de Fer tuera la mousse présente mais... acidifiera encore le sol, tout en tuant les lombrics. Bref, votre terre sera encore plus acide et encore plus tassée qu'avant, ce qui est tout bénéfice pour la mousse.
La scarification de la pelouse n'est pas toujours la solution. Cette opération est-utile pour détruire le feutre qui se crée dans un gazon mais, si le sol est tassé, acide, humide et ombragé, une scarification n'arrangera rien et ne fera que produire des boutures de mousse un peu partout. Bref, si votre gazon est rempli de mousse, il faudra éliminer les conditions qui sont favorables à la croissance de celle-ci (trop d'humidité, trop d'ombre, tassement du sol, tonte trop rase...)... ou oublier totalement l'idée d'avoir une pelouse et adopter les mousses.
La mousse au jardin est détestée par les jardiniers ! Enfin, certains jardiniers… Pourquoi donc ? Aucune idée. Pourtant, la mousse présente de nombreux avantages pour le jardinier et la faune qui occupe son jardin. Elle est aussi très esthétique et pousse là où peu d’autres plantes auraient tenté d’y jeter une graine. Faisons le […]
Seul mammifère vraiment volant, la chauve-souris a, depuis des temps immémoriaux, fait l'objet de toutes les suspicions, de toutes les peurs. La dernière en date : la crainte de la contamination par les chauves-souris au COVID-19 ou maladie à coronavirus.
Autant vous dire que certains (idiots, cela va sans dire...), en Chine et ailleurs, ont déjà trouvé la solution : l'extermination massive...
Il est vrai que des chauves-souris, en Chine (on ne connait pas encore l'espèce précisément), ont été l'un des vecteurs de la maladie. Mais à ce jour, les chercheurs ne savent pas encore exactement d'où est parti le virus. Or, pour combattre une maladie ainsi que sa propagation, il est capital de savoir comment elle s'est propagée et quels en sont les vecteurs ! Et c'est précisément les chauves-souris qui vont nous aider en nous fournissant ces éléments. Tenter d'exterminer les chauves-souris ne reviendra qu'à tuer le messager...
Au-delà de l'épidémie de coronavirus, il ne faut pas oublier que les chauves-souris ont toujours eu mauvaise presse. Voici quelques croyances qui font d'elles de parfaits boucs émissaires... et ma vision des choses :
Ça en revanche, c'est tout à fait vrai ! Hélas...
Les chauves-souris subissent depuis des décennies des menaces qui les mettent à mal, inutile d'en rajouter avec des idées idiotes ! Voici un petit florilège de ce qu'on leur fait subir en ce moment :
Comme je le disais, dans nos contrées, les chauves-souris sont exclusivement insectivores ! Nous ne parlerons donc pas ici des plantes fécondées par certaines chauves-souris, ni des graines disséminées par les frugivores dans les régions tropicales.
Nos chauves-souris ont surtout une place particulière dans les réseaux trophiques (les chaînes alimentaires) au sein de la nature : manger ou être manger !
Les chauves-souris, malgré leur agilité, sont chassées par quelques rapaces (aussi bons pilotes qu'eux, sinon plus), mais aussi quelques serpents dans le Sud.
Mais c'est surtout pour leur travail sur la régulation des populations d'insectes nuisibles que l'on doit les féliciter.
Ces petites bêtes doivent dépenser beaucoup d'énergie pour voler à grande vitesse et éviter adroitement les obstacles. Cette énergie, elles vont la trouver dans leur nourriture : de 600 à 1200 insectes de toutes sortes (dont beaucoup de moustiques !) selon la taille donc l'espèce de la chauve-souris. Au menu : moustiques bien entendu, papillons de nuit et même certains autres ravageurs de culture. La chauve-souris est donc un auxiliaire de culture.
C'est aussi un bon indicateur de biotope sain et elles permettent également de donner des indications sur le démarrage effectif du printemps lorsqu'elles sortent d'hibernation.
En leur « offrant » de la nourriture et des sites de chasse :
Mais aussi en leur permettant de se reposer et d'hiberner :
Le Saviez-vous ? Si vous n'avez rien d'autre à faire de vos journées, vous pouvez ramasser les déjections des chauves-souris. Ce guano de chauve-souris est particulièrement riche en azote et peut être utilisé au jardin comme engrais. Attention cependant de ne pas déranger inutilement une colonie et de ne pas en abuser sur vos plantes car c'est un amendement très riche.
Laissons les chercheurs et épidémiologistes s'en occuper ! Ce sont eux qui enrayeront l'épidémie et qui trouveront les solutions et pas deux ou trois imbéciles sur les réseaux sociaux...
Tuer les chauves-souris, surtout les nôtres qui n'ont rien à voir là-dedans, ne vous sauvera pas d'une éventuelle contamination. Lavez-vous les mains plus souvent, arrêtez de vous lécher le visage l'un l'autre à tout bout de champ et regardez le foot à la télé plutôt que dans un stade. Et ça suffira largement... Bref, faites tout ce que vous avez à faire mais foutez la paix aux chauve-souris !
Pour en savoir plus :
Si vous souhaitez en savoir plus sur ces sympathiques petits chiroptères, vous pouvez aller faire un tour sur le site de La nuit de la chauve-souris.
En Belgique, vous pouvez aussi vous rapprocher du groupe Plecotus qui oeuvre pour la sauvegarde des chauves-souris.
Seul mammifère vraiment volant, la chauve-souris a, depuis des temps immémoriaux, fait l’objet de toutes les suspicions, de toutes les peurs. La dernière en date : la crainte de la contamination par les chauves-souris au COVID-19 ou maladie à coronavirus. Autant vous dire que certains (idiots, cela va sans dire…), en Chine et ailleurs, ont […]
Les pissenlits... On les déteste, on les martyrise, on leur fait la chasse ! Combien de jardiniers veulent leur faire la peau (enfin la racine plutôt...) parce que ça ne "fait pas propre" dans leur belle pelouse ?
Et pourtant, si vous saviez à quel point cette fleur est intéressante pour la faune de nos jardins ! Et pas seulement... Je vous le dis : cette sympathique représentante de la famille des Astéracées, répondant au doux nom de Taraxacum officinale, ne mérite clairement pas qu'on s'acharne sur elle ainsi. En voici les raisons...
Les pissenlits sont des plantes hôtes pour certains papillons de nuit, comme le Sphinx du pissenlit, par exemple, mais aussi de tout petits coléoptères : certains méligèthes (un genre très vaste dont l'identification précise se fait péniblement...). Comme pour d'autres plantes sauvages, l’éradication systématique des pissenlits dans votre jardin réduira encore sensiblement les populations des insectes qui y sont inféodés, notamment pour ces papillons de nuit.
Mais ce n'est pas tout ! C'est aussi l'une des fleurs parmi les plus nectarifères et mellifères de notre flore. Et comme elle fleurit de mai à octobre, elle a le temps de nourrir une foultitude d'insectes différents : papillons diurnes, coléoptères, cicadelles, syrphes, abeilles et bourdons sauvages...
Le saviez-vous ? Toutes les asteracées à fleurs jaunes ne sont pas des pissenlits. L'identification de ces plantes se révèle parfois un véritable casse-tête. Dans le doute, laissez tout pousser !
Oublions un court instant les insectes et concentrons-nous sur les autres habitants du jardin !
Certains oiseaux granivores, comme le Chardonneret élégant, apprécient de grignoter quelques graines, les fleurs et même les feuilles des pissenlits. Les oies et les poules adorent les feuilles de pissenlis aussi. N'hésitez donc pas à leur en donner !
Certains micro-mammifères comme la Musaraigne ou le Rat des moissons raffolent des fleurs de pissenlits.
N'oublions pas les prédateurs insectivores qui tournent autour de ce véritable garde-manger : oiseaux, mammifères, insectes prédateurs, araignées et même... chauve-souris durant la nuit.
Le pissenlit est un légume ancien qui contiennent de la vitamine C, du β-carotène, du fer et du potassium. Il existe même des variétés de pissenlits "améliorées" qui peuvent se cultiver au potager.
Les feuilles se consomment en salade, les boutons floraux peuvent être consommés comme les câpres. Et durant les temps de guerre, on avait même réussi à créer un succédané de café avec des racines de pissenlits.
Les fleurs aussi sont comestibles et on les déguste lorsqu'elles sont bien sucrées... Le seul risque : se retrouver avec la moustache pleine de pollen et devoir soutenir le regard bizarre du voisin ! Enfin, on récolte aussi les pétales pour en faire la fameuse cramaillotte (confiture de pissenlit) ou du vin de pissenlit... Le miel de pissenlit est aussi un délice !
Remarque : faites cependant attention de ne pas les récolter dans les pâtures. Les feuilles consommées crues peuvent vous transmettre la douve du foie. Comme le pissenlit concentre les polluants, évitez aussi de le cueillir sur des terres polluées.
Le Taraxacum officinale, le pissenlit officinal, est une plante médicinale comme son nom l'indique. Il est diurétique et dépuratif et possède des vertus antioxydantes.
Le saviez-vous ? Certains aiment tellement les pissenlits (le genre Taraxacum) qu'ils en font collection comme d'autres collectionneraient les cornouillers, les roses ou bien les galanthus ! Pour ma part, j'ai moi-même failli craquer pour une très belle Taraxacum pseudoroseum à fleurs jaune-rosées chez un spécialiste de plantes sauvages...
Saviez-vous qu'une prolifération de pissenlits à un endroit indique une grande richesse du sol, notamment en azote. La présence massive de ces fleurs révèlent aussi une terre trop compacte, voire asphyxiée. Certes, ce sont les terrains pauvres qui possèdent la plus grande diversité botanique donc la plus grande diversité faunistique... mais ce n'est pas une raison pour exterminer ces pauvres pissenlits !
S'acharner à enlever les pissenlits, c'est non seulement se battre contre des moulins à vent avec une simple lance mais c'est surtout porter une énième attaque contre la biodiversité et l'équilibre de la nature. En plus, de servir de nourriture à toute une faune, le pissenlit est aussi capable de fixer des contaminants du sol comme certains métaux lourds (plomb, cadmium...). Comestible et médicinale, le pissenlit est l'une des premières fleurs à nourrir les abeilles domestiques et sauvages dont les populations souffrent déjà beaucoup. Vous l'aurez compris toutes ces qualités valent bien de laisser deux ou trois "tâches" jaunes dans son gazon.
Les pissenlits… On les déteste, on les martyrise, on leur fait la chasse ! Combien de jardiniers veulent leur faire la peau (enfin la racine plutôt…) parce que ça ne “fait pas propre” dans leur belle pelouse ? Et pourtant, si vous saviez à quel point cette fleur est intéressante pour la faune de nos […]
"J'fais pipi sur l'gazon, pour arroser les coccinelles..." Vous connaissez la chanson ? Et bien, figurez-vous qu'elle revient à la mode et l'on parle de plus en plus de l'utilisation de l'urine au jardin. Ou, pour être plus précis, on en reparle car faire pipi dans son jardin pour faire pousser les plantes (ou juste pour le plaisir !) était une pratique courante jadis, dans nos campagnes.
Mais est-ce vraiment efficace ? L'urine humaine peut-elle remplacer nos fertilisants habituels ? Arroser au pipi est-ce une panacée ? Est-ce que cela n'apporte pas des maladies ? Vérifions tout cela !
L'urine humaine est naturellement riche en azote. Elle peut d’ailleurs servir pour corriger une faim d'azote. Pour être précis, l'urine contient de l'urée qui se transforme par réduction en gaz ammoniacal NH3 (c'est l'odeur !). Ce dernier peut, suivant la température et la biologie du sol, se réduire de nouveau en ammonium NH4+, ce qui est bien ; ou s'oxyder en nitrate NO3-, ce qui est moins bien... Mais ces deux composés chimiques peuvent être directement assimilés par les racines des plantes. Ils rentrent d'ailleurs dans ce qu'on appelle le cycle de l'azote.
L'urine contient aussi du Phosphore, du potassium, du soufre, du magnésium et divers autres oligo-éléments.
La composition diffère de l'alimentation de la personne : la teneur en azote oscille entre 3 et 6 g/litre tandis que pour le phosphore et le potassium, on tourne aux alentours d'1 g/litre en moyenne.
Tout cela fait de l'urine, un engrais équilibré et directement assimilable pour les plantes.
Mais, comme toute chose, il faut bien l'utiliser !
Dans un sol bien amendé à la base (à l'aide de compost ou de fumier), l'utilisation de fertilisant liquide n'est pas réellement utile. Mais en appoint, l'urine peut être utilisée diluée à raison de 100 ml dans 1 litre d'eau, toutes les deux semaines et durant la phase de croissance des plantes.
Attention donc à ne pas donner cet "engrais" à des semis ou des plantes trop jeunes. Celles-ci vont alors produire des tiges et du feuillage au détriment du système racinaire, causant des problèmes par la suite. Ces plantes auront du mal à aller chercher l'eau et les nutriments, et seront moins résistantes.
L'urine au compost accélère la décomposition des matières organiques.
A forte dose cependant, l'urine est toxique pour les vers de terre, les vers de compost et les autres organismes vivants du sol. Pensez donc à utiliser l'urine avec parcimonie ou à la diluer à raison de 250 ml d'urine pour un litre d'eau à minima.
L'urine est un engrais azoté puissant. Un surdosage à certains endroits du jardin va favoriser la prolifération de plantes dites nitrophiles : ortie et liseron en tête. Vous pouvez même dans certains cas extrêmes "brûler vos plantes". Prudence donc...
Si on a pris soin de placer une fumure à la plantation et de garder un sol vivant et en bonne santé, un engrais azoté est rarement utile pour les plantes ornementales : arbres, arbustes et même vivaces.
En pot ou en jardinière, en revanche, cela peut être une bonne solution de remplacement des fertilisants liquides habituels. Là aussi, gardez à l'esprit de diluer l'urine : 50 à 100 ml d'urine par litre d'eau. Et de n'apporter votre mixture (ou miction...) qu'une fois toutes les deux semaines.
C'est surtout en occident que nous gardons des réticences à utiliser les excrétions humaines et animales. On utilise fréquemment l'urine en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Et de nombreuses recherches agronomiques sont en cours pour chiffrer l'impact réel de cette pratique : pour l'instant les résultats sont plus qu'encourageants.
L'urine, même diluée, présente une odeur désagréable durant sa dégradation. Un stockage durant une semaine remédiera à ce problème. Sur un sol sain et équilibré, la dégradation de l'urine se fera très vite, ce qui limitera dans le temps cette odeur désagréable.
L'urine est naturellement stérile chez une personne saine. En revanche, il faut éviter d'utiliser au potager les urines d'une personne présentant une infection bactérienne : notons qu'un stockage relativement long (au moins un mois) permet d'éliminer les éventuels pathogènes. Et a contrario, évitez aussi d'utiliser de l'urine d'une personne sous médication, surtout sous antibiotiques.
Remarque : à noter aussi que l'urine peut apporter une trop forte salinité sur les sols sensibles.
Si on passe le cap de la répulsion à utiliser nos propres excrétions, l'urine peut se révéler un fertilisant efficace. Gardons toutefois à l'esprit de ne pas l'utiliser pure, pas trop souvent et uniquement si nécessaire. Bref, les précautions d'usage d'un véritable engrais ! L'idéal est aussi de stocker au préalable l'urine pour éviter les pathogènes et réduire considérablement l'odeur.
“J’fais pipi sur l’gazon, pour arroser les coccinelles…” Vous connaissez la chanson ? Et bien, figurez-vous qu’elle revient à la mode et l’on parle de plus en plus de l’utilisation de l’urine au jardin. Ou, pour être plus précis, on en reparle car faire pipi dans son jardin pour faire pousser les plantes (ou juste […]
Planter des arbres pour lutter contre le réchauffement climatique peut sembler une solution très simple. Tant mieux car ça l'est !
A l'heure où on coupe plus qu'on ne plante, tous les arbres que vous pourrez planter dans votre jardin se révéleront bénéfiques à divers titres.
L'une des causes du réchauffement climatique est un trop important rejet de dioxyde de Carbone (CO2), la solution la plus évidente qui vient à l'esprit sera donc de planter des arbres car ils absorbent ce CO2.
Les végétaux en général, mais les arbres en particulier, ont une capacité d'absorption du CO2 inouïe. C'est un simple résultat de la photosynthèse. L'arbre absorbe le CO2 de l'air et le transforme en Carbone et en oxygène. L'oxygène est libéré dans l'air pour notre plus grand bonheur tandis que le carbone est stocké et libéré progressivement. Les forêts représentent ainsi le deuxième puits de Carbone derrière les océans.
Mais ce n'est pas tout, les arbres sont aussi utiles dans :
Il y a deux énormes avantages à planter des essences indigènes :
La liste des arbres indigènes est longue mais voici quelques exemples :
Certains indigènes souffrent du changement climatique tandis que d'autres plus exotiques ou des essences du Sud semblent se faire une place au Nord. Ainsi les Pins, toutes espèces confondues, souffrent des attaques répétées des chenilles de la Processionnaire du Pin. Tandis que le Hêtre commun, les épicéas et même le Sapin pectiné ne supportent plus nos étés trop chauds et trop secs. Tous ces arbres sont devenus aussi moins résistants aux maladies.
En revanche, certains arbres voient leur aire de répartition originelle se déplacer. Rien d'étonnant : cela a toujours été le cas ! Les plantes poussent là où elles vivent le mieux. Voilà pourquoi nous avons des soucis avec certaines plantes exotiques invasives qui se révèlent finalement plus adaptées que les indigènes dans certains milieux naturels. Ou le fait que les forêts de chênes reprennent le dessus sur les hêtraies comme c'était le cas... il y a seulement deux mille ans.
Pour info : l'Office Nationale des Forêts procède en ce moment à des essais de plantation de Sapin de Bornmuller (Abies bornmuelleriana) en forêt, une espèce plus adaptée aux sécheresses que le Sapin pectiné. Tandis qu'en Belgique, des essais sont menés dans les forêts avec des Chênes chevelus et pubescents et même... des Pins de Corse.
Les arbres présentant une résistance naturelle à la sécheresse et aux températures élevées en été présentent souvent des caractéristiques communes :
Suite aux changements climatiques qui s'accélèrent ces dernières décennies, il va falloir revoir notre copie concernant les espèces indigènes adaptées aux régions. Certains, dont la survie nécessite de l’humidité et des saisons marquées, vont disparaître au profit d'essences moins gourmandes en eau et ne demandant pas d'hiver rigoureux. Quoi qu'il en soit, la plantation d'arbres sera de toute manière bénéfique pourvu que l'on choisisse des essences sans soucis et capables de prospérer de manière optimale sans trop de soins. Donc en conclusion : plantons des arbres !
Certains chercheurs émettent des doutes sur l'efficacité de la plantation d'arbres pour lutter contre le réchauffement climatique. En réalité, c'est surtout le fait que le CO2 soit l'unique responsable du réchauffement climatique qu'ils remettent en question ainsi que le fait que nous aurons (d'après eux) besoin de plus encore de surfaces agricoles pour nourrir la population. L'idéal serait aussi et surtout d’arrêter de déforester plutôt que de replanter quelques arbres par-ci par-là. Si vous désirez en savoir plus et vous faire votre propre avis sur la question, lisez cet article : Les forêts : solution à la crise climatique ?
Et si vous ne l'avez pas encore vu, voici les grands résultats de notre enquête sur les changements climatiques et le jardinage.
Planter des arbres pour lutter contre le réchauffement climatique peut sembler une solution très simple. Tant mieux car ça l’est ! A l’heure où on coupe plus qu’on ne plante, tous les arbres que vous pourrez planter dans votre jardin se révéleront bénéfiques à divers titres. L’une des causes du réchauffement climatique est un trop […]
« C'était mieux avant » On entend cela à longueur de journée que ce soit pour les voitures, la télévision, les films de super-héros, la météo, la sauce tomate ou tout simplement : le jardin. Nos aïeux, ceux de la génération qui est venue juste après la seconde guerre mondiale, étaient-ils de meilleurs jardiniers que nous ? Est-ce que leurs pratiques culturales étaient-elles respectueuses de l’environnement, des plantes et de leur sol ? Entourer un gazon stérile par une haie de thuyas, était-ce vraiment une si bonne idée ?
Chez Promesse de Fleurs, vous le savez chers lectrices et lecteurs, nous ne reculons devant rien pour vous apporter jour après jour des articles de qualités et c'est pour cela que pour vérifier si "c'était vraiment mieux autrefois" dans nos jardin, nous allons utiliser notre toute nouvelle machine à remonter le temps. Une machine très utile d'ailleurs pour retrouver d'anciennes variétés oubliées...
-Dites les gars, je dois emprunter la promessmobile pour un article. Elle est en ordre de marche ?
-Ouais, Lionel a changé le filtre à huile pas plus tard qu'hier.
-C'est parti !! Alors année ? Euh... 1967... Au pif... Lieu ?... Eh, si j'allais dans mon propre jardin voir ce qu'il s'y passait jadis ? Hop ! « Calcul de l'itinéraire en cours... »
-Évidement j'ai atterri dans un fossé ! Je vais encore me prendre une chasse en rentrant moi... Oh ! Y a un type dans le jardin. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Je sors mon calepin pour noter tout ce que je vois...
Deux heures plus tard...
-J'en ai assez vu, je rentre au bercail pour mettre tout ça par écrit et vomir un petit peu...
On le sait maintenant la diversité n'apporte que des bienfaits au jardin en général mais aussi au potager : une résistance accrue aux maladies et aux ravageurs notamment. Hélas, certains de nos anciens confondaient parfois potager et monoculture agricole. Et il n'était pas rare de n'avoir qu'un champ de pommes de terre ou de choux sur plusieurs ares. Une autre idée de la production vivrière au jardin... Le potager étant alors bien souvent une zone de production à rentabiliser plutôt qu'un potager-loisir. Lorsque je suis arrivé dans ma maison, je me suis vite rendu compte que mon prédécesseur avait fait cela avec... des fraisiers sur une douzaine d'ares (c'est dingue d'aimer les fraises à ce point-là !) Verdict : c'était pas mieux avant !
Le sol est fragile. Et ce n'est pas qu'un substrat stérile. Tout un écosystème se déroule sous nos pieds avec des relations complexes entre les différents êtres vivants du sol. On préconise d'ailleurs à notre époque de ne pas mélanger les différentes couches du sol car chaque organisme vivant dans le sol ne vit généralement que dans une seule couche de ce sol. Si on mélange tout, certains vont mourir et l'équilibre fragile mettra un certain temps à revenir à la normal. Donc évitez autant que possible le passage récurrent au motoculteur, voire même si possible de ne pas bêcher mais d'utiliser une fourche à bêcher ou une grelinette (oui je sais la grelinette dans un sol argileux, c'est chaud !). Évidement lors de la création d'un nouveau massif ou d'une nouvelle parcelle, il est difficile de faire autrement qu'en travaillant le sol... Mais si ce n'est qu'une fois, ce n'est pas si grave.
Or il y a de cela encore quelques années, on se moquait éperdument de l'équilibre fragile du sol et on y allait gaiement à la bêche ou au motoculteur jusqu'à obtenir une texture proche du sable. Inutile de préciser que ce n'était pas la meilleure idée... Verdict : c'était pas mieux avant !
« Ça fait plus propre ! » semblait être l'adage de nos anciens. Nous n'avons sans aucun doute pas tous la même notion du propre. Mais avant, les massifs comme le potager (voire même le verger) devait être "propre", entendez par là sans rien qui pousse (et surtout pas ces fameuses "mauvaises herbes" !) ni paillage pour couvrir le sol. Alors on sarclait, on désherbait, on roundupait, ... Or un couvre-sol ou un paillage protège le sol du froid et du dessèchement (attention, toutefois que le paillage ralentit le réchauffement de la terre au printemps et garde parfois trop d'humidité au pied des plantes). Un paillage contribue à nourrir le sol et fournir un abri à toute une micro-faune qui s'empressera de travailler le sol à votre place. Les plantes couvre-sols quant à elle peuvent rendre plus esthétiques les massifs et le pieds des arbres et arbustes... tout en "faisant plus propre". Verdict : c'était pas mieux avant !
« C'est chimique donc ça fonctionne mieux ! ». Qui n'a pas déjà entendu cette phrase. Pour ma part, je l'ai encore entendu récemment de la bouche d'un agriculteur pourtant assez jeune (on n'est pas sorti de l'auberge...). En réalité nourrir son sol ou l'amender est très bien mais pourquoi diable faire chimique lorsqu'on peut faire naturel... Il existe de nombreuses solutions bien plus écologiques et bien moins onéreuses pour soigner et nourrir les plantes.
Verdict : c'était pas mieux avant !
La nature, c'était le mal ! Insecticides, herbicides, raticides, vermicides, ... et j'en passe. La génération d'après-guerre semblait avoir une terreur irraisonnée de la nature qui les entourait. On en voulait aux "mauvaises herbes", aux taupes, aux renards, aux rongeurs, aux insectes, aux vers de terre, aux oiseaux, aux zèbres, aux girafes, ... Pourquoi ? Parce que les entreprises qui vendaient ces produits avaient fait croire aux jardiniers comme aux exploitants agricoles qu'il fallait juguler cette nature pour espérer obtenir un jour des récoltes ou un beau jardin. Moyennant des campagnes d'endoctrinement qui n'ont rien à envier au publicités lobotomisantes de notre époque dans nos différents médias. Business is business... Or vous le savez bien que dans la nature, comme au jardin, tout est lié au sein de relations complexes entre les différents représentants de la faune et de la flore. Et la citation de Lamartine (à la ferme!) "un seul être vous manque et tout est dépeuplé" prend tout son sens au jardin et devrait être votre leitmotiv. Arrêtons donc de sortir les biocides à tout bout de champ, même les soi-disant "bios". Un produit qui tue un organisme vivant quel qu'il soit n'est en rien "bio". Verdict : c'était pas mieux avant !
Je nomme cela : « l’élagage à la grenade ». Encore en vigueur dans certaines communes ou municipalités. On coupe, on ratiboise, on étête, on abat... Que rien ne dépasse et tant pis si cela tuera l'arbre à court ou moyen terme. On n'avait hélas pas encore lu les travaux de Francis Hallé ou de Peter Wohlleben sur nos amis les arbres. Et les techniques de tailles en transparence peaufinées par la princesse Greta Sturzda n'étaient pas sorties du Vasterival. Verdict : c'était pas mieux avant !
Ah la mode ! La définition du mot « mode » est « manière collective de faire quelque chose ». En bref, vous faites exactement pareil ou obtenez les mêmes choses que vos contemporains. Vêtements, voiture, ... mais c'est aussi le cas au jardin. La mode au jardin, c'est donc avoir les mêmes plantes que vos voisins. Cela se remarque parfois très fort dans certains quartiers. Et c'est souvent par là que proviennent les soucis : la mode des conifères dont les fameuses haies sans vie de Thuyas ou de Chamaecyparis, la folie « bambous » d'il y a quelques années, certaines invasives particulièrement dangereuses pour la flore locale, ... (un lecteur : et les Cornus ? Moi : non mais les Cornus, c'était bien. C'était une chouette mode...) Verdict : c'était pas mieux avant !
J'ai trouvé de tout dans la terre de mon jardin. Des vieux vêtements, des plaques d'eternit, des tuiles, des vieux trucs rouillés (dont l'utilité première ne m’apparaît pas comme une évidence...), des tessons de bouteille et... un verre d'une marque de bière trappiste belge très connue totalement intact. Il trône désormais fièrement sur ma cheminée tel le Graal des légendes Arthuriennes (même si selon certaines sources, le Graal serait peut-être un bocal à anchois...). Pourquoi vouloir transformer son sol en une gigantesque décharge ? Je n'ai toujours pas la réponse, désolé... C'était peut-être pour faire une blague aux archéologues qui fouilleront le jardin dans cinq cent ans... Verdict : c'était pas mieux avant !
Brûlez tout ! : on enterre les déchets certes, sauf ceux que l'on peut brûler, c'est-à-dire les déchets organiques. Et oui avant, le terme « composter » se référait surtout au poinçonneur des lilas. Les déchets verts étaient tous brûlés sans autre forme de procès. Du CO2 vous me dites ? C'est quoi de c'te nov'elle invention là ? Mon cancer du poumon ? Non mais ça n'a rien à voir ma bon'dame... Et oui, nous avons encore tous un voisin comme cela qui fait fi de la sécurité et des interdictions de faire du feu pour ne s'en remettre qu'à son instinct d'hommes des cavernes "moi faire du feu, moi être le plus fort de la tribu !". Ou alors il est tout simplement pyromane et devrait être soigné dans les plus brefs délais...Verdict : c'était pas mieux avant !
L'utilisation de machines onéreuses, lourdes, bruyantes et dangereuses pour des travaux qu'on aurait pu faire à la main en 3 minutes... : c'est à partir de ce moment-là qu'on a commencé à jouer à « c'est qui qu'a la plus grosse ? » (dans le milieu agricole aussi, ce qui a conduit d'ailleurs à des élargissements de parcelles et à l'arrachement des haies bocagères, pourtant fort utile !). Désolé mais ce n'est pas plus intelligent que cela... L'un de mes voisins de soixante-dix printemps me regarde comme un extra-terrestre lorsque je taille mes haies à la cisaille, que j'élague mes arbres à la scie ou encore que je fauche l'herbe (plus une prairie remplie de fleurs sauvages qu'un gazon) à l'aide de ma faux. Il ne comprend pas. J'avoue que j'exagère un peu dans l'autre sens, c'est vrai. Pourtant la plupart des travaux au jardin ne mérite pas systématiquement de machines polluantes et bruyantes. Réfléchissez-y à deux fois lorsque vous songez à l'achat d'une débroussailleuse ou d'une tronçonneuse : "Est-ce vraiment nécessaire ?" (si c'est bien le cas après mure réflexion, alors achetez-la !) Verdict : c'était pas mieux avant !
Il est inutile de préciser que le trait a été grossièrement et volontairement accentué. Personne n'aurait l'outrecuidance de penser que l'ancienne génération arrivant juste après la seconde guerre mondiale n'était constituée que de dangereux psychopathes détruisant tout sur leur passage. Il y en a eu certes mais il y a eu aussi beaucoup d'ignorance et de maladresse. Sans compter tout ceux qui ont continué à perpétuer les pratiques de leurs parents et grands-parents plus respectueuses de l'environnement en général (ce n'était hélas pas le cas de mes propres grands-parents...). Il faut tout de même reconnaître que c'est à cette époque que l'on vit poindre nombres de mauvaises pratiques au jardin (et dans le milieu agricole aussi d’ailleurs). Certaines de ces pratiques perdurent encore de nos jours mais tendent à se raréfier fort heureusement. Une prise de conscience collective s'est élevée depuis la fin des années soixante-dix. Et il est désormais normal de laisser des petits coins sauvages au fond du jardin, de pailler son sol ou de composter ses déchets organiques.
Pour resituer un peu le contexte : après la deuxième guerre mondiale, tout avait changé ! Des innovations technologiques fusèrent de toutes parts. Une profusion de chimie se déversa dans les rayons des jardineries (pour écouler des stocks non utilisés pour la guerre...). Ce devait être enthousiasmant de vivre une véritable époque de révolution scientifique. Les couvertures des revues scientifiques des années cinquante prêtent à sourire de nos jours. Mais les contemporains croyaient dur comme fer à un futur dans lequel on aurait accédé à l'immortalité, piloté des voitures volantes, habité dans des cités sous-marines et dans lequel... les progrès de la science pour le jardin et les cultures aussi auraient totalement changé la manière de jardiner et de cultiver. Et c'est d'ailleurs ce qu'il s'est passé... mais pas en bien. Toutes ces inventions furent vus par les gens comme des bénédictions et personne ne semblait se tracasser si c'était bon pour la faune et la flore, pour le sol ou même... pour nous. La relation entre le jardinier et son jardin changea radicalement. Plus tellement besoin d'un jardin entièrement vivrier. Plus tellement de temps ni l'envie pour s'en occuper tous les jours d'où une prolifération de techniques modernes et rapides : pesticides et grosses machines en première ligne.
Tant et si bien qu'un fossé énorme se créa entre cette génération et celle qui l'avait précédée. Cette dernière, sans s'en rendre compte réellement, était plus respectueuse de l'humain et de son environnement. Pas de chimie, pas de grosses machines, pas (trop) d'exotisme mais plus de temps pour s'occuper et profiter du jardin. Et paradoxalement, nous tendons, nous petites femmes et petits hommes du vingt-et-unième siècle, à revenir à cet état d'esprit. Nous appelons cela désormais « permaculture », « jardins naturels », « agro-foresterie », ... Des nouveaux mots placés sur... des anciennes techniques. Mais après tout, au jardin comme partout, n'est-ce pas le propre de l'Homme d'opérer un retour périodique aux anciennes pratiques. C'est finalement la définition même d'une... révolution.
« C’était mieux avant » On entend cela à longueur de journée que ce soit pour les voitures, la télévision, les films de super-héros, la météo, la sauce tomate ou tout simplement : le jardin. Nos aïeux, ceux de la génération qui est venue juste après la seconde guerre mondiale, étaient-ils de meilleurs jardiniers que nous […]
Peut-être l'avez-vous constaté cet été mais, avec les beaux jours, les naturalistes ont marqué un petit retour, en particulier sur les réseaux sociaux... Et, comme tous les ans, une certaine catégorie d'entre-eux sont montés au créneau contre une plante exotique. Cette année, c’est le Buddleia appelé « arbre à papillon » qui fait particulièrement l'objet de leur courroux.
Le débat est simple, classique mais efficace :
« Vous êtes rien que des vilains qui tuez la nature ! » (les botanistes aux horticulteurs)
« C’est même pô vrai d’abord !» ( les horticulteurs aux botanistes)
Bienvenue dans la cour de récré ! Et me voici, pile au milieu, à essayer de calmer les troupes des deux camps.
On entend, on lit et on voit de plus en plus d’articles, de posts facebook ou de reportages télévisés dont le sujet est : « Les Buddléias tuent les papillons car le nectar contient de la caféine. » Ces publications ont, en général, toutes la même particularité : elles traitent une information par-dessus la jambe et ne vont pas au fond des choses, le tout en ne citant bien entendu aucune source…
Dans l’état actuel de nos connaissances, il semblerait que le nectar des fleurs de Buddleia contiendrait une substance proche de la caféine qui attirerait irrémédiablement les papillons qui pourraient finir par s’épuiser et finalement mourir.
J’ai pris bien soin d’écrire cette phrase au conditionnel. En effet, depuis bientôt vingt ans, j’ai tout entendu sur cette plante. La plupart des faits (que j’exposerai plus bas) sont avérés tandis qu’un point reste éternellement sujet à débat : cette fameuse toxicité des fleurs qui a pour impact de « droguer » les papillons.
Étonnamment dès qu’on parle de cette éventuelle toxicité des fleurs du Buddleia, personne ne fait mention d’une quelconque publication scientifique sérieuse. Remarquez comme c’est cocasse…
Nota bene : si vous avez chez vous l’espèce-type et que son caractère invasif vous inquiète : tailler fortement l’arbuste juste avant la formation des graines ! Le problème sera réglé.
Nota bene : quelques sources mentionnent que la chenille du Sphinx Tête-de-mort ainsi que celle de la Cuculie du Bouillon blanc se seraient adaptées pour se nourrir de feuilles du Buddléia à défaut de leurs véritables plantes hôtes. "La nature retrouve toujours son chemin... "
Si vous souhaitez agir via le principe de précaution et éviter de planter un « arbre à papillon » et bien faites-le ! Mais remplacez-le par des plantes indigènes ou semi-indigènes (Europe de l’Est) et en laissant des parties sauvages dans votre jardin dans lesquels vous n’interviendrez que très peu. Histoire de faire les choses vraiment à fond pour tenter de sauver ce qui reste comme papillons et d’éviter ainsi de tomber dans l’hypocrisie générale. Le grand classique étant les donneurs de leçons du dimanche qui vont vous houspiller car vous avez une plante chinoise dans le jardin mais qui mangent des tomates en hiver, roule dans un 4X4 diesel et prennent l’avion quatre fois par an. Bref ce sont souvent de beaux parleurs… Laissons-les parler et avançons !
Je ne jette pas la pierre aux naturalistes. Loin de là... Leur combat est juste et nécessaire. En réalité, s’ils paraissent par moment de mauvaise foi ou carrément sectaires : c’est avant tout par nécessité ! Cela fait des dizaines d’années que personne ne les écoute sur les sujets environnementaux. Ils ont donc décidé d’adopter un langage plus facile à comprendre pour le commun des mortels par l’utilisation de conseils simples et précis, ici dans notre exemple : « Ne plus planter et arracher tous les Buddléias !» Etant donné ce qu’il se passe de nos jours, ils sont bien obligés de hausser le ton et tant pis, si dans l’histoire les autres buddléias trinqueront avec le premier…
Mais il convient néanmoins de prendre les informations qui circulent sans filet sur internet avec de grosses pincettes et de faire ses propres recherches. Peut-être qu'effectivement le nectar est une drogue. Peut-être pas... Cela fait des années qu'on ressort cette information, aussitôt démentie par une autre équipe de recherche, et puis non... ou bien... peut-être... ça dépend... Bref, on n'en est encore qu'aux spéculations.
J'ai personnellement réalisé des inventaires sur les lépidoptères diurnes et semi-nocturnes (comme le Moro sphinx) durant trois ans chez moi. J'ai pu y voir une très nette augmentation du nombre de papillons ainsi qu'une plus grande diversité au niveau des espèces. Pourtant, il me reste bel et bien un Buddléia. Mais celui-ci est entouré de plusieurs ares de paradis pour insectes car j'y ai planté moult végétaux indigènes (ou non) et j'ai laissé quelques parties sauvages. Comme quoi, cet arbuste n'a pas l'air si méchant que cela.
À l'heure où j'écris ces lignes, je ne vois qu'un seul Vulcain sur mon "arbre à papillon" tandis qu'un fenouil sauvage, une belle surface d'origan, un Eringyum planum et un Hylotelephium spectabile semblent être "ze plèsse toubi" pour les lépidoptères en ce moment.
Je vous encourage donc à vous aussi vous lancer dans l'étude des papillons ou des insectes en général, à tirer vos propres conclusions et à garder un esprit critique quoi qu'il arrive.
Peut-être l’avez-vous constaté cet été mais, avec les beaux jours, les naturalistes ont marqué un petit retour, en particulier sur les réseaux sociaux… Et, comme tous les ans, une certaine catégorie d’entre-eux sont montés au créneau contre une plante exotique. Cette année, c’est le Buddleia appelé « arbre à papillon » qui fait particulièrement l’objet […]
Face à un été 2019 très marqué par la sécheresse et la canicule, nous avons souhaité faire le point sur le comportement des jardiniers face aux températures extrêmes de l’été et appréhender l’évolution des pratiques. Vous avez été nombreux à répondre à notre grande enquête * et nous vous en remercions.
En effet, et même si depuis près de trois ans, nous avons noté un réel effort de nos clients les plus expérimentés pour planter de manière adaptée à leur région. Il nous a paru important de vérifier si la sécheresse exceptionnelle de cette année avait ou non transformé ce lent mouvement souterrain en vraie tendance de consommation.
Et les résultats confirme ce que nous pressentions :
Outre ces deux éléments majeurs, voici les principales conclusions de l'enquête :
Pour 53% des français interrogés, la sécheresse estivale a eu un impact fort à très fort sur leur jardin. Au-delà de la pelouse entièrement grillée (42%), sans conséquence puisqu’elle reverdira naturellement à l’automne, les jardiniers ont constaté des dégâts importants sur les fleurs et feuillages d’ornement (53%), ainsi qu’au potager (42%).
Il est intéressant de noter que près de 20% d’entre eux ont perdu des végétaux installés depuis longtemps dans leur jardin.
Les dégâts ont été plus importants dans les régions qui ont connu la plus forte sécheresse, notamment en Bourgogne Franche Comté, Centre-Val de Loire, Grand Est, Occitanie, Pays de la Loire.
Cet été, 93% des jardiniers interrogés ont mis en place des mesures concrètes pour lutter contre la sécheresse : arrosage (63,1%), paillage (62,5%) et binage (27,4%) ont été les 3 gestes les plus adoptés.
Essentiels face au manque d’eau, ces pratiques se généralisent parmi les jardiniers, mais nécessitent encore un effort d’évangélisation important.
Dans un contexte où l'arrosage automatique reste minoritaire (15,2%) mais une option envisagée pour l’été prochain (8%),
Michaël le Bret, responsable des collections végétales chez Promesse de Fleurs rappelle, à ce propos :
« Il est plus important que jamais de continuer à informer les jardiniers sur les bonnes pratiques en cas de sécheresse : un arrosage peu fréquent mais abondant est préférable, et un sol correctement paillé et fréquemment biné conserve 6 fois plus longtemps l'humidité qu'un sol laissé à nu. »
La collecte et le recyclage de l’eau de pluie est une mesure ancrée dans les habitudes des jardiniers. Ils sont en effet plus de 62% à recycler l'eau de pluie pour arroser leur jardin. Et ils pratiquent cette astuce économique et écologique depuis longtemps. 24% ne la recyclent pas mais pensent tout de même à le faire.
A l’avenir, 96,7 % des français interrogés envisagent d’aller plus loin dans la modification de leurs pratiques et d’adapter leur jardin à la nouvelle donne climatique. Ils sont 62% à considérer qu’un changement fort à très fort de leurs habitudes est nécessaire.
Cette prise de conscience se traduit par le projet de planter des végétaux moins exigeants en eau (65,9%), d’adopter des végétaux mieux adaptés au climat et au sol (53,2%), de favoriser la biodiversité au jardin (44,3%), et enfin de planter des arbres pour créer des zones d’ombre (24,5%).
Les plantes plébiscitées par les jardiniers interrogés sont les suivantes :
Parmi les régions dans lesquelles les intentions de changements de pratiques sont les plus fortes, on notera la Corse, l’Occitanie, et Provence-Alpes-Côte d’Azur. A l’inverse, ces intentions sont moins fortes en Bretagne et en Normandie.
Pour la filière horticole, secouée par 15 ans de crise, répondre à la mutation accélérée de la demande est absolument critique : il faut enrichir les gammes de variétés demandant peu d'entretien et supportant bien le manque d'eau, et répondre à une demande croissante d'expertise et de conseil.
Sur le site Promesse de Fleurs, la sécheresse de cet été a incontestablement modifié en profondeur la nature des achats des jardiniers. Sur la période de mi-juin a fin-août 2019, les ventes de plantes vivaces méditerranéennes ont bondi de 40% par rapport à 2018.
Sur certaines familles végétales typées terrain sec, c'est une véritable explosion : armoises (+63% de ventes), lavatères et mauves (+200%), valériane (+220%), kniphofias (+115%).
En revanche, les jardiniers se sont détournées des plantations typiques d'un été pluvieux comme les annuelles pour jardinière (-20%), les bulbes à floraison printanière (-30%), les plantes vivaces de terrain humide (-10%), avec des chutes spectaculaires pour des familles emblématiques de terrain frais comme les digitales et les anémones du Japon (-40% chacune).
Du coté des arbustes, on note la progression des palmiers (+60%) et des hibiscus (+70%).
Sur le site de Promesse de Fleurs, le montant du budget consacré à l'écriture de conseils jardin est quatre fois plus élevé que celui consacré à la publicité et explique une croissance soutenue de l’activité depuis 10 ans. Cet été, un article sur les 10 vivaces résistantes à la sécheresse a ainsi vu son trafic multiplié par 6 par rapport à l’été 2018, tandis que ceux sur l’arrosage du jardin en période de canicule ou les 10 alternatives au gazon ont doublé.
Aujourd'hui, la tendance, réconfortante, est à une demande de conseils centrée sur l'adaptation à un terroir.
* Enquête réalisée en ligne auprès d’un panel de 5800 consommateurs, qui jardinent régulièrement et qui disposent d'un jardin, balcon ou terrasse. L'échantillon est représentatif de la population des jardiniers français sur les critères du sexe, d'âge, et de région
Face à un été 2019 très marqué par la sécheresse et la canicule, nous avons souhaité faire le point sur le comportement des jardiniers face aux températures extrêmes de l’été et appréhender l’évolution des pratiques. Vous avez été nombreux à répondre à notre grande enquête * et nous vous en remercions. En effet, et même […]
Qui n’a pas entendu parler du marc de café et de son utilisation pour les plantes du jardin ?
Ce produit simple, gratuit, à la portée de tous, fait partie des astuces les plus populaires sur internet… ce formidable monde où, tous les deux jours, une nouvelle pratique révolutionnaire ou un secret de grand-mère (qui vous fournira une courgette de cinq kilos en à peine dix-sept minutes ou exterminera toutes les limaces à 3 km à la ronde) pointe le bout de son nez. Tout cela est bien vite relayé par toute la communauté internet avec ce maître mot "tout ce qui est sur internet est vrai !" et les quelques rares personnes à l'esprit critique et scientifique sont aussitôt muselées par le spectre de la théorie du complot.
Osons donc poser la question qui dérange : le marc de café, au jardin, info ou intox ?
Après tout, on en parle depuis un bon moment de ses bienfaits au jardin et il serait étrange que finalement, tout cela ne soit que fumisterie...
C'est la première chose que l'on avance lorsqu'on parle des bienfaits du marc de café au jardin : sa teneur en azote.
Le marc de café contient effectivement entre 2 et 3 % d'azote ce qui n'est pas si mal mais c'est un azote qui n'est pas assimilable directement par les plantes. Le marc de café doit être composté pour délivrer son azote.
Les teneurs en potassium (0.6%) et en magnésium (0.3%) ne sont pas négligeables, ainsi que pour le phosphore (0.05%) et le cuivre (0.03%). Ces différents éléments sont, quant à eux, immédiatement assimilables par les plantes et dans des teneurs pouvant éloigner les risques de carence.
En revanche, les teneurs en manganèse, zinc, calcium et fer sont bien trop faibles pour en tenir compte.
Notez aussi que le marc de café contient une bonne quantité de matières organiques mais un rapport Carbone/Azote de 24/1. Cela veut dire qu'il n'y a pas assez d'azote pour permettre une décomposition du carbone. En pratique, un apport de marc de café directement sur le sol aura pour conséquence que l’azote devra être pompé du sol pour initier la minéralisation. Cet azote ne sera donc plus assimilable par les plantes : elles seront carencées, c'est la faim d'azote. La décomposition de cette matière organique se fera de plus très lentement.
En résumé,le marc de café est riche de pas mal d'éléments nécessaires à la croissance des plantes mais pas plus, même souvent moins, qu'un autre amendement comme du compost bien mûr par exemple. Il est aussi à utiliser avec parcimonie pour éviter les faims d'azote.
La caféine qui persiste dans le marc de café possède effectivement un pouvoir répulsif, voire biocide pour les insectes ravageurs mais aussi pour les autres arthropodes utiles au jardin et surtout les vers de terre.
C'est un répulsif assez efficace contre les fourmis donc par extension pour éviter, par la suite, une invasion de pucerons. En revanche, placer du marc de café au pied de plantes envahies de pucerons ne servira à rien car ceux-ci ne descendent pas au sol.
Les mollusques, dont les limaces et les escargots, ne sont pas sensibles directement au marc de café. Ils peuvent à la rigueur en être incommodés physiquement par temps sec, si vous entourez vos plantes fragiles d'une barrière "physique" de marc de café. Comme la cendre, cela ne fonctionne plus par temps humide.
En bref, l'action du marc de café pour lutter contre les ravageurs est faible et peut être risquée. Un apport en trop grande quantité peut avoir des conséquences désastreuses sur la faune de votre jardin comme dans le tas de compost. Méfiance donc...
Aucune publication scientifique n'a pu séparer le vrai du faux sur cette affirmation. Pour l'instant, les chiffres des essais en champs ne sont pas concluants. Mais si c'est vraiment le cas, on peut supposer que le marc de café "ne fera pas de différence" entre les contaminants fongiques et la flore bénéfique du sol. Encore une fois, la prudence est de mise.
Le marc de café possède un pH aux alentours de 6-6,5. On pourrait supposer qu'une fois sur le sol, ce dernier s'acidifiera pour le plus grand bonheur de nos plantes dites de "terre de bruyère".
En réalité, comme tout apport organique, on observera une légère acidification lors de la décomposition et de la minéralisation. Mais le pH remontera par la suite pour s’approcher de la neutralité.
Donc, un "coup dans l'eau", le marc de café n’acidifiera par la terre.
Des recherches sont en cours pour déterminer si un dérivé du marc de café pourrait servir un jour d'herbicide non-sélectif (et oui, encore...). Car en effet, le marc de café peut ralentir fortement la croissance des végétaux, voire tuer certaines plantes comme c'est le cas notamment des solanacées comme les tomates, les aubergines et même les pommes de terre.
Pour l'instant, les chercheurs n'ont pas su démontrer quel composé pouvait avoir ce pouvoir inhibiteur mais ont déjà conclu que ce n'était pas la caféine.
On l'a vu plus haut, à haute dose, le marc de café, ou plutôt la caféine qu'il contient encore, peut tuer les vers, notamment les vers de compost si utiles.
C'est alors le contraire de ce que nous espérions qui arrive. Nous pensions aider les vers composteurs en les "boostant" un peu et boum patatra, les voilà qu'ils meurent. Tout est question de dosage... Si vous souhaitez vraiment activer ou accélérer un compost, privilégiez plutôt un apport de feuilles de consoude, d'ortie ou de fougères ou même un peu de compost bien mûr. Ce sera plus sûr...
Quelques bienfaits du marc de café peuvent être mis en évidence : un apport de nutriments, un effet répulsif léger, mais ils sont accompagnés, hélas, de beaucoup trop d'inconvénients pour s'en servir sans réfléchir. Comme pour tout les amendements finalement.
Le marc de café n'est pas un produit miracle mais juste... du marc de café. N'espérez donc pas voir votre jardin se transformer du jour au lendemain en paradis végétal, uniquement parce que vous aurez saupoudré du marc de café un peu partout. Non, cela c'est la nature qui s'en chargera et... le jardinier.
Qui n’a pas entendu parler du marc de café et de son utilisation pour les plantes du jardin ? Ce produit simple, gratuit, à la portée de tous, fait partie des astuces les plus populaires sur internet… ce formidable monde où, tous les deux jours, une nouvelle pratique révolutionnaire ou un secret de grand-mère (qui vous […]
En été, il fait chaud ! Les médias nous serinent sans relâche avec ce mot dès que vous avez la mauvaise idée d’allumer la télé, la radio ou internet. Un mot qui nous plonge dans l’effroi, l’épouvante, voire une franche panique : LA CANICULE !
Et si nous avons chaud et soif et bien les animaux aussi ! Je ne parle pas de nos chiens, chats, poneys ou oies domestiques mais bien de tout le petit monde sauvage qui vit dans nos jardins : oiseaux, mammifères, insectes, araignées, crustacés terrestres, amphibiens, reptiles…
Vous souhaitez leur donner un petit coup de pouce pour les aider à passer cette période critique ? Voici quelques conseils pour les sauver.
Les oiseaux, nous les voyons batifoler au jardin mais c’est souvent moins le cas des mammifères, plus discrets : écureuils, taupes, musaraignes, hérissons… Pourtant, ils sont bien là. Et tout ce petit monde a chaud et… soif en été. Il est pourtant très simple de leur simplifier la vie. Voici comment :
Nota bene : les chauve-souris boivent extrêmement peu. C’est pour cela que leur crottes sont très sèches et friables. Néanmoins, il n’est pas si rare d’en voir en période vraiment chaude s’abreuver à la nuit tombée mais uniquement dans des étendues d’eau importantes (un grand bassin à la rigueur). En effet, elles ne boivent qu’en vol, et il est assez difficile de viser juste une petite soucoupe dans ces conditions.
Les insectes, les araignées et même les cloportes ont soif aussi. Bien qu’ils boivent forcément moins qu’un moineau ou que votre voisin, ils ont tout de même besoin d’un certain niveau d’hydratation pour maintenir leurs fonctions physiologiques, notamment leur pression interne.
Pour les aider, vous pouvez déposer une simple éponge gorgée d’eau ou à défaut une brique bien arrosée qui serviront à abreuver ceux-ci sans risque de noyade pour eux.
Nota bene : toutes ces sympathiques petites bestioles seront pour une fois un peu moins agitées qu’à l’ordinaire. Une occasion unique pour les observer attentivement et pourquoi pas tenter de les déterminer.
En été, il fait chaud ! Les médias nous serinent sans relâche avec ce mot dès que vous avez la mauvaise idée d’allumer la télé, la radio ou internet. Un mot qui nous plonge dans l’effroi, l’épouvante, voire une franche panique : LA CANICULE ! Et si nous avons chaud et soif et bien les […]
La permaculture, c’est tendance ! On en entend parler presque partout : dans les magazines de jardinage, aux foires des plantes, à la télévision… et nombreux sont les jardiniers qui se disent pratiquer la permaculture.
Peut-être êtes-vous, vous-même, tenté par une formation sur le sujet... Bonne nouvelle : j'ai testé pour vous une formation en permaculture et voici mon avis !
Lorsque je me suis décidée à suivre une formation en permaculture, j'étais déjà persuadée que celle-ci constituerait un enrichissement personnel et professionnel qui serait aussi bénéfique dans ma vie de tous les jours. En la choisissant bien, je savais que je pourrais la faire valoir auprès de mes collaborateurs ou de mes futurs employeurs. Je l'ai pensé comme une véritable plus-value professionnelle car je savais que je pourrais la valoriser dans le cadre de mon métier de paysagiste.
D’un point de vue personnel, j'attendais aussi que cette formation en permaculture m'ouvre de nouvelles voies de réflexion sur moi-même, sur ma manière de penser, de consommer et de vivre. Je l'ai vu comme une une occasion unique pour me questionner et me focaliser sur mes projets de vie. J'y voyais l'opportunité d’y poser toutes mes questions et surtout de rencontrer des personnes qui, comme moi, souhaitent en apprendre plus et agir en conséquence.
Et je ne fut pas déçue! Cette formation est même allée au-delà de mes espérances. J’ai été agréablement surprise de tout ce que j’ai pu apprendre auprès du formateur ou des autres participants. Ce fut possible j'ai pu trouver la formation qui correspondait à mes attentes.
Il est indispensable de se renseigner sur la formation que l’on choisit. En effet, le terme permaculture est très large. Il peut aussi bien s’appliquer au jardin d’un particulier, qu’aux terrains maraîchers d’un professionnel, à une maison ou même une entreprise.
Par ma formation, j’ai choisi une formation en permaculture consacrée au design en permaculture. Mon objectif était de créer des designs en permaculture que ce soit des jardins, des projets ou une maison. En tant qu'ingénieur paysagiste, je valorise cet atout supplémentaire lors de mon activité professionnelle : la conception de jardins. Le design en permaculture lui fait tout simplement écho.
Il existe d’autres thématiques en permaculture que vous pouvez choisir selon votre profil et vos projets :
Le thème choisi doit s’adapter à vos projets, vos questionnements et votre situation professionnelle et/ou personnelle.
Lorsque vous choisissez votre formation, le tarif est également un critère important car que peu de formation peuvent être prises en charge. Je vous recommande également de vous méfier des sites commerciaux ou autres arnaques qui surfent sur la vague permaculture. De nombreuses personnes profitent de l’engouement pour se dire "permaculteur" et proposent des formations alors qu’ils ne sont nullement qualifiés. La permaculture ne peut s’apprendre que par les livres, elle s’applique sur le terrain et pas tout seul dans son coin : c’est une démarche ouverte avec les autres.
Je peux vous conseiller deux sites de formation qui proposent des initiations, stages ou cours certifiés en permaculture : l’université populaire de permaculture et Brin de paille.
Pour ma part, j’ai opté pour le site de l’université populaire de permaculture qui recense de nombreuses formations par date et dans toute la France. Vu que ma formation ne pouvait être prise en charge, j'ai pris en compte le temps consacré, l’argent investi et le retour professionnel et personnel que cela m’a apporté. Aujourd'hui, je suis parfaitement satisfaite de l’investissement que j’ai pu faire en réalisant cette formation.
Il existe plusieurs types de formation selon leur durée. J’ai pu débuter par les conférences ou séances de 2 ou 3 heures qui présentent les bases de la permaculture. Elles sont introductives et vous permettent de vous initier à cette thématique. Vous pouvez poser des questions aux intervenants, généralement calés, et vous assurer que le thème vous intéresse. Je peux vous conseiller 2 sources pour certaines de leurs conférences et ateliers en permaculture à Paris : la recyclerie et acteurs du Paris durable.
Puis, il est possible d’approfondir un peu plus le sujet le temps d’un week-end de formation sur site. Très formateurs cette période généralement sur le terrain est idéale pour les projets personnels et l’initiation de futurs professionnels. En général, ces week-ends présentent des parties théoriques et des parties pratiques. L’approche terrain y est importante ainsi que les échanges avec les autres participants.
Ensuite, une fois que les bases sont bien acquises et que vos projets confirment votre intérêt pour la permaculture, vous pouvez poursuivre comme moi grâce à des cours certifiés de permaculture. Il s’agit d’une formation de 10 jours. Je la conseille pour les futurs professionnels du domaine. Dans mon cas, j'ai eu une formation divisée en 2 périodes de 5 jours positionnées sur les vacances scolaires : une période en octobre et une période en février. C’était idéal pour moi vu que je travaille moins durant les vacances scolaires. Cette formation fut une mine d’or pour mes propres projets et mon réseau. Les thématiques permaculturelles ont pu être approfondies et non survolées. Et quel plaisir d’échanger avec les autres participants qui sont sur une même longueur d’onde que vous !
Je conseille sans hésiter ces cours certifiés pour les personnes souhaitant s’orienter professionnellement en permaculture (futur maraîcher, designer en permaculture, animateur en permaculture…). Il est possible également de suivre cette formation par les particuliers très passionnés qui veulent en savoir beaucoup plus.
Pour finir, il existe le diplôme appliqué de permaculture. Cette formation est conçue pour les futurs formateurs. Très poussé, de longue durée (2 ans minimum) et technique (rédaction d’un dossier conséquent), ce diplôme vous permet de valider vos expériences de terrain et vos connaissances par un jury de diplômés. Je ne conseille cette formation que pour ceux qui veulent à leur tour former des permaculteurs lors de cours certifiés de permaculture.
Lorsque vous avez choisi la durée de formation et son thème principal, intéressez-vous aux formateurs présents!
Assurez-vous qu’ils aient eux même suivi une formation certifiante ou diplômante ou que leur expérience ou renommée soient témoin de leur professionnalisme. Par exemple, les cours certifiés de permaculture sont uniquement animés par des diplômés (DPA diplôme appliqué de permaculture) alors que les week-end d’initiation peuvent être animés par des personnes certifiées (Certificat de design en permaculture).
De plus, chaque formateur apporte toujours une touche différente selon son propre parcours, ses affinités et ses envies. C’est à vous d’étudier son profil pour savoir si celui-ci vous conviendra.
Lors de mon cours certifié en permaculture, j’ai eu la chance d’avoir Sacha Guégan comme formateur. J'ai été attirée par son profil rigoureux et cartésien en tant qu'ancien ingénieur dans l’automobile. J'ai pu comprendre qu'il a eu le temps de l'expérience grâce à un Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA) et 10 ans d’expérience en permaculture appliquée notamment à la ferme du Bec Hellouin, référence française en permaculture. Pour finir, j'ai vérifié l'obtention de son diplôme de permaculture appliquée qu'il a obtenu en 2015.
J'ai eu ma formation sur 2 sites : dans les jardins partagés d’Orry la Ville et au château de Pontarmé. Le lieu de la formation m’a immédiatement parlé. La présence d’un jardin partagé m’intéressait beaucoup vu que je travaille souvent dans ce genre de contexte. J'y ai vu l'occasion de sortir en extérieur pour faire des études de terrain. Et c'est ce que nous avons fait tout comme réaliser une haie en osier vivant, revoir la technique de semis, faire une sortie plantes sauvages … Même dans le froid, nous y avons tous pris du plaisir. Et quel plaisir de partager de moments où les sourires sont tous au rendez-vous!
J'ai choisi de valoriser ma formation sous toutes ces formes : pour me faire plaisir, apprendre, créer du réseau, avoir des retours d’expériences et des avis extérieurs sur mes propres projets. Même si je connaissais déjà des techniques en permaculture, c'était intéressant de connaître celles des autres avec leurs petites astuces personnelles.
J’ai eu le plaisir de rencontrer des personnes qui possèdent le même intérêt que moi pour des sujets de société comme le réchauffement climatique, les pollutions, la surconsommation… Ce fut une vraie bouffée d’air frais que de partager et d’échanger avec eux. J'ai adoré cette occasion unique de faire connaissances avec ces personnes. Ils ont été une source d’inspiration pour mes propres projets et m'ont donné la pêche pour aller encore plus loin.
Conviviale, ma formation à la clairière des Sources a été un véritable plaisir partagé entre sourires, joie de vivre, intenses réflexions et apprentissages. Je recommande sans hésiter!
Vu que la formation fut longue, j'ai pu garder contact avec les autres participants grâce à Facebook et whatsapp. Grâce à cela, je prolonge ma formation : je découvre les photos des autres, leurs ressources biblio et surtout, j'adore voir l’avancée des projets de chacun. J’en suis ravie !
Même si j'ai terminé ma formation, j'ai encore beaucoup à faire : relire mes notes, regarder les documentaires que l'on m'a conseillés, approfondir encore certains sujets comme la communication non violente. Ma formation est une véritable mine d’or que je dois encore explorer. Par exemple, j'ai encore beaucoup ouvrages à dévorer :
Alors n'hésitez pas à sauter le pas pour vous former!
La permaculture, c’est tendance ! On en entend parler presque partout : dans les magazines de jardinage, aux foires des plantes, à la télévision… et nombreux sont les jardiniers qui se disent pratiquer la permaculture.Peut-être êtes-vous, vous-même, tenté par une formation sur le sujet… Bonne nouvelle : j’ai testé pour vous une formation en permaculture […]
Les plantes indigènes font beaucoup parler d'elles ces derniers temps… Communes autrefois dans nos jardins de campagne, on se les arrache désormais dans les jardineries à la mode ! Les adeptes de la permaculture et des jardins naturels en raffolent… Et c'est en toute simplicité qu'elles sont passées du statut de sauvage, de mauvaise herbe à celui de plantes terriblement tendance au point que certaines pépinières de plantes rares se spécialisent dans leur culture.
Mais, au juste, qu'est-ce qu'une plante indigène ? Quels sont leurs avantages ? Quelle utilité dans nos jardins ? Faudrait-il ne planter que cela pour qu'un jardin soit vraiment écologique et naturel ? Etant donné l'érosion de la biodiversité, planter des indigènes serait-il finalement l'ultime combat d'arrière-garde pour tenter de sauvegarder certaines espèces de notre flore et de notre faune ? On fait le point !
On peut les appeler aussi "plantes sauvages" et certaines mauvaises langues continuent de les appeler invariablement "mauvaises herbes". Une plante indigène est en réalité une plante qui a toujours ou presque (la définition exacte est floue sur le facteur temps...) prospéré dans nos régions et ce, sans intervention humaine. Et nos belles indigènes sont de plus en plus à la mode. Elles multiplient en effet les avantages au jardin et sont souvent très belles. Alors pourquoi ne pas les utiliser plus souvent au jardin !
Certaines pépinières se sont spécialisées dans cette offre. Vous pouvez d'ailleurs en dénicher pas mal chez Promesse de Fleurs : de la tanaisie, de la salicaire, de l'achillée, des digitales, des arbustes indigènes pour les haies champêtres, ... Et j'en passe. La liste des indigènes de la flore française est très longue...
Mais vous pouvez aussi les trouver dans les bourses d'échanges entre jardinier, sur les bords de chemin ou dans la nature (attention toutefois de bien vérifier si vous avez l'autorisation de prélever à cet endroit) ou tout simplement... les accueillir lorsqu'elles s'invitent toute seules dans votre jardin. Merci le vent, les fourmis et les oiseaux !
C'est parfois compliqué de faire le tri dans toutes ces plantes proposées en jardinerie et pépinière. Il faut généralement avoir fait "botanique deuxième langue" pour s'y retrouver. Et même comme cela, ce n'est pas toujours gagné ! Certaines plantes sont chez nous depuis tellement longtemps qu'on ne sait plus dans quelle catégorie les classer (cfr. un précédent article sur les plantes invasives). Les "fiches plantes", chez Promesse de fleurs, indiquent généralement l'habitat d'origine. Mais on ne retrouve pas cette donnée partout, notamment en jardinerie. Ce qui complique les choses...
De plus, "indigène" ne veut pas toujours dire "qui pousse chez moi naturellement". Je m'explique : le Cornouiller mâle pousse à l'état sauvage en Belgique et dans le Nord de la France mais... uniquement sur des terrains calcaires donc absolument pas dans ma région (mais je m'en fiche, j'en ai planté quand même, na !). Finalement une espèce "exotique" peut très bien être plus adaptée à votre jardin (sol ou climat) qu'une espèce dite "indigène". Dans mon cas, le cornouiller mâle serait avantageusement remplacé par Cornus officinalis, un cousin asiatique.
Ajoutez à cela que certaines variétés ont tellement changé d'aspect au fil des sélections au niveau du feuillage, du port ou de la floraison, que la plante ne ressemble plus du tout à l'espèce type. Peu importe, elle sera tout de même "indigène". Exemples : les cultivars de Cornus sanguinea, de Sambucus nigra ou de Viburnum opulus, ... Ou encore les dernières obtentions de Geum urbanum ou Digitalis purpureum.
Elles sont souvent moins chers à l'achat parfois même gratuites si on se bouge jusqu'aux bourses d'échanges de plantes entre jardiniers ou simples amoureux des plantes. Il y en a même de très jolies qui viennent directement et naturellement dans nos jardins sans qu'on intervienne d'aucune sorte.
Elles sont aussi plus adaptées à notre climat, notre ensoleillement et à nos sols. Enfin, la majeure partie du temps... Forcément, elles poussent chez nous naturellement. D'où un entretien très limité : plus d'arrosage, plus d'amendements, ... Vous la laissez pousser comme elle veut sans trop vous en occuper. (Remarque : si vous choisissez les plantes adéquates en fonction de votre jardin, vous pouvez faire cela aussi avec les non-indigènes...)
Saviez-vous par ailleurs que la plupart de nos insectes ont co-évolué avec certaines plantes indigènes ? Et que si la plante disparaît, l'insecte aussi et vice-versa ? Et si l'insecte disparaît, c'est toute une partie de la chaîne alimentaire qui s'en ira avec lui dans une réaction en chaîne dévastatrice : oiseaux, micro-mammifères, reptiles, batraciens, ... et puis finalement nous. Bref ne plus planter de plantes indigènes, c'est la disparition à coup sûr d'une partie de la faune.
D'où l'importance de faire la part belle aux indigènes, même les plus mal-aimées comme la ronce et l'ortie, pour citer un exemple frappant, qui sont entre autre chose des hôtes de nombreuses espèces de papillons.
Enfin, sans exagérer non plus... N'allez pas me transformer votre jardin en friche ! (quoique...)
Or à notre époque, les réductions d'habitats naturels et les disparitions d'espèces ne sont plus problématiques : elles sont catastrophiques ! N'oublions pas que l'être humain fait partie de ce monde et de ce gigantesque écosystème complexe que nous appelons communément la Terre. Le moindre déséquilibre dans cet amas de pièces de puzzle comme la raréfaction d'une espèce, même la plus insignifiante à vos yeux, peut avoir des conséquences dramatiques. Oui, même pour notre propre espèce ! C'est presque un devoir de tout bon jardinier de tenter de panser un peu les plaies. Faire en sorte que nos jardins finissent par constituer une sorte de réserve naturelle morcelée. Une oasis pour la nature perdue dans un désert urbain et agricole. Cela parait être un sparadrap sur un membre arraché, mais je vous assure qu'au final l'effet bénéfique n'est pas négligeable.
Mais bon... ça ne veut pas dire non plus que nous ne devons planter au jardin que des plantes indigènes lorsqu'on aime la nature. La nature en règle générale aime aussi les plantes d'Asie, d'Amérique ou de n'importe où ailleurs... Elles fixent autant le carbone que les autres, elles participent autant à la régulation du climat, elles tiennent autant les berges, certaines améliorent le sol, elles sont souvent nectarifères et mellifères à des périodes de l'année particulièrement critiques (tôt dans la saison pour les asiatiques et tard pour les américaines) et les oiseaux se moquent pas mal de faire leur nid dans une aubépine de chez nous ou dans un pyracantha asiatique, idem pour se nourrir des baies d'ailleurs. Et puis...
Si on ne plantait que des espèces indigènes, le choix finirait par être limité. N'oublions pas que l'acclimatation de plantes provenant d'autres contrées, parfois lointaines, nous vient des expansions territoriales et des échanges commerciaux de l'Empire Romain, il y a de cela deux milles ans... Et cela n'a fait que s'accentuer avec les croisades et autres colonisations ultérieures. D'ailleurs cela dit en passant, si on n'avait pas eu autant la bougeotte, on ne mangerait pas grand chose... Regardez un peu votre potager et votre verger ! Donc, évitons de tomber dans une sorte de racisme végétal !
Si vous souhaitez transformer votre jardin en une sorte de morceau de réserve naturelle, vous pouvez le faire :
Ces deux organismes vous aideront dans votre démarche pour la réalisation d'un jardin naturel à haute valeur de biodiversité. Ils vous fourniront aussi une jolie pancarte à placer à l'entrée de celui-ci, histoire de repousser les rouspéteurs de tous bords venus vous enquiquiner parce qu'ils y ont entraperçu... une "mauvaise herbe". 😉
Les plantes indigènes font beaucoup parler d’elles ces derniers temps… Communes autrefois dans nos jardins de campagne, on se les arrache désormais dans les jardineries à la mode ! Les adeptes de la permaculture et des jardins naturels en raffolent… Et c’est en toute simplicité qu’elles sont passées du statut de sauvage, de mauvaise herbe […]
Le 16 janvier 2018, la fondation Eat a publié un rapport dans la revue médicale The Lancet qui confirme ce que nous pressentions depuis quelques années déjà : pour notre santé, pour nourrir tout le monde et les habitants de la planète, il est urgent de végétaliser son alimentation.
Vous trouvez cela ennuyeux, vous craignez que ce soit mauvais pour la santé ? Vous pensez que devenir végétarien, même quelques jours par semaine, c'est se condamner à consommer du tofu ? Détrompez-vous ! Bien menée, l'alimentation végétarienne (et végétalienne) est saine, équilibrée. Si vous choisissez bien vos légumes et que vous les cuisiniez avec un brin d'inventivité, elle est riche en saveurs... L'autre avantage, c'est qu'elle peut être produite au potager !
"Mais, tu les trouves où, les protéines ?" est une des questions les plus courantes. Tout d'abord, il faut savoir que tous les légumes contiennent des protéines, mais c'est surtout dans les légumineuses (les lentilles, les haricots, les pois, les fèves…), les oléagineux (les noix, les noisettes) qu'elles sont le plus présentes. Les céréales en contiennent également, mais elles sont un peu plus compliquées à cultiver au jardin !
Dans le plaisir de manger, la vue compte presque autant que le goût. Composer une salade appétissante est un rituel pour ceux qui cherchent à manger en pleine conscience. En hiver, la couleur aussi est importante, mais la douceur des saveurs est particulièrement réconfortante, ne vous en privez pas !
L'hiver dernier, je vous parlais des "super aliments" : les graines de chia, les graines de courge, le kale, les baies de goji... Ils font bien entendu partie de ma sélection ! (je vous invite à les découvrir dans cet article). À cette liste, j'ajoute cette année :
Cela vous a donné envie d'adopter la tendance veggie ? Laissez-moi alors vous conseiller deux excellents livres, non pas de jardinage mais de cuisine cette fois, parfaits pour débuter :
Le 16 janvier 2018, la fondation Eat a publié un rapport dans la revue médicale The Lancet qui confirme ce que nous pressentions depuis quelques années déjà : pour notre santé, pour nourrir tout le monde et les habitants de la planète, il est urgent de végétaliser son alimentation. Vous trouvez cela ennuyeux, vous craignez […]
Il y a trois choses qui frappent lorsqu'on vient chez Promesse de Fleurs, à Houplines :
Dire qu'on aime les chats chez Promesse de Fleurs est un euphémisme ! On doit enjamber le premier, caresser un second, ouvrir la porte à un troisième, empêcher un quatrième de grimper sur le trépied de l'appareil photo et pousser le dernier d'un bureau pour pouvoir écrire quelque chose (véridique!).
Bref ! C'est tout à fait comme chez moi puis que je partage mon domicile avec quatre petits tyrans à poils et à griffes.
Oui, j'aime les chats moi aussi et comme la plupart des gens qui aiment les chats, j'aime aussi les autres bébêtes : araignées, insectes, tigres, girafes, pangolins, méduses... mais surtout les oiseaux.
Alors j'en voie déjà qui froncent les sourcils ou qui tiquent (tac!) : « Les chats et les oiseaux en même temps au jardin ! Mais c'est aussi incompatible que de faire du macramé en jouant du trombone à coulisse. »
Et bien non ! Et je vais vous le prouver.
Il faut savoir qu'un chat normalement constitué, bien nourri et vivant une grande partie du temps dehors peut attraper en moyenne 27 proies par an dont un quart environ d'oiseaux, soit plus ou moins 7 oiseaux, les autres proies étant des micro-mammifères, des insectes et des reptiles. Pour un chat errant, c'est dix fois plus ! Je précise que c'est une moyenne, certains chats sont totalement nuls à la chasse, d'autres sont des tueurs nés. On considère qu'il y a environ dix millions de chats domestiques en France et plus ou moins le même nombre de chats errants (un nombre difficile à estimer). Faites le calcul : on se retrouve donc avec 770 millions d'oiseaux tués par an sur le territoire français (à la grosse louche !).
Et c'est normal, le chat est un prédateur à la base. Il est conçu pour ça. Alors vous me direz en voyant ce chiffre pharaonique « Diantre ! Fichtre ! Oufti ! Saperlipopette ! Caramba ! Fan de Chichourle ! Mais c'est énorme ! »
Certes... Mais il faut remettre ce chiffre dans son contexte. En réalité, des milliards d'oiseaux meurent chaque année pour diverses raisons : maladies, famine, sécheresse, froid, dérèglement climatique, usage d'insecticides, prédation et chasse, destruction d'habitats naturels, destruction des nids par l'Homme, ...
Les oiseaux disparaissent. C'est un fait, mais pas uniquement à cause des chats (sauf sur certaines petites îles où la prédation des chats sur les oiseaux à réellement fait disparaître certaines espèces). Disons que ce n'est qu'une goutte d'eau dans la mer. Une grosse goutte de plusieurs millions d'individus, je vous l'accorde.
Mais ça ne veut pas dire qu'on ne doit rien faire contre ça non plus... Des solutions toutes simples peuvent aider les chats et les oiseaux à cohabiter en parfaite harmonie.
Vous l'avez lu, ce sont surtout les chats errants qui posent problème car ils ne sont pas nourris ou alors très peu par l'Homme. Or, s'il y a des chats errants, c'est en majeure partie à cause d'une non-stérilisation de nos amis à quatre pattes. Une chatte peut avoir jusqu'à 3 portées par an de 4 à 5 petits viables. Peu survivront, mais le chat se multiplie tout de même très rapidement. Voilà pourquoi de grandes campagnes de stérilisation ont vu le jour ces dernières années pour les chats domestiques comme pour les chats errants.
Transformer votre jardin en refuge pour les oiseaux, c'est une excellente idée... Mais évitez d'en faire un piège à oiseaux ou un restaurant à chat ! Pour cela :
Il est très facile de faire cohabiter les chats et les oiseaux dans votre jardin moyennant quelques précautions simples. Les chats sont effectivement un des nombreux problèmes concernant la disparition des oiseaux mais certainement pas le plus important quoi qu'en disent certains ornithologues de mon entourage particulièrement de mauvaise foi... (ils ont peur des chats !)
Il vous suffit d'être un peu attentif à votre chat, de ne pas lui faciliter la vie au niveau de la chasse et de faire en sorte que les oiseaux de votre jardin n'entrent pas dans celui-ci comme dans un ring pour un combat perdu d'avance. Pour que Titi puisse échapper encore et toujours à Gros-minet...
Il y a trois choses qui frappent lorsqu’on vient chez Promesse de Fleurs, à Houplines : le nombre impressionnant de plantes qui attendent d’être envoyées chez vous, le nombre impressionnant de “casse-vitesse” sur la route, ce qui n’est pas du tout adaptés à mon propre véhicule, le nombre impressionnant de chats. Dire qu’on aime les […]
Bien que l'on s'accorde à dire que le jardinage est bon pour la santé, physique et mentale, bon nombre de jardiniers développent certaines phobies. Celles des mauvaises herbes est un grand classique mais elle est suivie de près par une autre, la peur des plantes invasives et des plantes envahissantes. Au jardin comme ailleurs, la peur de l'invasion n'est pas nouvelle mais elle semble connaître un certain regain ces dernières années ! Ambroisie, Berce du Caucase, Jussie, Renouée du Japon, Buddléia, ... il faut bien avouer que ces plantes exotiques sont inquiétantes mais peut-on les comparer avec notre bonne herbe-aux-goutteux ou notre satané liseron ?
Je vous propose donc, aujourd'hui, de faire le point sur les plantes invasives et les plantes jugées envahissantes car il est difficile parfois de s'y retrouver dans tout cela.
Cronk et Fuller ont rédigé une définition officielle en 1996 pour les espèces invasives :
Espèce exotique naturalisée dans un territoire qui modifie la composition, la structure et le fonctionnement des écosystèmes naturels ou semi-naturels dans lequel elle se propage.
Une espèce invasive qu'elle soit végétale, animale ou autres (je vous rappelle qu'il existe officiellement six règnes dans le monde du vivant), est une espèce exogène, ou exotique si vous préférez, qui a colonisé rapidement un endroit en menaçant ou bouleversant la biodiversité indigène d'un milieu. En d'autres termes, une EEE ou Espèce Exogène Envahissante, utilisera la technique du « pousse-toi de là que je m'y mette » au détriment d'une ou plusieurs espèces indigènes. Provoquant dans ce cas un déséquilibre dans nos écosystèmes déjà fortement fragilisés. C'est d'ailleurs, selon l'ONU, la seconde cause de régression de la biodiversité.
Ces espèces végétales invasives le sont car elles sont :
Il semblerait que le terme « invasif » (un anglicisme) ne devrait plus être utilisé. Mais plutôt l'acronyme d'EEE Espèce Envahissante Exogène. Le problème est que ce terme peut faire penser à une plante envahissante mais... indigène. Comme l'ortie, le gaillet gratteron, le liseron, ...
Nota bene : ne confondez pas non plus avec une invasion ponctuelle comme c'est le cas parfois pour certains oiseaux. Par exemple, l'invasion hivernale de Jaseurs boréal venant du Nord il y a quelques années. Ce phénomène n'occasionne peu ou prou de dérèglement des écosystèmes. A la rigueur deux oiseaux d'espèces différentes vont se bagarrer pour savoir qui mangera cette baie de Viorne...
Une espèce est qualifiée d'indigène dans une région ou un biotope précis si sa présence dans une région (son aire de répartition) est le résultat de processus naturels, c'est-à-dire sans intervention humaine. Si l'Homme a mis son grain de sel, alors on parlera d'espèce introduite.
Donc une plante peut devenir très envahissante dans votre jardin sans pour autant être invasive car elle est indigène : gaillet gratteron, ortie, rumex, aegopode, lierre terrestre, ...
C'est une bien belle définition, mais...
Nous en avons discuté en équipe, il y a peu et j'ai retenu une phrase de Michaël à ce sujet « A partir de combien de temps de colonisation, considère-t-on qu'une espèce est indigène ou non ? »
Et il a raison. De tout temps les espèces (végétales, animales ou autres) ont vu leurs aires de répartition se déplacer, se restreindre, s'agrandir, ... en fonction des facteurs climatiques, des chories (mode de dissémination des graines), ... mais aussi, il est vrai, de l'Homme.
Nous subissons très récemment (à l'échelle humaine!), un énorme et rapide changement climatique qui modifie en ce moment même les aires de répartition des espèces vivantes sur terre. Pas seulement des plantes. Saviez-vous que les Hêtres « remontent » doucement vers le Nord de l'Europe, au profit des chênes dans nos forêts ?
Par conséquent, des espèces que l'on considère désormais comme indigène ne l'était pas il y a plusieurs milliers d'année. Et a contrario, qui nous dit que l'invasive d'aujourd'hui ne sera pas l'indigène de demain ? Mais tout cela est une réaction de la nature face au dérèglement climatique orchestré en grande partie par... l'Homme. Or l'Homo sapiens sapiens est un animal (certains plus que d'autres...) donc pourquoi faire la différence entre une colonisation induite par un animal (endo et ectozoochorie) et un phénomène provoqué par l'Homme. Vous avez deux heures...
Deuxième point qui fait souvent débat : le rôle des plantes invasives dans la nature.
Une plante invasive le sera pour une raison très simple : via divers facteurs celle-ci est devenue plus efficace que son homologue indigène. Certaines ont des conséquences dramatiques sur la biodiversité, notamment pour les insectes qui ont souvent co-évolués avec une seule espèce de plante. Et s'ils disparaissent, peut-être que d'autres maillons de la chaîne alimentaire disparaîtront avec eux ?
Mais... une espèce invasive fait parfois le job d'une espèce qui n'est plus là (ou n'a jamais été là). Sur un terril par exemple, un habitat tout à fait artificiel et chamboulé par l'Homme, les Buddleia daviddi y prolifèrent sans vergogne car ce sont des espèces ligneuses pionnières plus efficaces que les bouleaux indigènes. Mais les "arbres à papillons" vont finalement préparer le terrain pour d'autres essences, indigènes celles-là... Au final, nous obtiendrons une colonisation d'essences ligneuses indigènes semblables à ce qu'on aurait pu obtenir avec les bouleaux au départ mais plus rapidement.
1) On s'informe
C'est la première chose à faire. Le problème est assez complexe et fort heureusement des experts décident pour nous de qui sera sur la liste "invasive" pour une région donnée ou non (je continue d’utiliser ce terme pour éviter les confusions). Ces listes officielles peuvent être trouvées facilement sur internet (liens en fin d'article) pour votre pays ou votre région. En effet, une plante peut être invasive à Marseille mais pas du tout à Strasbourg ou à Brest. Il vous suffit de consulter ces listes pour connaître précisément les plantes problématiques, leur impact sur la biodiversité et leur écologie, et les éviter à tout prix dans votre jardin par la suite. Vous saurez ainsi qui rayer de votre liste d'achats futurs.
2) On relativise
C'est un épineux sujet qui fait débat depuis de nombreuses années. Certains protecteurs de la nature sont partisans de la régulation des espèces invasives « à la grenade au phosphore » (c'est une expression, hein ! N'allez pas croire que l'on fait réellement cela dans les milieux naturels), d'autres préfèrent « attendre et voir » en espérant que la nature se chargera de régler le problème. La bonne attitude doit se trouver plus ou moins entre ces deux extrêmes. Mais c'est souvent au car par cas que cela doit se décider. Par exemple, on régule moins qu'avant la Balsamine de l’Himalaya mais nous sommes toujours en combat perpétuel avec la Renouée du Japon. Gardez simplement à l'esprit que personne n'est encore mort d'une attaque de Jussie à grande fleurs et que s'agiter devant son écran d'ordinateur en injuriant tout le monde est d'un intérêt pédagogique très limité. Face aux plantes invasives (comme dans d'autres domaines), l'idéal est de garder la tête froide. C'est mieux pour les nerfs de tout le monde.
3) On laisse faire les pros... ou on travaille avec eux.
L'étude des invasives est une affaire de spécialistes. Souvent les personnes voulant bien faire font pire que mieux. Voilà pourquoi je vous enjoins à ne pas vous en occuper vous-mêmes. Mis à part dans votre propre jardin, où vous faites ce que vous voulez. Évitez juste de vous tromper de plantes et d'arracher une espèce indigène rare pensant que c'était une invasive (c'est déjà arrivé!). Si vous souhaitez toutefois participer activement à la régulation des espèces invasives, les organismes de sauvegarde de la nature recherche toujours des bras supplémentaires pour les aider. Essayez de vous renseigner par chez vous pour trouver l'un de ces organismes. Ils seront ravis de vous renseigner et de vous comptez parmi leurs sympathiques bénévoles.
Et enfin, il persiste toujours un conflit séculaire entre horticulteurs, suspectés par les amoureux de la nature de propager des espèces invasives par pure méchanceté, et les naturalistes, suspectés par le parti adverse d'être des empêcheur d'embellir notre quotidien en rond. Personnellement j'ai l'immense honneur de me trouver entre le marteau et l'enclume avec la difficile mission de réconcilier les deux camps.
Allez, faites un bisou !
Vous l'aurez compris, il y a énormément à dire sur le sujet et le présent article n'avait pour but que de défricher un peu le terrain. L'idée était surtout de mettre les points sur les "i" concernant la confusion entre plante invasive et plante envahissante.
En conclusion, sachez que les plantes invasives ou EEE existent. Certaines occasionnent des désastres écologiques, d'autres sont un peu moins dangereuses. Mais l'important est de se renseigner au préalable et d'éviter l'implantation dans votre jardin d'une de ces plantes inscrites sur la liste des EEE de votre région. Après tout, le monde du végétal est tellement vaste que ce serait faire preuve de mauvaise foi de ne pas dénicher une jolie remplaçante à cette invasive inscrite sur votre liste d'achat pour votre nouveau massif.
Et n'oubliez pas, les organismes de protection de la nature ont toujours besoin de bénévoles. Alors n'hésitez pas !
Bien que l’on s’accorde à dire que le jardinage est bon pour la santé, physique et mentale, bon nombre de jardiniers développent certaines phobies. Celles des mauvaises herbes est un grand classique mais elle est suivie de près par une autre, la peur des plantes invasives et des plantes envahissantes. Au jardin comme ailleurs, la […]
Que ce soit au jardin potager ou ornemental, il est important d'avoir une terre meuble pour y cultiver les plantes. Dans une telle terre, les racines pénètrent facilement pour y prélever les nutriments et l'eau nécessaire à leur croissance. A l'inverse, un sol dur, tassé, imperméable conduira indubitablement a une croissance médiocre et étriquée des plantes, voire a des asphyxies racinaires en cas d'épisodes pluvieux prolongés. Nous savons que les racines explorent en priorité une terre meuble, elles sont capables de contourner des mottes dures. Si ameublir la terre est indispensable pour une croissance optimale des plantes, faut-il pour autant la retourner ?
Aujourd'hui encore, en ville ou à la campagne, nous pouvons voir des potagers conduits sur le modèle cultural issu de l'après guerre. Les deux maîtres mots : productivité et propreté ! Propreté par la chasse à l'adventice, l'alignement des légumes et allées à la française. Productivité par l'emploi de fumiers et d'engrais minéraux. Dans ce type de jardin, la préparation de la terre se fait au motoculteur ou, si sa taille le permet, à la bêche. La terre, considérée comme un simple support de cultures est ainsi retournée, la faune est ignorée. Notons tout de même que l'emploi de fumiers a permis d'enrichir les terres en humus.
Pourtant, la terre est vivante, elle est bien plus qu'un simple support de culture et elle contient de nombreux organismes.
La faune visible du sol se compose de centaines d'espèces d'insectes, d'acariens, de crustacés (cloportes) et de vers de terre. Elle peu être appréciée selon trois niveaux :
Lorsque la terre est retournée, sont détruits, en partie ou partiellement, l'habitat, les galeries des animaux et les vers de terre. La faune épigée est tout simplement détruite et enterrée, les galeries des vers de la faune endogée sont détruites. Quand aux vers de terre anéciques leur galerie s'étendant en deçà de la zone de labour, leur galerie est coupée en deux et ne permet plus un accès à la surface du sol mais jusqu'à, ce qu'on appelle en agriculture, la "semelle de labour". Les lombrics anéciques et endogés mettront de 2 à 5 ans pour reconstruire leur habitat après un labour, ainsi en retournant tous les ans la terre, on ne leur laisse aucune chance de reformer leurs galeries.
Revenons à la surface du sol, et intéressons nous aux organismes non visibles : les micro-organismes. La couche superficielle de la terre est la plus riche en humus, elle est le siège d'une activité biologique intense. Concernant les micro-organismes, un simple gramme d'humus ordinaire renferme des millions de bactéries, de levures, d'algues et de champignons. Les besoins de ces micro-organismes sont très spécifiques, par exemple les algues ont besoin de lumière, les bactéries aérobies ont besoin d'un taux suffisant d'oxygène. Lorsque la terre est retournée, ces micro-organismes, privés de leurs besoins spécifiques, meurent et disparaissent.
Intéressons-nous aussi au travail du bêchage en lui-même : Le retournement à la bêche est fatigant, pénible et mauvais pour le dos. Le retournement au motoculteur est coûteux en matériel et en carburant. Une terre retournée favorise aussi la repousse systématique des adventices et demande davantage d'arrosages, de binages et sarclages car la structure de la terre devient instable et une simple pluie peut conduire à une croûte de battance en surface. L'eau ruisselle et ne pénètre plus dans la terre. A l'échelle de l'agriculture cela entraîne le lessivage d'éléments nutritifs et la pollution des cours d'eau.
Vous l'avez compris, retourner la terre est une pratique néfaste. Pourtant, pour cultiver légumes et plantes, il faut un sol meuble. Et pour cela, il faut le décompacter. Deux méthodes sont généralement utilisées :
Une couverture permanente et naturelle du sol est un travail qui imite la nature. Regardez, en forêt, les feuilles tombent, elles forment une litière qui se décomposent progressivement pour venir nourrir la vie du sol ! Au jardin aussi, cette pratique va favoriser la vie du sol et son aération naturelle par la faune.
Mais avant d'avoir un sol meuble naturellement il va falloir patienter quelques mois voir plusieurs années ! En effet, passer du jour au lendemain d'un sol avec peu de vie à un sol bien fertile et bien ameubli est utopique et dépend aussi de la nature originelle du sol. Les premières années, il va falloir continuer à ameublir manuellement en profondeur mais sans retourner la terre. En pratique, dans un petit jardin (dans les 10 m²) on utilise une simple fourche bêche. Un potager plus grand nécessite une grelinette.
Comment utiliser la grelinette ? La grelinette (de même que pour la fourche bêche) est plantée dans la terre, puis les manches sont ramenés vers soi afin de soulever la terre, puis ils sont ramenés à la verticale (bien entendu, on travaille toujours en reculant, il serait tout simplement idiot de marcher sur un sol que l'on vient juste de décompacter !). La terre est ainsi simplement ameublie sans être retournée. Si cela s'avère nécessaire, on casse ensuite les mottes à l'aide d'un croc et on nivelle avant les semis ou plantations.
En résumé, évitez de retourner la terre, faites confiance à la vie du sol en veillant toujours à lui fournir de quoi s'alimenter et ainsi favoriser son travail et son ameublissement naturel. C'est la faune qui laboure à la place du jardinier. Le jardinier est simplement là pour l'accompagner, si besoin on peut utiliser ponctuellement des outils permettant d'ameublir le sol comme la grelinette. Au fil des années, vous en aurez de moins en moins besoin.
Que ce soit au jardin potager ou ornemental, il est important d’avoir une terre meuble pour y cultiver les plantes. Dans une telle terre, les racines pénètrent facilement pour y prélever les nutriments et l’eau nécessaire à leur croissance. A l’inverse, un sol dur, tassé, imperméable conduira indubitablement a une croissance médiocre et étriquée des plantes, […]
Ça y est, enfin, nous y sommes : depuis le 1er janvier 2019, l'utilisation, mais aussi la détention de produits phytosanitaires (herbicides, pesticides et fongicides de synthèse) est désormais interdite pour les jardiniers amateurs. Cette grande avancée, nous la devons à la détermination de Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan.
Merci Joël, on applaudit et les abeilles (entre autres) aussi !
Cette loi ayant été votée il y a quelques années déjà, il m'a semblé intéressant de faire un point.
La loi Labbé (Loi n° 2014-110 du 6 février 2014) a été adoptée par l'Assemblée nationale le 22 juillet 2015. Elle vise à encadrer la commercialisation et utilisation de produits sanitaires dans les zones non agricoles, également appelés JEVI (Jardins, espaces végétalisés et Infrastructures). Ces zones correspondent aux espaces fréquentés par le public et aux jardins de particuliers.
L'objectif de cette loi est de protéger la population contre la toxicité de ces produits mais aussi de limiter la pollution des eaux.
L'application de cette loi comprend deux grandes étapes :
C'est très simple :
En pratique, si vous faites partie de ces nombreux jardiniers qui mettent un point d'honneur à n'utiliser aucun de ces produits chimiques, cette nouvelle étape de la loi ne changera rien ni a vos habitudes, ni à votre jardin. Néanmoins, si vos voisins sont moins respectueux de la nature, sachez qu'ils ne pourront plus ni traiter ni désherber chimiquement… ce qui est plutôt une bonne nouvelle, surtout si vous avez un potager !
Pour être précis, il faut rappeler que le terme produit phytosanitaire est synonyme de phytopharmaceutique. Un produit phytosanitaire peut être issu d'une synthèse chimique, mais cela peut être aussi des produits d'origine naturelle (purin…) ou des encore des bactéries, des virus (comme le bacillus thuringiensis). Tous les produits phytosanitaires ne sont donc pas concernés.
Sont donc toujours autorisées et/ ou vendus :
Pour ceux qui seraient tentés de fabriquer leurs propres produits, en suivant, par exemple, une "recette" alléchante trouvée sur internet, sachez que ce n'est pas forcément une bonne idée. En effet, des produits naturels comme le sel, le vinaigre peuvent avoir une incidence défavorable sur le milieu, surtout s'ils sont utilisés en grande quantité !
Malheureusement non ! Si la loi s'étend bien sûr tout le territoire, l'achat et l'utilisation de pesticides sont encore autorisés pour les entreprises du paysage. Elles doivent obligatoirement être détentrices du certificat professionnel Certiphyto. Ces entreprises peuvent utiliser des produits phytopharmaceutiques dans les jardins et espaces verts privés, comme ceux des entreprises et des copropriétés.
D'autres zones ne sont pas pour l'instant affectées : il s'agit des cimetières non considérés comme des espaces verts ou des promenades, les terrains de sport. Il est également possible d'obtenir des dérogations (pour des raisons de sécurité ou d'exploitation) pour les voies difficiles d'accès comme celles des bretelles et autres échangeurs autoroutiers.
Nos placards, garages et les abris de jardin recèlent parfois des surprises. L'interdiction de détenir des produits phytosanitaires de synthèse est une bonne occasion de faire du rangement et de vous en débarrasser. Attention, il s'agit de produits chimiques, dangereux. Ils ne doivent ni être utilisés (pour ne pas gâcher !) ni déversés dans les WC ni jetés à la poubelle. Comme tous produits chimiques, ils font l'objet d'une collecte spécifique et doivent être déposés en déchetterie.
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter le site de EcoDDS
La loi est claire sur le sujet, il s'agit d'une infraction pénale et il risque jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
Vous lui rendrez service en l'en informant (aimablement, cela va sans dire), mais surtout, en lui conseillant des alternatives.
Voici quelques articles et fiches conseils qui pourront l'aider :
Ça y est, enfin, nous y sommes : depuis le 1er janvier 2019, l’utilisation, mais aussi la détention de produits phytosanitaires (herbicides, pesticides et fongicides de synthèse) est désormais interdite pour les jardiniers amateurs. Cette grande avancée, nous la devons à la détermination de Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan. Merci Joël, on applaudit et les […]
Trois quarts des français sont citadins. Bien qu'ils vivent en milieu urbain, ils ont soif d’un petit coin de paradis pour jardiner. Assez répandue chez les Anglo-saxons, cette tendance au jardinage par les citadins ou urban gardening, se développe désormais dans de nombreuses grandes villes françaises. Planter des fleurs, ramasser des tomates et les déguster en salade nous font rêver ?
Passons en revue les 8 solutions pour jardiner en ville !
Dans le meilleur des cas, vous avez un jardin. Aussi petit soit-il, il est toujours possible d’y jardiner. En s’adaptant à l’exposition et la terre de votre jardin, fruits, légumes ou fleurs y trouvent leur place. Profitez du fait d'avoir de la terre pour y planter vos végétaux. Ils résisteront mieux aux maladies, à la sécheresse et au froid que s'ils sont plantés en pot.
Pour les plantations, il existe même des fruitiers à petit développement qui s’adaptent spécialement aux petits jardins. Privilégiez également les plantes grimpantes pour gagner de la place. Il en existe avec des fruits comestibles comme le kiwi autofertile ou avec des fleurs parfumées comme le jasmin.
Si vous n’avez pas de jardin, vous avez peut-être un balcon. Sud, est, ouest ou nord, quelle que soit son exposition, la culture en bac permet de cultiver presque tout. S’adapter à votre exposition et votre climat sont les clés de la réussite.
Du fruitier nain aux carottes, le choix du contenant et du système d’arrosage sont à ajuster à chaque situation. Pour les plus petits balcons, les jardins verticaux sont la solution idéale. Veillez à vérifier la charge maximum que votre balcon peut supporter.
→ Retrouvez nos articles complets sur le sujet : "Le potager au balcon" et "les 15 mini-légumes du potager au balcon".
Sur les bords de vos fenêtres, des jardinières avec des aromatiques seront belles et faciles d’entretien. Pensez au thym, à la ciboulette et au persil.
Si vous n’avez ni un jardin, ni un balcon, vous avez peut-être une cour. Les sacs ou les bacs de culture permettent de cultiver ce que vous souhaitez si l’exposition et les températures sont adéquates. Vous pouvez même essayer le jardinage en lasagnes ou créer un patio à l’ambiance exotique.
→ à lire, sur le blog : "Potager en ville, l'affaire est dans le sac !"
Et le jardinage d’intérieur, y avez-vous pensé ? Du système design avec lampes horticoles et arrosage intégré aux simples pots décoratifs, les mini-potagers d’aromatiques font fureur dans la cuisine. Ils se développent de plus en plus. Vous les trouverez en ligne, dans des enseignes de jardineries, en magasins bio ou nature et même chez Ikea !
Pour les plus créatifs et rêveurs, un mur végétal, un jardin suspendu ou un terrarium d’intérieur sont des jardins qui allient esthétique et ornement.
Pour les plus motivés, produire votre compost d’intérieur, c’est possible en utilisant vos déchets de cuisine. Pour cela, il suffit de s’équiper d’un lombricomposteur.
Le jardinage, c’est aussi possible au bureau. De plus en plus de startups se lancent dans la confection de modules de jardinage adaptés au milieu professionnel. Se lancer des défis entre collègues, discuter de la croissance de vos salades et aromatiser votre repas du midi sont des atouts du jardinage au bureau. Il se révèle également fédérateur, facteur de bien-être et augmente la productivité au travail selon certaines études. Les plus grandes entreprises proposent parfois à leurs salariés des cours de jardinage sur les terrasses ou les toits de l’entreprise. Vous serez peut-être chanceux !
Après le jardin partagé au bureau, pensez également à quelques plantes pour votre propre bureau. Chlorophytum, Monstera, Euphorbe, Aloe vera, langue de belle-mère ou encore un bonsaï, faites votre choix.
En été, lors de vos absences, un plant-sitter s’occupe de tout. Retrouvez les gardiens de plantes sur le site de J’aime mes plantes.
Obtenir une parcelle dans des jardins partagés ou familiaux est envisageable dans de nombreuses communes. Renseignez-vous auprès des associations de quartier ou de votre mairie pour connaître les jardins les plus proches de votre domicile. Et si aucun jardin n’existe encore, lancez-vous et créez un jardin partagé sur une copropriété ou sur un terrain communal inutilisé.
Il existe également des associations locales spécialisées dans le jardinage urbain. Les incroyables comestibles en font partie. L'objectif de ce mouvement : cultiver la ville pour produire fruits et légumes tout en favorisant les liens sociaux entre citadins. N'hésitez pas à les rejoindre !
Vous n’avez pas de jardin, mais votre voisin peut avoir un jardin qu’il souhaite mettre à disposition. En général, il s’agit d’un compromis entre le propriétaire et le jardinier. Le propriétaire a son jardin entretenu, reçoit quelques récoltes et parfois apprend à jardiner. Quant au jardinier, il a enfin la parcelle dont il souhaite pour cultiver ses fruits et légumes. Il existe plusieurs références dans le domaine comme Planter chez nous, Prêter son jardin et Je partage mon jardin.
De nombreuses villes offrent la possibilité de végétaliser les pieds d’arbres devant chez soi comme à Paris, Bordeaux ou Marseille. Cette manière de végétaliser la ville s’appelle le Permis de végétaliser à Paris ou Jardiner ma Rue à Rennes. Le jardinier est en charge des espaces à végétaliser : de l’achat du terreau et des plantes jusqu’à la plantation et l’entretien. Il est nécessaire de se renseigner auprès de votre ville afin de connaître les démarches.
Jardiner pour sa ville existe aussi sous une autre version. C’est nouveau et encore peu développé. Les villes mettent à disposition des espaces sur l’espace public avec la terre, le terreau et les plantes adaptées. Les jardiniers bénévoles sont responsables des plantations et de l’entretien des parterres. À Auvers –sur-Oise, cette opération est appelée « Je jardine ma ville ». L'objectif y est multiple : fleurir les rues, développer des échanges entre voisins et favoriser la biodiversité.
→ à lire, sur le blog : "Aux Pays-bas, l'art des trottoirs jardinés"
Le jardiner, c’est tendance, alors les cours de jardinage poussent un peu partout. Ils demandent parfois un budget conséquent (mais pas toujours !) mais sont l’occasion d’en apprendre beaucoup plus tout en jardinant. Ils sont en général divisés en une partie théorique et une partie pratique sur le terrain. C’est parti, à vos plantoirs !
→ pour en savoir plus :"7 façons d'apprendre à jardiner"
Liens utiles :
Trois quarts des français sont citadins. Bien qu’ils vivent en milieu urbain, ils ont soif d’un petit coin de paradis pour jardiner. Assez répandue chez les Anglo-saxons, cette tendance au jardinage par les citadins ou urban gardening, se développe désormais dans de nombreuses grandes villes françaises. Planter des fleurs, ramasser des tomates et les déguster en salade nous […]
Dans le monde des jardins et des paysages, certaines personnes ne laissent pas indifférent. C'est le cas d'Eric Lenoir, auteur, mais aussi pépiniériste et surtout paysagiste engagé.
Son dernier livre, "Petit traité du jardin Punk", vient de sortir chez Terre Vivante. Il figure au sein d'une nouvelle collection appelée "champs d'action" qui croise réflexion et action, ce qui lui va comme un gant !
En effet, loin des ouvrages de jardinage traditionnel, Eric Lenoir nous offre un petit livre délicieusement révolutionnaire qui encourage le lecteur à s'émanciper des conventions, des idées toutes faites sur le jardin et le paysage.
Ni idéologique ni idéaliste, ce livre propose des astuces et des conseils concrets, éprouvés entre autres dans son jardin, Le Flérial. En effet, c'est en s'appuyant sur une longue expérience de jardinier qu'il suggère de faire fi des conseils de jardinage au profit d'attitudes nouvelles : observer, transgresser et apprendre à désapprendre !
"Le punk est fauché, le punk est fainéant, le punk ne suit pas le droit chemin, le punk est libertaire, le punk survit."
Cette phrase, extraite de l'ouvrage (page 27) rebutera peut-être les plus timorés. Pourtant, elle résume parfaitement l'esprit pragmatique du jardin punk : peu coûteux, naturel, simple à concevoir et à entretenir.
La mise en œuvre l'est tout autant puisque qu'Eric Lenoir donne des pistes pour, progressivement, "punkéiser" son jardin : semer, bouturer, arrêter de tondre et laisser pousser, mais aussi savoir faire le tri et pour finir et je, le cite, "emmerder le monde" !
En parlant d'emmerdements, sachez que les difficultés rencontrées (les ronces, mais surtout "les gens") ne sont pas non plus éludées, elles font même l'objet d'un chapitre entier. Le tout est enfin accompagné d'un glossaire et d'une liste de végétaux où chaque plante est notée en fonction de plusieurs critères, dont l'indispensable "niveau de punkerie".
Au cas où cela ne transparaîtrait pas dans la présentation, je suis littéralement emballée ! J'ai lu ce petit livre (96 pages, quand même !) en une grosse soirée. En tant que jardinière souvent dépassée par la nature, mais également en tant qu'Eco concepteur du paysage, j'y ai retrouvé les éléments essentiels qui constituent un jardin écologique ou un aménagement durable et éco responsable.
Mon seul regret concerne l'illustration. Même si la mise en page est à la fois agréable et parfaitement adaptée, les photos manquent un peu de lisibilité et n'illustrent donc pas avec assez de force le propos… Mais c'est un détail ! Voici donc, avec l'aimable autorisation de l'auteur (qui est aussi photographe), quelques images issues de sa collection :
Enfin et parce que Noël approche, sachez que ce "Petit traité du jardin Punk" est une excellente idée cadeau. N'hésitez pas, c'est un livre à glisser dans vos listes et à mettre entre toutes les mains : curieux de nature, jardiniers expérimentés ou débutants, chacun y trouvera des pistes pour changer son regard sur la nature ou se libérer du carcan du jardin traditionnel !
Edit du 27/12/2019 : le prix Saint Fiacre 2019 a été décerné à Eric Lenoir pour cet ouvrage, un prix bien mérité qui montre que le monde des jardins et du paysage évolue dans le bon sens !
Références :
"Petit traité du jardin punk - Apprendre à désapprendre" - Eric Lenoir
96 pages – 10 € – coll. Champs d'action – éd. Terre vivante
Disponible en librairies, magasins bio, jardineries et sur boutique.terrevivante.org
Dans le monde des jardins et des paysages, certaines personnes ne laissent pas indifférent. C’est le cas d’Eric Lenoir, auteur, mais aussi pépiniériste et surtout paysagiste engagé. Son dernier livre, “Petit traité du jardin Punk”, vient de sortir chez Terre Vivante. Il figure au sein d’une nouvelle collection appelée “champs d’action” qui croise réflexion et […]
Le plastique est partout : alimentation, maison, cosmétique et même dans le jardin, via les pots, les étiquettes. Bien que cette matière qui ne date pas d'hier, la prise de conscience sur les dégâts qu'elle occasionne est croissante. Continent de plastique dans le pacifique, sacs plastiques dans l'estomac des baleines, des dauphins, des tortues..., micro plastiques qui s'accumulent au fond des océans... Le constat est plus qu'alarmant !
Chez Promesse de Fleurs, nous sommes conscients que nous utilisons encore trop de plastiques dans nos emballages, nous sommes encore loin de l'objectif zéro déchet et, pour tout vous dire, ça nous chagrine. Néanmoins, il faut savoir que Promesse de fleurs, au début des années 2000, les produits plastiques étaient partout et les traitements phytosanitaires étaient réguliers.
Et puis nous avons décidé d’évoluer.
En 2017, lors du "Black Friday", nous vous proposions des promotions. Cette année, après avoir mené une réflexion collective avec les équipes, nous avons estimé qu'il était plus responsable de vous proposer une opération "Green Friday". Ainsi, nous avons décidé que toutes les commandes passées le 23 novembre vous seraient envoyées sans plastique :
Bien entendu, nous avons travaillé, réfléchi, testé diverses solutions, en nous envoyant des colis à nous même pour vérifier l'état des plantes à l'arrivée. Les premiers tests n'étaient pas tous très concluants, les derniers sont tous arrivés dans un état impeccable !
Mais cette opération est le résultat d'un cheminement au sein de l'entreprise... Voici donc la grande histoire de (dés)amour entre Promesse de Fleurs, le plastique mais aussi la chimie !
Nous avons commencé par nous occuper des traitements sur les plantes. Pourquoi ? Parce que le durcissement de la réglementation phytosanitaire nous a fait prendre conscience que tous ces produits merveilleux destinés à protéger et faire grandir nos plantes n’étaient pas si anodins. Mais aussi parce que l’un de nos voisins (et fournisseur) est mort d’un cancer de la gorge (très) probablement contracté durant des dizaines d’années de traitements sans protection et sans mesure, comme on le faisait dans les années 1970.
Nous avons donc limité nos traitements chimiques. Puis arrêté complètement : plus d’anti pucerons chimiques, plus de désherbant au glyphosate… et avons complété notre gamme en proposant des graines et des plants bio. Pour tout vous dire, ce changement nous a — un peu — compliqué la vie. Depuis, nos plantes sont parfois un peu moins belles visuellement et il arrive que nous livrions des pucerons en prime sur un rosier ou un hellébore parce que les coccinelles que nous lâchons régulièrement n’ont pas tout à fait fini leur travail de nettoyeurs. Par ailleurs, si vous passez nous voir, vous constaterez que l’exploitation n’est pas toujours indemne de mauvaises herbes ; celui qui a déjà désherbé manuellement son jardin nous comprendra…
Nous ne sommes pas dans le meilleur du monde pour autant.
Nos fournisseurs ne proposent que peu de plantes bio et même s'il nous est désormais possible de vous offrir un large choix de graines et de plants certifiés AB pour le potager, nous en sommes encore aux balbutiements pour les plantes ornementales. Nous recherchons régulièrement des grainetiers et pépiniéristes qui élèvent leurs plants sans traitement mais c'est encore en vain.
Pour le plastique, les choses sont compliquées. Élever des plantes en pot de terre ou de tourbe, c’est plutôt facile au jardin, mais cela s'avère très compliqué lorsqu’on parle de centaines de milliers de pieds. Nous cherchons une solution, nous ne l'avons pas encore vraiment trouvée.
Du côté de l’emballage, la situation était encore pire. Les plantes voyagent très bien en carton — nos clients le savent — si et seulement si elles bénéficient d’un calage très précis. Et pour caler… le plastique c’est fantastique !
Nos clients nous ont aidés. Nous avons reçu beaucoup de courriers du type « J’adore votre pépinière. Mais recevoir vos belles plantes noyées dans un univers de chips plastique c’est insupportable. Arrêtez... ou je m’en vais acheter ailleurs ! » Cette mise en garde, très convaincante, nous a rendus plus imaginatifs.
Dans un premier temps, nous avons remplacé les chips polystyrène par des "chips verts", biofragmentables et compostables. Après quelques années, cette matière biofragmentable est apparue nocive également pour l’environnement. Nous avons donc testé les "chips" bio, en amidon de pomme de terre. C’était très convaincant à l’expédition… Moins à l’arrivée : l’amidon fond en milieu humide et les plantes arrivaient chez nos clients vautrées dans une bouillie molle et collante. Nous avons également testé la paille et les résultats ne furent pas très convaincants… même si cela donnait un air terriblement champêtres à nos colis !
Nous sommes donc passés aux coussins gonflables, en PET recyclable. Le calage est fait essentiellement par de l’air, c'est plus satisfaisant sans être merveilleux car il reste du plastique, même si c’est en quantité beaucoup plus faible.
À chaque fois que possible, nous substituons ces coussinets gonflables par du calage en carton broyé. Nous avons investi dans une machine à broyer le carton et réfléchissons à développer cette pratique, en récupérant des stocks de cartons vides aux alentours.
Du côté des sacs plastiques, nécessaire à la protection des pots, nous sommes passés sur des matériaux bio, composables mais plus coûteux. Nous essayons de les supprimer, en remplaçant cette isolation par du carton.
Le scotch est bien pratique pour fermer un carton. Mais, lui aussi constitue une petite horreur écologique car sa colle est à base de solvants puissants. Alors, nous avons acheté une dizaine de grosses agrafeuses pneumatiques qui nous ont permis de diviser par 3 notre consommation de scotch.
Pour les coques plastique, qui protègent les plantes lors du transport, faute d'alternative, nous avons opté pour des produits en PET 1 (comme les bouteilles d'eau) recyclé et recyclable.
Nous continuons à rechercher des substituts, plus écologiques : des rouleaux de carton pour les arbustes (ça protège très bien) et des tests sont en cours pour trouver une solution de boîtage en carton pour les plantes vivaces.
Pour nos bulbes, nous sommes plutôt satisfaits : dans 80 % des cas, ils sont conditionnés dans des sachets papier kraft. Autant de plastique en moins !
Enfin, pour notre catalogue papier, il est désormais imprimé sur du papier PEFC. Ce n'est pas une panacée, mais tout de même un vrai plus !
Aujourd’hui, nous sommes sur un verre à moitié vide — ou à moitié plein, le lecteur jugera ! Nous ne sommes clairement pas en position de donner des leçons mais, de notre point de vue, nous sommes dans une dynamique positive, suffisamment motivante pour continuer à améliorer les choses.
Du côté du négatif :
Du côté du positif,
Accessoirement, le bilan carbone de nos plantes est bien meilleur que celui des jardineries et pépiniéristes vendant sur place, pour une raison simple : le camion qui vous livre nos plantes est plein, tandis que la voiture que vous conduisez pour aller à la pépinière est généralement assez vide: le volume de gazole consommé par plante est ainsi beaucoup plus faible même pour un client situé à l’autre bout de la France…
Et nous vendons des plantes, qui grandiront dans votre jardin, et consommeront, de nombreuses années durant, du gaz carbonique nécessaire à leur croissance.
PS : si vous vous commandez le 23 novembre 2018, n'hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de votre colis 0 plastique ! Vos commentaires nous intéressent et nous aident à progresser... Par ailleurs, nous ne manquerons pas de vous faire le bilan de cette expérimentation dans un prochain article.
Le plastique est partout : alimentation, maison, cosmétique et même dans le jardin, via les pots, les étiquettes. Bien que cette matière qui ne date pas d’hier, la prise de conscience sur les dégâts qu’elle occasionne est croissante. Continent de plastique dans le pacifique, sacs plastiques dans l’estomac des baleines, des dauphins, des tortues…, micro […]
« Tu laisses des mauvaises herbes ?»
Cette question rhétorique, que l’on me sort à l’envi dès que j'ai la mauvaise idée de laisser quelqu’un poser un orteil dans mon jardin, a le don de me vriller les nerfs.
De une : bon déjà, je fais ce que je veux chez moi ! (et je vous encourage à faire ce que vous voulez chez vous aussi...)
De deux : « une mauvaise herbe », ça n’existe pas ! Tout au plus, je peux tolérer le vocable d’« adventice » plus adéquat. Une adventice est simplement une plante que le jardinier ou l’agriculteur considère ne pas être à sa place. Exemple : une betterave dans un champ de pommes de terre.
De trois : non seulement ce n’est pas le terme exact mais de plus, ces sauvageonnes possèdent de nombreuses utilités que je vais vous citer dans cet article.
"Qu'est-ce donc qu'une mauvaise herbe, sinon une plante dont on n'a pas encore trouvé les vertus." Ralph Waldo Emerson
Et oui, vous avez bien lu ! Certaines se mangent et sont même excellentes : les plantains (Plantago major et Plantago lanceolata), le lierre terrestre (Glechoma hederacea), la cardamine hirsute (Cardamine hirsuta), l'Herbe-aux-goutteux (Aegopodium podagraria), le mouron des oiseaux (Stellaria media) et même les pissenlits (Taraxacum sp.) ou les orties (Urtica sp.).
Attention toutefois de bien vous renseigner au préalable et de déterminer avec soin les plantes sauvages de votre jardin. Ne confondez pas le Muguet et l'Ail des ours ou l'Anthrisque et la Ciguë... Il existe une quantité de livres relatif à l'ethnobotanique (l'étude des relations entre l'Homme et les plantes), de visites guidées sur le sujet données par des experts (enfin pas toujours...), sans compter certaines personnes plus averties dans votre entourage qui pourront vous renseigner, ... Et oui ! Grignoter ce qui traîne par terre est à la mode ces temps-ci, c'est donc le bon moment pour étudier cette matière particulièrement intéressante. Et de toute manière, si vous avez le moindre doute, abstenez-vous d'ajouter cette drôle de plantule dans votre salade.
Les plantes c'est comme les champignons, quand on ne connait pas...
Les bons vieux remèdes de grand-mère... Enfin, d'arrière-grand-mère pour les gens de ma génération...
De nombreuses plantes indigènes étaient utilisées autrefois dans la réalisation d'onguents, de tisanes, de sirops, ... bref tous les remèdes aux moindres petits bobos et indispositions qui ne nécessitaient pas une visite du médecin. Ici aussi, la bibliographie concernant ces plantes médicinales foisonne et je ne vous citerai que quelques exemples classiques.
La tisane de feuilles de ronces pour aider à bien démarrer l'hiver et éviter les petits rhumes, le sirop de baies de sureau contre la toux, la racine de Benoîte pour les maux de gorge, ... Et même le plantain pourra vous aider à réaliser un "baume à bobos" pour soigner les brûlures légères et les petites plaies ou calmer les piqûres d’insectes ou d'ortie.
Encore une fois, ne vous lancez pas dans la réalisation de potions, mixtures ou simples tisanes si vous n'êtes vraiment pas certain que cette plante que vous avez cueillie n'est pas un poison mortel.
Si une "mauvaise herbe" a poussé quelque part dans votre jardin, c'est qu'elle en avait la possibilité. Une place vacante dans un parterre ou un massif et boum patatra ! voici une "mauvaise herbe" qui apparaît. En réalité, son rôle à ce moment-là est d'éviter à tout prix que la terre reste à nue et participe ainsi à la préservation de votre sol. Une sorte de couvre-sol occasionnel à moindre frais en somme.
Certaines sont aussi bio-indicatrices et peuvent vous révéler énormément d'indices concernant la qualité de votre sol : trop d'azote, pas assez d'azote, manque de silice, terre trop compact, ...
Tout le monde veut des papillons dans son jardin ! Mais tout le monde oublie aussi qu'avant d'être ce joli insecte volant, le papillon a d'abord été une chenille. Or chaque espèce de papillon ne se nourrit la plupart du temps que sur une seule espèce végétale (par exemple : la bourdaine pour le papillon Citron). Certaines plantes sont un peu des "restaurants" à chenilles : l'ortie accueille une dizaine d'espèces (Vulcain, Paon-du-Jour, Petite Tortue, ...), la ronce en nourrit cinq ou six et les graminées complètent agréablement le tableau. Mais si vous arrachez systématiquement la moindre épilobe qui dépasse du sol, ne vous attendez pas à rencontrer ce magnifique sphinx : le Sphinx de l'Epilobe.
La plupart de nos insectes (surtout les pollinisateurs) ont coévolué avec une plante spécifique. Or si cette plante n'est plus présente, l'insecte disparaît... (et vice-versa d'ailleurs !) Si cet insecte disparaît, c'est tout l'équilibre précaire de la chaîne alimentaire qui est en péril. Si l'équilibre est rompu, des autres espèces (micro-mammifères, autres insectes, araignées, oiseaux, ...) disparaîtront à leur tour de votre jardin entraînant parfois des conséquences importantes notamment dans la régulation de "nuisibles". C'est hélas ce qui est arrivé dans les champs cultivés : chute de biodiversité car annihilation systématique de tout ce qui n'est pas productif, d'où prolifération de nuisibles ou de maladies, donc traitement chimiques, donc nouvelle réduction de la biodiversité et ainsi de suite... jusqu'à ce que mort s'ensuive... Heureusement, depuis quelques années, des améliorations des pratiques culturales sont à mettre aux crédits des agriculteurs.
Cette formule n’est ni de moi, ni d’un mathématicien célèbre mais de… Didier Willery et même si je ne partage pas son amour immodéré des feuillages panachés, force m’est de constater que je suis entièrement en accord avec cette idée.
Les plantes ne vivent pas indépendamment des autres. Il existe, on le sait maintenant, des interactions biochimiques positives ou négatives entre elles : c'est ce que l'on appelle l'allélopathie. De plus, les racines aident à aérer le sol autour des autres plantes et les ectomycorhizes (des champignons vivants en symbiose avec la plupart des plantes au niveau de leurs racines) contribuent à apporter à la plante et à celles qui se trouvent à côté les nutriments utiles à leurs survies.
Les dernières recherches indiquent qu'en plus des ectomycorhizes, certains champignons microscopiques et symbiotiques appelés endomycorhizes contribuent à la production de substances biochimiques et souvent aromatiques. Des substances qui repoussent souvent les ravageurs de plantes tels que les pucerons, les chenilles, ...
Des exemples parmi tant d'autres : la Mélisse officinale et le Géranium herbe-à-Robert.
Les plantes poussent toujours trop bas sur terre… ou alors c'est vous qui êtes perché trop haut sur vos deux guibolles. Moi, ça passe encore en regard de ma verticalité contrariée... Mais si vous ne les arrachez plus, vous ne devrez plus vous baisser. Or le jardinier intelligent évite l’effort inutile.
Toujours dans un souci de sauvegarder votre petite santé fragile. Fermez les yeux et imaginez un instant une « mauvaise herbe » dans votre splendide massif de rosiers. Celle-ci, une molène, surgit entre deux roses telle un phare maculant d'une tâche jaune-pâle cette marée rose pastel, finalement insipide et sans réel contraste. En y réfléchissant, assis en tailleur et en lévitation, vous vous dites que ce n'est pas si grave. Cette plante mérite aussi de vivre et puis cette petite touche de couleur apporte finalement un plus à vos roses. Tout va bien... Zen… (Moi aussi « zen beaucoup !»)
En plus d’être mauvais pour la planète, les produits désherbants sont onéreux et je ne parlerais même pas des outils ultra-sophistiqués (genre une vieille fourchette) que l’on vend pour désherber soi-disant sans effort. Laisser pousser quelques adventices ne vous rendra pas plus riche mais ne vous coûtera rien. Sauf si le liseron que vous aviez laissé grimper sur vos jeunes Cornus florida coûtant une petite fortune parce qu'un idiot dans un article vous avait enjoint à laisser pousser les "mauvaises herbes", les a finalement achevé... (La direction de Promesse de Fleurs vous enverra les coordonnées de cet idiot pour les éventuelles représailles).
« Wouah ! Mais votre prairie fleurie est vraiment magnifique. Quel mélange avez-vous semé et où avez-vous acheté les graminées ? »
« Euh, je n'ai juste plus tondu à cet endroit depuis trois mois… »
Et oui, contre toute attente, la nature se révèle bien meilleure paysagiste que vous et moi. Elle a le don de placer les couleurs de façon parfaite, dans une belle harmonie. Comme si tout tombait pile à l'endroit adéquat.
De plus, une plante venue "par hasard" chez vous sera toujours plus résistante et en bonne santé que celles que vous aviez plantées avec amour et délicatesse. Oui, je sais, la nature est souvent cruelle avec le jardinier...
"Si vous l'arrosez et que ça meurt, c'est une plante. Si vous l'arrachez et que ça repousse, c'est une mauvaise herbe..."
Si on ajoute qu'elles sont totalement gratuites, alors là c'est encore mieux et je... Ah ! On me signale dans l'oreillette que je ne dois pas faire l'apologie des plantes gratuites car justement... on vend des plantes et que ce n'est pas bon pour les affaires. Mais ce n'est pas grave, nous n'avons qu'à faire comme les autres : vendre des mauvaises herbes.
Juste une supposition… Vous laissez monter en graines quelques pissenlits dans votre pelouse. Les graines germent l’année suivante dans le jardin contigu au vôtre.
Votre voisin a la curieuse phobie de la couleur jaune (je crois que l’on dit « Xanthophobie ») consécutive à une overdose de pastis l'été dernier, il ne peut par conséquent approcher d’une telle fleur et intervenir dans son élimination radicale.
Il n’ose finalement plus aller dans son jardin et tombe rapidement en dépression. Il perd son travail de vendeur de saucisse vegan et Rex, son fidèle compagnon, le quitte pour se lancer dans une carrière de chien-policer au cinéma. Fou de chagrin, votre voisin décide de tout abandonner pour vivre reclus dans le monastère tibétain Saint-Bruce Lee en Sologne. Il se fait désormais appeler Bertrand Rinpoché et évolue en sandalettes et robe safran. Le terrain est mis en vente. Vous pouvez enfin l’acheter pour réaliser votre rêve : la plantation d’un arboretum consacré uniquement au genre Cornus.
Il est urgent de repenser totalement son rapport aux plantes. On ne vous demande pas de transformer votre jardinet en une friche industrielle ou en réserve naturelle (encore que... si ça vous tente...) mais « lâchez prise », ce sera excellent pour votre santé comme pour celle de votre (notre) planète. Il est humainement impossible de tout contrôler dans son jardin, il nous faudrait une armée de jardiniers et même ainsi, c'est toujours la nature qui gagnera. Alors laissez donc cette petite fleur vivre sa vie, après tout elle pourrait peut-être vous le rendre un jour...
« Une mauvaise herbe est une plante qui a maîtrisé toutes les techniques de survie mise à part celle de rester dans le rang. Au jardin comme ailleurs, soyez donc une mauvaise herbe ! »
« Tu laisses des mauvaises herbes ?» Cette question rhétorique, que l’on me sort à l’envi dès que j’ai la mauvaise idée de laisser quelqu’un poser un orteil dans mon jardin, a le don de me vriller les nerfs. De une : bon déjà, je fais ce que je veux chez moi ! (et je vous encourage à […]
fLes jardins partagés, on nous en parle souvent, mais savez-vous vraiment ce qu’ils sont ? Les jardins partagés et les jardins familiaux, quelles sont les différences ? Comment fonctionnent-ils ? Comment intégrer un jardin partagé ? Zoom sur ces jardins…
D’abord, mettons au clair les différentes typologies de jardins. Facilement, nous pouvons distinguer les jardins familiaux dont des parcelles individuelles sont mises à disposition par une association pour des jardiniers. Chaque jardinier possède sa propre parcelle. Il s’agit de ce que l’on appelait les jardins ouvriers apparus au cours du XIXe siècle. Ils permettaient aux ouvriers de cultiver leurs propres fruits et légumes même s’ils habitaient en ville. Ils constituaient des lieux de productions indispensables pour la classe ouvrière. Dans ces jardins familiaux, chaque jardinier choisit de venir jardiner sur sa parcelle lorsqu’il le souhaite.
On les distingue les jardins partagés également appelés jardins collectifs ou jardins communautaires. Le jardin partagé est défini comme un jardin créé ou animé collectivement, ayant pour objet de développer des liens sociaux de proximité par le biais d’activités sociales, culturelles et éducatives et étant accessible au public.
On associe régulièrement la naissance des premiers jardins partagés à celle des community gardens créés par Liz Christy à New York dans les années 70. Elle a commencé par fonder la Green Guérilla pour transformer les parcelles délaissées de la ville en jardins sauvages grâce à des bombes à graines. Le tout premier community garden qu’elle a créé en 1973 à Manhattan est encore visible aujourd’hui et porte son nom, le Liz Christy Garden. Elle fut pionnière en matière de jardins collectifs. Ces community gardens ont non seulement pour objectif de produire des fruits et légumes, embellir la ville, mais sont surtout des lieux de rencontres pour les habitants des quartiers parfois défavorisés.
Les jardins partagés sont des lieux où les échanges et les rencontres avec les autres jardiniers vont vous permettre de découvrir le jardinage et de temps en temps de repartir avec vos propres récoltes. Cependant, dans ces espaces partagés, le plus important ce n’est pas les fruits et légumes que vous ramenez, mais ce sont les personnes que vous rencontrez et avec lesquelles vous échangez. Vous pourrez même y rencontrer un voisin ou une voisine.
En effet, l’enjeu premier n’est pas de produire sa nourriture, mais d’y créer des liens sociaux à travers des activités et événements aussi divers que variés. Il peut s’agir d’une bourse aux plantes, d’une « soupe party », d’une projection de film, d’un pique-nique, d’un chantier participatif, d’un café-bricoleur… Les jardins partagés s’associent de plus en plus à la création de poulaillers urbains, de ruchers ou encore de plateforme collective de compostage. Les activités sont mises en place par l’association qui gère le lieu et elles sont ouvertes à tous, des petits aux plus grands. Les jardins partagés se distinguent nettement des jardins familiaux car les jardins sont gérés ou entretenus par tous les participants, des moments de rencontres sont organisés et le jardinage ne s’effectue pas chacun de son côté, mais tous ensemble. Parfois même, les jardins partagés deviennent des lieux incomparables de solidarité : entraides entre voisins, prêts d’outils, échanges de plantes ou échanges de compétences.
Au-delà de l’importante création d’un tissu social, les jardins partagés sont un trait d’union entre l’homme et la terre. Ils permettent de retrouver ce lien à la terre que le citadin a largement perdu. Il réapprend des gestes simples comme planter des salades, arroser des tomates et récolter des haricots. Il y est commun d’aborder des techniques de jardinage, la permaculture, les différents types de paillages, les techniques de greffes, les bouturages, la taille des arbustes, le compostage et les semis. Le citadin y sème des graines de radis, les radis germent et les idées aussi. En effet, ces gestes sont l’occasion d’aborder des problématiques liées au développement durable comme manger local, manger bio sans traitement, composter de nos déchets de cuisine et réutiliser le compost au jardin. Le jardin partagé est une première étape pour entamer une réflexion sur notre mode de consommation et d’alimentation. De plus, il est indéniablement le siège d’activités pédagogiques sur la nature et l’environnement. Les enfants y redécouvrent le contact de la terre sur leurs doigts, observent la vie des vers de terre ou apprennent simplement à récolter des tomates quand elles sont bien rouges.
Les jardins partagés ont également un rôle à jouer dans notre cadre vie. Ils embellissent le milieu urbain, permettent de réguler des nuisances urbaines (îlots de chaleur urbain, bruits…) et favorisent la biodiversité grâce aux arbres, plantes et fleurs qui y sont plantés. D’ailleurs, certains jardins partagés ne cultivent pas de fruits et légumes, mais créent de nouveaux milieux naturels. Par exemple, il est possible de créer des mares et des zones humides propices à la flore et la faune comme les grenouilles et les insectes.
A savoir que lorsque vous intégrez un jardin partagé, cela n’est pas définitif. Vous pouvez le quitter, bien entendu et celui-ci peut parfois être temporaire. En effet, l’association qui gère le jardin est en place pour une durée définie avec le propriétaire. Les propriétaires sont généralement des communes, des institutions, des entreprises (Réseaux ferrés de France…) ou des bailleurs sociaux. Parfois, ils mettent à disposition une parcelle en attendant un lancement d’un autre projet, immobilier par exemple. Une fois que le temps s’est écoulé, le jardin peut disparaître au profit d’une autre construction. Cela peut paraître frustrant, mais c’est un bon moyen pour ne pas laisser des parcelles en friche se dégrader ou se faire occuper de manière anarchique. C’est un compromis entre les 2 parties : le propriétaire et l’association qui gère le jardin. Heureusement, certaines villes ou certains bailleurs dédient des parcelles aux jardins et cela de manière permanente.
Pour trouver le jardin partagé le plus proche de chez vous, rapprochez-vous des services de votre commune. Ils pourront vous renseigner. Pour certaines villes, il existe même des cartes en ligne indiquant la position des jardins partagés.
Chaque jardin partagé est géré par une association ou un collectif. La première étape pour rejoindre le groupe consiste donc à se rapprocher d’eux pour obtenir les procédures d’admissions et prendre connaissance de la charte, qui pose les objectifs, les règles de fonctionnement du jardin. Elles sont propres à chaque association ou collectif.
La première étape est de trouver une association locale qui vous guidera dans votre démarche. Elle peut vous conseiller sur un délaissé urbain, une friche ou un espace vert collectif à utiliser. Elle peut aussi vous indiquer les démarches à effectuer. Il est important de constituer un groupe de personnes motivées et puis vous renseigner auprès du propriétaire de la parcelle pour connaître les modalités de création d’un jardin partagé. En général, il est nécessaire de créer une association pour l’établir.
En plus des jardins partagés et des jardins familiaux, il existe également un troisième type de jardins : les jardins d’insertion. Ces derniers constituent des jardins de réinsertion sociale et professionnelle grâce aux activités de maraîchage ou d’entretien des espaces verts. Les jardins de Cocagne sont les plus connus dans ce domaine.
Adresses utiles :
fLes jardins partagés, on nous en parle souvent, mais savez-vous vraiment ce qu’ils sont ? Les jardins partagés et les jardins familiaux, quelles sont les différences ? Comment fonctionnent-ils ? Comment intégrer un jardin partagé ? Zoom sur ces jardins… D’abord, mettons au clair les différentes typologies de jardins. Facilement, nous pouvons distinguer les jardins familiaux dont des parcelles […]