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Florifère, sobre et solide, ainsi se résume les qualificatifs de cet arbrisseau incontournable des jardins d’été.
La variété 'Blue Spire' est l’une des rares plantes à fleurir sans interruption de juin à septembre. Elle forme une grosse touffe buissonnante d’1,20 m de hauteur et produit de fines tiges où s'éternise une floraison en minces épis chargés de fleurs bleu lavande, d'une rare générosité. Son petit feuillage dentelé, gris à blanc, très aromatique, traduit une excellente adaptation aux étés secs, voire arides. Aérienne et lumineuse, la sauge d'Afghanistan se glisse partout dans les massifs ensoleillés, dans les terres bien drainées, plutôt pauvres.
Installée dans mon jardin près d’Aix-en-Provence, dans un massif depuis 7 ans, cette variété pousse sans soin, sans arrosage, et se développe quoi qu’il arrive. Résistante au vent, au froid et aux sécheresses sévères, indifférente à la présence de calcaire, c’est pour son incroyable robustesse que j’ai sélectionné cette variété. Elle anime le jardin de ses plumeaux bleu acier en compagnie des gauras, sauges arbustives, lavandes et Fuchsias de Californie.
C’est une plante qui ne demande aucun entretien si ce n’est une taille sévère à la cisaille, en toute fin d’hiver : je la rabats simplement à 15 cm du sol. Dernier conseil, un sol trop fertile entraînera un développement plus important, mais nuira à la densité de la plante, le buisson ayant alors tendance à s'ouvrir. N’hésitez pas à la planter dans une terre mélangée avec du sable et des graviers.
Ses points forts :
Florifère, sobre et solide, ainsi se résume les qualificatifs de cet arbrisseau incontournable des jardins d’été. La variété ‘Blue Spire’ est l’une des rares plantes à fleurir sans interruption de juin à septembre. Elle forme une grosse touffe buissonnante d’1,20 m de hauteur et produit de fines tiges où s’éternise une floraison en minces épis […]
Très en phase avec le thème de cette année qui s'intéressait au réchauffement climatique, le jardin de la grille près de Durtal dans le Maine-et-Loire ouvrait à nouveau ses portes pour les traditionnels rendez-vous aux jardins du premier week-end de juin.
A quelques kilomètres de chez moi, je découvrais pour la première fois ce jardin sans arrosage qui me faisait de l'œil depuis que je me suis installée dans la région. C'est un lieu étonnant aux confins de l'Anjou, un rien fouillis, aux doux coloris, très apaisant et qui rassemble quantité de plantes ancestrales promises au plus bel avenir !
Julien Marlin jardine dans ce lieu foisonnant et très champêtre depuis plus de 20 ans. A l'adolescence, ses parents lui ont proposé de s'occuper d'un terrain accessible par une bien jolie grille... qui donnera son nom au jardin : une page blanche où il y avait tout à inventer.
Dans le charmant village de Durtal connu pour son superbe château renaissance, Julien a pris le parti de jardiner sans arrosage à une époque où l'on commençait à en parler, et les années lui ont plus que donné raison. Le terrain de 6000 m2 ne faisait pas partie de son habitation, il était donc judicieux de concevoir un entretien facilité et des plantes résistant bien à la sécheresse. Au fil des années, l'espace s'agrandit, en voyant de nouveaux espaces pris sur la campagne, et testés en configuration de jardin sauvage, très naturel. Depuis, Julien a fait de sa passion son métier, en travaillant au sein d'une pépinière de la région. Sa passion pour les Phlomis, ou sauges de Jérusalem, plantes ô combien frugales, est telle qu'il s'en est même fait tatouer une sur le bras… quand on aime, on ne compte pas !
Le jardin de la grille, c'est un bel espace où l'on déambule parmi des vivaces, des arbres, arbustes et graminées que l'on croirait tout droit sorties d'un jardin méditerranéen. Très adaptées au sol du jardin angevin argilo-calcaire, elles sont en parfaite harmonie et arborent des teintes douces, jaunes, bleutées, roses et blanches, se mêlant aux feuillages grisés qui caractérisent de nombreuses plantes de terrain sec, mais aussi pourpre. On retrouve ainsi les taches solaires des Phlomis arborescent et des Euphorbia ceratocarpa et des Sysirinchium. Là ce sont quelques sauges sclarées blanches qui charment, ici des fenouils bronze et des artichauts qui prennent de la hauteur, ailleurs une touffe d'achillées filipendulina et de Verbascums... Quelques rosiers gallica et coronilles roses suffisent à rajouter à l'atmosphère délicieuse qui émane partout du jardin.
Un peu partout, les Cistes et coquelourdes (Lychnis coronaria) s'immiscent parmi les balottes, les sedum, les Stachys byzantina. Les arbustes sont aussi bien présents avec notamment un Cotinus coggygria 'Flame', des Eucalyptus, un buis étonnamment taillé sur tige, des Sumacs et autres Arbutus unedo.
De belles plantes mellifères sont également bien présentes parmi ce bel assemblage de jardin sec et des plantes odorantes et aromatiques comme la rue officinale ou l'Artemisia abrogatum var. maritima dont émane une odeur de coca-cola puissante quand on froisse son feuillage. Il y a même quelques exotiques qui se plaisent bien comme quelques agaves rustiques et un Beschorneria dardant fièrement sa fleur corail, sans compter sur des bambous qui s’intègrent en douceur dans l’ambiance sauvage.
La page web du jardin est très bien faite : vous y retrouverez une liste des plantes du jardin, classées par famille… Plus qu’à piocher parmi toutes ces merveilles de jardin sec pour créer votre propre cocon sans arrosage !
Sur ce type de jardin, un seul mot d'ordre : entretien minimum et résultat maximum ! Car Julien Marlin ne se rend au jardin qu’une fois par semaine. La gestion de jardinage est raisonnée en mode écologique et durable. Aucun intrant chimique depuis sa création et l'implantation d'essences locales ou sauvages. Le résultat est bel et bien là, devant nos yeux : le paillage épandu deux fois l'an (feuilles mortes en hiver et paillage de printemps assuré par un agriculteur voisin qui fournit ) est efficace. Julien ne produit quasiment aucun déchet en hachant menu les vivaces séchées ou fanées au pied des vivaces, sécateur toujours en main, prêt à dégainer (voir notre sujet sur le Chop and drop). Il y a quand même du désherbage à faire, hebdomadaire donc, et la taille des arbustes, fruitiers et rabattage des vivaces.
Par sa conception, le choix des plantes et ses couleurs, ce jardin de la grille est une parenthèse très agréable où il fait bon flâner et s'inspirer... C'est assurément en introduisant ce type de vivaces frugales que les jardins de demain se porteront bien... et porteront beau !
Jardin de la grille
Rue Saint Pierre
49430 Durtal
Ouvert pour les rendez-vous aux jardins le premier week-end de juin, et sur demande.
Entrée : 2 euros
Retrouvez aussi le jardin de la grille sur Instagram @jardindelagrille.
Avant ou après ce charmant jardin, prenez aussi le temps de faire un tour au château de Durtal, le château de Foulque Nerra, se dressant fièrement au milieu du village, tout près du jardin de la grille.
Très en phase avec le thème de cette année qui s’intéressait au réchauffement climatique, le jardin de la grille près de Durtal dans le Maine-et-Loire ouvrait à nouveau ses portes pour les traditionnels rendez-vous aux jardins du premier week-end de juin. A quelques kilomètres de chez moi, je découvrais pour la première fois ce jardin […]
Encore un livre traitant des plantes résistantes à la sécheresse, me direz-vous ? Oui, mais celui-ci s’adresse plutôt aux jardiniers de la moitié nord de la France, qui découvrent depuis quelques années que la canicule et le manque d’eau peuvent aussi les toucher. La lente modification du paysage qui nous entoure et l’aspect bien triste de notre jardin en été entraînent une réflexion sur la façon de l’aménager avec d’autres plantes, plus économes en eau. Tant pour des raisons économiques, éviter de voir gonfler la facture d’eau, que pour des raisons morales, qui nous poussent à devenir plus vertueux en économisant cette ressource naturelle. L’auteur l’a bien compris : il ouvre une piste intéressante, et suffisamment dégagée pour être suivie par tous les amateurs de jardins, débutants ou confirmés. Suivez le guide !
Aurélien Davroux, ingénieur horticole de formation, gérant un grand jardin d’essais dans le Pas-de-Calais, maîtrise son sujet. Il est également chef de projet Plantfit et expert végétal chez Promesse de Fleurs. Il partage avec nous sa passion, en toute modestie, dans cet ouvrage édité chez Ulmer."
Ce guide, qui présente plus de 450 plantes, connues ou plus rares, fait la part belle aux espèces botaniques et aux plantes sauvages, sans pour autant oublier les meilleures variétés qui en sont issues. Aurélien Davroux nous prévient d’emblée : « Les situations très particulières (bord de mer, littoral méditerranéen, haute montagne…) ne sont pas toutefois l’objet de ce livre ». En effet, vous n’y trouverez pas un inventaire des plantes de garrigue, souvent trop exigeantes en matière de sol et de climat pour pouvoir s’adapter partout. En revanche, l’auteur nous propose une riche sélection d’espèces économes en eau mais également résistantes au froid humide, acclimatables sur une très grande partie de notre territoire, jusqu’en Belgique.
La première partie de son ouvrage aborde de façon exhaustive, dans un style toujours très abordable et avec beaucoup de pédagogie, la problématique de la sécheresse au jardin. Celle que l’on perçoit, mais aussi celle qui se cache. Le jardinier y trouvera de nombreux conseils de bon sens pour gérer le manque d’eau. Un petit tour dans le monde des plantes de milieux secs nous fait découvrir l’incroyable diversité de cette flore et les stratégies d’adaptation originales que ces plantes ont mises au point pour survivre dans leur environnement. Avec leur aspect souvent inhabituel, ces végétaux titillent notre curiosité et nous invitent à les accueillir au jardin.
La dernière partie de cet ouvrage, la plus copieuse, s’attache à regrouper les plantes selon l’usage que le jardinier leur destine. Aurélien Davroux nous invite ici à visiter le jardin sans arrosage de la cave au grenier : du couvre-sol au bosquet en passant par le massif de fleurs et la haie, du plein soleil à l’ombre, des rocailles et talus secs aux racines des grands arbres, du mur exposé plein sud à la muraille privée de soleil toute l’année.
Sensibilisée depuis des années aux problèmes de sécheresse récurrents, je me suis très vite portée volontaire au sein de l’équipe édito de Promesse de Fleurs pour découvrir et vous faire découvrir cet ouvrage. Pour un premier livre, Aurélien Davroux vise juste, et cet opus devrait aiguiser l’appétit de nombreux jardiniers. Il apporte d’ailleurs régulièrement sa contribution à notre site. Véritable mine d’informations, ce livre de 320 pages regorge non seulement de plantes mais aussi d’astuces, d’idées d’association, de découvertes heureuses et de conseils pratiques, insérés fort à propos sous forme d’encarts. De nombreuses illustrations de plantes in situ facilitent la lecture tout en donnant forme et vie aux végétaux cités.
Bien entendu, le choix des plantes reste subjectif et peut-être discuté. J’avoue avoir été parfois un peu déroutée par la présence dans cette sélection d’arbustes tels que le caroubier, le Fremontodendron de Californie ou encore la germandrée arbustive, difficiles à réussir en dehors de leur climat de prédilection, typiquement méditerranéen. Inversement, j’ai regretté de ne pas y retrouver le Bambou sacré (Nandina domestica), un arbuste si facile à réussir même en terrain très sec et calcaire, y compris à l’ombre.
L’abondance nuit aussi parfois à la clarté, et l’on perd parfois un peu son chemin dans cet ouvrage qui demande à être lu à plusieurs reprises. Cela tient peut-être aussi au format choisi : broché, 22.1 x 17.2 x 2.5 cm, un peu petit pour un contenu si riche.
Pour finir, si vous pensez qu’il existe une autre manière de jardiner et de percevoir le jardin, « Toutes les plantes supportant la sécheresse » est fait pour vous ! Sans prétendre donner de recette miracle, ce guide ouvre de vastes horizons sur toute une gamme de végétaux que l’on a bien envie d’expérimenter au jardin.
Toutes les plantes supportant la sécheresse, d'Aurélien Davroux
Editions Ulmer - 320 pages - Prix : 24,90€
ISBN : 978-2-37922-081-4
Encore un livre traitant des plantes résistantes à la sécheresse, me direz-vous ? Oui, mais celui-ci s’adresse plutôt aux jardiniers de la moitié nord de la France, qui découvrent depuis quelques années que la canicule et le manque d’eau peuvent aussi les toucher. La lente modification du paysage qui nous entoure et l’aspect bien triste de […]
Comment ne pas succomber au charme des clématites à grandes fleurs ? À leurs cascades de grandes corolles rondes, en pompons ou en étoiles, blanches, bleues, roses ou violettes que l’on aperçoit dans les jardins alsaciens ou angevins ? Autant s’y résoudre, elles ne sont pas pour nous… du tout !
Il ne vous a pas échappé que notre climat, par son caractère saisonnier, diffère profondément de celui des régions plus septentrionales. Ce climat méditerranéen est si particulier qu’il a donné son nom à celui que l’on retrouve dans quatre autres régions du monde bien éloignées de notre mer Méditerranée. (lire aussi l’article de Pierre : Plantes méditerranéennes, d’où viennent-elles vraiment? )
Rappelons d'abord les contraintes du climat méditerranéen : pour résumer, nous n’avons généralement pas de pluie significative de juin à début septembre : c’est-à-dire que nous connaissons plus ou moins trois mois de vraie sécheresse. Et la sécheresse, de l’air cette fois, s’installe dès le mois de mai, écourtant le printemps chez nous tandis qu’il explose plus au nord. Il gèle ici en hiver à l’intérieur des terres. Le plus souvent en fin de nuit et sur de courtes durées. Et puis nous avons ce soleil qui brille plus de 300 jours par an, mais au prix du Mistral et de la Tramontane qui soufflent en rafales un air glacé en hiver et accentuent l’assèchement des sols en été.
Il faut se faire une raison : les clématites à grandes fleurs ne sont pas heureuses dans le Midi. C'est source d’une grande déception mais c'est une évidence : les clématites à grandes fleurs (de type Patens) ne conviennent pas à notre climat, en dépit des efforts et des ruses. Il en existe cependant de fort jolies, sinon exubérantes, qui s’accommodent parfaitement de nos étés secs et chauds et de nos terres argilo-calcaires.
Commençons si vous le voulez bien par celles qui se plaisent dans mon jardin provençal. Viendra ensuite une liste de celles qui pourraient peut-être s’y plaire, je ne les ai pas encore essayées chez moi.
Toutes ces clématites, une fois bien établies, ne devraient poser aucun problème aux jardiniers méditerranéens, elles sont en tout cas très à l’aise ici en Provence.
Un mot, enfin, sur celle que l’on n’attend pas forcément dans le Midi méditerranéen, mais qui semble bien s’adapter ici :
Parmi les autres clématites, on pourrait semble-t-il, tenter (c’est ce que je compte faire), moyennant une plantation très soignée, c'est-à-dire dans une grande fosse à fond drainé que l’on remplira d’une terre bien amendée en compost, sans oublier un épais paillage salvateur et quelques arrosages en été :
Pour conclure, rappelons-nous qu’il est préférable de planter tôt à l’automne dans notre région, c’est-à-dire dès le retour des pluies, en septembre-octobre, en tout cas au plus tard en février : nos jeunes plantes s’enracineront profondément en automne et en hiver, ce qui leur permettra d’affronter leur premier été avec plus de sérénité. Un arrosage suivi sera également indispensable les deux premiers étés.
Et vous? Quelles sont les clématites qui réussissent dans votre jardin du Midi sec ? Partagez votre expérience !
Quelles clématites pour nos jardins secs et chauds ? Comment ne pas succomber au charme des clématites à grandes fleurs ? À leurs cascades de grandes corolles rondes, en pompons ou en étoiles, blanches, bleues, roses ou violettes que l’on aperçoit dans les jardins alsaciens ou angevins ? Autant s’y résoudre, elles ne sont pas pour nous… […]
Nous approchons de la fin des vacances d'été et nombreux parmi nous sont ceux qui aiment à en profiter au bord de la Méditerranée... Des vacances qui sont bien évidemment toujours trop courtes ! Phénomène ô combien frustrant que l'on va alors s'évertuer à contrecarrer en donnant à son chez-soi un petit air de Méditerranée ! Qui une poterie antique, qui un petit muret de pierres sèches, un olivier, un palmier, un laurier-rose, bougainvillier, une agave et autres "plantes méditerranéennes" dont la simple évocation du nom nous ramène à la chaleur et au farniente...
Mais qu'est-ce vraiment qu'une "plante méditerranéenne" ? Est-ce un végétal qui pousse spontanément autour de la Méditerranée ? Un végétal qui pousse en climat méditerranéen ? Une plante qui a été produite dans le bassin méditerranéen ? Tâchons d'y voir un peu plus clair...
Le climat méditerranéen que l'on apprécie tant se caractérise principalement par des étés chauds et secs, très ensoleillés, alternant avec des hivers doux et humides. C'est un climat qui reste tempéré, avec des saisons bien marquées. Les pluies sont peu fréquentes et très concentrées notamment en automne. En été, les précipitations sont inférieures à l'évaporation du sol et à la consommation des êtres vivants, provoquant un déficit hydrique pour lesquelles les plantes de climat méditerranéen ont dû développer des stratégies d'évitement. Enfin, n'oublions pas le vent, mistral et tramontane n'ayant rien à envier au fameux vent du Nord auquel nous sommes plus habitués chez Promesse de Fleurs !
Ce type de climat engendre deux autres phénomènes marquants pour le milieu naturel méditerranéen : une forte pression des activités humaines, et de nombreux départs de feux, comme nous le rappelle tristement l'actualité. Enfin, les sols maigres et filtrants, qu'ils soient acides ou calcaires, sont toujours pauvres en azote et en potassium, et n'abritent souvent qu'une végétation basse et peu dense, en particulier dans les garrigues. Mais il y a un bon côté aux choses ! Ces contraintes fortes génèrent une diversité d'autant plus importante et le nombre d'espèces végétales en Méditerranée se monte à 22500, dont un peu plus de la moitié sont endémiques, c'est-à-dire qu'on ne les rencontre qu'à cet endroit-là sur le globe. Voilà donc un premier élément de réponse à notre question "Qu'est-ce qu'une plante méditerranéenne ?".
Parmi ces espèces de plantes méditerranéennes on compte de nombreuses annuelles, qui fleurissent et meurent avant ou après la période aride de l'été, des bulbes, qui eux se réfugient sous terre, et toute une végétation dite "sclérophylle", c'est-à-dire des plantes aux feuilles suffisamment coriaces pour éviter une perte d'eau trop rapide. En particulier, les chênes verts, les chênes-liège, les chênes kermès, les oliviers bien sûr, mais aussi les lauriers-roses et les conifères comme les pins et les cyprès. Remarquez qu'ils compensent leur activité ralentie en été par la persistance de leur feuillage en hiver, qui fait qu'on les apprécie tout particulièrement dans les jardins. D'autres ont la stratégie d'inverse et perdent leurs feuilles pour survivre en cas de sécheresse.
Il faut aussi mentionner les cas particuliers des aromatiques, lavandes, thyms, romarins, sauges, hysopes, myrtes... qui libèrent des composés volatils, les huiles essentielles, limitant la perte d'eau. Certains cistes, comme le Cistus ladanifer, utilisent la même technique, en plus d'avoir un système racinaire pivotant très profond. Les feuilles velues, voire carrément cotonneuses du Stachys ou de la Ballotta, sont aussi un rempart très efficace contre la perte d'eau que l'on exploite depuis longtemps dans les jardins sans arrosage. Les genêts quant à eux n'ont tout simplement pas de feuilles... Et bien sûr rien n'interdit aux plantes de cumuler les protections !
Mais nous n'avons pas parlé ni des palmiers, ni des mimosas ou encore des figuiers de Barbarie, des agaves, des bougainvilliers, des orangers, des pittosporum,et tous les autres qui peuplent pourtant nos souvenirs de vacances sur la Côte d'Azur ! Ces plantes, qui se sont parfaitement acclimatées en zone méditerranéenne, au point d'en devenir parfois envahissantes, n'en sont pourtant pas originaires : il nous faut donc aller les chercher ailleurs.
En effet, si la région méditerranéenne a donné son nom à son climat, il ne faut pas pour autant en déduire que le climat méditerranéen n'existe qu'autour de notre chère mer Méditerranée ! On rencontre des conditions similaires dans 4 autres régions du monde :
Situées à l'ouest des continents, à des latitudes situées entre 30° et 45°, ces zones de climat tempéré chaud influencé par les vents d'ouest correspond à la transition entre les climats subtropicaux et les climats tempérés en général.
D'Afrique du Sud sont notamment originaires de nombreuses Ericacées et Protéacées, bien adaptées aux sols pauvres (les Protéacées ont un système racinaire particulier dit "protéoide" constitué de nombreuses radicelles courtes et très rapprochées dont on pense qu'elles améliorent la solubilité des nutriments en modifiant l'environnement du sol où elles poussent). Très exploités en fleurs coupées (Banksia, Protea) et pour la production de plantes en pot fleuries (la bruyère du Cap par exemple que l'on trouve à la Toussaint), ces genres végétaux se rencontrent peu dans nos jardins, qu'ils soient ou non méditerranéens, du fait de leurs conditions de cultures très très délicates.
En réalité, en-dehors des collections, nous cultivons en Europe assez peu de plantes originaires des "autres" climats méditerranéens. C'est donc encore plus loin qu'il faut aller chercher l'origine des "plantes méditerranéennes" au sens de l'imaginaire collectif et horticole, qui est après tout celui qui compte lorsque l'on fait un jardin.
Le mimosa (Acacia dealbata) est originaire de l'est de l'Australie, une zone de climat océanique, et a été introduit au milieu du XIXe en France. Il s'est remarquablement naturalisé depuis sur la Côte d'Azur, tout comme le Pittosporum tobira, qu'on cultive aussi pour couper son feuillage, qui est originaire des climats subtropicaux du Japon et de la Corée. D'autres plantes beaucoup plantées dans les jardins méditerranéens proviennent de climats de type désertique, comme les agaves, les yuccas et les cactées. A l'exception de 2 espèces sur 2500 (!), les palmiers ne sont pas originaires de Méditerranée mais des climats tropicaux et subtropicaux, tout comme les Agrumes qui apprécient le climat doux de la Méditerranée mais qu'il est indispensable d'irriguer en été. Les spectaculaires Bougainvilliers proviennent quant à eux des forêts tropicales humides d'Amérique du Sud !
Il faut donc souligner le contraste entre l'image de la nature méditerranéenne, colorée au printemps, beaucoup plus discrète en été, qui correspond une longue période de quasi-dormance pour les plantes, et l'image qu'on peut avoir du jardin méditerranéen, beaucoup plus luxuriante, mais qui est constitué en majorité de plantes exotiques qu'il faut arroser en été ! Concrètement, le terme de "plante méditerranéenne" veut donc tout dire et ne rien dire, car il mélange des aspects botaniques et culturels ! Méfiance donc pour le jardinier...
Les plantes qui poussent en Méditerranée dans la nature sont assez rustiques (souvent au moins jusqu'à -10°C à -12°C) et s'adaptent facilement dans les jardins du reste de la France, pourvu que le sol soit très bien drainé, même calcaire, et qu'on choisisse un endroit assez abrité du gel pour les planter, elles poussent facilement sans arrosage et c'est pourquoi on en plante de plus en plus. Beaucoup nous sont si familières qu'on en oublie facilement leurs origines méditerranéennes, j'en veux pour preuve les aromatiques. A l'inverse, les plantes qui poussent en Méditerranée dans les jardins, peuvent tout autant être appelées "méditerranéennes" que les précédentes, mais elles n'en sont pas moins des exotiques, plus gélives et à réserver à une culture en pots en véranda ou sur la terrasse en été où on pourra les arroser régulièrement et les hiverner à l'abri.
Nous approchons de la fin des vacances d’été et nombreux parmi nous sont ceux qui aiment à en profiter au bord de la Méditerranée… Des vacances qui sont bien évidemment toujours trop courtes ! Phénomène ô combien frustrant que l’on va alors s’évertuer à contrecarrer en donnant à son chez-soi un petit air de Méditerranée […]
Beaucoup parmi ceux d'entre vous qui nous découvrent et nous appellent au téléphone, nous demandent après quelques échanges :
"Vous êtes situés où ?"
Ce à quoi l'on répond invariablement :
"A Houplines, juste au nord de Lille"
S'ensuit alors, suivant les cas (50-50), soit un "blanc" suivi d'une remarque compatissante concernant la météo, ou, plus savoureux, un "Ah mais c'est en Belgique !"... Et bien comment dire ? C'est pas loin, certes, mais ça reste du côté de la frontière où l'on préfère dire "quatre-vingt-dix" (même en ch'timi !) que "nonante" 😉
Bref, tout ça pour frimer, parce que vous avez beau penser ce que vous voulez de la météo dans le grand nord de la France, on a des cactus en fleurs en ce moment, nous ! Na !
Admirez plutôt...
Beaucoup parmi ceux d’entre vous qui nous découvrent et nous appellent au téléphone, nous demandent après quelques échanges : « Vous êtes situés où ? » Ce à quoi l’on répond invariablement : « A Houplines, juste au nord de Lille » S’ensuit alors, suivant les cas (50-50), soit un « blanc » suivi d’une remarque compatissante concernant la météo, ou, […]
Peut-être l'avez-vous remarqué... mais Elisabeth a rejoint l'équipe du blog. Passionnée de plantes, en particulier des vivaces et arbustes méditerranéens mais aussi d'écologie, elle nous livrera, au fil des semaines, ses conseils et coups de cœur.
Pour que vous fassiez plus amplement connaissance, elle a bien voulu répondre à quelques questions.
Absolument, il faut s’efforcer de toujours trouver et montrer ce qui peut être intéressant chez une plante, qu’il s’agisse d’une espèce botanique ou d’une variété horticole dernier cri. Pourquoi choisir celle-là plutôt qu’une autre ? D’où vient-elle, comment réussir sa culture ? Ce travail d’enquête est peut-être ce qui me passionne le plus. Il m’amène à voyager, beaucoup, très loin, sans dépenser un centime !
A vrai dire, le plongeon a été assez brutal, mais j’ai découvert le jardinage en climat sec en arrivant dans le Lot, bien avant d’arriver en Provence. Mon premier jardin a vu le jour sur une rocaille brûlante du Quercy couverte d’un bois de genévriers et de chênes, qu’il a bien fallu éclaircir pour y bâtir la maison.
Sous cette apparente luxuriance se cachait en réalité un sol composé de roches et de veines d’argile, ce que je n’ai pas vu tout de suite. La nature s’est chargée de me le montrer, sans état d’âme : la plupart des plantes que je connaissais et pensais faciles à réussir mourraient de soif et de chaud en un été. Il m’a fallu deux ans pour comprendre, avec l’aide et la clairvoyance d’une pioche, ce qui se passait sous mes pieds.
Comme j’avais décidé que cette terre caussenarde et têtue devait se transformer en jardin, j’ai pensé qu’il fallait la prendre par les sentiments. Alors j’ai cherché ce qu’elle pourrait aimer, beaucoup dans deux ou trois excellents ouvrages, un peu en discutant avec un couple de pépiniéristes voisins, vraiment adorables. Et j’ai trouvé des solutions. J’ai (re) découvert les plantes de nos garrigues bien sûr, mais aussi d’autres, plus « exotiques » mais suffisamment rustiques et capables de pousser dans le roc.
La deuxième étape correspond à mon arrivée dans les Bouches du Rhône. Tout a été plus facile : je connaissais déjà les plantes résistantes au manque d’eau, et la dureté de l’été méditerranéen. Mais cette fois, la terre du jardin était profonde, fertile, et les hivers moins durs. Ça allait tout changer !
J’adore les arbustes, pour le volume qu’ils donnent au jardin. Je choisis ceux qui demandent peu de soins et d’entretien. Je citerai les rosiers botaniques ou très proches des espèces botaniques comme, par exemple, le Rosa hugonis et le Rosa complicata.
J’aime aussi les persistants solides qui structurent le décor de façon permanente : laurier-tin, laurier-rose, chalef, escallonia et bien sûr les cistes qui sont ici chez eux.
J’adore les grimpantes, qui occupent plus d’espace en hauteur qu’en largeur et me permettent de les accueillir par dizaines. Mes préférées ? Les exubérantes comme la clématite d’Armand, les rosiers de Banks et le chèvrefeuille de Delavay (Lonicera similis var. delavayi).
Mes coups de cœur du moment s’appellent l’Ampelopsis glandulosa Elegans, une ravissante petite vigne vierge panachée aux fruits devenant roses et mauves à bleutés, l’étonnant Puya berteroniana, sorte de yucca chilien dressant au bout de 10 ans une grande hampe florale couverte de fleurs bleu turquoise, et l’amandier de Chine, le Prunus triloba Multiplex, pour sa fabuleuse floraison printanière.
Ah, j’oubliais les plantes à parfum : le Buddleia officinalis, en fleurs ici dès le mois de février. Je n’ai jamais respiré un arbuste qui sente autant le miel ! Et, parmi les lianes, le jasmin étoilé ou Trachelospermum jasminoïdes : son parfum de biscuit à la vanille est une véritable gourmandise en été ! Ma plante vivace préférée s’appelle la Centaurea pulcherrima ; peu résistante au froid mais parfaitement rompue à la sécheresse estivale, elle est, dans mon jardin, en l’espace de 2 ans, devenue monumentale : son feuillage gris argenté joliment découpé forme une énorme touffe qui occupe plus d’un mètre carré pour 80 cm de hauteur…
C’est l’endroit où je m’adonne à mon sport préféré : la contemplation.
Je vis cet exercice comme une forme exquise de paresse, de fascination, d’admiration extatique, une dimension où le temps n’a plus d’importance, ni rien d’ailleurs. Quelquefois, je suis obligée de me secouer pour m’arracher à la contemplation d’un arbuste ou d’une fleur : il y a sur sa plus belle tige, encore toute neuve et toute tendre, un gros escargot qui se régale en courbant son joli cou, toutes antennes dehors, gracieux, voluptueux, concentré. Ou, pire encore, une grosse touffe d’herbe menace les racines de ma jeune protégée. Je déplace l’escargot et j’arrache la vilaine graminée, je la jette sur un tas qui fait office de compost. Parfois l’escargot rejoint l’herbe sur le tas : il pourra s’y cacher et s’y nourrir, c’est mieux. Et puis mon jardin de paresseuse est aussi celui d’une collectionneuse : j’y veux toutes celles que j’aime, mais aussi mes coups de cœur, mes découvertes, et ils sont nombreux !
Peut-être l’avez-vous remarqué… mais Elisabeth a rejoint l’équipe du blog. Passionnée de plantes, en particulier des vivaces et arbustes méditerranéens mais aussi d’écologie, elle nous livrera, au fil des semaines, ses conseils et coups de cœur. Pour que vous fassiez plus amplement connaissance, elle a bien voulu répondre à quelques questions. Tu es l’auteure de […]
Si vous faites partie des chanceux qui ont déjà reçu notre catalogue printemps-été 2017, vous avez certainement découvert que c'est Renée Boy-Faget, du Jardin d'Entêoulet, qui est notre jardinière invitée pour cette saison.
Et c'est un immense plaisir pour nous, car Renée est vraiment une jardinière épatante !
Stakhanoviste aux mains vertes (mais aux ongles toujours parfaitement vernis), elle règne avec talent sur son jardin de 2,5 hectares (oui, oui, vous avez bien lu, 25 000 m²) situé à quelques encablures de Auch, dans le Gers.
Mais vous la connaissez certainement… Souvenez-vous, en 2014, son jardin a été élu "Jardin préféré des Français". Rien d'étonnant à cela quand on a eu la chance de le visiter ou de le découvrir via le livre du photographe Philippe PERDEREAU qui lui est consacré : "Le Jardin d'Entêoulet".
Alors, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore (et non, tout le monde n'a pas la télé !), je vous propose de faire connaissance avec cette Wonder-Woman du jardin !
Question classique : le jardin, tu es tombée dedans quand tu étais petite ?
Oui ! J'ai toujours jardiné… J'ai commencé avec ma mère, au potager. C'était des légumes, mais il y avait quand même beaucoup de fleurs aussi. J'avais mon petit carré, je repiquais mes salades, je semais mes carottes, mes rangs de légumes ne dépassaient pas 10 cm, mais j'étais contente.
Et puis, j'ai toujours eu des jardins. Entêoulet, c'est le cinquième ! Mais les autres étaient plus petits…
Ce jardin, tu l'as commencé en 2000, au départ, il y avait quoi ?
Au départ, il n'y avait tout simplement rien… pas une fleur et surtout pas un oiseau , mais de beaux espaces vierges de toutes plantations… C'était une ancienne ferme agricole où étaient élevés des moutons (il y a très longtemps) . Alors, j'ai commencé à aménager autour de la terrasse puis, progressivement, massif après massif, j'ai investi l'espace autour de la maison. Enfin, pas tout à fait, j'ai encore de la réserve ! Et maintenant, c'est merveilleux, ça gazouille et j'ai plein d'autres bêtes , il ne faut pas oublier que le jardin est en pleine campagne.
Tu sembles avoir un vrai tempérament de Capitaine !
Oui, dans mon jardin, je suis seule maître à bord. Mais il ne faut pas chercher les matelots : je fais tout moi-même, de A à Z ! Je travaille au jardin tous les jours, été comme hiver. Parce que, oui, le jardin, c'est beaucoup de plaisir, mais c'est aussi du travail. Laisser-faire, c'est impossible pour moi. J'aime que tout soit parfait. Je suis exigeante, perfectionniste, mais j'ouvre mon jardin au public, je veux qu'il soit à la hauteur des attentes des visiteurs. Et pour cela, il n'y a pas de secret : l'entretien ne se fait pas tout seul. Il faut tailler beaucoup au printemps, mais aussi pailler. Je consomme une quantité énorme de compost et une bonne vingtaine de bottes de paille (400 kg chacune) par an. Ça représente pas mal de voyages avec ma brouette… ! Mais c'est indispensable dans ma région aride. Ce paillage permet de conserver un peu l'humidité… même si je dois quand même arroser à certaines périodes de l'été pour que le jardin reste présentable.
Ton jardin est une succession de différentes ambiances : le jardin intime, le jardin des graminées, le potager, le verger…
Oui, ces jardins s'organisent tout autour de la maison, mais j'ai voulu qu'on passe de l'un à l'autre sans s'en apercevoir, car je n'aime pas les accumulations de thématiques. En fait, chaque massif répond à l'autre dans un esprit de continuité. Je veux que ce soit cohérent, naturel tout en étant soigné et que le tout se fonde avec la nature, le paysage environnant.
C'est ce qui fait qu'on réussit un jardin de cette ampleur ?
Oui, en partie. Quand je plante un massif, j'ai déjà en tête ce qu'il sera à maturité. Ma plus grande satisfaction, c'est de constater, quelques mois ou années plus tard, qu'il est vraiment comme je l'imaginais.
Après, rien n'est figé… On peut avoir envie de changement. Et côté plantes, il y a les nouveautés qu'on a envie d'essayer. Cela tombe bien, chez moi, c'est pousse ou crève : je supprime celles qui vieillissent, mais aussi toutes celles qui vivotent, car elles ne se plaisent pas chez moi.
Tu connais remarquablement bien les plantes… Tu as appris sur le tas ? Et tu es une véritable collectionneuse aussi !
Oui, cela fait maintenant tellement longtemps que je jardine ! Et si je ne sais pas, je me documente. J'ai une bonne mémoire, mais je note tout. J'ai plusieurs cahiers où je répertorie en détail ce que j'achète : le fournisseur, la date d'achat, mais aussi le prix ainsi que l'emplacement où je les installe.
Je suis collectionneuse, c'est vrai, mais réfléchie : quand j'achète (et j'achète souvent), je sais toujours exactement où ira la plante !
As-tu des envies particulières en ce moment en termes de plantes ? Quels seront tes prochains achats ?
Je n'ai pas vraiment d’envies précises , mais il y a énormément d’arbres et d’arbustes (assez rares) que j’aimerais installer au jardin (je découvre presque chaque jour des plantes que je ne connais pas , si belles par la floraison , le feuillage et même les écorces ) , les massifs que je refais sont à améliorer, il y a de la place pour, beaucoup d’entre eux sont encore à combler. Il n'y a pas de place ici pour les plantes chichiteuses, celles qui ne se plaisent pas sont éliminées et remplacées par d’autres plus faciles à entretenir… Je me simplifie aussi beaucoup le travail. Comme je ne m’étale plus en surface, j’agrémente les massifs déjà présents, au besoin je les agrandis.
Enfin, et c'est vraiment important, pour compléter ma collection, il y a tous mes ami(e)s jardinier(e)s qui m'envoient des plantes que je n'ai pas, sous forme de boutures racinées, de graines... Je leur trouve toujours une place de choix dans le jardin. Et je me souviens toujours de la personne qui me l'a offerte, c'est magnifique le partage !
Être élu jardin préféré des Français, c'est une superbe reconnaissance. Ça ne met pas un peu la pression quand même ?
Au début, quand la production m'a contactée pour me demander de participer à l'émission, je croyais que c'était une blague ! Les labels etc. cela ne m'intéresse pas. Alors, j'ai pris un court temps de réflexion et, finalement, j'ai accepté. Après, tout est allé très vite… et quelle surprise et que d'émotions ! Deux jours de folie où je n'ai eu le temps que de boire une seule coupe de champagne. Mais, ce sont des moments intenses qu'on ne vit qu'une fois… Il faut savoir en profiter même si, dans l'absolu, mes visiteurs viennent surtout grâce au bouche-à-oreille ou parce que des magazines jardin (français, mais aussi anglais, russes…) ont fait des reportages.
Et puis, il y a aussi le livre du photographe Philippe PERDEREAU, édité par ULMER. Il m'a confié que quand il est venu dans mon jardin pour la première fois, il avait fait une chose qu'il ne fait jamais : faire trois pas puis retourner immédiatement dans sa voiture pour aller chercher son appareil photo. Il était séduit.
Etre apprécié et reconnu par un œil expert, c'est vraiment la meilleure récompense.
Jardin d'Entêoulet est ouvert au public :
Vous pouvez retrouver Renée Boy-Faget sur sa page Facebook. Un blog existe également, mais une nouvelle version est en projet.
Enfin, le livre "Le jardin d'Entêoulet" de Philippe PERDEREAU (Collection : Des jardins d'exception) est toujours disponible... dans toutes les bonnes librairies !
Si vous faites partie des chanceux qui ont déjà reçu notre catalogue printemps-été 2017, vous avez certainement découvert que c’est Renée Boy-Faget, du Jardin d’Entêoulet, qui est notre jardinière invitée pour cette saison. Et c’est un immense plaisir pour nous, car Renée est vraiment une jardinière épatante ! Stakhanoviste aux mains vertes (mais aux ongles […]
Qui ne connaît pas Stipa tenuifolia, cette petite graminée, si légère qu’on la surnomme Cheveux d'Ange ? Depuis quelques années, c’est une star, une incontournable, un « must have ».
La preuve, elle est partout : dans les aménagements paysagers, en masse ou en isolé, plus ou moins bien mise en valeur (je l'ai vue avec des fougères... où va le monde ?). Mais surtout, de Béthune à Carcassonne, on la rencontre dans bon nombre de jardins minéraux où elle trône, seule comme une âme en peine, entourée, au mieux, de deux ou trois galets. Alors forcément, je m'insurge parce 1) je trouve que c'est un peu ridicule (j'espère que vous me pardonnerez) et 2) c'est un peu gâcher tant cette petite graminée est facile à associer.
Pour commencer, je vous propose de faire connaissance avec elle :
Stipa tenuifolia, parfois appelée Stipa tenuisima, est une graminée vivace qui appartient à la famille des Poacées. Elle forme une jolie touffe de très fines feuilles cylindriques, d'environ 50 cm de haut pour 30 de large. Originaire d’Amérique centrale, on la trouve, à l’état naturel, de l’Argentine au Texas, en passant par le Mexique. Autant vous dire qu’elle ne craint ni le vent ni la chaleur… et que c’est en sol sec ou bien drainé qu’elle se portera le mieux.
C'est une graminée persistante et sur son entretien, les avis divergent : Pierre leur met la boule à zéro ou presque au printemps, alors que Michaël les peigne gentiment. C'est finalement plutôt arrangeant : faites comme vous voulez, suivant votre façon de jardiner !
D’abord pour sa taille : ni trop grande, ni trop petite, elle sait se faire remarquer sans pour autant s’imposer outre-mesure. Ensuite, pour son port, son allure car elle se tient fièrement dressée tout en restant souple et légère, suivant, avec une douce nonchalance, les mouvements du vent. Enfin, pour sa chevelure, superbe en toute saison : d’un joli vert frais fin février, elle vire au blond au printemps et arbore un authentique look sauvage, façon surfeuse californienne, en été. L’hiver, les fines gouttes de pluie ou, encore mieux, le givre s’y accrochant avec poésie. Peut-on rêver mieux ?
Vous l'aurez compris, cette graminée aime la compagnie. Dans un aménagement contemporain, vous pouvez la planter en masse, c'est joli mais gare à la monotonie !
Mon conseil : l'associer bien sûr ! Avec quoi ? Avec tout ce qui pousse, comme elle, au soleil et en sol plutôt drainant. Par exemple, essayez-la avec des Gauras et des Verveines de Buenos Aires, c'est une association assez classique mais efficace dans un petit massif.
Si vous disposez d'un espace plus grand, ajoutez-y d'autres graminées comme son élégant cousin, le Stipa pennata ou des Pennisetums mais aussi de nombreuses vivaces à floraison estivale ou automnales comme l’Agastache, le délicieux ail à tête ronde ou encore avec une autre belle américaine comme l’échinacée pourpre.
Vous aimez ? Je suis persuadée que, vous non plus, ne manquez pas d'idées pour créer de jolies associations ? N’hésitez pas et partagez-les en laissant un commentaire !
Qui ne connaît pas Stipa tenuifolia, cette petite graminée, si légère qu’on la surnomme Cheveux d’Ange ? Depuis quelques années, c’est une star, une incontournable, un « must have ». La preuve, elle est partout : dans les aménagements paysagers, en masse ou en isolé, plus ou moins bien mise en valeur (je l’ai vue avec des fougères… où […]
Après les torrents d'eau tombés ces dernières semaines, je pense qu'on a tous envie de s’imaginer les pieds au sec...Alors aujourd’hui, c'est décidé, je vous emmène en Corse ! Souvenez-vous, j’avais partagé ici quelques images et impressions de mon voyage à la Réunion. Et bien, chose assez surprenante, j'ai retrouvé entre les deux îles quelques similitudes. La végétation y est bien sûr très différente, en raison du climat, sans parler de la culture....mais l'image globale, avec le paysage des montagnes donnant sur la mer (surtout en Balagne, région de Haute-Corse, au nord-ouest de l'île) donne une petite impression de déjà-vu. Bref, la comparaison s'arrête là, mais vous l'aurez compris, celle que l'on appelle l'île de Beauté le mérite amplement. J'ai eu la chance de visiter plusieurs fois la Corse, et c’est à chaque fois un émerveillement. Or cette fois, j'ai pu la découvrir au printemps, et croyez moi, cela change tout. Des couleurs aux parfums, j'avais l'impression de redécouvrir l'île à chaque instant.
En toute saison, la Corse est très sauvage, un peu rude. Cette rudesse s'exprime dans les reliefs des falaises qui bordent la côte, dans l’intensité des rayons du soleil en pleine journée, et dans l'accent un peu râpeux des anciens, parfois. J'ai beaucoup entendu dire que la Corse ne se laissait pas apprivoiser facilement (ceux qui se sont déjà perdus dans le maquis savent de quoi je parle...). Mais la Corse, c'est aussi beaucoup de douceur : la douceur de vivre d'abord, la température accueillante de la mer, le velouté de la confiture de châtaigne...Et au printemps, quand l'île fleurit, elle semble comme s'adoucir davantage. Les couleurs se font chatoyantes, les lumières caressantes et la température, moins écrasante..... Et surtout les parfums explosent. En mai, les cistes sont à l'honneur, et avec elles, leur parfum ambré. Même le maquis paraît moins austère, en se couvrant de rose, de jaune, et de violet...
Ce maquis, dont nous avons tous en tête l'image d'une brande aussi inextricable que piquante : et bien ce n'est pas un mythe, et la-bas, il recouvre plus de 20% de l’île. Très dense et relativement bas, le maquis abrite des arbrisseaux résistants à la sécheresse : ciste, myrte, arbousier, bruyère...autant d'espèces qui participent aux couleurs et aux odeurs de l'île, toute l'année. Les ronces, autres chardons et petites aromatiques (comme la menthe corse) font aussi partie du paysage, les chênes verts et les chênes lièges venant agrémenter le tout. Et parfois, quand le passage soutenu des promeneurs finit par dessiner un chemin, ce sont les fleurs qui fignolent le décor : vesce, vipérine, asphodèle, férule...
Mais on trouve aussi dans la palette végétale de l'île des espèces aux noms plus communs pour les amateurs de jardins : lavande, nepeta, pivoine, ancolie, digitale, mauve, muflier, pavot...Même l'orchidée a la part belle dans les paysage corses. Tantôt mesurée, tantôt exubérante, la nature fait ici partout son œuvre, peignant certaines scènes dignes du plus inspiré des jardiniers. Ici un jardin méditerranéen avec lavandes, graminées et immortelles, dans un massif minéral très équilibré. Et là un massif de plein soleil avec du jaune marié au violet, sans que cela soit criard, ni aucunement agressif pour le regard. Une belle leçon de colorisme à prendre.
La-bas, j'ai eu l'occasion de visiter un jardin : le parc botanique de la Saleccia. La Saleccia, c'est un jardin de 7 hectares au cœur de la Balagne, et surtout l'occasion de faire le tour des espèces qui enchantent la vue et l'odorat des Corses (mais aussi les papilles) depuis toujours. A l'origine de ce jardin, un incendie, qui ravage dans les années 70 plusieurs hectares d’une oliveraie centenaire. C’est alors que le paysagiste et pépiniériste Bruno Demoustier amorce un projet qui va durer plus d'une vingtaine d'années : nettoyage, greffage, remodelage....pour enfin ouvrir ce jardin, véritable ode à la beauté des paysages corse et méditerranéen. Le jardin se divise en plusieurs parties : entre les chemins, les vallées, les sentiers...se déroule un véritable circuit botanique qui nous fait découvrir (ou redécouvrir) les plantes "du sud" : Australie, Afrique du Sud, Nouvelle Zélande...le voyage se passe en transition, pour le bonheur des yeux.
Et bien entendu, les espèces types du maquis y sont largement représentées. De toute façon, celui-ci est omniprésent : il encercle le parc, comme rappelant à ce dernier d'où il vient...
Un sentier est même entièrement dédié à cette formation végétale typique avec la découverte de l’arbousier, la myrte, la ciste ou l’immortelle...Avec les panneaux explicatifs quant à leur utilisation traditionnelle par les corses en cuisine, médecine, mais aussi en cosmétique.
Progressivement, la balade se poursuit : j'ai particulièrement aimé les différents bassins, très bien intégrés dans le paysage ; ils semblent là depuis toujours et permettent d’accueillir une faune (d'insectes notamment) encore plus large. Et à proximité, quel plaisir de voir les rangées d'oliviers issus des greffes des sujets centenaires, vestiges du passé du terrain de la Saleccia.
Encore plus loin, le jardin des quatre couleurs est à l'honneur, avec en son centre une place et un banc avec la vue sur le parc et la mer en arrière plan : comme un rappel à ces places de village typiquement corses, très paisibles, où l'on vient prendre le frais à l'ombre du vieux chêne... Le sentier sauvage est aussi très agréable, il fait tout le tour du jardin. On longe donc le maquis corse d'un côté, le jardin étant un peu en contrebas, le tout dans un cadre encore plus naturel et un peu retiré. Du côté du végétal, je trouve que les euphorbes ajoutent une dimension supplémentaire au jardin. Rien de très original, certes, mais leur port toujours un peu différent et leur variété au niveau des coloris en font, pour moi, des indispensables.
Début mai (période à laquelle j'ai visité le jardin), les floraisons débutent tout juste, donc je pense que l'idéal est de s'y rendre fin mai ou en juin, pour apprécier notamment la floraison des rosiers qui y sont assez bien représentés. J’ai aussi raté de peu la floraison des agapanthes, qui y sont nombreuses (plus de 700 pieds parmi 24 variétés, d'après le site du parc). Je n'ai pas pu non plus pu profiter pleinement de la collection de lauriers roses (apparemment plus de 70 variétés, dont certaines créées par le concepteur du parc lui même). Quoiqu'il en soit, la visite est un vrai enchantement, le jardin mérite amplement son label de "jardin remarquable". Et ce ne sont pas les petites créatures qui apparaissent dans les arbres ici et là qui vous diront le contraire...
Après les torrents d’eau tombés ces dernières semaines, je pense qu’on a tous envie de s’imaginer les pieds au sec…Alors aujourd’hui, c’est décidé, je vous emmène en Corse ! Souvenez-vous, j’avais partagé ici quelques images et impressions de mon voyage à la Réunion. Et bien, chose assez surprenante, j’ai retrouvé entre les deux îles quelques […]
Appelé aussi Citronnier épineux, le Poncirus trifoliata est un arbuste intéressant à plus d'un titre: il fleurit abondamment au printemps, porte un feuillage décoratif et aromatique en été, se couvre de fruits jaune orangé en automne et en hiver il laisse apparaître une jolie silhouette torturée, barbelée de grosses épines aussi belles qu'acérées!
Utilisé depuis longtemps comme porte greffe sur les citronniers, le Poncirus trifoliata est un petit arbuste d'ornement intéressant en toutes saisons. En hiver d'abord, lorsqu'il est dépouillé de ses feuilles, l'arbuste montre un branchage tortueux orné de grosses épines boudinées. Au printemps ensuite, le branchage se couvre littéralement de petites fleurs aux pétales diaphanes. En été, les fleurs sont remplacées par un joli feuillage trifoliolé très aromatique. Enfin, en automne, il se pare de fruits gros comme une balle de golf, d'abord vert puis jaunes et enfin orange vif.
Il pousse lentement jusqu'à former un arbuste érigé de 3-4 mètres de haut, il pousse au soleil et se contente de sols pauvres et drainants. Son seul défaut, et pas des moindres, ce sont ses grosses épines acérés et raides comme une lance. Certains l'utilise même comme haie défensive, tellement ses épines sont redoutables.
Appelé aussi Citronnier épineux, le Poncirus trifoliata est un arbuste intéressant à plus d’un titre: il fleurit abondamment au printemps, porte un feuillage décoratif et aromatique en été, se couvre de fruits jaune orangé en automne et en hiver il laisse apparaître une jolie silhouette torturée, barbelée de grosses épines aussi belles qu’acérées! Utilisé depuis longtemps comme […]
La Salvia nemorosa Schwellenburg, connue sous le nom de sauge des bois, est une variété que j'ai découverte à l'automne 2012, elle était en fin de floraison et déjà la couleur vive de ses fleurs ainsi que ses drôles d'inflorescences m'ont tout de suite séduit, c'est mon coup de cœur de cet été.
Ce qui m'a séduit également chez cette sauge, et qui me séduit en règle générale dans le monde des plantes, c'est qu'elle ressemble à beaucoup de plantes connues, mais pas à une sauge. Elle m'évoque plus une Astilbe, hybridée avec un Limonium... curieux mélange. Et bien souvent ces plantes fascinantes sont à la fois repoussantes et attirantes. Repoussantes parce que nouvelles, artificielles et par forcément facile d'utilisation dans le jardin, mais attirantes parce que justement elles laissent place à la création et au challenge.
Dans mon sol lourd et humide je l'ai plantée dans le jardin des graminées avec un bon drainage et je dois reconnaître qu'elle m'a beaucoup déçu! Plantée au printemps l'année dernière elle n'a pas poussée mais surtout elle n'a pas arrêté de se faire dévorer par les limaces. Je me suis dis alors "Ah je comprends mieux pourquoi cette variété est restée si confidentielle, elle n'est pas poussante!", et je l'ai oubliée.
Puis, au début de cet été, surprise! La petite plante chétive de l'année dernière s'est transformée en une belle vivace solide, montrant des panaches violets, très très intenses, se mélangeant parfaitement aux feuilles bleutées des Elymus magellanicus ainsi qu'aux épis argentés des Deschampsias.
Et 1 mois après, elle est toujours aussi colorée. Son secret réside sans la structure de son inflorescence. Quand on observe de près les fleurs, on peut voir que les tiges sont violettes mais surtout, qu'elles sont barbelées de petites bractées violettes, qui ne fanent pas comme peuvent le faire les fleurs. Les hampes restent donc colorées plusieurs semaines (voire plusieurs mois) après la fanaison. Ce caractère décoratif est très appréciable et je promet à cette sauge un grand avenir, aussi bien dans les massifs sauvages que dans les mixed-border mais aussi dans les bouquets car l'intensité des fleurs, mêlée à la légèreté des inflorescences est tout simplement bluffant.
La Salvia nemorosa Schwellenburg, connue sous le nom de sauge des bois, est une variété que j’ai découverte à l’automne 2012, elle était en fin de floraison et déjà la couleur vive de ses fleurs ainsi que ses drôles d’inflorescences m’ont tout de suite séduit, c’est mon coup de cœur de cet été. Ce qui m’a séduit également […]
L'Iris germanica, connu sous le nom d'Iris des jardins ou Grand Iris, est pour moi la plante qui possède la plus large palette de couleur, elle se décline en des centaines de variétés aux coloris simples ou complexes, pour massifs contemporains ou classiques. L'été est justement la saison de choix pour les planter, alors ne tardez pas!
Originaires du moyen orient jusqu'au bassin méditerranéen, les Iris germanica sont des plantes de soleil et de sol sec, ils fleurissent abondamment en milieu de printemps et rentrent en dormance l'été, pour se protéger de la chaleur et de la sécheresse. C'est pendant la dormance estivale qu'ils seront plantés, c'est à dire en ce moment.
- L'emplacement parfait?
Votre sol est pauvre caillouteux et sec? Et bien ne changez rien, c'est un sol parfait pour les Iris germanica. Ils aiment les sols très filtrant et légers, acides ou calcaires, et surtout une exposition très ensoleillée, sans quoi, ils végètent. Attention aussi aux sols riches et trop azotés, car dans de trop bonnes conditions les hampes montent très haut et s'écroulent sous le poids des fleurs. Un sol lourd ou trop humide favorise la pourriture du rhizome. Si les Iris germanica sont très rustiques, ils affectionnent tout particulièrement les climats méditerranéens et continentaux.
- Comment procéder?
Creusez tout d'abord un trou assez large et profond et faites un tas de terre conique sur lequel vous poserez le rhizome et les racines étalées et recouvrez ensuite les racines. Il est important que le rhizome soit laissé affleurant à la surface du sol. On ne doit pas le planter dans une cuvette (risque de pourriture), aussi, prévoir que le sol va se tasser et l'iris s'enfoncer. En terrain argileux ou humide, le rhizome sera même laissé surélevé sur une légère butte de quelques centimètres. Pour faire adhérer la terre aux racines, le sol est légèrement tassé et abondamment arrosé dès la plantation. Arrosez si besoin 2-3 fois jusqu'à la reprise. Les rhizomes auront ainsi le temps de grossir suffisamment puis de faire leurs nouvelles racines avant l'hiver.
Les Iris peuvent avoir une forte croissance et nécessitent de l'espace pour se développer et bien fleurir. Ils seront plantés avec un espacement adapté à la taille et à la vigueur de la variété : environ 35-50 cm pour les grands (5 à 10 pieds au mètre carré). Dans une plantation monochrome les rhizomes sont plantés en quinconce. Pour faire un mélange de couleurs, il est conseillé pour l'esthétique d'ensemble du massif d'iris de les planter par groupes de plusieurs pieds d'une même variété. On tiendra toujours compte du sens de croissance des rhizomes en les disposant en étoile, bourgeons et feuilles tournés vers l'extérieur, et en les espaçant bien des autres variétés afin qu'ils aient la place de se développer.les hampes es Iris mais ne fleurissent pas.
- Et après?
Maintenez le sol sans herbes, par un binage superficiel en prenant soin de ne pas blesser les rhizomes ou les racines. L'herbe fait de l'ombre aux Iris, retient l'humidité (pourriture) et les limaces. De même, coupez les feuilles sèches. Si elles sont malades (taches à bords rougeâtre de l'hétérosporiose), les brûler. Prévoyez de les diviser tous les 4 à 5 ans (en été) afin de les régénérer et ainsi conserver des floraisons généreuses!
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L’Iris germanica, connu sous le nom d’Iris des jardins ou Grand Iris, est pour moi la plante qui possède la plus large palette de couleur, elle se décline en des centaines de variétés aux coloris simples ou complexes, pour massifs contemporains ou classiques. L’été est justement la saison de choix pour les planter, alors ne […]
Cultivé depuis plusieurs millénaires autour du bassin méditerranéen, le safran a d'abord conquis nos assiettes avant de se retrouver dans nos jardins. Encore rare et précieuse, cette épice, prélevée sur les fleurs du Crocus sativus, nécessite un soupçon de patience et une pincée de dextérité. Produisez vous-même votre propre safran et économisez de l'argent en suivant ces quelques conseils.
Les bulbes de Crocus à safran se plantent en plein été, idéalement entre juillet et août. C'est d'ailleurs l'une des rares plantes que l'on peut mettre en terre en période de canicule sans avoir à se soucier de la reprise. Selon la région, on ne le plantera pas tout à fait de la même façon :
Pour résumer, le Crocus sativus se plante plein sud à 15 cm de profondeur dans un sol très drainant.
Nota bene : les principaux producteurs sont l'Iran (80 tonnes), le Pakistan (20 tonnes) et la Grèce (10 tonnes), la France produirait quant à elle seulement 25 à 50 Kg.
Par rapport aux autres Crocus, le Crocus sativus est doté d'une végétation inversée. Il va fleurir en octobre et sécher au printemps tandis que les autres fleurissent en avril et sèchent en été.
La récolte s'effectue en automne, entre octobre et novembre. Les stigmates sont "mûrs" lorsqu'ils sortent de la fleur. Cueillez les fleurs en fin de matinée, quand l'hygrométrie est basse, émondez-les et mettez les stigmates à sécher soit au soleil, soit dans un four tiède (pas plus de 60 °C) pendant 30 minutes maximum. Conservez les précieux stigmates dans une petite boite hermétique.
La récolte du safran est un processus entièrement manuel et extrêmement délicat. Chaque fleur de Crocus sativus contient seulement trois stigmates rouges, qui doivent être soigneusement retirés à la main, dans les premières heures du jour pour préserver leur qualité. Le rendement est très faible : il faut environ 150 000 fleurs pour obtenir 1 kg de safran sec, ce qui explique pourquoi cette épice est souvent appelée "l'or rouge".
Le prix du safran sur le marché peut atteindre jusqu'à 30 000 euros par kilogramme, soit 30 € le gramme, en fonction de plusieurs critères : la qualité des stigmates (taille, couleur, arôme), la production limitée (car le safran ne pousse que dans certaines conditions climatiques spécifiques), et l’origine (le safran d'Iran, d'Espagne ou du Cachemire étant les plus réputés). C’est cette combinaison de faible rendement, de travail intense et de qualité variable qui fait du safran l’une des épices les plus chères au monde.
On ne va pas se mentir, le rendement du safran dans un jardin reste relativement modeste. Pour une petite culture, on comptera environ 50 à 100 bulbes de safran de calibre 8+ : 100 bulbes peuvent produire entre 0,5 et 1 g de safran sec par an, la première année.
Par la suite, on peut espérer 300 fleurs après 3 ans, soit 3 g de safran. Les bulbes peuvent rester en terre d'une année sur l'autre et se multiplient naturellement.
Avec une parcelle de plus grande taille, il est possible de planter plusieurs centaines ou milliers de bulbes, ce qui augmentera la production. Cependant, même avec une petite surface, la culture du safran peut être économiquement intéressante, car une petite quantité suffit à remplacer une épice très coûteuse dans le commerce.
N'exagérons rien ! Mais, en fonction de votre consommation en safran, en cultiver au jardin peut tout de même vous faire réaliser des économies substantielles à moyen terme.
Cultiver son propre safran représente un investissement initial modeste, mais il convient de le chiffrer tout de même. Le coût de départ comprend l'achat des bulbes, qui peuvent coûter entre 0,20 et 1 euro par bulbe selon la qualité et la variété. Chez Promesse de Fleurs, les crocus à safran peuvent être achetés dès 0.36 € pour 100 bulbes, soit 36 €. À cela s’ajoutent quelques outils de jardinage de base (bêche, gants) et le temps nécessaire pour la plantation, l’entretien et la récolte, bien que le safran soit une plante relativement peu exigeante.
Donc, la première année, le retour sur investissement n'est pas au rendez-vous : le gramme de safran récolté sur la première année de récolte (soit l'équivalent de 30 €) ne rembourse pas la quarantaine d'euros d'investissement de base. En conséquence, il faudra attendre au moins la deuxième année, pour se dire : cultiver mon propre safran, c'est rentable !
Cultivé depuis plusieurs millénaires autour du bassin méditerranéen, le safran a d’abord conquis nos assiettes avant de se retrouver dans nos jardins. Encore rare et précieuse, cette épice, prélevée sur les fleurs du Crocus sativus, nécessite un soupçon de patience et une pincée de dextérité. Produisez vous-même votre propre safran et économisez de l’argent en suivant ces quelques conseils. […]