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J’ai été élevée dans la tradition du potager le plus carré qui soit, par un grand-père jardinier. Mais voilà que depuis quelques années, j’expérimente des méthodes de culture différentes. Je me rappelle encore cette année où, comme un affront aux traditions, j’ai décidé de ne pas enlever les gourmands de mes pieds de tomate. Quelle ne fut pas la surprise de mon grand-père de voir ma récolte bien plus abondante que la sienne et dépourvue de mildiou. C’est à ce moment-là que j’ai découvert la permaculture ! Malgré son intérêt, mon grand-père ne pouvait pas m’aider dans ce domaine. À moi seule de me renseigner et d’apprendre par mes propres moyens. C'est ainsi, qu'en quête de savoir, je suis tombée sur ce livre de chez Actes Sud : Débuter son potager en permaculture - je passe à l’acte. Parfait pour moi qui souhaitais me retrousser les manches et en apprendre davantage !
Dans son livre, Nelly Pons nous donne des conseils et des astuces pour débuter la permaculture. Il s'adresse particulièrement au débutant au potager.
Ainsi, dans son premier chapitre intitulé “pourquoi”, elle nous retrace son parcours, depuis son enfance où elle n'avait jamais touché la terre, jusqu’à son besoin de créer un potager en permaculture. Elle nous explique rapidement les grands principes de la permaculture grâce à des illustrations simples.
Dans son second chapitre, l’auteur nous incite à nous ouvrir aux autres pour apprendre. Pour elle, le mieux est de jardiner, de partager et d'apprendre auprès de sa famille, ses amis, de jardiniers de notre ville ou d’associations. On y voit ici un état d'esprit d'entraide : rien n’est mieux que la transmission.
Pour son troisième conseil (et chapitre), elle nous initie au design en permaculture, en nous invitant à visualiser le potager de nos rêves et en nous posant les bonnes questions. Ensuite, Nelly Pons nous apprend à observer notre jardin avant de débuter. Elle nous apprend également à connaître la nature de notre sol et nous décrit les outils du jardinier. On y découvre très rapidement le principe de la culture sur butte, l’utilité des arbres et du paillage. On apprend également l’usage de la bio-fourche, du compost et quelques associations de légumes.
Ensuite, dans le chapitre “tenir bon”, l’auteur nous invite à observer le potager mis en place, à découvrir les ravageurs et les auxiliaires du jardin. On apprendra par exemple l’utilité de l’ortie au potager et à réaliser un purin avec ses feuilles.
La dernière partie “et après” nous décrit les principes de la permaculture au fil des saisons, après la première récolte. On découvre ainsi comment conserver et nourrir son sol, l'intérêt des engrais verts et aussi les animaux utiles au jardin en permaculture.
Et pour finir l’auteur nous donne une liste de livres inspirants, de guides et d’adresses pour se former à la permaculture.
C’est un livre très général qui aborde le principe de la permaculture. Il est une très bonne introduction pour qui n’a jamais fait de potager. Par exemple, si vous avez vécu en appartement ou seulement tondu la pelouse dans votre vie et que vous souhaitez vous lancer dans le potager, alors il est fait pour vous. Il vous permettra de découvrir la permaculture et vous aidera à savoir par où commencer. Ce livre est facile à lire et ses illustrations sont très claires. Néanmoins, le débutant n’apprendra pas comment planter des salades, à quelle période, ni quelle butte est la mieux adaptée à son jardin.
Si vous possédez les bases en jardinage et que vous savez planter des choux, vous risquez peut-être de vous ennuyer un peu en parcourant les pages de ce livre. Certains chapitres seront inutiles pour vous. Cependant, dans d’autres chapitres, vous apprendrez les principes de permaculture si vous souhaitez vous y mettre mais vous trouverez certainement d'autres ouvrages plus complets sur ce sujet. Vous découvrirez (ou redécouvrirez) aussi quelques astuces pour accueillir les auxiliaires utiles au potager.
Et si, comme moi, vous connaissez déjà un peu les bases de la permaculture et le potager, vous n’apprendrez absolument rien de nouveau. Dans ce cas, je vous invite à passer votre chemin. Pour ma part, je souhaitais apprendre : comment planter en serrant les plants ? Comment mettre en place les variétés les unes par rapport aux autres ? Quelle butte choisir ? Mais je n’ai rien trouvé qui attise ma curiosité. Je m’attendais, à tort, à des exercices pratiques, des exemples, des tutoriels, à “passer à l’acte” comme il est écrit sur la couverture. Je dois avouer que je suis restée sur ma faim.
Débuter son potager en permaculture de Nelly Pons, Editions Acte Sud
14 x 19 cm - 64 pages - 8 euros
En savoir plus sur la permaculture dans notre vidéo avec Olivier et Pasal De Lessines
Pour débuter votre potager, voici quelques astuces à écouter dans notre podcast :
J’ai été élevée dans la tradition du potager le plus carré qui soit, par un grand-père jardinier. Mais voilà que depuis quelques années, j’expérimente des méthodes de culture différentes. Je me rappelle encore cette année où, comme un affront aux traditions, j’ai décidé de ne pas enlever les gourmands de mes pieds de tomate. Quelle […]
Les jardins deviennent de plus en petits. Et paradoxalement, nous sommes à une époque où nous avons de plus en plus besoin d'un petit coin de verdure, d'un havre de paix où gazouillent des oiseaux, d'un petit potager où poussent de délicieux légumes... Ah un potager productif ! Tout le monde en rêve... Mais comment pourrait-on obtenir un bon rendement sur une petite surface ? Comment faire pour que notre petit carré potager soit suffisamment productif tout au long de l'année ? Joseph Chauffrey va vous apporter quelques solutions dans son livre : "J'optimise l'espace au potager : vers une meilleure productivité et plus de diversité", édité chez Terre Vivante.
"La Nature a horreur du vide" comme l'aime à le rappeler l'auteur. Si vous ne comblez pas ce vide vous-même, eh bien, celle-ci se chargera de le faire à votre place ! C'est le point de départ du livre : optimiser la surface au maximum pour une meilleure production de légumes ou de fruits tout en préservant le sol et la biodiversité.
Joseph Chauffrey a axé cette optimisation suivant 4 techniques largement expliquées dans le livre. Toutes ces techniques simples à comprendre sont toutefois plus compliquées à mettre en œuvre dans la pratique. Heureusement, l'auteur explique tout de manière très claire et concrète.
L'auteur apporte ainsi le principe d'allélopathie, soit les interactions biochimiques entre les végétaux. On recherchera les interactions bénéfiques entre tels ou tels légumes tout en évitant l'allélopathie négative qui serait défavorable pour l'une des deux parties, voire les deux. Ces associations sont toutefois à relativiser, comme l'indique Joseph Chauffrey, tant les bénéfices ou pertes de rendement sont parfois assez faibles pour réellement s'en préoccuper.
C'est ce qui constitue la majeure partie du livre. L'idée est simple. On va planter ou semer un légume à un endroit où un autre légume à croissance plus rapide est déjà en train de pousser. Un exemple simple : les choux et les laitues. Les laitues vont offrir un couvert végétal aux pieds des choux. Les choux vont pousser à leur aise tandis que les laitues seront récoltées avant que les choux ne leur fassent trop d'ombre. C'est ça la contre-plantation : réussir à cultiver plusieurs légumes différents au même endroit sans que ceux-ci n'en souffrent.
Chaque sachet de graines ou fiche de culture d'un légume présente une distance de plantation ou de semis (entre rang ou entre chaque pied). Bien souvent, cette distance est très large. Hélas, les surfaces de jardin se réduisent et si on respecte les distances réglementaires, on se retrouvera avec deux lignes de haricots nains par jardin ! Suivant son expérience et l'objectif de réduire le plus possible les pertes de terrain, l'auteur a réduit au maximum les distances de plantations sans toutefois que les plantes ne soient trop serrées et ne finissent par en pâtir.
Un légume est bientôt prêt à être récolté ? Hop ! On glisse tout proche d'autres légumes mais en jeunes plants. L'auteur préconise d'ailleurs les semis en contenants pour ce type de potager optimisé. Ainsi une fois le premier légume récolté, le prochain légume sera déjà en place et ainsi de suite...
Notez toutefois que ce livre, malgré la simplicité des explications, ne s'adresse pas vraiment aux débutants complets en matière de jardinage et de potager. Ce n'est pas son but : il ne vous apprendra pas à semer des courgettes ou à cultiver en lasagne par exemple. En revanche, il complète à merveille d'autres ouvrages plus basiques sur les cultures au potager ou la permaculture.
Joseph Chauffrey est concepteur et formateur en permaculture. C'est aussi un "jardinier urbain" qui n'hésite pas à réaliser ses essais dans son propre petit jardin de ville. Cela fait près de dix longues années qu'il travaille à l'optimisation des rendements sur de petites surfaces. Le tout évidemment en suivant les préceptes et les principes de la permaculture. Joseph Chauffrey est aussi l'auteur de "Mon petit jardin en permaculture" et possède son propre site internet : josephchauffrey.fr
J'optimise l'espace au potager de Joseph Chauffrey
120 pages - Terre Vivante - 14€
Les jardins deviennent de plus en petits. Et paradoxalement, nous sommes à une époque où nous avons de plus en plus besoin d’un petit coin de verdure, d’un havre de paix où gazouillent des oiseaux, d’un petit potager où poussent de délicieux légumes… Ah un potager productif ! Tout le monde en rêve… Mais comment […]
Encore un énième livre sur le potager, me direz-vous ? Soit. Mais un livre plaisant, agréable à compulser et surtout très visuel. Un guide des bonnes associations à réaliser au potager mais pas que ! On vous en dit plus tout de suite sur "Les cultures associées au potager" par Christa Weinrich aux éditions Ulmer.
Christa Weinrich est en réalité une sœur bénédictine de l'Abbaye de Fulda en Allemagne. C'est elle qui s'occupe du jardin-potager de l'Abbaye, prenant ainsi la suite des recherches de Gertrud Franck, l'une des pionnières des associations bénéfiques au potager dont les recherches ont débuté juste après la seconde guerre mondiale. Christa Weinrich possède pas moins de cinquante ans d'expérience en culture associée au potager.
Nota bene : depuis le début de l'essor des abbayes bénédictines, les cultures ont toujours pris (et prennent encore !) une part importante dans la vie monastique. Rien d'étonnant à cela, l'idée générale était de vivre le plus possible en autarcie. Tant et si bien que Benoît de Nursie, fondateur de l'ordre des Bénédictins et auteur de la règle de Saint Benoît, devint l'un des saints patrons des agriculteurs, des maraîchers et des agronomes.
C'est très simple : l'idée est de planter ou de semer deux plantes différentes l'une à côté de l'autre en espérant que l'une ou l'autre ou les deux (c'est encore mieux !) y trouvent quelque chose de bénéfique durant la culture. Mais ces bénéfices peuvent être de différents ordres : certaines plantes vont délivrer des substances chimiques dans le sol pour éviter certaines maladies ou ravageurs, d'autres vont créer une zone d'ombre bénéfique à certains légumes, d'autres apporteront de l'azote au sol... Bref, de véritable associations de... « bienfaiteurs ».
N'oublions pas aussi, et d'ailleurs le livre en parle, que nous n'avons pas toujours 3 ha à réserver au potager. Par conséquent, il nous faudra jouer sur les périodes de culture, les cultures intercalaires, s'arranger aussi avec les différentes hauteurs et étalements de certaines plantes.
Pour faire simple, on va prendre un exemple très célèbre et concret avec l'association "maïs, haricot grimpant (ou « à rames ») et courge". Le maïs va être planté en premier. Dès qu'il aura atteint une certaine taille, on sèmera le haricot à son pied. Celui-ci se servira du maïs pour grimper mais n'oublions pas qu'il a la capacité de fixer l'azote dans le sol (toutes les fabacées le font !). Cet azote servira alors un peu au maïs mais surtout il fournira « à manger » à la courge, un légume assez gourmand. Et la courge en retour couvrira le sol avec ses larges feuilles, créant ainsi une sorte de paillage vivant : évitant ainsi la pousse des mauvaises herbes, maintenant l’humidité au pied des plantes et annulant le tassement du sol. Voilà ce qu'est une association bénéfique !
C'est ce qui fait la force de cet opuscule ! Des guides ou des tableaux des bonnes associations, il en existe déjà des tonnes. Mais ce livre est d'une facilité déconcertante à utiliser. Une idée de plantation ? Un légume à semer ? Hop ! On ouvre à la bonne page et nous retrouvons des illustrations très précises et très claires. Vous savez donc quoi mettre à côté de qui mais surtout... quand !
Car le texte précise aussi le « calendrier » de semis, de plantation et de récolte pour chaque association. Vous êtes donc guidés tout au long de la culture de vos légumes.
Léger petit bémol cependant, le choix des légumes est un peu limité, on reste finalement sur du classique. Mais libre à vous de tenter des choses par vous-mêmes.
Ce livre ne se limite pourtant pas au potager car quelques pages traitent aussi des aromatiques, des bonnes associations au verger et même un peu du jardin d'ornement.
Cet ouvrage est simple, précis, clair et très visuel. En un coup d’œil sur les dessins, on sait ce qu'on doit faire... ou pas ! Du coup, je vous le recommande si vous vous retrouvez un peu perdu face à la tonne d'informations vraies ou fausses qui circulent sur Internet concernant cette thématique. Bref, ce livre est fait pour vous si vous désirez débuter dans cette drôle de science que sont les associations au potager.
Les cultures associées au potager de Christa Weinrich
Edition Ulmer - 144 pages - 16,90€
Encore un énième livre sur le potager, me direz-vous ? Soit. Mais un livre plaisant, agréable à compulser et surtout très visuel. Un guide des bonnes associations à réaliser au potager mais pas que ! On vous en dit plus tout de suite sur « Les cultures associées au potager » par Christa Weinrich aux éditions Ulmer. […]
Les légumes qui nous sont aujourd’hui familiers sont le résultat de milliers d’années d’évolution et de domestication. La plupart sont originaires de continents lointains et ont dû voyager pour parvenir jusqu’à nous. De grands évènements historiques comme l’expansion de l’Empire romain ou les premiers voyages vers les Amériques ont progressivement permis de ramener ces plantes en Europe et de les répandre au sein du continent. Ces légumes ont évolué avec le temps et sont bien différents de leurs ancêtres sauvages, que les hommes cueillaient dans la nature. Les hybridations et croisements ont donné naissance à une grande diversité de variétés. Cela a permis avec le temps d’obtenir des légumes plus gros et charnus, une chair plus tendre, avec un goût plus sucré et moins d’amertume. Les légumes continuent d'ailleurs encore aujourd'hui à évoluer !
Alors, d'où viennent les principaux légumes de nos jardins et comment sont-ils parvenus jusqu'à nous ? Suivez-nous dans cette odyssée qui nous ramène aux origines du potager !
La pomme de terre (Solanum tuberosum) est originaire de la Cordillère des Andes (Pérou, Bolivie, Chili...), et a été domestiquée depuis au moins 8 000 ans. Elle a été la base de l’alimentation de l’empire Inca. Ce sont les Espagnols qui l'ont ramené en Europe en 1 534. Cependant, on la pensait au départ impropre à la consommation humaine, et elle n’était utilisée en France que pour nourrir les cochons (et il est vrai que ses tiges, feuilles, fruits... sont toxiques). Elle resta mal considérée durant deux siècles : on l’accusait notamment de provoquer des maladies (lèpre, fièvre, peste...). En 1748, le Parlement de Paris interdisait même sa culture dans le nord de la France ! Il a fallu attendre le 18ème siècle, et le pharmacien Antoine Parmentier, pour faire évoluer les choses. En prison, il découvrit les qualités nutritives de la pomme de terre, puis, une fois libéré, travailla à la populariser. Parmentier élabora un stratagème : il fit garder des champs de pomme de terre par des soldats le jour, faisant ainsi croire aux riverains qu’il s’agissait d’une culture rare réservée aux nobles, puis levait la garde la nuit, afin de les inciter à voler ces tubercules ! Cela participa à populariser la pomme de terre dans le bassin parisien. Parmentier offrit également des fleurs de pomme de terre au roi Louis XVI, qui les porta à sa boutonnière et en plaça dans la perruque de Marie-Antoinette, faisant ainsi une vraie publicité à cette plante ! Il y eut par la suite un véritable engouement en Europe pour la pomme de terre. Elle devint alors une solution contre les famines et participa à la stabilité alimentaire des Etats européens. Cependant, étant devenue la base de l’alimentation en Irlande, une attaque de mildiou provoqua en 1850 une grande famine qui causa la mort d’un million de personnes et une émigration massive. Puis, en 1885, le scientifique Alexis Millardet découvrit un remède efficace contre le mildiou, la bouillie bordelaise ! Cela permis à la pomme de terre de s'implanter durablement en Europe puisqu'il n'y avait plus d'obstacle à sa culture.
La tomate (Solanum lycopersicum) est originaire des régions andines du Nord-Ouest de l’Amérique du Sud, notamment du Pérou et de l’Equateur. Elle a d’abord été domestiquée et cultivée au Mexique, par les Aztèques, qui l’appelaient alors « Tomatl ». Elle était à l’origine plus petite, de la taille des tomates cerises. Christophe Colomb la découvrit au 15ème siècle, et elle fut ramenée en Europe en 1519 par les conquistadors Espagnols. Elle fut d’abord cultivée dans le Sud de l’Espagne, puis sa culture s’étendit progressivement au Portugal, à l’Italie, au sud de la France... Les Italiens la nommèrent pomi d'oro, puis pomodoro (pomme d’or). Elle est néanmoins longtemps restée une plante ornementale, car on la considérait vénéneuse, car elle est de la même famille que la belladonne, plante indigène d’Europe toxique. Il fallut attendre 1731 pour qu’elle soit enfin reconnue « comestible » par le botaniste Philippe Miller, qui lui donna son nom d’espèce esculentum, signifiant comestible. Elle commença alors à être plus largement consommée et cultivée en France. La Révolution aida à la diffuser : elle arriva à Paris avec les Révolutionnaires marseillais qui montèrent à la capitale et réclamèrent des tomates dans les auberges. Les maraîchers du bassin parisien se mirent alors à la cultiver, puis la tomate fut véritablement démocratisée à partir du 19ème siècle.
Le poivron provient du piment : il s’agit à l’origine de la même plante, Capsicum annuum, qui appartient à la famille des Solanacées. Les poivrons sont simplement des piments charnus et qui ont perdu leur substance piquante, la capsaïcine (d’ailleurs, dans les autres langues, le poivron porte toujours le nom de piment : il n’y a qu’en français que ces noms sont différents !) Cette plante vient du Mexique et d’Amérique du Sud, et aurait été domestiqué il y a au moins 5 000 ans. Les Indiens l’utilisaient pour assaisonner leurs plats, et lorsque les conquistadors espagnols découvrirent cette plante en 1493, ils crurent qu’il s’agissait d'une variété de poivre rouge, ce qui donna par la suite le nom de « poivron ». Ils l’introduisirent en Espagne sous forme de graines à la fin du 15ème siècle. Il se propagea en Europe sous sa forme piquante, restant durant longtemps un condiment ou une épice, et ne commença à se répandre en tant que poivron que vers la fin du 18e siècle. Par la suite, il se propagea rapidement aux autres continents, notamment en Asie et Afrique. Les variétés et couleurs de poivrons se diversifièrent également : ils devinrent rouge, jaune, orange, pourpre, vert...
Les poivrons et piments sont aujourd'hui cultivés comme plantes annuelles sous nos climats, en raison du froid, mais ils sont vivaces sous un climat tropical ou subtropical !
Originaire d’Afrique tropicale, le melon a commencé à être cultivé en Egypte cinq siècles avant notre ère. Il était au début petit, faisant à peu près la taille d'un coing, et était très peu sucré. On le consommait généralement avec du sel et du vinaigre, parfois accompagné de salade. Il gagna progressivement la Grèce, puis l’Italie. Il fut particulièrement apprécié par les Romains. A la Renaissance, les moines le cultivèrent pour les papes, dans leur résidence d’été de Cantalupo, près de Rome... ce qui lui vaudra son nom de melon Cantaloup. Au fil du temps, le melon devient progressivement plus gros, plus parfumé et plus sucré. Il arriva en France en 1495, ramené d’Italie par le roi Charles VIII. Au départ, il était considéré comme un fruit rare et précieux, réservé aux nobles. Sa culture se répandit en France surtout aux 16ème et 17ème siècles, d’abord en Provence, dans la vallée du Rhône, en Anjou, en Touraine, puis en Charente.
Le concombre est à l’origine la même plante que le cornichon, Cucumis sativus. Comme pour l'histoire du piment et du poivron, ils se sont différenciés avec le temps. Cette plante est originaire du nord de l’Inde, où elle poussait au pied de l’Himalaya. Elle a été domestiquée il y a au moins 3 000 ans, et s’est ensuite répandue en Chine et au Moyen-Orient, puis en Egypte, où elle était cultivée sur les bords du Nil. Elle fut particulièrement appréciée par les Hébreux, qui l’amenèrent lors de leur exil à travers le désert du Sinaï, jusqu’en Palestine, où ils établirent sa culture. Le concombre fut adopté également par les Grecs et les Romains au 5ème siècle avant J.C. A cette époque, il était bien plus petit qu’aujourd’hui, il avait encore la taille d’un cornichon, et était très amer (il a d’ailleurs conservé cette amertume au niveau de sa peau). On le consommait avec du miel afin de contrer son amertume. Il arriva finalement en France au 9ème siècle, sous l’impulsion de Charlemagne, qui lança ainsi la culture du concombre. On le cultivait au départ surtout plus pour ses propriétés médicinales que pour son intérêt alimentaire. Cependant, le concombre s’adoucit progressivement au fil du temps, perdant de son amertume. Au 17ème siècle, le jardinier en chef de Versailles, La Quintinie, eut l’idée de le cultiver sous serre pour le roi Louis XIV, qui était friand de ce légume. Il fallut néanmoins attendre le 19ème siècle pour que le concombre se démocratise réellement.
Le haricot (Phaseolus vulgaris) est originaire d’Equateur, du Mexique et des Andes, où il a été domestiqué 7 000 ans avant notre ère. Son nom vient d’ailleurs du mot aztèque « ayacolt ». Il constituait une des bases de l’alimentation des Amérindiens, qui consommaient uniquement les grains, une fois secs. Christophe Colomb découvrit le haricot à Cuba en 1492. Les explorateurs Espagnols ramenèrent ainsi des haricots qu’ils confièrent aux moines de Séville. C’est Catherine de Medicis qui l’introduisit en France au 16ème siècle. Puis il fut propagé en Afrique et en Asie. Il fut rapidement populaire en Europe, où il se substitua à d’autres légumineuses (pois chiches, lentilles...). Il était d’abord cultivé pour ses grains (consommés secs ou frais). Il faudra attendre la fin du 18ème siècle pour que les Italiens commencent à consommer les gousses jeunes et encore immatures, sous la forme des haricots verts que nous connaissons aujourd’hui.
Les courges sont originaires d’Amérique centrale, notamment du Mexique et du Pérou. Elles ont été domestiquées depuis au moins 9 000 ans. Les Indiens consommaient principalement les graines, et parfois les fruits. Ils les cultivaient avec le maïs et les haricots. En les domestiquant, ils les ont rendu plus douces, moins amères que les formes sauvages. Les courges étaient cependant bien moins charnues que celles que nous consommons aujourd’hui ! Au 16ème siècle, les courges furent découvertes par les conquistadors espagnols, qui les ramenèrent en Europe. On récoltait les courges en automne, une fois qu’elles étaient arrivées à complète maturation, ce qui facilitait leur conservation. La culture des citrouilles se développa en France aux 16ème et 17ème siècle, d’abord dans le sud du pays (Languedoc, Provence...). Au 18ème siècle, les Italiens commencèrent à consommer une certaine variété de courge avant leur maturité... c’est ce qui donna la courgette ! Elle s’est ensuite étendue sur le territoire français au 20ème siècle, depuis le Bassin méditerranéen, mais ne prit le nom de courgette qu’à partir de 1930.
Les légumes qui nous sont aujourd’hui familiers sont le résultat de milliers d’années d’évolution et de domestication. La plupart sont originaires de continents lointains et ont dû voyager pour parvenir jusqu’à nous. De grands évènements historiques comme l’expansion de l’Empire romain ou les premiers voyages vers les Amériques ont progressivement permis de ramener ces plantes […]
Quand on flâne dans les rayonnages des livres sur le jardin, on s'aperçoit bien vite que quatre-vingt-dix pourcents des livres qu'on y trouve traitent d'une seule thématique : le potager (en permaculture ou non...). C'est à la mode ! Tant pis pour ceux qui ne voulaient pas semer des radis ! Eh bien, désolé, mais cet article traite aussi d'un livre sur le potager, mais un peu différent des autres... Voici, "Le Potager d'Olivier" par Olivier Puech aux éditions Terre Vivante.
Olivier Puech est un « jardinier poète » qui s'est mis en tête un beau matin de démarrer un potager de 10 m² pour nourrir sa famille. Depuis ce jour fatidique, son potager s'est agrandi au fil des ans jusqu'à plus de 300 m². Mais Olivier Puech est surtout bien connu des internautes qui flânent sur Youtube grâce à sa chaîne "le potager d'Olivier" qui compte désormais près de 200 000 abonnés et des dizaines de vidéos explicatives et bien amenées sur... le potager. Je vous enjoins d'ailleurs à y faire un tour lorsque vous aurez fini de regarder les nôtres !
Nota bene : Il faut savoir, et ça c'est un fait scientifique, que tous les Olivier sont des gens admirables ! (ndlr : nous laissons à Olivier, le rédacteur de cet article, le poids d'assumer ses propos)
Et bien oui, encore un ! Mais Olivier Puech n'est pas du genre à vous asséner péremptoirement des directives de culture. Comme il aime à le rappeler lui-même : le potager n'est pas une science exacte ! (le jardin dans sa totalité en réalité...)
C'est donc avec beaucoup d'humilité qu'Olivier va nous partager son expérience personnelle avec ses réussites, ses petits échecs, son propre ressenti... Mais au fil des pages, il va vous inviter vous aussi à vous créer votre propre expérience. Car c'est la première vocation de cet ouvrage : vous donner les clés en mains pour vous lancer dans votre propre potager.
On oublie les raretés, les légumes bizarroïdes ou méconnus pour se pencher surtout sur les grands classiques légumiers, les valeurs sûres. A vous de faire vos propres expériences sur ces-dits légumes à la mode si le cœur vous en dit.
Mais pour reprendre donc les "classiques" qui ont fait leur preuve, Olivier va aborder des techniques et astuces pour chacun d'eux : type de sol et exposition, culture, espacement, période de récolte, auxiliaires et association... Le tout de façon très claire, précise et pédagogique.
Certes pas... Mais c'est toutefois un excellent guide pour débutant et pour confirmé dans la science inexacte du potager comme le rappelle l'auteur de ce livre. Un livre à la fois sérieux et agréable à lire, qui permet de retrouver une information en quelques secondes. Bref, un livre à mettre en toutes les mains... pleines de terre.
Quand on flâne dans les rayonnages des livres sur le jardin, on s’aperçoit bien vite que quatre-vingt-dix pourcents des livres qu’on y trouve traitent d’une seule thématique : le potager (en permaculture ou non…). C’est à la mode ! Tant pis pour ceux qui ne voulaient pas semer des radis ! Eh bien, désolé, mais […]
Qui n’a pas entendu parler du marc de café et de son utilisation pour les plantes du jardin ?
Ce produit simple, gratuit, à la portée de tous, fait partie des astuces les plus populaires sur internet… ce formidable monde où, tous les deux jours, une nouvelle pratique révolutionnaire ou un secret de grand-mère (qui vous fournira une courgette de cinq kilos en à peine dix-sept minutes ou exterminera toutes les limaces à 3 km à la ronde) pointe le bout de son nez. Tout cela est bien vite relayé par toute la communauté internet avec ce maître mot "tout ce qui est sur internet est vrai !" et les quelques rares personnes à l'esprit critique et scientifique sont aussitôt muselées par le spectre de la théorie du complot.
Osons donc poser la question qui dérange : le marc de café, au jardin, info ou intox ?
Après tout, on en parle depuis un bon moment de ses bienfaits au jardin et il serait étrange que finalement, tout cela ne soit que fumisterie...
C'est la première chose que l'on avance lorsqu'on parle des bienfaits du marc de café au jardin : sa teneur en azote.
Le marc de café contient effectivement entre 2 et 3 % d'azote ce qui n'est pas si mal mais c'est un azote qui n'est pas assimilable directement par les plantes. Le marc de café doit être composté pour délivrer son azote.
Les teneurs en potassium (0.6%) et en magnésium (0.3%) ne sont pas négligeables, ainsi que pour le phosphore (0.05%) et le cuivre (0.03%). Ces différents éléments sont, quant à eux, immédiatement assimilables par les plantes et dans des teneurs pouvant éloigner les risques de carence.
En revanche, les teneurs en manganèse, zinc, calcium et fer sont bien trop faibles pour en tenir compte.
Notez aussi que le marc de café contient une bonne quantité de matières organiques mais un rapport Carbone/Azote de 24/1. Cela veut dire qu'il n'y a pas assez d'azote pour permettre une décomposition du carbone. En pratique, un apport de marc de café directement sur le sol aura pour conséquence que l’azote devra être pompé du sol pour initier la minéralisation. Cet azote ne sera donc plus assimilable par les plantes : elles seront carencées, c'est la faim d'azote. La décomposition de cette matière organique se fera de plus très lentement.
En résumé,le marc de café est riche de pas mal d'éléments nécessaires à la croissance des plantes mais pas plus, même souvent moins, qu'un autre amendement comme du compost bien mûr par exemple. Il est aussi à utiliser avec parcimonie pour éviter les faims d'azote.
La caféine qui persiste dans le marc de café possède effectivement un pouvoir répulsif, voire biocide pour les insectes ravageurs mais aussi pour les autres arthropodes utiles au jardin et surtout les vers de terre.
C'est un répulsif assez efficace contre les fourmis donc par extension pour éviter, par la suite, une invasion de pucerons. En revanche, placer du marc de café au pied de plantes envahies de pucerons ne servira à rien car ceux-ci ne descendent pas au sol.
Les mollusques, dont les limaces et les escargots, ne sont pas sensibles directement au marc de café. Ils peuvent à la rigueur en être incommodés physiquement par temps sec, si vous entourez vos plantes fragiles d'une barrière "physique" de marc de café. Comme la cendre, cela ne fonctionne plus par temps humide.
En bref, l'action du marc de café pour lutter contre les ravageurs est faible et peut être risquée. Un apport en trop grande quantité peut avoir des conséquences désastreuses sur la faune de votre jardin comme dans le tas de compost. Méfiance donc...
Aucune publication scientifique n'a pu séparer le vrai du faux sur cette affirmation. Pour l'instant, les chiffres des essais en champs ne sont pas concluants. Mais si c'est vraiment le cas, on peut supposer que le marc de café "ne fera pas de différence" entre les contaminants fongiques et la flore bénéfique du sol. Encore une fois, la prudence est de mise.
Le marc de café possède un pH aux alentours de 6-6,5. On pourrait supposer qu'une fois sur le sol, ce dernier s'acidifiera pour le plus grand bonheur de nos plantes dites de "terre de bruyère".
En réalité, comme tout apport organique, on observera une légère acidification lors de la décomposition et de la minéralisation. Mais le pH remontera par la suite pour s’approcher de la neutralité.
Donc, un "coup dans l'eau", le marc de café n’acidifiera par la terre.
Des recherches sont en cours pour déterminer si un dérivé du marc de café pourrait servir un jour d'herbicide non-sélectif (et oui, encore...). Car en effet, le marc de café peut ralentir fortement la croissance des végétaux, voire tuer certaines plantes comme c'est le cas notamment des solanacées comme les tomates, les aubergines et même les pommes de terre.
Pour l'instant, les chercheurs n'ont pas su démontrer quel composé pouvait avoir ce pouvoir inhibiteur mais ont déjà conclu que ce n'était pas la caféine.
On l'a vu plus haut, à haute dose, le marc de café, ou plutôt la caféine qu'il contient encore, peut tuer les vers, notamment les vers de compost si utiles.
C'est alors le contraire de ce que nous espérions qui arrive. Nous pensions aider les vers composteurs en les "boostant" un peu et boum patatra, les voilà qu'ils meurent. Tout est question de dosage... Si vous souhaitez vraiment activer ou accélérer un compost, privilégiez plutôt un apport de feuilles de consoude, d'ortie ou de fougères ou même un peu de compost bien mûr. Ce sera plus sûr...
Quelques bienfaits du marc de café peuvent être mis en évidence : un apport de nutriments, un effet répulsif léger, mais ils sont accompagnés, hélas, de beaucoup trop d'inconvénients pour s'en servir sans réfléchir. Comme pour tout les amendements finalement.
Le marc de café n'est pas un produit miracle mais juste... du marc de café. N'espérez donc pas voir votre jardin se transformer du jour au lendemain en paradis végétal, uniquement parce que vous aurez saupoudré du marc de café un peu partout. Non, cela c'est la nature qui s'en chargera et... le jardinier.
Qui n’a pas entendu parler du marc de café et de son utilisation pour les plantes du jardin ? Ce produit simple, gratuit, à la portée de tous, fait partie des astuces les plus populaires sur internet… ce formidable monde où, tous les deux jours, une nouvelle pratique révolutionnaire ou un secret de grand-mère (qui vous […]
La permaculture, c’est tendance ! On en entend parler presque partout : dans les magazines de jardinage, aux foires des plantes, à la télévision… et nombreux sont les jardiniers qui se disent pratiquer la permaculture.
Peut-être êtes-vous, vous-même, tenté par une formation sur le sujet... Bonne nouvelle : j'ai testé pour vous une formation en permaculture et voici mon avis !
Lorsque je me suis décidée à suivre une formation en permaculture, j'étais déjà persuadée que celle-ci constituerait un enrichissement personnel et professionnel qui serait aussi bénéfique dans ma vie de tous les jours. En la choisissant bien, je savais que je pourrais la faire valoir auprès de mes collaborateurs ou de mes futurs employeurs. Je l'ai pensé comme une véritable plus-value professionnelle car je savais que je pourrais la valoriser dans le cadre de mon métier de paysagiste.
D’un point de vue personnel, j'attendais aussi que cette formation en permaculture m'ouvre de nouvelles voies de réflexion sur moi-même, sur ma manière de penser, de consommer et de vivre. Je l'ai vu comme une une occasion unique pour me questionner et me focaliser sur mes projets de vie. J'y voyais l'opportunité d’y poser toutes mes questions et surtout de rencontrer des personnes qui, comme moi, souhaitent en apprendre plus et agir en conséquence.
Et je ne fut pas déçue! Cette formation est même allée au-delà de mes espérances. J’ai été agréablement surprise de tout ce que j’ai pu apprendre auprès du formateur ou des autres participants. Ce fut possible j'ai pu trouver la formation qui correspondait à mes attentes.
Il est indispensable de se renseigner sur la formation que l’on choisit. En effet, le terme permaculture est très large. Il peut aussi bien s’appliquer au jardin d’un particulier, qu’aux terrains maraîchers d’un professionnel, à une maison ou même une entreprise.
Par ma formation, j’ai choisi une formation en permaculture consacrée au design en permaculture. Mon objectif était de créer des designs en permaculture que ce soit des jardins, des projets ou une maison. En tant qu'ingénieur paysagiste, je valorise cet atout supplémentaire lors de mon activité professionnelle : la conception de jardins. Le design en permaculture lui fait tout simplement écho.
Il existe d’autres thématiques en permaculture que vous pouvez choisir selon votre profil et vos projets :
Le thème choisi doit s’adapter à vos projets, vos questionnements et votre situation professionnelle et/ou personnelle.
Lorsque vous choisissez votre formation, le tarif est également un critère important car que peu de formation peuvent être prises en charge. Je vous recommande également de vous méfier des sites commerciaux ou autres arnaques qui surfent sur la vague permaculture. De nombreuses personnes profitent de l’engouement pour se dire "permaculteur" et proposent des formations alors qu’ils ne sont nullement qualifiés. La permaculture ne peut s’apprendre que par les livres, elle s’applique sur le terrain et pas tout seul dans son coin : c’est une démarche ouverte avec les autres.
Je peux vous conseiller deux sites de formation qui proposent des initiations, stages ou cours certifiés en permaculture : l’université populaire de permaculture et Brin de paille.
Pour ma part, j’ai opté pour le site de l’université populaire de permaculture qui recense de nombreuses formations par date et dans toute la France. Vu que ma formation ne pouvait être prise en charge, j'ai pris en compte le temps consacré, l’argent investi et le retour professionnel et personnel que cela m’a apporté. Aujourd'hui, je suis parfaitement satisfaite de l’investissement que j’ai pu faire en réalisant cette formation.
Il existe plusieurs types de formation selon leur durée. J’ai pu débuter par les conférences ou séances de 2 ou 3 heures qui présentent les bases de la permaculture. Elles sont introductives et vous permettent de vous initier à cette thématique. Vous pouvez poser des questions aux intervenants, généralement calés, et vous assurer que le thème vous intéresse. Je peux vous conseiller 2 sources pour certaines de leurs conférences et ateliers en permaculture à Paris : la recyclerie et acteurs du Paris durable.
Puis, il est possible d’approfondir un peu plus le sujet le temps d’un week-end de formation sur site. Très formateurs cette période généralement sur le terrain est idéale pour les projets personnels et l’initiation de futurs professionnels. En général, ces week-ends présentent des parties théoriques et des parties pratiques. L’approche terrain y est importante ainsi que les échanges avec les autres participants.
Ensuite, une fois que les bases sont bien acquises et que vos projets confirment votre intérêt pour la permaculture, vous pouvez poursuivre comme moi grâce à des cours certifiés de permaculture. Il s’agit d’une formation de 10 jours. Je la conseille pour les futurs professionnels du domaine. Dans mon cas, j'ai eu une formation divisée en 2 périodes de 5 jours positionnées sur les vacances scolaires : une période en octobre et une période en février. C’était idéal pour moi vu que je travaille moins durant les vacances scolaires. Cette formation fut une mine d’or pour mes propres projets et mon réseau. Les thématiques permaculturelles ont pu être approfondies et non survolées. Et quel plaisir d’échanger avec les autres participants qui sont sur une même longueur d’onde que vous !
Je conseille sans hésiter ces cours certifiés pour les personnes souhaitant s’orienter professionnellement en permaculture (futur maraîcher, designer en permaculture, animateur en permaculture…). Il est possible également de suivre cette formation par les particuliers très passionnés qui veulent en savoir beaucoup plus.
Pour finir, il existe le diplôme appliqué de permaculture. Cette formation est conçue pour les futurs formateurs. Très poussé, de longue durée (2 ans minimum) et technique (rédaction d’un dossier conséquent), ce diplôme vous permet de valider vos expériences de terrain et vos connaissances par un jury de diplômés. Je ne conseille cette formation que pour ceux qui veulent à leur tour former des permaculteurs lors de cours certifiés de permaculture.
Lorsque vous avez choisi la durée de formation et son thème principal, intéressez-vous aux formateurs présents!
Assurez-vous qu’ils aient eux même suivi une formation certifiante ou diplômante ou que leur expérience ou renommée soient témoin de leur professionnalisme. Par exemple, les cours certifiés de permaculture sont uniquement animés par des diplômés (DPA diplôme appliqué de permaculture) alors que les week-end d’initiation peuvent être animés par des personnes certifiées (Certificat de design en permaculture).
De plus, chaque formateur apporte toujours une touche différente selon son propre parcours, ses affinités et ses envies. C’est à vous d’étudier son profil pour savoir si celui-ci vous conviendra.
Lors de mon cours certifié en permaculture, j’ai eu la chance d’avoir Sacha Guégan comme formateur. J'ai été attirée par son profil rigoureux et cartésien en tant qu'ancien ingénieur dans l’automobile. J'ai pu comprendre qu'il a eu le temps de l'expérience grâce à un Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA) et 10 ans d’expérience en permaculture appliquée notamment à la ferme du Bec Hellouin, référence française en permaculture. Pour finir, j'ai vérifié l'obtention de son diplôme de permaculture appliquée qu'il a obtenu en 2015.
J'ai eu ma formation sur 2 sites : dans les jardins partagés d’Orry la Ville et au château de Pontarmé. Le lieu de la formation m’a immédiatement parlé. La présence d’un jardin partagé m’intéressait beaucoup vu que je travaille souvent dans ce genre de contexte. J'y ai vu l'occasion de sortir en extérieur pour faire des études de terrain. Et c'est ce que nous avons fait tout comme réaliser une haie en osier vivant, revoir la technique de semis, faire une sortie plantes sauvages … Même dans le froid, nous y avons tous pris du plaisir. Et quel plaisir de partager de moments où les sourires sont tous au rendez-vous!
J'ai choisi de valoriser ma formation sous toutes ces formes : pour me faire plaisir, apprendre, créer du réseau, avoir des retours d’expériences et des avis extérieurs sur mes propres projets. Même si je connaissais déjà des techniques en permaculture, c'était intéressant de connaître celles des autres avec leurs petites astuces personnelles.
J’ai eu le plaisir de rencontrer des personnes qui possèdent le même intérêt que moi pour des sujets de société comme le réchauffement climatique, les pollutions, la surconsommation… Ce fut une vraie bouffée d’air frais que de partager et d’échanger avec eux. J'ai adoré cette occasion unique de faire connaissances avec ces personnes. Ils ont été une source d’inspiration pour mes propres projets et m'ont donné la pêche pour aller encore plus loin.
Conviviale, ma formation à la clairière des Sources a été un véritable plaisir partagé entre sourires, joie de vivre, intenses réflexions et apprentissages. Je recommande sans hésiter!
Vu que la formation fut longue, j'ai pu garder contact avec les autres participants grâce à Facebook et whatsapp. Grâce à cela, je prolonge ma formation : je découvre les photos des autres, leurs ressources biblio et surtout, j'adore voir l’avancée des projets de chacun. J’en suis ravie !
Même si j'ai terminé ma formation, j'ai encore beaucoup à faire : relire mes notes, regarder les documentaires que l'on m'a conseillés, approfondir encore certains sujets comme la communication non violente. Ma formation est une véritable mine d’or que je dois encore explorer. Par exemple, j'ai encore beaucoup ouvrages à dévorer :
Alors n'hésitez pas à sauter le pas pour vous former!
La permaculture, c’est tendance ! On en entend parler presque partout : dans les magazines de jardinage, aux foires des plantes, à la télévision… et nombreux sont les jardiniers qui se disent pratiquer la permaculture.Peut-être êtes-vous, vous-même, tenté par une formation sur le sujet… Bonne nouvelle : j’ai testé pour vous une formation en permaculture […]
Le 16 janvier 2018, la fondation Eat a publié un rapport dans la revue médicale The Lancet qui confirme ce que nous pressentions depuis quelques années déjà : pour notre santé, pour nourrir tout le monde et les habitants de la planète, il est urgent de végétaliser son alimentation.
Vous trouvez cela ennuyeux, vous craignez que ce soit mauvais pour la santé ? Vous pensez que devenir végétarien, même quelques jours par semaine, c'est se condamner à consommer du tofu ? Détrompez-vous ! Bien menée, l'alimentation végétarienne (et végétalienne) est saine, équilibrée. Si vous choisissez bien vos légumes et que vous les cuisiniez avec un brin d'inventivité, elle est riche en saveurs... L'autre avantage, c'est qu'elle peut être produite au potager !
"Mais, tu les trouves où, les protéines ?" est une des questions les plus courantes. Tout d'abord, il faut savoir que tous les légumes contiennent des protéines, mais c'est surtout dans les légumineuses (les lentilles, les haricots, les pois, les fèves…), les oléagineux (les noix, les noisettes) qu'elles sont le plus présentes. Les céréales en contiennent également, mais elles sont un peu plus compliquées à cultiver au jardin !
Dans le plaisir de manger, la vue compte presque autant que le goût. Composer une salade appétissante est un rituel pour ceux qui cherchent à manger en pleine conscience. En hiver, la couleur aussi est importante, mais la douceur des saveurs est particulièrement réconfortante, ne vous en privez pas !
L'hiver dernier, je vous parlais des "super aliments" : les graines de chia, les graines de courge, le kale, les baies de goji... Ils font bien entendu partie de ma sélection ! (je vous invite à les découvrir dans cet article). À cette liste, j'ajoute cette année :
Cela vous a donné envie d'adopter la tendance veggie ? Laissez-moi alors vous conseiller deux excellents livres, non pas de jardinage mais de cuisine cette fois, parfaits pour débuter :
Le 16 janvier 2018, la fondation Eat a publié un rapport dans la revue médicale The Lancet qui confirme ce que nous pressentions depuis quelques années déjà : pour notre santé, pour nourrir tout le monde et les habitants de la planète, il est urgent de végétaliser son alimentation. Vous trouvez cela ennuyeux, vous craignez […]
Que ce soit au jardin potager ou ornemental, il est important d'avoir une terre meuble pour y cultiver les plantes. Dans une telle terre, les racines pénètrent facilement pour y prélever les nutriments et l'eau nécessaire à leur croissance. A l'inverse, un sol dur, tassé, imperméable conduira indubitablement a une croissance médiocre et étriquée des plantes, voire a des asphyxies racinaires en cas d'épisodes pluvieux prolongés. Nous savons que les racines explorent en priorité une terre meuble, elles sont capables de contourner des mottes dures. Si ameublir la terre est indispensable pour une croissance optimale des plantes, faut-il pour autant la retourner ?
Aujourd'hui encore, en ville ou à la campagne, nous pouvons voir des potagers conduits sur le modèle cultural issu de l'après guerre. Les deux maîtres mots : productivité et propreté ! Propreté par la chasse à l'adventice, l'alignement des légumes et allées à la française. Productivité par l'emploi de fumiers et d'engrais minéraux. Dans ce type de jardin, la préparation de la terre se fait au motoculteur ou, si sa taille le permet, à la bêche. La terre, considérée comme un simple support de cultures est ainsi retournée, la faune est ignorée. Notons tout de même que l'emploi de fumiers a permis d'enrichir les terres en humus.
Pourtant, la terre est vivante, elle est bien plus qu'un simple support de culture et elle contient de nombreux organismes.
La faune visible du sol se compose de centaines d'espèces d'insectes, d'acariens, de crustacés (cloportes) et de vers de terre. Elle peu être appréciée selon trois niveaux :
Lorsque la terre est retournée, sont détruits, en partie ou partiellement, l'habitat, les galeries des animaux et les vers de terre. La faune épigée est tout simplement détruite et enterrée, les galeries des vers de la faune endogée sont détruites. Quand aux vers de terre anéciques leur galerie s'étendant en deçà de la zone de labour, leur galerie est coupée en deux et ne permet plus un accès à la surface du sol mais jusqu'à, ce qu'on appelle en agriculture, la "semelle de labour". Les lombrics anéciques et endogés mettront de 2 à 5 ans pour reconstruire leur habitat après un labour, ainsi en retournant tous les ans la terre, on ne leur laisse aucune chance de reformer leurs galeries.
Revenons à la surface du sol, et intéressons nous aux organismes non visibles : les micro-organismes. La couche superficielle de la terre est la plus riche en humus, elle est le siège d'une activité biologique intense. Concernant les micro-organismes, un simple gramme d'humus ordinaire renferme des millions de bactéries, de levures, d'algues et de champignons. Les besoins de ces micro-organismes sont très spécifiques, par exemple les algues ont besoin de lumière, les bactéries aérobies ont besoin d'un taux suffisant d'oxygène. Lorsque la terre est retournée, ces micro-organismes, privés de leurs besoins spécifiques, meurent et disparaissent.
Intéressons-nous aussi au travail du bêchage en lui-même : Le retournement à la bêche est fatigant, pénible et mauvais pour le dos. Le retournement au motoculteur est coûteux en matériel et en carburant. Une terre retournée favorise aussi la repousse systématique des adventices et demande davantage d'arrosages, de binages et sarclages car la structure de la terre devient instable et une simple pluie peut conduire à une croûte de battance en surface. L'eau ruisselle et ne pénètre plus dans la terre. A l'échelle de l'agriculture cela entraîne le lessivage d'éléments nutritifs et la pollution des cours d'eau.
Vous l'avez compris, retourner la terre est une pratique néfaste. Pourtant, pour cultiver légumes et plantes, il faut un sol meuble. Et pour cela, il faut le décompacter. Deux méthodes sont généralement utilisées :
Une couverture permanente et naturelle du sol est un travail qui imite la nature. Regardez, en forêt, les feuilles tombent, elles forment une litière qui se décomposent progressivement pour venir nourrir la vie du sol ! Au jardin aussi, cette pratique va favoriser la vie du sol et son aération naturelle par la faune.
Mais avant d'avoir un sol meuble naturellement il va falloir patienter quelques mois voir plusieurs années ! En effet, passer du jour au lendemain d'un sol avec peu de vie à un sol bien fertile et bien ameubli est utopique et dépend aussi de la nature originelle du sol. Les premières années, il va falloir continuer à ameublir manuellement en profondeur mais sans retourner la terre. En pratique, dans un petit jardin (dans les 10 m²) on utilise une simple fourche bêche. Un potager plus grand nécessite une grelinette.
Comment utiliser la grelinette ? La grelinette (de même que pour la fourche bêche) est plantée dans la terre, puis les manches sont ramenés vers soi afin de soulever la terre, puis ils sont ramenés à la verticale (bien entendu, on travaille toujours en reculant, il serait tout simplement idiot de marcher sur un sol que l'on vient juste de décompacter !). La terre est ainsi simplement ameublie sans être retournée. Si cela s'avère nécessaire, on casse ensuite les mottes à l'aide d'un croc et on nivelle avant les semis ou plantations.
En résumé, évitez de retourner la terre, faites confiance à la vie du sol en veillant toujours à lui fournir de quoi s'alimenter et ainsi favoriser son travail et son ameublissement naturel. C'est la faune qui laboure à la place du jardinier. Le jardinier est simplement là pour l'accompagner, si besoin on peut utiliser ponctuellement des outils permettant d'ameublir le sol comme la grelinette. Au fil des années, vous en aurez de moins en moins besoin.
Que ce soit au jardin potager ou ornemental, il est important d’avoir une terre meuble pour y cultiver les plantes. Dans une telle terre, les racines pénètrent facilement pour y prélever les nutriments et l’eau nécessaire à leur croissance. A l’inverse, un sol dur, tassé, imperméable conduira indubitablement a une croissance médiocre et étriquée des plantes, […]
Imaginez un repas entre jardiniers... et une conversation qui s’épuise un peu. Tout semble avoir été dit et tout le monde est d’accord. L’assoupissement vous guette et, côté ambiance, cela commence à ressembler au salon TV d’une maison de retraite. Pour remettre un peu d’animation, je vous livre un sujet de choix : les taupes.
Vous allez voir, c’est formidable : chacun aura quelque chose à dire et surtout… personne ne sera d’accord. Si les convives sont de bonne composition, c’est-à-dire pas trop portés sur le consensus, la mayonnaise montera à coup sûr et l’assemblée formera rapidement deux camps bien distincts… dont je propose de brosser le portrait.
Les anti-taupes sont facilement identifiables : ce sont des jardiniers exigeants, intraitables sur l’aspect esthétique de leur jardin et ils ne sont pas franchement du genre à se laisser faire. Une pelouse minée de monticules de terre ? Indigne, intolérable ! Un massif fraîchement planté complètement labouré ? Cauchemardesque.
Mais ce sont aussi des experts. Car, pour se débarrasser ou faire décamper ce nuisible, ils ont tout essayé. Pacifistes par nature (normal, ils sont jardiniers), ils ont commencé par les répulsifs : quelques plants d’Euphorba lathyris, des Fritillaires, des Incarvillées, le tout assaisonné de tourteau de ricin. Quelques-unes s'en sont allées, d'autres sont restées. Alors, ils sont passés aux ultra-sons. Visiblement pas assez bruyants, ils ont investi dans les solutions explosives et ont acheté des mégas pétards pour, finalement, s’en remettre aux vibrations et ficher une vingtaine de bâtons surmontés de bouteilles de bière considérant qu’après tout, le style troisième mi-temps pouvait être un thème de décoration comme un autre. Las, ils se sont résignés et ont acheté des pièges. Et en se pinçant les doigts, ils n’ont pas manqué de hurler « maudites taupes » ! Mais, ça, ils ne s'en vantent pas.
N’exagérons pas : les pro-taupes n’iraient pas jusqu’à en faire un élevage mais, un peu fatalistes, ils se sont fait une raison. Dans leur jardin, tout au long de l’année, ils ratissent stoïquement ou récupèrent la terre fine des taupinières pour faire leurs semis ou garnir leurs potées. Au départ, ils n’étaient pas franchement contents. Puis, ils ont fait connaissance avec l’intruse, lorsqu’ils l’ont, instinctivement (bêtement diront les autres), libérée des griffes du chat. Quel joli pelage, quel charmant minois ! Alors, ils l’ont relâchée et l’ont vue creuser dans le gazon dur comme du béton. Sa puissance les a laissés sa voix. Et là, ils ont pensé : respect. Ces jardiniers ont vite compris que, finalement, la taupe, cette mal-aimée, était tout aussi utile que le hérisson puisqu’à son menu ne figurent ni bulbes ni racines mais plutôt des vers de terre et surtout des ravageurs comme les hannetons, les taupins et les courtilières. Et qu’en plus, en sol compact, elles améliorent le drainage. Philosophes, les pro-taupes continuent à ratisser, ressèment un peu de gazon ou profitent de l’occasion pour planter quelques bulbes. Bref, ils restent zen, même si elles bousculent parfois les semis !
Et vous, dans quel camp vous rangez-vous ? Les détaupeurs acharnés ou les fatalistes ? Un peu des deux ? Des astuces à partager ? N'hésitez pas à laisser un commentaire !
Imaginez un repas entre jardiniers… et une conversation qui s’épuise un peu. Tout semble avoir été dit et tout le monde est d’accord. L’assoupissement vous guette et, côté ambiance, cela commence à ressembler au salon TV d’une maison de retraite. Pour remettre un peu d’animation, je vous livre un sujet de choix : les taupes. Vous allez […]
Mais, qui dévore les choux au potager ? La Piéride du Chou, vous connaissez ?
Pieris brassicae, de son doux nom latin, est un maudit papillon terriblement banal, blanc crème plutôt terne. Sa particularité, vous l'aurez deviné, est de s'attaquer, au stade chenille, aux choux et à tous les Crucifères ou Brassicacées... dont la Moutarde blanche, très utile au potager en tant qu'engrais vert.
Autant vous dire que, bien que j'apprécie beaucoup les papillons, la Piéride du Chou me donne des boutons sans même avoir à toucher ses chenilles. Car les dégâts peuvent être importants. C'est simple : en cas d'invasion massive, vous vous couchez avec de jolis choux, très prometteurs, au potager et, le lendemain, au réveil, il ne vous reste plus que de minables squelette, constitués des côtes. J'exagère à peine.
Sachant que la Piéride est présente dans toute la France (et ce depuis le paléolithique nous apprend Wikipédia 😉 ) et qu'elle sévit de la fin du printemps à octobre, vous conviendrez que la lutte est légitime.
Comme pour la Mouche de la carotte et la Mineuse du Poireau, la meilleure prévention, à défaut de jouer du filet à papillon, consiste à poser de façon hermétique, un voile anti-insectes.
Si cette précaution n'a pas été prise, voici comment procéder, graduellement, pour limiter les dégâts :
Enfin, comme toujours, pensez à bien respecter les rotations au potager, associez vos cultures et servez-vous des plantes aromatiques pour désorienter ces indésirables.
Mais, qui dévore les choux au potager ? La Piéride du Chou, vous connaissez ? La Piéride du Chou, un papillon à chenilles voraces Pieris brassicae, de son doux nom latin, est un maudit papillon terriblement banal, blanc crème plutôt terne. Sa particularité, vous l’aurez deviné, est de s’attaquer, au stade chenille, aux choux et à […]
Alors tu jardines avec la lune ?
Je ne sais pas comment cela se passe pour vous, mais moi, dès que j’évoque le caractère « biologique » de mon jardin, c’est, en général, la première question qui m’est posée. Quand cela est possible, j’élude plus ou moins habilement. Mais souvent, acculée, je suis bien obligée de confesser que non, je ne jardine pas avec la lune.
Le mythe s’effondre : consternation. Pourquoi ne pas jardiner avec la lune ? C’est tellement facile, et efficace surtout !
Si les notions de lune ascendante, descendante, de pleine lune et de pas de lune du tout me sont familières, les histoires de conjonctions de planètes et l’astronomie, d’une façon générale, constituent pour moi une véritable nébuleuse. Je n’y comprends rien ou pas grand-chose, ce qui me rend encore plus réfractaire. Je veux bien être bête, mais pas disciplinée !
Malgré les différentes expérimentations, rien ne semble encore avoir été prouvé : ni accroissement spectaculaire des récoltes, ni chute vertigineuse des maladies. Du moins pas formellement, ou les expériences n’étaient pas menées selon un protocole tout à fait réglo (non, je ne suis pas de mauvaise foi). Et puis, quelque part, un jardinier qui suit à la lettre le calendrier lunaire, c'est quand même un être d'exception, non ? Ne peut-on pas imaginer que s'il prend cette précaution, toutes ses pratiques de jardinage vont dans ce sens et, que, dans les faits, ce sont ses soins attentionnés qui contribuent à la santé et à la beauté de son jardin... et non la lune ?
Pour commencer, il faut la consulter avant d’entreprendre quoi que ce soit et donc, au préalable, retrouver le maudit calendrier ou faire une recherche sur internet : bonjour la spontanéité !
C’est elle qui décide du programme avec ses jours fleurs, feuilles, fruits et racines et, par-dessus le marché, elle me somme de vaquer à d’autres occupations les jours « NA » ou « ND » (nœuds ascendants ou descendants) à partir de 18 h 42 jusqu’au surlendemain, 15 h 37. Amis jardiniers, réglez vos montres ! Et comme par hasard, ces jours où le jardinage est interdit, ou presque, tombent toujours pile-poil lorsqu’il fait grand soleil et que la terre est juste parfaite.
En gros, Madame la Lune s’imagine, parce qu’elle est l’unique satellite naturel de la terre, pouvoir tout régenter. Ainsi, il faudrait que je cale ma vie familiale et professionnelle sur son agenda perso… Je bosse moi, et je le revendique haut et fort : je suis une jardinière du dimanche ! Et même si j’étais à la retraite, faudrait-il que je renonce à la sortie du club de marche nordique ? Que je laisse en carafe mes partenaires de bridge pour le prochain tournoi ? Que je renvoie mes petits-enfants dans leurs pénates parce que :
Non, désolée, le mercredi 12, impossible, c’est jour feuille et il y a les épinards à semer.
Sérieusement ? Elle m’agace.
Je considère que, plutôt que de se fier aux astres, il est fondamental de jardiner avec sa terre, avec le soleil, avec la pluie. On ne fait jamais un bon travail en terre détrempée, ni même desséchée. Et dans l'absolu, que je préfère nettement semer/planter/désherber à la faveur d’une belle journée que sous la pluie et dans la gadoue. Et puis, l’important, au jardin, c’est le plaisir, non ? Enfin, n'oublions pas que le semis ou la plantation de certains légumes ne peuvent pas attendre indéfiniment :
Vous avez encore raté les jours racines pour cause de pluies diluviennes. Dommage. Revenez le mois prochain avec vos pommes de terre ! Signé : Madame la Lune.
Alors, pourquoi en faire tout un plat ? Et bien, il semble que mon cerveau ne soit pas à une contradiction près, ne pas me soumettre à la lune me donne quand même un petit sentiment de culpabilité. Après tout, ce serait peut-être mieux ? Les semis de carottes lèveraient plus rapidement, les fleurs seraient plus belles et plus nombreuses. Si cela se trouve, même les limaces seraient moins gourmandes et les outils s'useraient moins vite. Qui sait ? Si, dans 95 % des cas, je consulte le calendrier a posteriori (c’est ma façon de lui faire des pieds de nez), j'avoue, je m’attaque toujours aux ronciers et aux chardons les jours de lune descendante. C’est un peu comme avoir une patte de lapin dans sa poche ou toucher le pompon d’un marin, non ? Ça ne peut pas faire de mal !
Alors tu jardines avec la lune ? Je ne sais pas comment cela se passe pour vous, mais moi, dès que j’évoque le caractère « biologique » de mon jardin, c’est, en général, la première question qui m’est posée. Quand cela est possible, j’élude plus ou moins habilement. Mais souvent, acculée, je suis bien obligée de confesser […]