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Quelles motivations peuvent bien pousser le jardinier à planter un arbre à port colonnaire ? Faire de l’ombre à son voisin ? Vouloir que cet arbre se remarque de loin et ancrer un repère pour les visiteurs ? Ou encore évoquer le charme de ses dernières vacances en Toscane ?
Quoi qu’il en soit, les arbres colonnaires, dont le port est dressé, fastigié, érigé, sont destinés à apporter de la verticalité, ponctuer les différents plans du jardin, encadrer un passage ou marquer une entrée.
Avant de faire l’inventaire de ces arbres colonnaires parmi notre collection d’arbres, petit rappel utile pour éviter les problèmes avec le fameux voisin ombragé : tout arbre qui fera une hauteur d’au-moins deux mètres doit être planté au minimum à deux mètres de distance de la limite de propriété. Ainsi le voisin gêné ne pourra pas exiger qu’il soit arraché ou réduit à hauteur légale !
Voici notre sélection de 10 arbres érigés à adopter au jardin, petit ou grand.
Quand on pense « arbre colonnaire », l’image du cyprès de Florence s’impose immédiatement à l’esprit. Doté d’une grande longévité (plus de 500 ans), le Cupressus sempervirens ‘Totem’ pousse rapidement les premières années suivant la plantation pour atteindre une belle hauteur d’environ 12 mètres. L’avantage du cyprès de Florence est son absence de fructification, ces petites boules présentes sur les autres cyprès qui recourbent les branches par leur poids et font enrager les jardiniers minutieux. Il garde donc une belle silhouette bien droite, et marque l’importance des ponctuations et de leur rythme au jardin. Le cyprès de Provence, Cupressus sempervirens ‘Pyramidalis’, a, lui aussi, un port colonnaire et atteindra la même hauteur. Donc on ne le répètera jamais assez : à planter au moins à 2 mètres de chez le voisin ! Les Cupressus évoquent la Méditerranée, ils supportent un sol sec, pauvre et caillouteux. Une allée bordée de lavandes ou de perovskia et ponctuée de cyprès, et vous voilà transportés dans le Sud, sans les embouteillages du mois d’août ! En sol plus frais et fertile, le faux-cyprès de Lawson, ou thuya bleu – Chamaecyparis lawsoniana ‘Columnaris’ – aura, lui aussi, un beau port fastigié. Il pousse rapidement pour atteindre environ 7 mètres. Ces cyprès – vrais ou faux – servent à ponctuer le jardin et structurer les massifs. Leur silhouette apporte de l’élégance, de la hauteur et une certaine noblesse au jardin.
Le Prunus serrulata ‘Amanogawa’ est un cerisier du Japon… originaire de Chine ! Son nom signifie « Voie lactée » car ses fleurs parfumées se tiennent aux extrémités de branches bien verticales. En effet, en avril-mai et juste avant les feuilles, apparaissent une multitude de fleurs rose tendre sur cet arbre au port très érigé qui atteindra une taille d’environ 7 mètres, pour un étalement d’1 mètre. Il aime le soleil et les sols plutôt neutres à légèrement calcaires. Après la floraison, les feuilles apparaissent et prennent différentes teintes, allant du jaune bronze au printemps au rouge cramoisi et or en automne, en passant par le vert profond entre deux. Ce cerisier du Japon est idéal pour les espaces restreints. Il prendra facilement place au soleil, parmi des vivaces et des arbustes dont la floraison répondront à ses couleurs. On pourra l’associer :
Vous pouvez aussi bien sûr le planter en isolé au milieu de cette pelouse tristounette ou se détachant devant une haie de conifères plus sombres.
Aussi appelé Erable de Freeman, l’Acer rubrum ‘Armstrong’ est un arbre caduc à port étroit et érigé, dont le feuillage d’un beau vert brillant prend une magnifique teinte automnale rouge. Hybride entre Acer rubrum et Acer saccharinum et originaire d’Amérique du Nord, il atteint rapidement une taille de 12 mètres pour un étalement d’environ 4 mètres. Il est à réserver aux sols non calcaires, riches et frais. Rustique, il se plaît au soleil ou à mi-ombre. De par sa taille plutôt importante, on lui réservera une place en isolé, ou en fond de grand massif accompagné de végétaux de sol plutôt acide et humide comme :
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Faut-il tuteurer les arbres ?Le bouleau est un arbre bien connu des paysages d’Europe. Betula pendula ‘Fastigiata’ est le bouleau fastigié ou verruqueux, appelé ainsi à cause des glandes à résine verruqueuses (en forme de verrues…) présentes sur ses rameaux. Son écorce caractéristique blanche brunit avec l’âge et au printemps, il fleurit sous forme de chatons mâles et femelles. Il atteint une taille d’une quinzaine de mètres et pousse rapidement. Caduc, il est à la fois très rustique et résistant à la sécheresse et tolère tous types de sols, même les sols très secs et pauvres. C’est donc un arbre sans soucis et très facile de culture. A taille adulte, il fera entre 10 et 15 mètres, et son port élégant et bien vertical permettra de le planter isolé ou en alignement, ou encore dans un grand massif accompagné d’arbres remarquables à port plus étalé où sa belle coloration automnale jaune doré pourra se détacher.
Carpinus betulus ‘Fastigiata’, est la variété fastigiée de la charmille. C’est un arbre à développement relativement grand puisqu’il peut attendre une hauteur d’une quinzaine de mètres pour un étalement de 5 mètres. Son feuillage caduc est magnifique, d’un beau vert tendre et prenant une belle teinte orangée en automne. C’est un arbre européen, de croissance assez rapide et qui se plaît en sol plutôt riche et frais, même argileux ou calcaire. Il préfère le soleil ou l’ombre légère et ne supportera par une trop grande chaleur ou le vent desséchant. Dans un jardin travaillé à l’anglaise, on pourra le planter en rappel à de belles haies de charmilles taillées, parmi des vivaces bleues, jaunes et crème telles que Nepeta faassenii ‘Walker’s Low’, Salvia nemorosa ‘Caradonna’ , Baptisia Carolina ‘Moonlight’ et Achillée millefeuille ‘Alabaster’.
A réserver aux plus grands jardins, le Tulipier de Virginie est un très bel arbre à port dressé, originaire des Etats-Unis. Liriodendron tulipifera, l’espèce-type peut attendre une hauteur d’une vingtaine de mètres dans nos jardins, mais c’est la variété fastigiée, Liriodendron tulipifera ‘Fastigiata’ qui est la plus… fastigiée (cqfd). Il est plus adapté aux jardins de petite taille puisqu’il ne dépasse pas 15 mètres pour un étalement d’environ 7 mètres. Les deux ont de grandes et belles feuilles caduques découpées typiques et surtout une remarquable floraison en forme de tulipes jaune orangé. Enfin, Liriodendron tulipifera ‘Aureomarginatum’ est la variété au feuillage panaché puisque ses feuilles d’un beau vert vif sont bordées de jaune. Il est souvent planté en isolé, mais peut prendre sa place dans un grand massif associé à des arbustes et vivaces fleuris où son beau feuillage vert tendre apportera de la luminosité. Il peut aussi être planté en alignement.
Arbre sacré en orient, seul espèce végétale ayant survécu aux attaques atomiques d’Hiroshima et fossile vivant, Le Ginkgo biloba ou Arbre aux quarante écus est un arbre dioïque (les individus sont soit mâle, soit femelle) caduque aux feuilles bien reconnaissables en forme d’éventail. Ginkgo biloba ‘Menhir’ est une variété mâle au port étroit et dressé, qui poussera assez lentement au début pour atteindre une quinzaine de mètres de hauteur. Il pousse au soleil en tout sol à condition qu’il soit bien drainé et tolère la sécheresse et le calcaire. Il n’aime pas les excès d’humidité. Comme le précédent on peut le planter en isolé, associé en massif à des arbustes variés et des vivaces, ou encore en alignement. Sa remarquable couleur d’automne jaune d’or apportera un intérêt et une belle luminosité en cette saison.
Ce peuplier est bien connu de tous. Populus nigra ‘Italica’ est un arbre imposant, au développement très rapide. Originaire de l’hémisphère Nord, il est caduque et très rustique. Le peuplier est donc à réserver aux grands espaces, là où son développement important ne gênera pas puisqu’il peut attendre une hauteur de 30 mètres pour un étalement d’environ 5 mètres. Il s’adapte à tous les sols, plutôt frais et son feuillage prend une belle teinte jaune dorée en automne.
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