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Les plantes se multiplient bien plus facilement qu’on l’imagine et il existe un grand nombre de techniques faciles qui permettent d’obtenir des plantes gratuitement pour aménager et fleurir son jardin.
Certaines de ces techniques, comme le bouturage, le marcottage, le drageonnage permettent de produire des plantes identiques, elles sont regroupées sous le terme de multiplication végétative. Le semis, lui, ne permet généralement pas de conserver les caractères exacts de la variété sélectionnée mais réserve souvent de bonnes surprises !
Voici donc, en détail, 5 techniques qui vous permettront de multiplier vos plantes (arbres, arbustes, vivaces, annuelles…) facilement et à moindre frais.
Reproduire ses plantes par semis consiste à récupérer les graines de fleurs ou de fruits pour les semer. Les graines peuvent être semées immédiatement ou séchées et stockées dans un lieu sec et sombre de façon à pouvoir la conserver de quelques mois à plusieurs années.
Semer ses graines est généralement facile. Néanmoins, il faut savoir que certaines graines comme celles des acacias ou les protéacées sont très dures et ont parfois besoin du passage du feu pour être libérées du fruit puis pour germer, d’un ramollissement de leur cuticule par des microbes en milieu humide, du passage dans l’intestin d’un animal. D’autres graines ont besoin d’être stimulées par le froid pour se réveiller et germer… Enfin, les conditions de levée des graines sont parfois délicates à créer : humidité, température…et certaines demandent de la patience car la levée peut prendre quelques jours à plusieurs mois.
• Ce mode de multiplication est très bon marché car une plante est capable de produire des milliers de graines en une saison.
• Le stockage des graines prend peu de place et peut durer plusieurs années mais, attention, la durée de germination d’une graine varie énormément selon l’espèce mais aussi selon les conditions de conservation.
• La plante produite par semis peut comporter quelques différences par rapport au pied-mère qui l’a porté. Les différences sont parfois invisibles et positives comme la résistance à un parasite, une meilleure adaptation à un sol sec ou humide. Parfois, la différence est très visible comme la couleur ou la taille des fleurs. Les semis inopinés d’asters horticoles ou de courges donnent rarement la même plante, par exemple.
• Un arbre issu d’un semis mettra plus d’années à parvenir à maturité, c’est-à-dire à fleurir et fructifier qu’un individu né d’un bouturage ou greffé mais son implantation dans le sol sera meilleure en raison de la présence d’un pivot issu de la radicule qui s’enfonce très profondément dans le sol et sa durée de vie plus longue que celle d’un plant bouturé ou greffé.
• les plantes annuelles comme les cosmos, tournesols, nigelles de Damas..
• les bisannuelles ou cultivées comme telles comme les myosotis, primevères et bégonias,
• les plantes vivaces comme les ancolies, les rudbeckias, les lupins
• certains arbres et arbustes comme les albizia, l’hêtre, l’érable, le ginkgo
• les plantes potagères et aromatiques comme les tomates, les haricots, les betteraves, l’aneth…
Ce qui définit l’espèce ou « espèce type » voire une sous-espèce comme Prunus lusitanica ssp. azorica correspond à une forme sauvage qualifiée de « race pure » qui conserve globalement ses caractères lorsqu’elle se ressème c’est-à-dire lorsqu’elle effectue une reproduction sexuée par le biais de ses fleurs transformées en fruits et semences. Ce mode de reproduction permet finalement à la plante d’évoluer très lentement et de s’adapter au gré du hasard et de la sélection naturelle à de nouvelles conditions.
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Multiplier ses plantes par bouturage consiste à prélever un morceau de la plante(tiges, feuilles, racines, bulbilles) et de le mettre à raciner dans des conditions favorables. La plante a cet avantage par rapport aux animaux de pouvoir reconstituer un individu complet à partir d’un fragment de tissu végétal (hormis la fleur ). Alors profitez-en pour augmenter le nombre de vos plantes sans frais !
L’enracinement d’une portion de tige dans un verre d’eau montre combien le bouturage peut être un jeu d’enfant. Cependant, sa réussite varie en fonction de la plante : les plantes grasses ou succulentes (Kalanchoé, Sedum), le saule, l’hortensia, le laurier-rose, les rosiers botaniques… se bouturent très facilement contrairement aux Camélia et Rhododendron. Le succès d’un bouturage dépend aussi de la saison, de la température, du degré d’humidité, de l’organe prélevé (tige, feuille, racine).
La majorité des plantes cultivées pour l’ornement sont des cultivars que l’on multiplie par bouturage de tiges. Il s’agit essentiellement :
Le clonage naturel permet parfois de prolonger la vie d’un arbre sur des millions d’années comme le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides), situé à l’ouest des États-Unis dans l’Utah qui forme une colonie de 40 000 troncs couvrant une surface de 44 ha et dont l’âge est estimé à 80 000 ans !
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La division consiste à partager une touffe de vivaces, de graminée ou d’arbustes en plusieurs éclats munis de racines. Certaines plantes facilitent ce type de multiplication en produisant des organes « détachables » comme les stolons du fraisier, les drageons du Kolkwitzia ou du robinier faux-acacia que l’on sépare ou détache pour les mettre à raciner en terre.
Diviser une plante demande un certain effort physique et doit être pratiqué à l’automne ou au printemps pour diminuer le stress de la transplantation. Sachez, d’ailleurs, qu’il est souvent plus pratique de déterrer toute la souche quand elle n’est pas trop importante.
La division de touffe se pratique :
Les arbres sont généralement exclus de ce mode de multiplication sauf s’ils drageonnent, comme le peuplier.
Quelques articles qui traitent de la division :
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15 plantes très faciles à bouturerLe marcottage consiste à provoquer la formation de racines sur une portion de tige aérienne que l’on enterre ou que l’on confine à l’aide de mousse humidifiée entourée d’une feuille plastique. La marcotte reste rattachée au pied-mère le temps nécessaire à la production de racines.
Le marcottage est une technique facile, les plantes grimpantes se multiplient bien ainsi car leurs longues tiges flexibles peuvent facilement s’enterrer au voisinage du pied-mère. Cette technique est est utilisée lorsque le bouturage est difficile ou que l’on dispose de temps et souhaite obtenir un second sujet sans trop se casser la tête.
Découvrez notre fiche conseil : « Le marcottage : comment faire ?«
Greffer consiste à accoler un rameau ou seulement un bourgeon (greffe en écusson) de la variété désirée sur un jeune franc, issus de semis, ou sur un arbre fruitier bien installé dont on veut changer la variété ou renouveler la ramure. Les techniques de greffe sont variées, on parle de greffe en fente, en couronne, en écusson à œil poussant ou œil dormant, à l’anglaise compliquée, par plaquage, par approche, en oméga à la machine…
La greffe est une technique assez difficile à réussir car il faut à la fois que le porte-greffe soit poussant, soit compatible avec le greffon et que les tissus soient bien ajustés pour qu’ils puissent se souder. De nombreuses années d’expérimentation sont souvent nécessaires pour maîtriser cette technique.
Oui et non !
Les nouvelles obtentions qui ont obtenu un certificat d’obtention végétale (COV) après une demande opérée auprès du Comité pour la Protection des Obtentions Végétales, sont protégées par la loi pour une durée de 25 à 30 ans. Le COV est une sorte de Brevet dédié uniquement aux variétés végétales. Depuis 2006, il est aussi possible en France de protéger une variété par le dépôt d’un Brevet, comme pour les inventions, dont la validité est de 20 ans.
Cette certification garantit la nouveauté, l’homogénéité et la stabilité de ce nouveau cultivar et oblige le pépiniériste à verser une redevance à l’obtenteur s’il souhaite reproduire la plante dans un but commercial. Cependant le particulier conserve le droit d’effectuer la multiplication de quelques pieds dans un cadre privé, pour son propre compte ou pour les offrir à sa famille ou ses amis du moment que cela ne fait pas l’objet d’un commerce. La variété protégée peut aussi s’utiliser librement pour obtenir une nouvelle variété ou pour faire l’objet de recherches.
Vous pouvez facilement savoir si la plante est protégée en lisant le nom complet : ce certificat conduit au dépôt d’une marque signalée en lettres capitales suivie d’un R dans un rond ou un COV en exposant. Le nom officiel de la plante se compose donc d’un nom de genre éventuellement suivie du nom d’espèce tous deux en italique, suivis du nom de la marque et entre guillemets d’un nom de cultivar qui en général est moins usité que le nom de marque : Rosa ASTRONOMIA ® ‘Meiguimov’ est désigné le plus souvent sous le nom Rosa ASTRONOMIA
Vous pouvez donc vous adonner à la multiplication végétative ou au semis des plantes de vos jardins sans contrepartie ! C’est gratuit même si cela requiert parfois un peu de patience, de technicité et de matériel (châssis, plaques de culture, terreau sain…).
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