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L’arrivée de l’automne rime avec la chute des feuilles des arbres caducs. Corvée pour les uns, aubaine pour les autres : tout dépend de votre point de votre vue et de votre pratique du jardinage. Vous préférez un jardin « propre », sans adventices ni feuilles mortes sur votre pelouse ou vos massifs ? Alors pour sûr l’arrivée de l’automne vous imposera d’innombrables corvées de ramassage des feuilles. Vous pratiquez un jardinage plus en phase avec la nature ? Alors les feuilles mortes sont pour vous de l’or tombé des arbres : paillage, compost, abri pour les petits mammifères et les insectes… Seulement voilà, certains arbres génèrent BEAUCOUP de feuilles mortes, qui plus est réputées très difficiles à valoriser. Faisons un tour de ces arbres qui perdent une multitude de feuilles et voyons comment en tirer parti au jardin.
Les feuilles de certains arbres sont plus épaisses ou coriaces que d’autres. Les feuilles du chêne, du hêtre ou encore du platane entre autres sont naturellement riches en carbone, pour un ratio Carbone/Azote (C/N ) compris entre 50 et 60.
Dans le phénomène de décomposition des végétaux, lorsque ce ratio C/N est supérieur à 20, il n’y a pas assez d’azote pour permettre la décomposition du carbone. Ces feuilles se décomposent alors plus lentement et surtout les micro-organismes doivent puiser de l’azote dans le sol en compensation. On appelle ce phénomène la « faim d’azote« . Alors qu’on voudrait en apporter dans le sol, il est au contraire prélevé dans les réserves de celui-ci. La décomposition est donc lente et ne restitue au sol qu’une faible quantité d’azote minéral.
Comme la nature est bien faite, les choses se rééquilibrent toutefois à un certain stade de décomposition, où l’azote sera redistribué notamment avec la mort des micro-organismes décomposeurs et avec leurs sécrétions. Voilà pourquoi certaines feuilles se décomposeront plus lentement que d’autres. Il est donc plus compliqué de les incorporer au compost par exemple, d’autant que certains arbres perdent une quantité de feuilles qui nous paraît parfois astronomique !
Pas de panique, la solution peut-être par exemple de les utiliser en paillage, mêlées à d’autres feuilles à décomposition plus facile.
→ Pour en savoir plus : « La faim d’azote, qu’est-ce que c’est, comment l’éviter, y remédier ? »
C’est un géant de plus de 20 m souvent planté dans les villes, dont il tolère très bien la pollution. Le Platanus x acerifolia, ou platane commun, possède un feuillage caduc coriace, fait de grandes feuilles dentées d’une quinzaine de centimètres. La version « naine » du platane, plus adaptée aux jardins, est le Platane boule Platanus acerifolia ‘Alphen’s Globe’, qui porte lui aussi de grandes feuilles luisantes et palmées. En automne, ces innombrables feuilles deviennent jaunes puis brunes avant de tomber. Elles tapissent alors entièrement le sol sous l’arbre et se décomposent très difficilement, obligeant les jardiniers à de fastidieuses séances de ramassage. Or, si ces feuilles sont coriaces, elles sont néanmoins compostables mais mettent plus de temps à se décomposer. Pour raccourcir leur processus de décomposition, vous pourrez les broyer et les mélanger à des déchets verts comme les tontes de gazon. Leur résistance à la décomposition permet de les utiliser en paillage dans les massifs, en les mélangeant à d’autres feuilles.
→ Le conseil de Sophie : Les platanes sont atteints en région Sud par la maladie du chancre coloré provoquée par un champignon. Il n’existe pas de traitement à l’heure actuelle et cette maladie fait des ravages considérables sur les alignements de platanes le long des routes et du Canal du Midi. De grandes campagnes d’abattage sont devenues nécessaires, car les arbres atteints deviennent dangereux. Si votre platane présente des bandes brun-rouges sur le tronc en forme de flammes, il est peut-être atteint et un diagnostic professionnel peut s’imposer.
Le noyer ou Juglans regia est un arbre caduc d’une vingtaine de mètres de hauteur dont la frondaison peut s’étaler sur une quinzaine de mètres. Une belle surface foliaire donc, composée d’un feuillage dense et coriace. Les grandes feuilles ovales sont glabres et font plus d’une vingtaine de centimètres de longueur. Au printemps, elles sont d’abord de couleur bronze et virent au vert vif et brillant sur le dessus. Elles tombent ensuite en masse au automne. Les feuilles de noyer ont la particularité d’être riches en juglone un composé « toxique » présent à la fois dans les feuilles, les racines et l’écorce des arbres de la famille des Juglandaceae, et particulièrement dans le noyer noir. Les noyers communs étant souvent greffés sur ce-dernier, il est possible que les feuilles de votre noyer contienne une quantité de jugulone non négligeable. Or, celle-ci est en fait un composé allélopathique, c’est-à-dire une substance freinant la germination et la croissance des autres végétaux.
On peut alors considérer que les feuilles de noyer constituent un paillis idéal. Si vous craignez qu’elles ne libèrent dans le sol ce composé anti-germinatif, rassemblez-le en tas que vous laisserez reposer quelques mois. Les pluies vont lessiver et diluer la jugulone et vous pourrez utiliser ce paillis en mélange avec d’autres feuilles au pied d’arbustes et de vivaces déjà en place.
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Comment ramasser les feuilles mortes ?Le châtaignier ou Castanea sativa est un arbre caduc imposant, reconnu pour ses fruits nutritifs : les châtaignes. Ses longues feuilles vertes pouvant mesurer jusqu’à 25 cm de long forment une ramure très dense, idéale pour ombrager de grands espaces. Et lorsqu’elles tombent, ce sont des milliers de feuilles qui jonchent le sol sous l’arbre. Or, celle-ci sont riches en tanins, qui ont la particularité de ralentir le processus de décomposition des feuilles. Plusieurs solutions s’offrent donc à vous pour valoriser intelligemment les tas de feuilles de votre châtaignier : les broyer (en passant la tondeuse dessus si vous n’avez pas de broyeur) et les utiliser en paillage dans les massifs. Une fois broyées, vous pouvez aussi les incorporer au compost, en les mélangeant à d’autres déchets verts et si possible à des feuilles d’orties. Laissez ce compost mûrir pendant au moins une année, et vous pourrez ensuite l’utiliser au jardin !
Selon les espèces, les chênes forment de majestueux arbres de plus de 30 m pour certains, à la ramure large et dense. Les chênes caducs comprennent notamment :
A l’instar de celles du Châtaignier, les feuilles de chênes contiennent des tanins. Là encore, ces composés ralentissent leur décomposition. Contrairement à certaines croyances, les feuilles de chênes ne sont pas toxiques, il faut simplement éviter de les manger… ce que personne ne fait ! Et pourtant, nous consommons nous-mêmes des tanins, par exemple dans le vin rouge ou le thé. Ce qui fait le poison, c’est la dose, il faut donc faire preuve de bon sens et « diluer » ces tanins en mélangeant les feuilles des chênes aux autres feuilles et à des déchets verts. Ce mélange permettra dans le même temps de réduire l’acidité du compost obtenu, car les feuilles fraîchement tombées de ces arbres vénérables sont un peu plus acides que d’autres.
Si vous souhaitez utiliser les coriaces feuilles de chêne en paillis, il conviendra là-encore de les broyer au préalable, à la tondeuse ou à la débroussailleuse, pour favoriser leur décomposition et le lessivage des tanins et de l’acidité sous l’action de la pluie.
Les hêtres sont des arbres caducs ou marcescents bien connus des jardiniers et des promeneurs en forêt ! Que ce soit le Hêtre commun Fagus sylvatica, le Hêtre pourpre Fagus sylvatica ‘Atropurpurea’ , ou encore le Hêtre fastigié doré Fagus sylvatica ‘Dawyck Gold’, ils sont reconnaissables par leurs feuilles ovales frangées de petits poils, longues de 7 à 10 cm et larges de 5 à 8 cm. Plutôt épaisses ces feuilles restent en partie sur les sujets durant l’hiver (d’où le terme « marcescent »). Il s’agit d’une essence d’ombre : dans une hêtraie, les jeunes plants redoutent plus que tout l’ensoleillement, et profitent de l’ombre du feuillage dense de leurs ascendants. Les hêtres produisent donc une grande quantité de feuilles du fait de cette ramure dense, et celles-ci se décomposent lentement. Profitez de cette manne : c’est un excellent paillage gratuit, à étendre au pied des arbres, des haies ou dans les massifs d’arbustes et de vivaces ! Cela permettra à la vie du sol de se développer et d’amorcer un cercle vertueux pour enrichir celui-ci.
Le genre des magnolias comprend plus de cent espèces, essentiellement des arbres et de grands arbustes. Les feuilles des magnolias sont généralement grandes, ovales et coriaces. Selon les espèces, celle-ci peuvent être soit caduques, soit persistantes. Leurs grandes fleurs solitaires sont très décoratives, ce qui fait des magnolias des arbres très appréciés des jardiniers. Les choses se corsent un peu lorsque l’automne arrive et que les innombrables feuilles chutent sur le gazon où les magnolias sont souvent plantés en isolé : il faut alors s’empresser de les ramasser, et beaucoup de personnes les amènent par sacs entiers en déchetterie. La meilleure utilisation de ces feuilles mortes au jardin est d’en faire un paillage, utile pour protéger du froid vos plantes les plus frileuses. Essayez de les broyer au maximum afin d’avoir un paillis homogène et de les étendre en une couche épaisse, véritable couverture isolante !
Le mûrier platane ou Morus kagayamae est un arbre d’ombrage caduc, reconnaissable par ses grandes feuilles découpées et luisantes. Pouvant atteindre une dizaine de mètres de hauteur, il étale son houppier sur une large surface, produisant rapidement une multitude de feuilles coriaces : idéal pour se protéger du soleil ardent en été, mais fatal lorsqu’il faut toutes les ramasser en automne ! Si vous êtes confrontés au problème, vous saurez que les incorporez telles qu’elles au compost n’est pas la meilleure solution, car leur décomposition est lente. Il faudra les rassembler en tas et les réduire en miettes les plus petites possibles : elles constitueront alors un apport conséquent pour le compost et vous pourrez les étendre en paillage avec les du broyage de rameaux et d’autres feuilles plus fines.
Louis, le 5 Décembre 2021
J'ai un charme dans mon jardin, et il donne beaucoup de feuilles qui se dégradent bien également.
FOURRET, le 25 Octobre 2022
Je ramasse les feuilles de mon mûrier-platane avec la tondeuse à gazon. Les feuilles se retrouvent ramassées et broyées en un seul geste, pas bien fatigant.
En fait, il faut passer la tondeuse à plusieurs reprises car les feuilles ne tombent pas toutes en même temps, comme chacun sait, mais pas de mal au dos comme avec le balais à feuilles et beaucoup plus rapide qu'avec le soufflage...qui ne fait pas le broyage !
Réponse de Sophie, le 25 Octobre 2022
Bonjour, vous avez raison de procéder de cette façon : c'est une bonne solution et les feuilles se décomposeront plus vite. Le ramasse-feuille est plus fatiguant... mais aussi plus écologique !