7 arbustes qui résistent au froid et à la sécheresse

L’aubépine : un arbuste peu exigeant à la généreuse floraison printanière

L’aubépine, aussi appelée épine blanche (Crataegus monogyna en latin), est un bel arbuste apprécié pour sa longue et abondante floraison printanière. Entre avril et juin, l’arbuste est quasiment totalement recouvert d’une nuée de petites fleurs simples. Leur coloris est d’un délicat blanc rosé, juste relevé par un nid d’étamines aux anthères rose-pourpre. Les fleurs sont aussi bien parfumées et mellifères.

Cette floraison lumineuse laissera ensuite place à une fructification très ornementale en automne, constituée de baies rouges qui font le bonheur des oiseaux.

Les rameaux épineux de cet arbuste portent des feuilles dentées d’un vert clair brillant, au revers blanc. Caduc, le feuillage disparaît à l’automne.

Assez imposante, l’aubépine peut atteindre de 4 à 10 mètres de hauteur. Elle sera donc plutôt réservée aux grands espaces, cultivée en haie ou en isolé. Facile de culture, elle se plaira au soleil ou à mi-ombre, dans tous types de sols bien drainés (dans lesquels l’eau peut s’écouler), même calcaires. Peu exigeante, elle supporte les terrains secs et la chaleur, mais se montre aussi très résistante au froid en tolérant des gelées jusqu’à -30°C environ.

Pour en savoir plus : Aubépine, crataegus : plantation, taille, entretien

Crataegus monogyna

Les Cotinus coggygria : une floraison étonnante et un feuillage coloré évolutif

Les arbres à perruque ou Cotinus tiennent leur nom de leur impressionnante floraison vaporeuse d’aspect plumeux, qui ne passe pas inaperçue. Elle assure le spectacle au jardin pendant tout l’été et jusqu’au début de l’automne. Mais le feuillage de cet arbuste caduc n’est pas en reste : il peut être pourpre (‘Royal Purple’, ‘Winecraft Black’), vert (espèce type, ‘Red Spirit’), bleuté (‘Old Fashioned’) ou encore doré (‘Golden Lady’). Il évolue souvent au fil des saisons.

Difficile de faire plus accommodant que cet arbuste, qui supporte tous sols secs, voire arides, même calcaires. Il tolère également le vent et la pollution urbaine. Et pour ne rien gâcher, il est rustique au-delà de -20°C. Cultivez le Cotinus coggygria au soleil ou à mi-ombre en sol drainé, afin d’éviter qu’il ne se gorge d’eau en hiver.

Les grandes variétés trouveront leur place en haie libre, en fond de massif ou même en isolé. Les plus petites pourront tout à fait être cultivées en bac, mais l’arrosage sera alors indispensable en cas de sécheresse prolongée (le substrat se dessèche plus vite et la plante ne peut pas aller puiser l’eau en profondeur).

Pour en savoir plus : Cotinus, arbre à perruque : planter, tailler, entretenir

Cotinus coggyria ‘Royal Purple’, ‘Old Fashioned’, ‘Winecraft Black’ et ‘Golden Lady’

Certaines variétés de Photinia x fraseri : des arbustes persistants et rustiques

Si le Photinia fait partie des stars de nos haies, c’est grâce à sa facilité de culture et son beau feuillage persistant, souvent très coloré. C’est le cas chez ‘Devil’s Dream’ avec son feuillage rouge, ou chez la variété naine ‘Little Fenna’, qui produit un feuillage rose vif virant au vert. Ces variétés font partie des plus rustiques, supportant des gelées jusqu’à -18°C environ, si elles sont abritées des vents froids et secs.

Au printemps, elles dévoilent de grandes ombelles de petites fleurs crème, dont le parfum attire les insectes butineurs.

Leur silhouette modeste (moins d’1 mètre pour ‘Little Fenna’ et 2 mètres pour ‘Devil’s Dream’) fera merveille au jardin, en massif ou en haie. Leur feuillage restera beau en toutes saisons.

Cultivez-les au soleil en sol léger et bien drainé, assez riche en matière organique. Ils ne redouteront que les sols trop lourds et trop calcaires. Une fois bien installés, ces arbustes se montreront tolérants à la sécheresse.

Pour en savoir plus : Photinia : planter, tailler et entretenir

Photinia fraseri ‘Little Fenna’ et ‘Devil’s Dream’

Le Prunus spinosa : un arbuste aussi beau que résistant

Le Prunus spinosa ou prunellier fait partie de ces arbustes résistants à la chaleur comme au froid.

Nous connaissons bien les Prunus pour leur belle floraison hâtive au début du printemps. Cette espèce ne fait pas exception, avec sa délicate floraison blanc pur entre mars et avril, simplement relevée par des anthères jaune d’or. Cette floraison intervient sur des rameaux encore dénués de feuilles. Notre arbuste se pare ensuite de prunelles, petits fruits noirs comestibles appréciés des oiseaux.

Cet arbuste épineux apportera rapidement une touche champêtre et sauvage dans tous les jardins. Sa silhouette buissonnante atteint environ 3 à 4 mètres en tout sens. Elle s’intègrera parfaitement en haie défensive ou naturelle, qui laissera passer la lumière en hiver grâce à son feuillage caduc.

Arbuste de soleil, le prunellier est un robuste supportant les sols secs, tout en se montrant rustique au-delà de -20°C. Une fois établi, il n’aura plus besoin d’arrosage. Installez-le de préférence dans un sol argilo-calcaire, mais il s’accommode aussi des terres plus caillouteuses, dans lesquelles sil se développera juste moins rapidement.

Pour en savoir plus : Les cerisiers du japon : planter, tailler et entretenir

Le Prunus spinosa

Le Cotoneaster lacteus : un feuillage persistant et une grande facilité de culture

Le Cotoneaster lacteus ou cotoneaster laineux ne manque pas d’atouts ornementaux. Il dispose tout d’abord d’un feuillage persistant bien vert, qui reste beau toute l’année. À la fin du printemps, il nous gratifie d’une jolie floraison blanc-rosé en panicules, légèrement parfumée et très mellifère. Elle est suivie de petites baies rouges, qui régalent les oiseaux.

Cette espèce vigoureuse est très tolérante. Elle supporte les sécheresses même marquées, mais aussi les gelées de l’ordre de -18°C à -20°C.

Sa croissance rapide et sa tolérance à la taille le prédestinent aux haies brise-vue ou délimitantes, mais il peut tout à fait être cultivé en haie libre, en fond de massif ou en isolé. Il apporte une touche champêtre et naturelle, ou bien montre un aspect soigné s’il est taillé. À maturité, il atteint environ 3 mètres en tout sens.

Peu exigeant, il sera cultivé en toutes situations, tous sols et toutes expositions. Il permet ainsi d’habiller les zones mi-ombragées ou ombragées pas toujours faciles à végétaliser.

Pour en savoir plus : Cotoneaster : planter, tailler, entretenir

Le Cotoneaster lacteus

L’ajonc commun : une floraison solaire pour sol pauvre et drainant

L’ajonc commun (Ulex europaeus) est aussi connu sous les noms de « genêt épineux » ou « landier ». Il se retrouve très facilement à l’état sauvage dans les régions de bord de mer ensoleillées. Frugal, il se développe dans les sols drainés, même pauvres, sablonneux ou arides.

Cet arbuste buissonnant atteint de 1 à 2 mètres de hauteur comme d’envergure. Il dispose de redoutables épines, qui en font un candidat idéal pour la confection de haies défensives infranchissables. Il peut aussi être installé en rocaille.

La longue floraison s’étale entre février et juin. Elle se constitue de petites fleurs papilionacées d’un jaune bien vif, transformant la plante en une véritable boule solaire lumineuse. Ses fleurs dégagent un parfum gourmand d’amande, ou de noix de coco en exposition très ensoleillée. Après la floraison, apparaissent de petits fruits en forme de gousses, de couleur marron à violet foncé.

L’ajonc commun se développe au soleil, en situation chaude. Résistant aux maladies, aux gelées jusqu’à -20°C environ, et bien sûr à la sécheresse, il ne demande pas d’entretien.

À noter : l’ajonc commun ne supporte pas la transplantation, veillez donc à bien choisir son emplacement définitif dès le départ.

L’Ulex europaeus

Le baguenaudier : un arbuste robuste et frugal

Le baguenaudier ou Colutea arborescens est un parfait arbuste pour les zones difficiles. Il se développe naturellement dans les garrigues méditerranéennes, mais aussi en altitude. Cette plante tout terrain supporte donc les conditions les plus rudes : sols pauvres, caillouteux, calcaires, en friche ou ingrats, mais aussi la sécheresse estivale et les gelées jusqu’à -18°C à -20°C.

Sa floraison aux couleurs chaudes mêle jaune, orange et marron. Elle intervient de la fin du printemps au début de l’été, selon les régions/ Notre arbuste dévoile alors des bouquets de fleurs papilionacées, bien mellifères. Sa fructification originale consiste en des gousses translucides gonflées d’air, d’abord vert-jaunâtre, avant de devenir brun-rouge. Elle apporte une petite touche décorative intéressante.

Le feuillage est constitué de petites feuilles rondes découpées en foliole. Il est caduc.

De croissance rapide, cet arbuste à silhouette buissonnante atteindra environ 2 mètres de hauteur pour 1 mètre d’envergure. Installez-le dans une haie, ou encore pour habiller rocaille et talus.

Robuste et frugal, il se cultive au soleil, sans difficulté ni entretien. Une fois installé, l’eau de pluie suffira à répondre à ses besoins en eau.

Petite particularité pour les amoureux des insectes : il est la seule plante hôte à accueillir au sein de ses gousses les œufs pondus par un adorable papillon bleu, malheureusement menacé, appelé azuré du baguenaudier.

Le Colutea arborescens