7 vivaces à croissance rapide à planter en pot

Les heuchères

Heuchères, heuchera de leur nom latin ou désespoir du peintre, leur surnom imagé en référence à leur floraison pointilliste, ces vivaces ont tout pour plaire pour une plantation en pot sur une terrasse, belles dès leur première année de plantation. Elles sont d’ailleurs vraiment appropriées à une plantation en pot qui les sublime, à placer à mi-ombre, voire à l’ombre ou même au soleil.
De feuillage persistant pour la plupart, arborant des couleurs infinies du vert acidulé au caramel, au pourpre et presque noir, en passant par des variétés argentées ou à feuilles plus ou moins marbrées et veinées de crème, on trouve forcément l’heuchère de ses rêves parmi les innombrables sur le marché.

Elles seront magnifiques plantées dans un jardin de pots, en assortissant différentes couleurs de feuillages, toutes seules chacune dans leur contenant, soit en compagnie de vivaces se plaisant à une ombre ou mi-ombre comme les fuschias, les hostas, les fougères, ou quelques pensées et violettes.

→ Lire aussi : Cultiver une heuchère en pot.

À gauche, Heuchere ‘Glitter’, à droite, la floraison légère et gracieuse d’une variété à fleurs roses

L'Erigeron karvinskianus

On adore l’Erigeron au nom imprononçable et au charme champêtre. Si on le retrouve souvent au jardin en bord de maison, se réchauffant près des murs, on le plante souvent dans de belles auges en pierre, qui peuvent se retrouver au beau milieu du jardin, tant qu’ils ont suffisamment de soleil.
Cette adorable vivace fait penser à des pâquerettes que l’on aurait peintes de rose pâle sur le revers des pétales, avec une faculté à fleurir longuement, jusqu’en automne parfois.
L’espèce type est assez basse (25 cm de hauteur environ) et s’étale à loisir, avec ce côté un peu vagabond que l’on aime tant chez elle. Elle a donné naissance à plusieurs variétés, blanches, roses et mauves à bleues, dont certaines sont plus hautes, parfaites en pot plus classique.

→ Lire aussi : Cultiver un érigéron en pot.

Erigeron karvinskianus

Les Geraniums vivaces

Adaptés à de nombreux emplois au jardin, du couvre-sol à la plante généreuse en massif, vigoureux, florifères et rustiques comme on les aime, les géraniums vivaces sont aussi très faciles à cultiver en pot. Ils vont, selon la variété, tantôt s’en échapper en retombant gracieusement, tantôt rester sagement arrondis en forme de coussins colorés.

Le choix est vraiment large dans l’infinie gamme des géraniums vivaces, et sera surtout à considérer sur l’emplacement, de très ensoleillé à ombragé, en prenant en compte également leur résistance plus forte à la sécheresse pour une culture en pot, comme les Geranium cinereum, cantabrigiense, sanguineum ou macrorrhizum.

Nous vous proposons ici trois belles variétés : ‘Rozanne’, sans doute le plus connu désormais, un hybride aux fleurs bleues fleurissant inlassablement jusqu’en automne, le Geranium x oxonianum ‘Orkney Cherry’, au feuillage bronze et aux fleurs roses et blanches, et  ‘Dreamland’, un autre hybride, dont la couleur des fleurs d’un rose pâle est d’une réelle délicatesse.

→ Lire aussi : Cultiver un géranium vivace en pot.

Geraniums ‘Rozanne’, ‘Orkney Cherry’ et ‘Dreamland’

Le Russelia equisetiformis

Plante vivace prisée des jardins de climat doux, car il ne supporte pas les températures inférieures à -3/-4°C (il nous vient d’Amérique centrale), le Russelia equisetiformis est, lui aussi, capable de se développer rapidement en pot, où on pourra donc l’installer dans d’autres jardins un peu moins favorisés par le climat. Cette belle plante aussi connue sous le nom de plante corail ou goutte de sang a un port et une floraison très caractéristiques : il va former peu à peu une belle cascade retombante, ses tiges souples lui donnant une silhouette pleureuse. Les fleurs sont d’un rouge corail vif, longues, car tubulaires, attirant les papillons et autres insectes butineurs. Le Russelia sera moins grand en pot qu’en pleine terre, mais prévoyez tout de même un contenant généreux pour qu’il s’étale un minimum.
Autre point positif pour cette plante étonnante, elle fleurit des mois durant, à partir de mai jusqu’à novembre ! N’oubliez pas de le rentrer dès les températures plus fraiches de l’automne pour le conserver d’une année sur l’autre (en serre ou en véranda, idéalement). Il sera parfait cultivé tout seul dans son pot, en compagnie d’autres plantes d’esprit exotique, sur une terrasse très ensoleillée : Agapanthe ‘Black Jack’, Kniphofia ‘Red Rocket’, bananier ou Alpinia, ou bien en haut d’un escalier pour en dégringoler.

→ Lire aussi les conseils de Christine dans Cultiver un Russelia en pot.

Russelia equisetiformis

Les astilbes

Plantes doudou par excellence, les astilbes nous ravissent de leurs inflorescences duveteuses à souhait. Plantées en pot, elles permettent à tous ceux qui ont une terre un peu trop sèche au jardin d’accueillir ces superbes vivaces dans une terre qui restera bien fraiche avec des arrosages suivis. Vous installerez votre potée à une exposition mi-ombre, sans soleil direct, mais elles acceptent aussi le soleil dans les régions les plus au nord du pays.
Elles se déclinent dans des tons très doux, du blanc au rose saumoné et au mauve délicat, à des couleurs plus vives comme des roses ou des rouges cramoisis, jusqu’au violet.
Si c’est pour leurs fleurs que l’on convie ces vivaces au jardin, leur feuillage n’en reste pas moins intéressant, du vert jaune ou kaki au vert bronze, ou carrément chocolat, denté et effilé comme une fougère, qui parfois évolue joliment en rougissant en automne.
Restant plutôt compacts en pot, la plupart des cultivars de l’espèce la plus commune (Astilbe arendsii) poussent entre 40 et 60 cm de haut en pot, et on trouve aussi des astilbes naines chez les A. chinensis et les A. simplicifolia notamment.

→ Lire aussi : Astilbe : plantation, culture, entretien.

Les astilbes, si rafraichissants !

L'Oenothere speciosa Siskiyou

Les onagres sont des plantes de plein soleil, parfaites pour un jardin plein sud, une rocaille, ou… un balcon ! De petite dimension, elles sont parfaites en effet pour animer de leurs jolies couleurs les pots et vasques, d’autant qu’ici elles resteront plus sages qu’en pleine terre où elles ont tendance à envahir quelque peu le terrain si l’on n’y prend garde. Elles vont vous combler si vous possédez une terrasse ou un balcon plein sud, car elles en raffolent et pousseront jusqu’à 40 cm de haut en s’étalant plus largement. Leur feuillage persistant va rougir sous le froid en hiver (ou en cas d’été très chaud), autre petit attrait finalement non négligeable.
Si l’on connait bien les espèces jaunes, l’Oenothera speciosa ‘Siskiyou’, toute de rose vêtue, est un petit bijou vraiment florifère tout l’été. Elle s’entend parfaitement avec des teintes proches, entre rose, bleu, mauve et violet, comme une belle potée de lavande, des nepetas, des perovskia ou des stokesias, ou de gauras toutes légères que nous vous présentons ci-après…

→ Lire aussi : Aménager un jardin rose.

Onagre rose

Les gauras lindheimeri

Voici enfin la Gaura, star des jardins depuis déjà quelques années, pour son incroyable floraison longue durée et sa résistance aux sécheresses. Si elle fait merveille dans un massif naturaliste ou en massif en compagnie d’autres floraisons aussi aériennes qu’elle, elle peut tout à fait venir faire son show sur un balcon ou une terrasse bien exposés. Malgré son air fragile, elle est très rustique, sauf les variétés roses un peu plus sensibles au froid, mais qui restent un bon choix tant que l’emplacement n’est pas exposé aux vents forts et froids. De toute façon, la gaura en pot demande les mêmes conditions que plantée en terre : un substrat de plantation très drainé, peu d’arrosage une fois installée… et du soleil.
Plantez-la seule dans un grand container (une jolie bassine en zinc, un pot émaillé suffisamment profond, car elle a des racines pivotantes) :  elle mérite d’être bien mise en valeur, et elle va surtout le remplir bien vite !
Rapprochez-la d’autres grandes potées de graminées, de Penstemon et de sauges qui fleuriront aussi longtemps qu’elle.

→ Lire aussi : Cultiver un gaura en pot.

Gaura lindheimeri (photo de gauche, ©Cultivar 413)

Mais aussi...

N’oublions pas les feuillages comme les Alocasias, les acanthes “à feuilles” comme ‘Whitewater’ et l’Aralia cordata ‘Sungold’, les hostas, et chez les couvre-sols , la petite Véronique umbrosa ‘Georgia Blue’ ou les pervenches, ou bien l’Erysimum ‘Bowles’ et les Delosperma… entre autres.

Michaël tord le cou aux idées reçues sur les plantes vivaces dans 4 idées reçues sur les plantes vivaces, un article très instructif.

N.B. : Attention, comme pour toutes les plantations en pot, les vivaces, même celles de plein soleil, demandent un peu plus d’arrosage que celles plantées en pleine terre. Consultez notre ABC de la plantation en pot pour en savoir plus !