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Pour un jardinier, y a-t-il un bonheur plus grand que celui de récolter les fruits (et les légumes) de son travail ? Les premiers radis ou les premières salades de la saison ont toujours une saveur particulière, tout comme les fraises ou les framboises que l’on picore au gré de nos envies. Au-delà du bonheur tout simple, c’est souvent la fierté qui anime le jardinier qui nourrit sa famille avec des produits sains, cultivés naturellement, nutritifs et qui permettent de (re)découvrir le goût des bons fruits et légumes. Cultiver son potager devient donc une activité enrichissante, valorisante, et parfois même un acte militant pour préserver sa santé et/ou l’environnement.
Pour autant, la réussite n’est pas toujours au rendez-vous. Et le jardinier peut aussi ressentir une grande déception face à des plantes potagères qui végètent, d’autres qui ne fructifient pas ou mal, ou encore une culture totalement envahie de ravageurs. Nous vous livrons les principaux conseils pour améliorer le sol, nourrir vos plantes et faire barrière aux ravageurs.
Que vous débutiez votre potager ou que vous le cultiviez depuis longtemps, avez-vous bien pris le temps de l’observer attentivement ? Car là est la base. Pour bien cultiver son potager, il faut bien le connaître. Et surtout connaître ses différentes composantes, à savoir le sol, l’exposition, l’influence des vents, les zones moins fertiles…
Pour commencer, observer son sol est très important pour non seulement en comprendre la structure, mais aussi la nature. Ainsi, on ne cultive pas de la même façon dans un sol lourd et argileux que dans un sol léger et sablonneux, ou bien caillouteux. De même, un sol peut être acide, calcaire… et on ne pourra pas y planter les mêmes légumes avec la même réussite.
Plusieurs tests peuvent donc être faits pour comprendre la nature et la texture de son sol :
Pensez aussi à observer le sol après une grosse pluie pour en mesurer le drainage. Si des flaques restent, le sol n’est pas très bien drainé. Il faudra peut-être y ajouter un peu de sable.
Il est primordial de connaître l’exposition de son potager pour optimiser les cultures et donc les récoltes. Et cette observation se fait au fil des quatre saisons d’une année.
Ainsi, un potager exposé au sud ou à l’ouest est idéal. Sinon, si votre sol bénéficie d’au moins 6 heures de soleil par jour, c’est parfait. Observez aussi les ombres portées qui en été, en période de canicule, peuvent s’avérer très utiles pour les légumes sensibles à la sécheresse. En hiver, repérez les zones soumises aux vents froids, ou gorgées d’eau.
Une bonne terre, riche et fertile, est le gage de beaux légumes ou fruits. Mais, au fil des années, une terre peut vite s’épuiser. Donc, il est primordial de l’enrichir et de la fertiliser pour nourrir le sol et les micro-organismes qui la composent. Il est toutefois important de retenir que l’apport de matières organiques doit être justement équilibré : il est essentiel de fertiliser le sol à la fois avec des matières carbonées et des matières azotées.
Il existe une multitude de moyens pour amender le sol :
Pour réussir son potager, il y a des gestes qui sont incontournables. Et qui se résument à quelques verbes : travailler le sol avec mesure, pailler, arroser, tailler… pour récolter les fruits de votre travail.
Moins vous serez violent avec le sol, mieux il vous le rendra. Et mieux vous vous sentirez ! Loin de jeter la pierre aux jardiniers qui bêchent profondément leur sol, il vaut mieux travailler le sol sans le retourner pour préserver la petite faune et les bactéries qui y travaillent. Avec une grelinette (également appelée biofourche), la terre est travaillée profondément, mais sans violence. Et aussi sans efforts. Le croc peut aussi avoir son utilité dans le travail du sol, tout comme la fourche-bêche.
Olivier nous explique le fonctionnement et les avantages de la biofourche.
Quant au binage, au sarclage et au buttage, ils peuvent être évités par le paillage, le deuxième commandement pour avoir un potager fertile.
Dans la nature, un sol ne reste jamais longtemps nu. Pourquoi en serait-il autrement dans votre potager ?
Le paillage recèle donc de multiples avantages :
Tout est dit ! Ne reste plus qu’à découvrir les meilleurs paillis pour le potager.
Évidemment, inutile de préciser que l’eau est vitale pour le potager. Si elle ne tombe pas du ciel, l’arrosage devient obligatoire. Pour autant, on n’arrose pas à tort et à travers n’importe plante potagère, de la même façon ou à la même quantité. Certaines légumes sont en effet gourmands en eau, d’autres n’en ont pratiquement pas besoin.
De même, il a des périodes idéales pour arroser, mais aussi des gestes bannis.
Découvrez tous nos articles pour tout comprendre sur l’arrosage du potager :
Sans être obligatoire, la taille des légumes d’été permettrait d’obtenir des récoltes plus rapides, plus équilibrées, plus abondantes. Certains jardiniers ne taillent jamais et ont des récoltes tout aussi généreuses. Je vous laisse faire vos propres expériences et vous explique comment tailler les légumes d’été pour faire votre choix en toute connaissance de cause.
Au potager, deux règles prévalent pour obtenir de beaux légumes : l’association et la rotation des cultures. Deux principes qui demandent quelques connaissances, un peu (beaucoup) de rigueur et de la patience.
L’association de cultures consiste à planter à côté (ou pas) des espèces différentes afin qu’elles se protègent mutuellement contre les prédateurs. L’exemple le plus parlant reste l’association entre la carotte et le poireau (ou l’oignon) dont les odeurs éloignent les prédateurs de chacun, à savoir la teigne du poireau et la mouche de la carotte. Pour en savoir plus sur l’association des légumes au potager, lisez l’article d’Ingrid.
Quant à la rotation des cultures, elle se définit comme l’enchaînement d’une année à l’autre de cultures de familles différentes sur une même parcelle. Cette technique s’avère un peu complexe sur une petite surface, mais permet d’éviter bien des désagréments liés à la présence de certaines maladies ou à l’épuisement du sol.
Deux articles pour tout comprendre de la rotation des cultures :
Une maladie ou un ravageur peut, en quelques jours, ravager une plantation de légumes, soigneusement cultivés, arrosés, paillés… et choyés. Et comme au potager, il vaut mieux prévenir que guérir, la prévention est de mise.
Contre les maladies, quelques gestes de prévention sont valables dans de nombreux cas :
Contre les ravageurs, vous pouvez installer dans votre jardin des solutions parfaitement naturelles comme les barrières anti-limaces, des filets anti-insectes ou encore les nématodes et les insectes auxiliaires. Sans oublier le simple fait d’attirer les prédateurs naturels que sont les oiseaux du ciel, les musaraignes, les hérissons… en multipliant les mangeoires et les nichoirs ou les abris naturels.
Pour aller plus loin :
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