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Le recépage consiste à couper le tronc unique d’un arbre ou d’un arbuste à la base de son collet dans l’espoir que la souche rejette et produise des rejets, les nouveaux troncs. Les arbres ainsi formés sont alors appelés « arbre en cépée ». À la fois esthétique et pratique, l’opération permet d’obtenir un arbre multitroncs au port très graphique et dont la hauteur est réduite. Idéal en isolé, un arbre formé en cépée apporte un élément central au jardin ornemental grâce à son port particulier et à son écorce mise en valeur. Mais est-ce que tous les arbres peuvent être recépés ? Quand et comment pratiquer le recépage ? Quels sont les avantages de la conduite « en cépée » ? On vous dit tout dans cette fiche conseil.
Un arbre conduit en cépée présente plusieurs troncs au départ de sa souche. On appelle parfois ce type d’arbres : arbres multicaules (pour multitroncs ou multitiges), même si ce terme est plutôt utilisé pour les végétaux formant naturellement plusieurs tiges au départ de la souche comme les noisetiers. Le recépage des arbres et arbustes en général présente de nombreux avantages : rajeunir un arbuste, obtention de jeunes rameaux vigoureux (pour la production de canne ou l’osier pour citer deux exemples), plus colorés ou au feuillage énorme, stimuler le développement d’un système racinaire plus vigoureux, gérer la taille en hauteur… Mais nous ne parlerons ici que du travail de recépage dans le but d’obtenir un arbre en cépée.
Bien entendu, un arbre travaillé en cépée sera plus imposant en largeur, il demandera donc plus de place. Il sera aussi préférable de le planter en isolé pour profiter de son port particulier. De par la ramure en « plateau« , l’ombrage sera encore plus efficace qu’avec un arbre sur un seul tronc. Un arbre en cépée est donc idéal pour se reposer ou manger tranquillement à son ombre.
Le développement des arbres en cépée est réduit en hauteur. Ce qui peut être un bénéfice pour les jardiniers ne désirant pas devoir, à terme, procéder à de gros travaux d’élagage en hauteur.
Nota bene : on peut créer aussi une « fausse cépée » en plantant 3 (ou 5 ou 7) jeunes sujets serrés dans le même trou de plantation. Cette opération est faisable uniquement pour des jeunes sujets d’essences dont le système racinaire est assez réduit. C’est le cas des bouleaux par exemple.
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La taille en transparenceLe recépage doit se faire au moment du repos végétatif soit en automne ou en fin d’hiver, avant le démarrage de la végétation. Ne tentez pas cette opération en fin de printemps ou au début de l’été, car cela fera probablement mourir l’arbre ou l’arbuste.
Vous pouvez acheter en pépinière des arbres déjà formés en cépée, mais vous pouvez aussi pratiquer l’opération vous-mêmes. Voici comment faire !
Le recépage consiste à couper un arbre ou un arbuste dans le bas, juste au niveau du collet pour provoquer la formation de rejets vigoureux. L’arbre doit être sain et relativement jeune (pas plus de 5 ou 6 ans). La coupe doit être réalisée de façon nette à la base du tronc, juste au-dessus du collet (2-3 cm au-dessus du sol). Ne coupez pas trop haut, car le bois de la souche se dégradera au fil du temps, les rejets risquant alors d’être mal ancrés. Pour les sujets greffés en revanche, pratiquez la coupe au-dessus du point de greffe.
Lorsque les rejets partiront de la souche, il convient de ne garder que les plus beaux et les mieux placés. Les rejets seront sélectionnés au printemps de façon à être assez éloignés pour éviter l’apparition d’écorces incluses. De plus, évitez de garder les rejets poussant sur le bourrelet cicatriciel de la souche (bourgeons adventifs), préférez leur plutôt les bourgeons situés au départ de la souche, plus bas. Ces rejets partent des bourgeons proventifs. Les rejets démarrant à la base de la souche peuvent parfois développer un système racinaire autonome, ce qui assurera un meilleur démarrage de celui-ci. Des rejets, certains n’en gardent que deux ou des multiples impairs (3, 5, 7…) mais, après tout, rien ne vous interdit de former une cépée à 4, 6 ou 8 troncs. Choisissez judicieusement les « troncs » à garder : il faut que l’arbre ait un port tout à fait naturel et ouvert. Évitons l’aspect « porte-manteaux » des troncs verticaux, assez peu esthétique. Sur ces « troncs », vous pouvez remonter la ramure en supprimant les branches jusqu’à la hauteur voulue et donner à l’ensemble une belle transparence.
Nota bene : en théorie, un arbre en cépée est un arbre dont les multiples troncs démarrent de la souche, donc du sol. Toutefois, certains travaillent leurs arbres de façon à créer la cépée en hauteur, c’est-à-dire à 1 m, voire plus, du tronc. C’est évidement une affaire de goût avant tout.
L’entretien est assez limité. Il suffit de supprimer les branches se développant dans le bas ou mal disposées pour garder la transparence de l’arbre jusqu’à au moins 1 m – 1 m 50.
N’oubliez pas un bon paillage ou mieux encore des plantes vivaces couvre-sol plutôt basses, caduques ou persistantes, pour habiller le pied et garder la fraicheur du sol.
En réalité, presque tous les arbres peuvent être travaillés en cépée. Mais les plus beaux seront ceux dont l’écorce ou la disposition des branches permettent de créer des sujets réellement spectaculaires. Ceux qui rejettent le mieux sont : les peupliers et les saules, les châtaigniers, les aulnes, les ormes, les érables, les Morus et les tilleuls.
Dans les écorces remarquables citons : les bouleaux, l’arbousier, les Eucalyptus, le platane, le Cerisier du Tibet, l’Acer griseum…
Pour la forme particulière, graphiques ou parfois même un peu tortueuse : Saule tortueux et Saule osier, Noisetier tortueux, Magnolias caducs, Liquidambar, Catalpa et Paulownia, Arbre de Judée, Sophora du Japon, Charme, Nothofagus antartica, Cercidiphyllum japonicum, Koelreuteria paniculata, Parrotie de Perse ou Ginkgo Biloba…
Mais aussi quelques grands arbustes : Cornus mas, Amélanchiers, Acer campestre…
Attention cependant, il existe des arbres et arbustes qui ne rejettent pas et donc ne peuvent pas être recépés : le buis, les genêts, les cistes, les hamamélis, les houx, les prunelliers, les piéris, le romarin ou le mimosa. De même que les pommiers, les poiriers, les cerisiers, les pruniers… qui ne peuvent pas non plus être recépés.
De plus, la plupart des conifères n’apprécient pas d’être conduit en cépée sauf quelque uns qui rejettent bien comme le Sequoia sempervirens, le Taxodium, le Metasequoia, l’ Araucaria et l’If commun.
Georget, le 26 Octobre 2022
superbe endroit!
en fait je pratique la taille "en transparence" depuis des années, mais sans savoir que c'était un style à proprement parler :)
Cécile H, le 12 Septembre 2024
Juste une petite erreur...j'imagine que vous parlez du prunier et non du prunellier qui lui drageonne très facilement!
Réponse de Olivier, le 16 Septembre 2024
Même s'il drageonne (et pas qu'un peu), le Prunus spinosa ou prunellier n'apprécie pas du tout d'être recépé (en fait comme tous les Prunus). À la rigueur, une taille plus sévère (suppression de la moitié de partie végétative), une fois tous 4 ou 5 ans, ça passe, mais pas plus. En gros, si vous tentez le recépage d'un prunellier, les pousses redémarreront peu de la souche, mais beaucoup un partout et parfois assez loin (grâce aux drageons, comme vous l'aviez mentionné). Mais, dans ce cas, on obtiendra à moyen terme un fourré et non un arbre en cépée.
Réponse de Olivier, le 16 Septembre 2024
Ceci dit, cette façon de faire est parfois pratiquée pour forcer le drageonnement et aider à maintenir les sols. Mais, on sort du cadre du jardin.