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Venus de pays lointains, souvent de l’autre bout du monde, les arbustes exotiques nous enchantent avec leur feuillage luxuriant et opulent aux formes souvent atypiques, mais aussi par leurs floraisons vives hautes en couleur. Ces arbustes exotiques apportent une touche d’originalité et de dépaysement à votre jardin, et vous permettent de voyager à moindres frais tout au long de l’année.
Pour autant, ces arbustes exotiques ne sont pas tous égaux face au froid. Si certains affichent une belle rusticité qui autorise à les cultiver partout, d’autres sont réservés aux régions où le climat est le plus doux. Même si beaucoup de ces arbustes se cultivent aussi en pot, en véranda ou en jardin d’hiver.
Pour égayer et réchauffer votre hiver, nous vous avons concocté une sélection des meilleurs arbustes exotiques qui fleurissent en hiver. Avec de belles découvertes à la clé !
Grevillea junipera est un arbuste endémique de l’est de la Nouvelle-Galles du Sud et du sud-est du Queensland en Australie. Autant dire qu’il affiche son côté exotique avec fierté ! Cet arbuste de la famille des Protéacées ne dépasse guère 2 m en tous sens mais il affirme sa présence par un feuillage persistant particulièrement dense et touffu, presque broussailleux car ses rameaux s’enchevêtrent facilement, assez proche de celui du genévrier. D’où son nom vernaculaire, mais aussi latin puisque « junipera » évoque les feuilles en aiguille des conifères. Le grévillier (parfois écrit grévillée) à feuilles de genévrier, effilées et coriaces, forme un bel arbuste bien vert tout au long de l’année.
Doté d’une rusticité de l’ordre de – 10 à – 12 °C (s’il est cultivé en sol drainé et à l’abri des vents froids), le grévillier est capable de fleurir tout l’hiver et jusqu’au printemps, de décembre à avril, dans les régions au climat doux. Ailleurs, dans les régions plus tempérées, sa floraison se décale de février-mars à juin. Et cette floraison vaut le coup d’œil ! D’abord par sa couleur rouge vif, mise en valeur par le vert sombre du feuillage, mais aussi par la forme des inflorescences. Les fleurs sont constituées de styles pétaloïdes enroulés sur eux-mêmes et de longues étamines recourbées. Ces fleurs font penser à des araignées. La variété ‘New Blood’ offre des fleurs rouge rose très vif tout comme ‘Canberra Gem’.
Comment le cultiver ?
Il lui faut le plein soleil et un sol drainé, léger, assez sec et plutôt pauvre, à tendance acide. Cet arbuste est assez résistant à la sécheresse et supporte sans problème les embruns. Il est idéal dans un jardin côtier ou un jardin méditerranéen, pour constituer une haie brise-vue ou brise-vent occultante. Mais il peut aussi se plaire en isolé, en fond de massif ou sur un talus.
Il est envisageable de l’associer avec des arbustes comme le camélia, le Skimmia japonica ou encore un Pittosporum tobira.
Clairement, tous les eucalyptus, pour la plupart originaires d’Australie, ne fleurissent pas en hiver ! Pourtant, certains entrent bien dans la catégorie des arbustes à floraison hivernale puisqu’ils offrent de discrets petits pompons blanc à blanc crème, très attractifs pour les insectes grâce à leurs propriétés mellifères. Ils gardent en outre des dimensions plus modestes qui permettent de les qualifier d’arbustes.
Ainsi, l’Eucalyptus neglecta ou gommier d’Omeo peut, certaines années et suivant le climat, fleurir de novembre à mai, mais plus sûrement en février et mars partout. Ses petites fleurs blanches, regroupées par grappes, forment de jolis pompons très parfumés. C’est un eucalyptus également intéressant par son feuillage de grande taille vert gris à bleuté, nuancé de cuivre, de rouge et de brun. Il est rustique jusqu’à – 15 °C.
L’Eucalytus apiculata ou mallée à feuilles étroites reste très modeste et forme un arbuste très ramifié à port buissonnant qui se développe en cépée. Il est doté d’un feuillage plumeux et étroit et d’une écorce lisse d’un blanc crème légèrement argenté qui se desquame en bandes terracotta. Comme l’Eucalyptus neglecta, sa floraison peut intervenir entre novembre et mai. Les fleurs se regroupent par 3 à l’aisselle des feuilles.
L’Eucalyptus archeri ou gommier alpin mérite aussi d’être cité grâce à sa rusticité jusqu’à – 18 °C, son feuillage vert argenté et son écorce gris vert mêlé de rose et de blanc.
Comment le cultiver ?
Les eucalyptus affectionnent les sols bien drainés, frais à secs, et une situation chaude et ensoleillée, bien abritée des vents froids.
Le Phymosia umbellata vient tout droit du Mexique où il est endémique dans les forêts près de Mexico. Membre de la famille des Malvacées, cet arbuste ne dépasse pas 2,50 à 3 de hauteur pour une envergure de 1,50 m sous nos latitudes. Pour autant, il se montre frileux (il est rustique jusqu’à – 5 à – 6 °C) et ne pourra être cultivé en pleine terre que sur les littoraux méditerranéen et atlantique. Ailleurs, il se cultive en pot.
Cet arbuste exotique fleurit dès le mois de juillet mais, en climat doux, elle éclaire l’hiver jusqu’en décembre. Et cette floraison est de toute beauté ! Chaque jour, de gros boutons duveteux, groupés en bouquets, se forment et donnent naissance à des fleurs à 5 pétales, à la texture satinée, de couleur rouge carmin, légèrement marqué de blanc. Après pollinisation, ces fleurs forment des fruits garnis de graines qui se ressèment facilement.
Cet arbuste propose un feuillage persistant, duveteux, palmé et découpé en lobes irréguliers, de belle taille.
Comment le cultiver ?
Le Phymosia umbellata se plante au soleil et à l’abri des vents froids, dans un sol ordinaire, profond, meuble, fertile et frais, et surtout parfaitement drainé. Il se plaît en isolé ou en fond de massif, en compagnie d’asters d’automne.
Le mimosa de Bailey (Acacia baileyana) mérite largement sa place dans cette sélection des arbustes exotiques à floraison hivernale. D’un part parce qu’il est originaire de Tasmanie et d’Australie. D’autre part parce qu’il garde des dimensions raisonnables de l’ordre de 4 m en tous sens. Il forme un arbuste aux longues branches souples légèrement retombantes et dotées d’un feuillage de fougère, très fin d’un gris bleuté, découpé en petites folioles. Enfin, ce mimosa de Bailey offre une belle floraison jaune en épis cylindriques à partir de janvier et jusqu’en mars. Ces fleurs sont constituées de glomérules très vaporeux, eux-mêmes composées d’étamines hérissées. Moins parfumées que celles d’autres espèces de mimosa, les fleurs du mimosa de Bailey sont très mellifères et attirent les insectes butineurs.
Bien évidemment, le mimosa est un arbuste frileux qui se plaît uniquement en climat doux. Il faudra le planter à un emplacement bien abrité des vents froids.
La variété ‘Songlines’ se démarque par ses jeunes pousses violacées qui deviennent gris bleu puis vert gris avec la maturité. Quant à la variété d’Acacia baileyana ‘Purpurea’, elle offre un jeune feuillage gris bleu argenté teinté de pourpre et de lilas.
Comment le cultiver ?
Outre le plein soleil et une exposition bien abritée, ce mimosa a besoin d’un sol parfaitement drainé. En revanche, la nature du sol lui importe peu. Il peut se cultiver en pot. Il se plaît en isolé ou dans un massif.
Ne vous laissez pas intimider par la très faible rusticité (- 4 °C) du lin jaune arbustif (Reinwardtia indica) ! En effet, il s’adapte parfaitement à une culture en pot qui permet de le garder en hiver dans une serre, une véranda non chauffée ou un jardin d’hiver. En effet, ce petit arbuste a besoin d’une température autour de 10 °C pour fleurir en hiver. Et il passera la belle saison à l’extérieur. Sur le pourtour méditerranéen, il pourra évidemment se planter en pleine terre.
Ne dépassant jamais 1 m de hauteur pour une envergure de 60 cm, ce petit arbuste, originaire du nord de l’Inde et du sud de la Chine, adopte une forme buissonnante et ramifiée, tout à la fois érigée et retombante. Son feuillage, semi-persistant à persistant, est oblong et nervuré, d’un vert franc. Mais c’est surtout sa floraison jaune vif qui retient l’attention au cœur de l’hiver, entre décembre à avril. Les fleurs sont constituées de 5 pétales qui se chevauchent. Elles parfument l’atmosphère d’une senteur légèrement vanillée.
Comment le cultiver ?
Cultivé en pot, ce lin jaune arbustif se plaît dans un substrat fertile, drainé et frais, constitué de terre de jardin, de terreau, et de sable grossier. Pour qu’il fleurisse, il faut lui offrir une situation lumineuse avec quelques heures de soleil par jour en hiver, et une exposition mi-ombragée à la belle saison. Une taille après la floraison est essentielle pour conserver une touffe compacte.
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