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Quels champignons du jardin ramasser et consommer ?

Quels champignons du jardin ramasser et consommer ?

Nos pelouses peuvent cacher quelques champignons comestibles

Sommaire

Rédigé le 17 Octobre 2024  par Pascale 7 min.

D’emblée, avant d’évoquer ces champignons comestibles qui peuvent pousser dans nos jardins, peut-être est-il nécessaire de rappeler qu’avec les champignons, la prudence est de mise. Vous devez ABSOLUMENT être certain de leur identification avant de récolter et de consommer le moindre champignon. Et, en cas de doute, une visite chez un pharmacien, normalement formé à la mycologie dans son cursus universitaire, s’impose.

Cette parenthèse close, intéressons-nous à ces champignons qui se trouvent non pas dans les bois, mais plutôt dans les prés, donc potentiellement dans les pelouses de nos jardins privés. Certains sont absolument délicieux et méritent d’être récoltés, cuisinés frais ou séchés. Ils se ramassent au printemps ou en automne.

Découvrez les principaux champignons comestibles à récolter à domicile, dans votre jardin.

Printemps, Été, Automne Difficulté

Des champignons au jardin : attention !

Le champignon est un organisme vivant, ni animal, ni végétal. S’ils poussent généralement dans les milieux humides et ombragés comme les bois, d’autres se développent plutôt dans des zones herbeuses, comme la pelouse ! Ces champignons que l’on rencontre dans notre jardin peuvent être de différents types, et sont donc parfois loin d’être comestibles :

  • Les champignons parasites : ce sont des ravageurs, car ils sont porteurs de maladies cryptogamiques, très néfastes pour les végétaux du jardin. Le plus connu et redouté étant l’armillaire ou pourridié qui s’attaque aux arbres par leur système racinaire et, à plus ou moins long terme, cause leur perte. Pour tout savoir sur ce champignon, consultez notre fiche-conseil : L’armillaire ou pourridié : reconnaître et lutter contre ce champignon des arbres
  • Les champignons saprotrophes se nourrissent de matière organique morte qu’ils décomposent, comme les feuilles mortes, le paillage, le bois des arbres morts, les résidus végétaux, parfois les cadavres de petits animaux… Ces champignons sont très utiles car ils éliminent les déchets et les transforment en humus. Si les conditions climatiques sont favorables, ils reviennent d’année en année au même endroit, y compris dans une pelouse, par exemple sous un arbre. Ces champignons saprophytes sont en général un signe de bonne santé du sol, suffisamment fertile.
  • Les champignons symbiotiques qui vivent en association avec un végétal : ils se nourrissent de son glucose et, en échange, lui fournissent de l’eau ou des minéraux. Certains champignons vivent donc en symbiose avec des végétaux, comme dans le cas de l’amanite tue-mouches, un champignon toxique qui pousse en général près des bouleaux.

Parmi ces différents types de champignons, certains sont comestibles, d’autres inoffensifs, d’autres encore complètement toxiques. Si vous avez de jeunes enfants ou des animaux domestiques, le mieux est de détruire et d’évacuer les champignons qui poussent dans votre jardin. À moins de les reconnaître avec certitude comme étant des champignons comestibles.

Les champignons comestibles qui poussent dans les jardins

Si vous adorez arpenter les bois dès l’automne venu, vous serez forcément interpellé par ces champignons qui sortent parfois de terre dans le jardin, au milieu de la pelouse, ou même sous la frondaison de vos arbres, surtout si vous habitez non loin d’une forêt ou de pâturages destinés au bétail. Parmi ces champignons qui débarquent de façon parfois impromptue dans votre jardin, certains s’avèrent parfaitement comestibles et surtout très bons.

Découvrez avec nous les divers champignons à cueillir à domicile.

Les roses (ou rosés) des prés

Le rose ou rosé des prés, aussi appelé agaric champêtre (Agaricus campestris), est un champignon très répandu dans les prés fréquentés par le bétail. Car c’est un champignon qui aime les sols riches. C’est pourquoi il peut parfaitement apparaitre, en général en groupe, au milieu de votre pelouse, entre la mi-septembre et la mi-octobre.

Ce champignon, cousin du champignon de Paris, est d’une excellente qualité gustative, et facile à identifier.

champignons comestibles jardin

Le rosé des prés (Agaricus campestris)

Comment le reconnaître ? 

  • Un chapeau blanc, d’aspect soyeux, hémisphérique et légèrement aplati en surface, qui peut atteindre 10 cm de diamètre
  • Des lamelles fines d’un rose assez marqué, qui brunissent avec la maturité
  • Un pied plutôt court, plus étroit à la base
  • Une chair blanche qui dégage une odeur agréable, proche de celle des champignons de Paris.

Ce champignon a la particularité de pouvoir se consommer cru, par exemple en salade, ou cuit. Il est simple à faire sécher.

Il peut éventuellement se confondre avec un autre champignon, considéré comme toxique, l’Agaric jaunissant (Agaricus xanthoderma), qui se distingue par une odeur d’iode, et une couleur jaune qui apparaît à la coupe.

Les marasmes des Oréades ou mousserons des prés

Voilà encore un habitué des jardins ! Le mousseron des prés (Marasmius oreades) apparaît en général dès la fin de l’été et durant tout l’automne, parfois dès le printemps si les conditions climatiques sont plutôt humides. Il fréquente les prés et les milieux herbeux comme les pelouses. Il pousse en touffes, ou quelquefois en ronds de sorcières.

champignons jardin comestibles

Les mousserons des prés

Comment le reconnaître ?

  • Un petit chapeau, légèrement mamelonné, d’une couleur ocre à orangé, plutôt pâle. Il est souvent ponctué de sillons sur les bords
  • Des lames blanchâtres à crème, larges et espacées
  • Un pied cylindrique et fin, creux et élastique, plus ou moins de la même couleur que les lames. On peut le tordre sans qu’il se casse
  • Une chair crème au parfum de sciure ou d’amande amère.

Délicieux revenus à la poêle ou en omelette, les mousserons sont cuits sans le pied, trop coriace sous la dent. C’est un champignon qui se sèche aisément.

Les coulemelles ou lépiotes élevées

Difficile de passer à côté de la coulemelle, souvent appelée lépiote élevée (Macrolepiota procera), sans la voir. En effet, c’est un champignon de belle taille qui pourrait évoquer un parasol. Si on la trouve fréquemment dans les bois, mais aussi sur les bords de chemins, elle pousse également dans les prés et les pâturages, au sol acide ou neutre, riche en matières organiques. C’est un champignon qui apprécie la compagnie des hêtres (Fagus sylvatica). La coulemelle se récolte en automne.

Comment la reconnaître ? 

  • Un chapeau ovoïde, convexe, puis très étalé à maturité, qui peut atteindre 25 cm de diamètre. Ce chapeau se distingue surtout par les écailles qui le recouvrent, plus nombreuses vers la cime mamelonnée. C’est un champignon de couleur gris brun
  • Des lames blanches puis crème, assez serrées
  • Un pied creux, haut de 10 à 30 cm, de couleur brun clair tigré de gris, doté d’un anneau double
  • Une chair blanchâtre à l’odeur de champignon.

La coulemelle est un champignon savoureux, davantage si elle est jeune. En revanche, seul le chapeau se consomme.

La coulemelle peut se confondre avec d’autres lépiotes comme la lépiote brun-rose (Lepiota brunneoincarnata), plus petite et dotée d’un chapeau brun rose et d’un anneau presque invisible, mortelle. Ou encore avec la lépiote vénéneuse (Chrorophyllum brunneum), au chapeau moins écailleux et à l’anneau simple, qui se développe près du fumier ou du compost. L’amanite panthère (Amanita pantherina) ressemble aussi à la coulemelle, mais avec un anneau simple. La prudence est donc de mise !

champignons du jardin qui se mangent

La coulemelle à (à gauche) ne doit pas être confondue avec la lépiote brun-rose, la lépiote vénéneuse et l’amanite panthère

Les hygrophores des prés

L’hygrophore des prés (Cuphophyllus pratensis ou Hygrocybe pratensis) est un petit champignon qui pousse assez logiquement dans les prés, de l’automne jusqu’aux premières gelées hivernales. Il a une prédilection pour les zones dont l’altitude est supérieure à 500 m. C’est un champignon qui est de moins en moins courant, car il se montre sensible aux engrais. 

Comment le reconnaître ? 

  • Un chapeau conique et mamelonné, orangé à saumoné, aux bords légèrement ondulés. Il ne dépasse pas 6 cm de diamètre
  • Des lames épaisses et espacées, et surtout décurrentes, c’est-à-dire qu’elles se prolongent le long de la tige
  • Un pied blanc à crème orangé, plutôt épais
  • Une chair orangé pâle à la saveur douce, sans odeur particulière.

    champignons dans le jardin

    L’hygrophore des prés

Le coprin chevelu

Le coprin chevelu (Coprinus comatus) fait partie de ces champignons des prés et pelouses assez courants. Vous pourrez facilement en trouver dans votre jardin s’il est situé à l’orée d’un bois. Il se cueille dès juillet et en automne. Souvent nommé « goutte d’encre », il pousse en groupe, sur des sols très azotés. C’est pourquoi il y a aussi de fortes chances qu’il se trouve dans les pâtures fréquentées par les bovins.

Comment le reconnaître ? 

  • Un chapeau tout en hauteur, ovoïde et allongé, un peu en forme de cloche. De couleur blanc crème, il est couvert de mèches laineuses qui semblent se détacher, et qui lui valent son nom. Avec le temps, le chapeau noircit et se liquéfie, d’où son nom de « goutte d’encre »
  • Des lames blanches qui deviennent rosées, puis noires
  • Un pied creux et très haut, donc fragile. Il possède un anneau fin et détachable
  • Une chair savoureuse, mais délicate.

Ce champignon doit se consommer très rapidement après la récolte. Il faut également la manipuler avec douceur.

Le coprin chevelu peut être confondu avec le coprin pie (Coprinospsis picacea) au chapeau noir et blanc, qui pousse seul plutôt en forêt de feuillus. On peut aussi le confondre avec le coprin noir d’encre (Coprinopsis atramentaria) au chapeau cendré, plutôt lisse, dont la consommation provoque une intolérance à l’alcool pendant au moins 72 heures.

champignon comestible qui pousse au jardin

Le coprin chevelu (à gauche) à ne pas confondre avec le coprin pie et le coprin noir d’encre

Les morilles communes et les morillons

Si vous avez des morilles communes (Morchella esculenta), ou même des morillons (Morchella semilibera) dans votre jardin, vous êtes un chanceux. Car ces champignons sont des délices, considérés comme un mets de fête, à condition d’être cuits. Crus, ils se montrent toxiques.

Les morilles communes et les morillons se ramassent au printemps, entre avril et mai. Ils poussent souvent par groupe de deux ou trois, dans les zones herbeuses des bois aérés, les lisières de feuillus, et en particulier de frêne (Fraxinus), ou encore dans les vergers. Les morilles et les morillons apprécient la compagnie de la ficaire fausse-renoncule (Ranunculus ficaria) ou du lierre rampant (Hedera). Ils ont une préférence pour les sols frais, plutôt à tendance calcaire.

champignons du jardin savoureux

Les morilles communes et les morillons

Comment les reconnaître ? 

  • Un chapeau conique qui passe du brun noir au blond pour les morilles, plutôt brun foncé pour les morillons. Le chapeau est creux et doté d’alvéoles plus ou moins marquées
  • Pas de lames pour ces champignons
  • Un pied creux, blanchâtre chez les morilles, ivoire crème et ridé chez le morillon
  • Chair inodore, très fine et fragile.

Il est important de répéter que les morilles et morillons ne se dégustent que cuits, car ils contiennent de l’hémolysine, une toxine destructrice des globules rouges. Une fois cuits, régalez-vous !

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