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En jardinage, il y a des sujets clivants qui créent de vraies divergences, voire des débats ou des différends, souvent alimentés par ses propres (bonnes ou mauvaises) expériences, les idées reçues et autres recettes de grand-mère, la littérature spécialisée ou les études (plus ou moins) scientifiques. Bref, en m’attaquant aujourd’hui au sujet du compostage des végétaux atteints de maladies, je sais que je vais susciter quelques controverses, commentaires et autres remarques.
C’est pourquoi, je vais essayer d’être la plus neutre possible pour envisager les pour et les contre et apporter un avis le plus objectif possible. Si tant est que je puisse le faire puisque je suis aussi jardinière, parfois soumise à des attaques de maladies dans mon petit potager, mais aussi composteuse, citoyenne, un brin écolo…
En matière de maladies au jardin d’agrément, au verger ou au potager, la liste est longue… Il faut en premier lieu distinguer les différents types de maladies.
Les plus courantes sont sans contestation les maladies cryptogamiques ou fongiques, liées à la présence de champignons qui envahissent les plantes via leurs filaments, et se propagent grâce aux spores, disséminés par l’eau, le vent. Parfois, les spores restent dans le sol, attendant leur heure ! Concrètement, le champignon se développe et pénètre insidieusement la plante à travers son épiderme. Ensuite, l’infection augmente et les premiers symptômes apparaissent. C’est souvent trop tard pour traiter les plantes malades…
Parmi ces maladies cryptogamiques, on peut citer le mildiou, la rouille, l‘oïdium, le pourridié, la pourriture noire des racines, la pourriture blanche, la pourriture grise (Botrytis), l’anthracnose, l’alternariose, la fusariose, la verticilliose, la tavelure, le marsonia, la moniliose…
Pour plus de détails : Tout savoir sur les maladies cryptogamiques
Les maladies virales peuvent aussi avoir de graves conséquences. Là encore, il en existe de nombreuses, plus ou moins répandues, qui touchent les plantes potagères, les arbres fruitiers, les arbustes d’ornement : la mosaïque, le sharka, la léprose…
Enfin, pour clore le chapitre des maladies, on ne peut ignorer les pathologies dues à des bactéries : le feu bactérien est l’une des plus dangereuses, mais on peut aussi citer le chancre du marronnier.
Pour se débarrasser des végétaux (qu’ils soient sains ou malades !), on lit encore de ci de là quelques recommandations qui s’avèrent fausses et même totalement interdites pas la loi. Ce qui implique que le non-respect de ces règles est passible d’amendes.
Ainsi, il est totalement interdit de déposer des déchets verts (résidus de tonte, feuilles mortes, branchages taillés, mauvaises herbes…), et qui plus des végétaux malades, dans les poubelles collectives de votre commune. Et le 1er janvier 2024, il sera même interdit de déposer dans ces mêmes poubelles les déchets organiques qui devront être compostés, individuellement ou collectivement. Certaines communes ou communautés de communes ont déployé des services de collecte sélective des déchets verts. Sinon, ces déchets peuvent être emmenés à la déchèterie.
De même, il est encore courant de dire que les végétaux atteints de maladies peuvent être brûlés. C’est certes une solution pour s’en débarrasser de façon drastique sauf que c’est interdit par la loi suivant le Code de l’environnement. Il n’est en effet pas autorisé de brûler tous ses déchets verts (secs ou humides) chez soi, que ce soit à l’air libre ou avec un incinérateur de jardin. Seul le Préfet peut être habilité à établir une dérogation pour autoriser le brûlage des déchets verts, dans des cas très précis, entre autres le parasitage par des organismes nuisibles pour éviter la propagation (par exemple dans le cas du feu bactérien).
Certains jardiniers sont catégoriques : ils ne mettent pas les végétaux montrant des signes de maladies au compost. Avant tout par principe de précaution, estimant que ces champignons, virus ou bactéries présents dans les tissus des végétaux survivent dans le compost. Lors de l’épandage du compost décomposé et mûr, tous ces éléments pathogènes se retrouveront forcément dans le potager, au verger ou les massifs, se propageront et infesteront de nouvelles cibles.
C’est peut-être vrai au moins pour les maladies, bactéries ou virus qui persistent dans le sol, car ils peuvent aussi demeurer dans le compost, malgré la température de ce dernier. Ce peut être le cas de l’oïdium qui hiverne, de la hernie du chou, une maladie qui persiste dans le sol de nombreuses années…
Donc, si la plupart des agents pathogènes responsables des principales maladies sont éliminés dans le compost, il n’est jamais garanti qu’ils soient tous détruits. Donc la hygiénisation totale n’est jamais certaine. Et si on ne sait pas identifier, clairement et sans aucun doute, telle ou telle maladie, il vaut peut-être mieux s’abstenir de mettre une feuille, une tige ou un fruit qui porte une tache ou un quelconque signe de pourrissement ou de décoloration.
De plus, si votre compost n’est pas parfaitement équilibré, le risque est accru. Donc, pour ceux qui ne savent pas reconnaître les maladies, pour ceux qui sont taraudés par le doute, pour les anxieux, il vaut mieux emmener les quelques plantes malades à la déchèterie. Sans pour autant refiler le problème à d’autres…
En effet, dans les déchèteries, les déchets verts sont traités dans de vastes composteurs qui atteignent une température élevée capable de détruire tous les champignons et agents pathogènes. Car tout est question de température…
D’autres jardiniers prennent le parti de tout mettre au compost, sans distinction des plantes saines ou malades. Et ce pour plusieurs raisons, tout aussi valables que celles des adeptes de la déchèterie.
D’abord, ils considèrent que lorsque les végétaux sont en état d’être jetés, soit parce qu’ils sont en fin de production, soit parce qu’ils montrent des signes de souffrance, les spores des champignons ou les virus ont largement eu le temps de se disséminer aux 4 coins du jardin, du potager ou du verger. Sans rien demander à personne et en toute discrétion !
Ensuite, il suffit parfois de regarder ce qui nous entoure. Certaines maladies sont naturellement présentes dans la nature, dans un bosquet ou une forêt. Les feuilles, potentiellement porteuses de maladies, tombent et sont décomposées pour devenir un riche humus. Pour autant, ces feuilles malades ne remettent pas en cause l’équilibre végétal de la zone !
Enfin, dans un composteur, sous l’action combinée d’une multitude de micro-organismes, la décomposition des végétaux entraîne une montée en chaleur. Il peut ainsi atteindre rapidement jusqu’à 40 °C à 50 °C en son cœur. Or, à cette température, la plupart des champignons, même les plus persistants dans le sol, sont détruits. Tout comme les nématodes. Seuls les virus peuvent se montrer un peu plus résistants.
En revanche, la température doit atteindre au moins 70 °C pour détruire les végétaux atteints de fusariose comme les tomates, de hernie du chou, de pourriture des racines parfois.
C’est pourquoi, si vous voulez mettre vos végétaux malades au compost, il doit être parfaitement équilibré pour monter en température naturellement. Il est donc recommandé de :
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