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Les graminées ornementales ont, au cours des dernières décennies, acquis leurs lettres de noblesse. Loin d’être considérées comme de simples « herbes », elles jouent désormais un rôle de premier plan dans les aménagements paysagers. Il faut dire qu’elles ont de quoi séduire. Leurs ports, formes, couleurs et floraisons sont autant d’éléments ornementaux, et nombre de jardiniers l’ont bien compris, d’autant plus que ce sont des plantes faciles à cultiver et à vivre. Il est donc logique qu’elles entrent dans la composition des massifs, et qu’elles intègrent de plus en plus les jardins. Cependant, il peut sembler difficile de savoir lesquelles sélectionner, comment les agencer et avec quoi les associer. Je vous propose donc un petit tour d’horizon afin de mieux cerner ces belles, et d’être capable de les utiliser au mieux. Avec ces quelques pistes, la création d’un jardin de graminées n’aura (presque) plus de secrets pour vous !
Les graminées ornementales ( et certaines vivaces dites « graminiformes ») présentent de multiples avantages, que peu d’autres plantes cumulent aussi bien qu’elles. Toutes ces qualités sont autant de bonnes raisons de les intégrer dans un jardin :
La seule réserve à la création d’un jardin de graminées décoratives concerne les personnes qui présentent une allergie à ces plantes. Certaines produisent cependant moins d’épis et, même si cela est visuellement dommage, il est toujours possible de couper les inflorescences avant qu’elles ne s’épanouissent, et de profiter malgré tout des beaux feuillages qu’elles ont à offrir.
Toutes les graminées ornementales ne se ressemblent pas. Certaines restent basses et jouent le rôle de couvre-sol, à l’instar des Carex ou des Fétuques par exemple, qui dépassent rarement 30 à 40 cm de hauteur. D’autres sont bien plus grandes et peuvent culminer à 2 ou 3 m, comme le Miscanthus giganteus ou la Canne de Provence. Beaucoup existent enfin dans des tailles intermédiaires, ce qui au final permet de créer différents « étages » de végétation, en installant les plus petites en premier-plan (elles font merveille en bordures), les moyennes juste derrière, et enfin les plus imposantes en fond de massif. Attention cependant à ne pas tomber dans la caricature : pour donner plus de mouvement et de naturel à votre massif, n’hésitez pas à créer des « décrochés », formés par exemple par des graminées basses qui s’enfoncent dans le massif entre des plantes plus hautes. Cela donne du rythme, crée des surprises et évite la monotonie.
La plupart des graminées sont dites « cespiteuses », c’est à dire qu’elles s’étoffent d’année en année tout en restant en touffes sages. Il en existe cependant des traçantes, dont les rhizomes vagabonds s’éloignent du pied pour ressortir un peu plus loin. Idéales pour végétaliser un endroit difficile d’accès ou les berges d’un point d’eau, ou encore pour stabiliser un talus par exemple, leur comportement peut poser problème dans un massif plus organisé, et elles peuvent supplanter certaines de leurs voisines moins vigoureuses. Il convient alors de les utiliser en toute connaissance de cause.
Carex, Fétuques, Hakonechloa, Luzules, Ophiopogon, les Stipa (Stipa gigantea peut lancer ses épis à près de 2m, mais ils laissent passer le regard et le feuillage reste bas)
Roseau des Sables, Andropogon ‘Purple Konza’, Calamagrostis, Canche cespiteuse, Cortaderia ‘Pumila’ ou C. ‘Splendid Star’ (deux herbes de la Pampa « naines », adaptées aux petits jardins), certains Panics, Pennisetum, Leymus arenarius, Molinia ‘Edith Dudszus’, Mulhenbergia rigens et M. capillaris, Schizachyrium., et certains Miscanthus (qui oscillent entre 1m20 et 1m60).
Ampelopsis mauritanicus, Arundo donax (ainsi que sa variété panachée), Herbe de la Pampa (il existe cependant de petits cultivars), Molinia ‘Windsaule’, ‘Skyracer’ ou encore ‘Transparent’, Pennisetum macrourum, Phragmites australis, Stipa gigantea (pour ses longues tiges florales), Chionochloa conspicua, et de nombreux Miscanthus (dont le plus grand, Miscanthus giganteus).
Phalaris arundinacea (en particulier l’espèce-type et en sol humide), Glyceria maxima ‘Variegata’ (en sol humide), Leymus arenarius, Miscanthus sacchariflorus (moyennement traçant), Phragmites australis, Arundo donax, Carex morrowii. On peut évoquer Miscanthus ‘Purpurascens’ (pas réellement traçant, mais sa souche peut s’élargir de façon un peu anarchique), Imperata cylindrica (peut prendre ses aises en sol frais… ou refuser de pousser ailleurs), ou encore Zoysia tenuifolia (alternative intéressante au gazon, mais peut nécessiter un certain contrôle).
Si les dimensions sont importantes pour l’équilibre d’un massif, le port l’est tout autant. Certaines graminées se dressent fièrement et restent bien droites, sans pour autant perdre de leur grâce. Leur silhouette, qui apporte rigueur et sobriété, peut être mise à profit dans un aménagement minimaliste ou contemporain, mais elles ont également toute leur place dans des agencements plus naturalistes ou romantiques. Elles sont alors accompagnées par d’autres graminées dont la silhouette est bien plus évasée, afin de créer du relief. Certaines présentent des chaumes qui poussent droit, mais dont le sommet s’évase, évoquant une fontaine, comme par exemple Miscanthus ‘Gracillimus’. D’autres, à l’instar des Pennisetum, forment une touffe à la silhouette plutôt ronde, et ce dès le sol. La façon dont les graminées portent leurs inflorescences peut également être mis à profit. Parfois, les épis sont portés par des tiges bien droites et bien au-dessus du feuillage (Ampelodesmos mauritanicus et Deschampsia cespitosa en sont deux exemples). D’autres préfèrent développer leur épiaison dans le prolongement de leur feuillage, la distinction étant alors moins marquée. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer un Calamagrostis ‘Karl Foerster’ ou un Panicum ‘Shenandoah’.
Andropogon, Calamagrostis, Panicum, Festuca ovina, Molinia, Schizachyrium.
Pennisetum, Carex, certains Miscanthus, Hakonechloa.
Lire aussi
9 graminées pour sol secLes graminées offrent une belle diversité lorsque l’on aborde la question du feuillage. Comme pour n’importe quel aménagement paysager, un jardin de graminées joue également sur les formes des feuillages, ainsi que leurs teintes. Le feuillage très fin d’une Avoine ornementale est en effet différent de celui d’un Carex ‘Shima Nishiki’, dont les feuilles bien plus larges évoquent un bambou, ou encore comparé à celui qu’une Canne de Provence. Associer feuillages fins et plus larges permet de donner de la profondeur à une composition, chaque plante mettant mutuellement sa voisine en valeur. Si ce contraste relatif au feuillage est intéressant, la palette s’enrichit encore pour ce qui est des teintes. Si de nombreuses graminées sont vertes (et même dans cette couleur, des nuances existent), d’autres jouent ouvertement la carte de la couleur.
Ainsi, on peut facilement instiller des touches de bleu grâce à des candidates comme par exemple Helictotrichon sempervirens ou Festuca ‘Intense Blue’.
Les bronzes, rouges et pourpres sont respectivement bien représentés par des cultivars comme le Carex ‘Bronze Form’, Imperata ‘Red Baron’ et Pennisetum ‘Rubrum’.
Amusez-vous aussi avec les orangés (Carex ‘Prairie Fire’), les noirs (Ophiopogon ‘Nigrescens’ est une vivace, mais son feuillage rappelle celui d’une graminée), les jaunes et dorés (Carex ‘Aurea’, Pennisetum ‘Hameln Gold’ ou Deschampsia ‘Tatra Gold’ pour ne citer qu’elles), sans oublier les feuillages panachés, largement représentés, et parmi lesquelles on peut citer Calamagrsotis ‘Overdam’, Carex ‘Aureovariegata’, Holcus ‘Albovariegatus’ ou Miscanthus strictus… et la liste est encore longue. Même si ces teintes sont plus douces que celles proposées par certains arbustes ou vivaces, attention à ne pas brouiller le message ou fatiguer l’œil en multipliant les mélanges à outrance. Une association de seulement 2 ou 3 teintes a parfois bien plus d’allure qu’un méli-mélo à l’effet kaléidoscope.
Un jardin se déguste toute l’année, quelle que soit la saison. Pour obtenir un effet visuel intéressant 12 mois sur 12, il est donc impératif de sélectionner des graminées dont certaines sont plus intéressantes à tel ou tel moment de l’année.
Les feuillages persistants assurent une présence permanente, et ils assurent l’ossature et la structure du massif. Si cela est vrai pour les arbustes par exemple, les graminées n’échappent pas à la règle. Ainsi, Avoine, Canche, Herbe de la Pampa, Fétuques et de nombreux Carex font partie de celles dont la présence habille les compositions toute l’année.
Si certaines graminées voient leur feuillage disparaître totalement ou presque en hiver, d’autres conservent leur feuillage séché, qui souvent prend des teintes paille. Elles contrastent alors avec celles à feuillage persistant et toujours coloré. Parmi elles (mais elles ne sont pas les seules), citons les Miscanthus ou les Stipa, dont les silhouetteS sont sublimées par le givre, la neige, ou le soleil rasant.
De nombreuses graminées s’enflamment littéralement en automne, offrant alors des couleurs chaudes en arrière-saison. Comment ne pas craquer devant le feuillage rougissant d’un Miscanthus ‘Ghana’, celui aux teintes orangées d’une Molinia ‘Heidebraut’ ou d’un Hakonechloa ‘Nicolas’, ou d’être presque hypnotisé en admirant les teintes mélangées d’un Panicum ‘Heiliger Hain’ ?
La majorité des graminées développent leurs épis entre la fin de l’été et l’automne, mais il en existe de plus précoces, qui permettent de faire le lien entre les saisons et de faire ainsi évoluer l’aspect visuel de votre massif. Stipa gigantea, Elymus magellanicus ou encore Pennisetum massaicum (Michael et Olivier vous les font découvrir en vidéo) font partie de ces graminées précoces qui animent vos massifs dès la fin du printemps ou le début de l’été.
Si de nombreuses graminées se plaisent davantage au soleil, où elles expriment tout leur potentiel, il est pourtant tout à fait possible de composer un massif de graminées à mi-ombre ou à l’ombre. Il suffit pour cela de sélectionner celles que de telles conditions ne perturbent pas, ou qui ont même leurs préférences. Parmi les meilleures candidates, retenez que de nombreux Carex se plaisent dans des situations moins lumineuses, tout comme les Hakonechloa, l’Hystrix patula, les Luzules, l’Ophiopogon ou encore Phaenosperma globosa (une graminée encore assez confidentielle).
Avec quelques heures de soleil en début ou fin de journée, plusieurs autres font également merveille et viennent compléter la palette du jardinier, à condition de leur fournir un sol adapté à leurs besoins.
« La bonne plante au bon endroit » est un adage bien connu des jardiniers. Si l’exposition a son importance, la nature du sol l’est peut-être encore plus pour la survie d’une plante et son bon développement. Un sol drainé mais qui reste frais en saison est toujours apprécié par les graminées, et garantit une épiaison plus généreuse, mais certaines se satisfont de conditions plus sèches. A l’inverse, d’autres ne se plaisent que dans des sols franchement frais, voire humides, conditions sans lesquelles elles végètent ou peuvent même disparaître. Avant de vous lancer, pensez à vérifier cet élément, afin d’économiser de l’argent et de limiter les déceptions.
Les graminées offrent de nombreux atouts ornementaux, ce qui peut inciter certains jardiniers à composer des massifs exclusivement composés de ces plantes aux formes et couleurs variées. Pourtant, dans la nature, il n’est pas rare que quelques vivaces s’invitent dans le ballet, comme par exemple Violettes au printemps, Lupins, Echinacées ou Limonium en été, Asters et Helianthus en arrière-saison.
Intégrer des arbustes et vivaces permet de rajouter des couleurs que les graminées ne sont pas en mesure d’apporter, que ce soit grâce à leurs feuillages ou à leurs floraisons. De la même façon, les feuillages des graminées sont souvent assez similaires de par leurs formes longues et effilées. Vivaces et arbustes permettent là encore des contrastes intéressants. Sans compter que les floraisons mellifères et nectarifères attirent de nombreux butineurs et auxiliaires, qui à leur tour invitent les oiseaux à venir se nourrir. Certaines plantes (de par leur port ou leur structure par exemple) aident à créer un massif ou un jardin au style et à l’atmosphère affirmés. Je vous propose quelques pistes en fonction de l’effet recherché, mais cette liste est loin d’être exhaustive. Libre à vous de l’adapter à vos goûts !
Orientez-vous vers des plantes au graphisme affirmé ou minimaliste. Les arbres et arbustes à écorce décorative comme les Bouleaux ou certains Prunus s’accordent bien avec les graminées, été comme hiver. Les végétaux au port naturellement en boule, ou taillés en topiaires, forment un magnifique jeu de formes avec la légèreté des graminées. Buis, Pittosporum, Eleagnus, Lonicera nitida, Charmes ou encore Ifs se prêtent bien à ce jeu. Disposez les plantes par groupes organisés ou en motifs répétitifs afin d’accentuer encore l’aspect formel de la composition.
Côté vivaces, les Acanthes, Fougères, Cimicifuga, Delphinium, Panicauts, Kniphofia, Perovskia, Verbascum ou Verveines de Buenos Aires sont déjà un début de piste.
Vous pouvez également intégrer des bambous, eux aussi de la famille des graminées, en veillant à choisir des espèces cespiteuses, ou en contenant les plus cavaleurs avec des barrières anti-rhizomes.
Les jardins naturalistes de type prairie (faussement sauvage) ont le vent en poupe. Mis à l’honneur par le paysagiste Piet Oudolf, ils utilisent beaucoup les graminées, associées majoritairement à des vivaces. Parmi elles, on peut citer les Persicaires, Achillées, Sedum, Eupatoires, Thalictrum, Helenium, Echinacées, Actaea, Sanguisorbes et Monardes, qui font partie des classiques utilisées en prairie. Installez-les plutôt en nappes, afin de créer des aplats de couleurs et de formes, en veillant à planter les plus grandes vers l’intérieur du massif (si l’on peut l’observer de tous côtés) ou à l’arrière (s’il est adossé à une haie ou un bâtiment).
Un jardin romantique ou de type mixed-border à l’anglaise comporte bien souvent des graminées qui lui insufflent mouvement, grâce et poésie. Les rosiers tiennent bien entendu un rôle de tout premier plan dans ce type de jardin, tout comme certaines vivaces, au charme parfois quelque peu suranné. Phlox, Nepeta, Géraniums vivaces, Campanules, Digitales, Astrances, Sauges, Pivoines, Oeillets, Hémérocalles et Gauras sont presque incontournables. Côté arbustes, vous pouvez intégrer des Hydrangea, Lilas, Buddleia ou Camelias, qui permettent d’enrichir les scènes au fil des saisons. Enfin, utilisez des grimpantes comme les Clématites, qui selon les espèces fleurissent à différents moments de l’année.
Les graminées sont généralement les plus belles en arrière-saison. Quoi de mieux que des végétaux aux teintes chaudes en fin de saison pour les accompagner ? Liquidambars, Tulipiers de Virginie, grands érables, certains chênes, Ginkgo sont plutôt à réserver aux grands espaces (sauf à choisir des variétés naines). Pour les petits jardins, tournez-vous vers les Erables du Japon, Cotinus, Hydrangea quercifolia, Fusain ailé, Cornouillers à bois décoratifs, Lilas des Indes ou Viornes, des valeurs sûres. Ensuite, il ne vous reste qu’à compléter avec des vivaces à floraison tardive comme les Asters, Sedum, Anémones du Japon, Ceratostigma, Chrysanthèmes, Persicaires ou certaines Sauges.
Quel que soit le type de jardin de graminées que vous créez, n’oubliez pas d’installer des groupes de bulbes à floraison printanière, qui offrent leurs couleurs alors que les espèces caduques ont été rabattues, et qui passent ensuite le reste de l’année bien cachés sous leur nouveau feuillage.
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