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L’ail des ours ou Allium ursinum est un ail sauvage que l’on trouve fréquemment dans nos sous-bois au printemps et que l’on reconnaît à son odeur caractéristique d’ail lorsque l’on froisse les feuilles ou qu’il est en pleine floraison. Il peut tout à fait être cultivé sur votre balcon ou votre terrasse à condition d’avoir un coin d’ombre à lui offrir et de lui fournir des arrosages fréquents en période de croissance au printemps.
Découvrez comment le planter en pot pour profiter de ses ombelles blanches à la floraison, de son goût délicat, de ses multiples utilisations et de ses vertus.
Il y a trois méthodes de plantation qui sont possibles à différents moments de l’année :
Semez directement en pot entre juillet et septembre à condition de maintenir une bonne humidité pour la levée. Vous pouvez aussi procéder en février/mars mais il faudra semer au chaud à une température de 15 à 20 degrés, et bien veiller aussi aux arrosages pour la levée. Repiquez au stade 4 feuilles.
Plantez des bulbes idéalement entre septembre et octobre, enterrez-les à 10 à 15 cm de profondeur, espacés de 7 à 15 cm suivant la taille des bulbes. Arrosez copieusement à la plantation mais ensuite laissez plutôt le pot tranquille pendant l’hiver et le froid. Reprenez les arrosages dès l’apparition des premières feuilles en février.
Plantez l’ail des ours en godets idéalement en mars ou avril. Suivez des arrosages fréquents jusqu’à la floraison. Vous pouvez également installer les godets à l’automne.
L’ail des ours a besoin d’un substrat qui reste frais, un pot en terre cuite nécessite des arrosages plus fréquents car l’eau s’évapore plus rapidement. Les autres matières gardent l’humidité plus longtemps. Choisissez un pot autre qu’en terre cuite, prévoyez une couche de billes d’argile dans le fond du pot pour optimiser le drainage. Dans tous les cas le pot doit être percé afin que les eaux d’arrosage s’écoulent naturellement.
Le pot devra être plus large que haut car les bulbes se multiplient assez rapidement. Prévoyez un pot d’au minimum 20 cm de profondeur et 30 cm de large.
Composez un substrat en s’inspirant de son milieu naturel : humifère et frais. Préparez un peu de drainage via du sable ou de la pouzzolane mélangé à du terreau de plantation pour potager. Ajoutez aussi si possible du compost mûr ou du terreau de feuilles.
Mélangez par exemple 30% de terreau, 30% de terre de jardin, 20% de compost et 20% de matériau drainant (billes d’argiles, gravier, cailloux, pouzzolane). Pour mesurer facilement vos différents composants, comptez en poignées : ici, 3+3+2+2. Vous pouvez faire un mélange plus simple, du moment que vous prévoyez un peu de matériau drainant et du terreau ou du compost.
L’ail des ours se cultive à l’ombre ou à la mi-ombre au soleil du matin ou de fin de journée.
Pour conserver le substrat frais en pot, il faut bien veiller à arroser chaque fois que le substrat redevient sec sur les 2 premiers centimètres du pot. Au printemps, au moment de la pousse de la végétation et de la floraison, vous aurez probablement besoin d’arroser 2 à 3 fois par semaine. Toutefois, selon votre région et votre climat, observez le substrat et n’hésitez-pas à le toucher pour vérifier. Cessez les arrosages après la floraison.
Ensuite, la plante rentre en dormance et disparaît. Vous pouvez laisser les bulbes dans le pot toute l’année, de nouvelles pousses réapparaitront au printemps suivant.
L’ail des ours n’est pas exigeant, toutefois il est utile d’apporter chaque automne à la surface du pot du compost mûr ou du terreau de feuilles. Vous pouvez alternativement ajouter du lombri-compost qui fournira un apport avantageux.
Pour l’entretien prévoyez de diviser les bulbes au bout de 3 ou 4 ans afin de faire de la place dans le pot.
L’allium ursinum est une plante facile à cultiver, elle ne nécessite pas d’autre soin.
Toutes les parties aériennes et souterraines de l’ail des ours se consomment : bulbes, feuilles et fleurs. Préférez consommer les feuilles avant la floraison, elles deviennent ensuite un peu trop coriaces.
Le cultiver chez vous permet de consommer les feuilles crues et hachées sans risque. Vous pouvez aussi les blanchir 1 mn à l’eau bouillante.
Elles peuvent être utilisées en omelette, en quiche, en remplacement de l’épinard avec des légumes. Elles sont à la base de plusieurs recettes très agréables au printemps comme le pesto d’ail des ours, elles se marient très bien avec les fromages frais, les tomates séchées, les amandes…
Les feuilles se prêtent aisément à la congélation, en feuilles entières ou hachées.
L’ail des ours est réputé pour ses vertus dépuratives bienvenues à la sortie de l’hiver. N’hésitez plus à lui trouver une place sur votre balcon ou dans votre potager.
Le pesto d’ail des ours est vraiment la recette la plus emblématique de ce condiment, parce qu’il met bien en valeur sa saveur d’ail frais et délicat, que c’est une bonne méthode de conservation et qu’il peut-être utilisé de nombreuses façons.
Procédez ainsi : une fois les feuilles d’ail des ours lavées et équeutées, hachez-les puis mettez-les au mixeur. Ensuite, vous pouvez faire votre pesto de plusieurs façons :
N’oubliez pas de saler, modérément s’il y a du parmesan ou des tomates séchées. Ajoutez un filet d’huile d’olive sur la surface du pesto pour la conservation. Dégustez-le avec des pâtes, en tartine, en élément de sauce ou de vinaigrette, en omelette…
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