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Si vous êtes adepte du jardinage, il vous arrive certainement de venir glaner quelques conseils de culture sur Internet (et en particulier notre site puisque vous me lisez !). En effet, la toile est riche d’idées novatrices, de conseils astucieux et judicieux, d’expériences partagées, mais aussi d’âneries, de contre-vérités et de rumeurs qui circulent plus vite que ne poussent vos légumes ! Dans ce cadre, vous êtes probablement tombés sur des vidéos de jardiniers, professionnels ou amateurs, ou encore de maraîchers comme Pascal Poot ou Thierry Belsack, respectivement installés dans l’Hérault et le Puy-de-Dôme, qui expliquent leur méthode pour cultiver leurs légumes, et en particulier les tomates, sans eau. Utopie ou réalité ? En effet, peut-on vraiment adopter dans son propre potager les techniques et méthodes culturales de ces professionnels ?
Voyons ensemble les conseils qui peuvent être adaptables dans son potager pour cultiver ses tomates sans arrosage ? Et essayons de démêler le vrai du faux, de possible de l’impossible afin d’obtenir de savoureuses tomates (presque) sans eau.
D’emblée, il est essentiel d’apporter une nuance. On ne cultive pas des tomates sans eau, mais plutôt des tomates sans arrosage. En effet, l’eau est vitale pour les légumes comme elle l’est pour les hommes ou les animaux. Donc, il faut tout de même un minimum d’eau pour que les plants de tomates se développent, fleurissent et fructifient. Dire qu’il est possible de cultiver des tomates sans eau relève plus du buzz que de la vérité…
Il est plus judicieux de dire que les tomates peuvent pousser sans arrosage apporté par l’homme. Au moins tout au long de la croissance. En effet, de l’eau est ajoutée lors des semis sous abri, et surtout lors de la plantation au potager en pleine terre. Le reste du temps, ces tomates pourraient se contenter de l’eau tombée du ciel, par exemple lors d’un bel orage estival, ou de quelques petits apports d’eau en cas de canicule prolongée ou de sécheresse avérée.
En privant les plants de tomate, on peut imaginer qu’elles vont développer un système racinaire plus robuste et surtout plus profond pour aller puiser l’eau là où elle est. De même, face au manque d’eau, les tomates, comme d’autres plantes potagères, limitent le développement de leur feuillage pour privilégier la survie et la pérennité de l’espèce. Donc, elles fleurissent et fructifient pour produire des graines.
Pour autant, cultiver des tomates sans arrosage implique un terrain parfaitement adapté. Ainsi, un terrain argileux, marneux, retient plus facilement l’eau et limite plus l’évaporation qu’un terrain sableux ou calcaire. De même, le sol doit être riche et couvert. De plus, un sol écrasé de soleil pratiquement toute la journée aura plus de difficulté à retenir l’eau qu’un sol légèrement ombragé.
Donc, cultiver des tomates avec peu d’arrosage peut être possible, mais très variable d’une région à l’autre, d’un terrain à un autre.
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Arrosage du potager : nos conseilsPour avoir de belles tomates capables de supporter des arrosages très réduits, il faut avant tout un bon sol, riche et fertile, bien aéré et ameubli. En effet, dans un sol travaillé et ameubli, l’eau s’infiltre au lieu de ruisseler à la surface du sol. Il suffit de travailler en surface le sol sans aller trop profond pour ne pas perturber la microfaune.
Ensuite, il est primordial d’amender son sol. L’apport d’un amendement permet d’améliorer la texture de la terre, et ainsi de rendre la rétention d’eau plus efficace. Le sol riche retient plus facilement l’eau de pluie ou l’eau d’arrosage. C’est pourquoi pour limiter, voire diminuer drastiquement les arrosages des tomates, il faut absolument faire des apports de compost ou de fumier bien décomposés qui agissent comme une éponge et retiennent le peu d’eau apporté par l’arrosage ou la pluie. De plus, dans un sol enrichi se développe une microfaune active qui transforme la matière organique en humus.
L’apport du fumier frais peut se faire en automne en même temps que le bêchage à la fourche-bêche ou le simple travail du sol à la biofourche. Les tomates sont des légumes-fruits gourmands qui apprécient ce bon apport de fumier. Au printemps, on apporte du compost pour compléter.
Dans le même ordre d’idées, pour ameublir et aérer le sol, il est possible de semer des engrais verts. En effet, les racines des engrais verts améliorent la structure du sol en fragmentant les mottes. Le système racinaire des Poacées (avoine, seigle, orge) mais aussi celles, pivotantes, de la fèverole, de la moutarde et de la phacélie, sont très efficaces pour décompacter un sol et donc faciliter le développement des racines des tomates très profondément. Les engrais comme la moutarde peuvent ainsi se semer dès le mois de février-mars : en deux mois, ils ont le temps de croître pour laisser la place aux tomates.
L’autre élément pour (presque) se passer d’eau dans les tomates est le paillage. En effet, ce paillage, disposé en couche épaisse, permet de garder un certain degré d’humidité au pied des tomates. Ainsi, on peut largement diminuer, voire espacer ou diminuer les apports d’eau. Encore faut-il, pour que ce paillage soit efficace, qu’il soit constitué de matières organiques et naturelles qui en se décomposant vont rendre le sol plus humifère. Parmi les matières organiques utilisables au potager, on peut citer les tontes de gazon séchées, la paille ou le foin, les feuilles mortes, les déchets de culture, les déchets de taille d’arbres et d’arbustes, finement broyés, éventuellement les adventices avant la floraison. On peut y ajouter de jeunes pousses d’ortie ou de consoude. L’essentiel étant que ce paillage soit justement équilibré entre matières sèches et matières humides, pour avoir tout autant du carbone que de l’azote.
Pour permettre à vos tomates de se passer d’eau, il est très important de constituer une épaisse couche d’au moins 30 à 40 cm, le plus tôt possible dans la saison. Ainsi, Thierry Belsack, un jardinier du Puy-de-Dôme, également adepte du potager sans arrosage, paille son potager dès le mois de septembre et durant tout l’hiver. Le printemps venu, il écarte ce paillis et plante ses tomates.
Là est (peut-être) le centre de la solution pour moins arroser ses tomates. Une solution qui demande un peu de patience.
En effet, d’après Pascal Poot, le fait de faire ses propres semis de tomates permet de les endurcir et de les habituer aux conditions climatiques de la région et à différents stress comme la canicule ou la sécheresse. La première année, on sème ses graines, sous abri, dans une véranda ou derrière une fenêtre, ou mieux encore sous une serre sur couche chaude. Une fois que les premières feuilles sont apparues, on les transplante en godets (avec moultes précautions pour ne pas abîmer les racines) puis on les sort la journée pour les acclimater. Ensuite, après la plantation, on soumet les plants obtenus à des restrictions d’eau. La production sera moindre, les tomates vont tout de même mûrir, certainement petites, mais savoureuses, car non gorgées d’eau. Le plus tard possible, les graines sont récoltées puis séchées pour être semées l’année suivante. Au fil des années, ces graines font enregistrer dans leur capital génétique leurs conditions de culture. Et au fil des années, elles supporteront plus facilement la sécheresse et s’adapteront aux conditions climatiques et culturales de votre terroir. Il faut donc un peu de patience et beaucoup de persévérance. Et (peut-être), dans quelques années, les tomates, issues de vos semences, se passeront totalement d’eau…
Bien évidemment, il est préférable de sélectionner des variétés de tomates anciennes. Quant aux tomates F1, elles ne sont pas reproductibles.
Pour autant, il ne suffit pas de récolter et semer ses propres graines. Il faut aussi accorder du soin à la plantation. Entre la mi et la fin avril, les plantules de tomates sont mises en pleine terre. Cette plantation doit se faire avant les premières grosses chaleurs.
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