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Les Rumex ou patiences ou grandes oseilles sont des « mauvaises herbes » ou adventices des cultures et des jardins. Ces herbes indésirables apparaissent notamment dans les sols lourds, tassés, trop enrichis en azote et en potasse. Pour s’en débarrasser, on peut opter pour le travail manuel à la bêche ou on peut choisir de modifier ses pratiques culturales. Les deux principaux Rumex du jardin sont le Rumex à feuilles obtuses et le Rumex crépu.
→ Faisons le point sur les rumex et la manière de les éliminer !
En premier lieu, on devrait parler de Rumex au pluriel. En effet, il existe une petite vingtaine d’espèces rien qu’en France, pour près de 200 espèces réparties à travers le monde. Le genre Rumex fait partie de la famille des Polygonacées : la famille des rhubarbes, des renouées, des persicaires…
On connait Rumex acetosa, l’Oseille commune et Rumex acetosella, la Petite oseille. Mais dans nos jardins, on retrouvera parfois Rumex obtusifolius, le Rumex à feuilles obtuses et surtout, la bête noire des agriculteurs et des jardiniers, Rumex crispus, le Rumex crépu ou Oseille crépue ou encore Patience crépue.
Le rumex se reconnait facilement :
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Miam miam des mauvaises herbes !Les rumex aiment les sols argileux et relativement frais. Le Rumex crépu aime les sols plutôt calcaires, tandis que le Rumex à feuilles obtuses préfère les sols un peu acides.
En outre, les rumex du jardin (Rumex crispus et Rumex obtusifolius) apprécient les sols très azotés et enrichis en potasse, souvent engorgés en eau et en matières organiques.
Mais, ces plantes sont aussi symptomatiques des sols trop tassés (passage d’engins, piétinement répétés d’animaux et d’humains). Ces sols tassés et trop riches risquent de manquer d’oxygène, les nitrates se transforment en nitrites et des ions toxiques d’aluminium et de fer sont émis.
Les métaux lourds peuvent aussi lever la dormance des graines de rumex. Le rumex peut donc aussi indiquer la présence de ces polluants.
En d’autres termes, les Rumex sont des plantes bio-indicatrices et leur présence se révèle être une véritable mise en garde pour le jardinier.
La racine du rumex est pivotante et peut s’enfoncer jusqu’à 2.5 m de profondeur dans le sol. Il est donc difficile d’arracher la plante simplement en tirant dessus à main nue. Bien souvent, on n’obtient dans ses mains que quelques feuilles et une substance un peu gluante… Le rumex est une plante vivace et au bout de 3 années seulement, les racines adventives latérales peuvent devenir, à leur tour, des racines principales et donner naissance à une autre plante. Petit à petit, le rumex s’étend.
Il faut de ce fait enlever le Rumex à l’aide d’une bêche, ou un louchet (comme une bêche coupe-racines) ou d’un solide couteau désherbeur lorsqu’il est encore jeune. Il convient de s’occuper des rumex avant la montée en graines pour éviter qu’il ne se ressème partout.
Une modification du sol et des techniques culturales peu aussi limiter peu à peu la présence du rumex : principalement une interruption d’apport de fumure azotée et un arrêt du tassement du sol. Un apport de compost, un travail léger du sol et une couche de brf à l’automne peut aider à limiter la prolifération du rumex.
La plante est délaissée par le bétail, car elle est toxique pour les animaux. Par conséquent, dans une prairie, la prolifération de rumex limite la surface utile, ce qui dévalorise le terrain. Au jardin, nous n’avons pas cette optique en tête, mais d’aucuns trouvent la plante inesthétique.
Cependant, le rumex au jardin fait aussi son travail : en absorbant les nitrates et les métaux lourds, le rumex contribue à assainir le sol.
Nota bene : de plus, les rumex en général sont des plantes-hôtes de nombreux papillons : la chenille de l’écaille-martre peut se nourrir sur Rumex obstusifolius et le Rumex crépu sert de nourriture à la chenille d’une noctuelle, le Clair-Obscur.
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