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Qui habite près d’un espace boisé ou semi-boisé, d’un parc urbain, ou possède un jardin accueillant pour les oiseaux du jardin, peut avoir l’opportunité d’apercevoir un Épervier d’Europe (Accipiter nisus) plané au-dessus de sa tête. Relativement discret, ce petit rapace, désormais commun sur notre territoire, surtout en hiver, nous fait souvent lever les yeux vers le ciel par ses cris stridents. À moins que vous l’ayez vu fondre sur la mangeoire installée dans votre jardin… Car l’Épervier d’Europe est un redoutable prédateur de passereaux qui composent l’essentiel de son menu.
Apprenons à faire connaissance avec ce rapace qu’on pourrait détester pour sa prédation de nos mésanges et moineaux, mais qui a sa place dans le ciel de notre beau territoire.
L’Épervier d’Europe (Accipiter nisus) est un oiseau de proie de l’ordre des Accipitriformes et de la famille des Accipitridés. Les oiseaux de cette famille sont des rapaces diurnes caractérisés par une vision binoculaire, un bec recourbé et des pattes munies de quatre doigts aux ongles acérés. Cousin de l’autour des palombes, l’Épervier d’Europe est l’un des plus petits rapaces présents sur le territoire. Comme tous les membres de sa famille, il possède en outre des ailes larges, arrondies aux extrémités et plutôt courtes, une longue queue et un œil de couleur jaune. Pour autant, difficile de le reconnaître avec ces seules caractéristiques.
D’autres signes visuels et sonores peuvent être facilement observés pour reconnaître un Épervier d’Europe évoluant dans le ciel. Des signes qui diffèrent du mâle à la femelle puisque, chez cette espèce, il y a dimorphisme sexuel. Le mâle, plus petit que la femelle, est assez reconnaissable avec les parties supérieures de son corps gris-bleu ardoise et le dessous, blanc barré de roux, une couleur assez nettement décelable à l’œil nu, vu d’en bas. Quant à la femelle, elle possède un plumage plus terne, brun-gris sur le dessus, gris brunâtre sur le dessous, sans teinte roussâtre. Les juvéniles ressemblent beaucoup aux femelles. Tous les deux ont l’œil très perçant.
En termes de cris, l’Épervier d’Europe est surtout bruyant pendant la période de reproduction. Il n’est pas rare d’entendre des « kyukyukyu » très caractéristiques. Pour autant, il n’est pas totalement silencieux le reste de l’année.
Enfin, pour repérer un épervier d’Europe dans le ciel, il suffit parfois de se fixer sur son vol. Il alterne en effet les temps de vol rapide, ponctués de battements rapides et frappés, avec de longs planés, les ailes repliées.
L’Épervier d’Europe est un oiseau nicheur sédentaire (sauf dans les régions très froides). La France bénéficie d’un afflux automnal de populations extérieures, venues d’Europe du Nord et de l’Est, avec des pics de passage très visibles sur les cols, entre la mi-octobre et la mi-novembre.
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DIY : mangeoires à oiseauxC’est lors des périodes de froid qu’il est plus simple d’observer les éperviers d’Europe. Bien qu’ils soient relativement rapides ! Mais ils fréquentent des milieux de plus en plus variés.
L’épervier a une prédilection pour les zones boisées et semi-boisées, comme les bois de feuillus ou de conifères relativement ouverts, les clairières, les boqueteaux, mais aussi les bocages ou les talus couverts de buissons. De plus en plus, les éperviers d’Europe ont tendance, depuis quelques années, à s’installer en milieu urbain, dans les grands parcs des agglomérations ou non loin des jardins de banlieue. On a même aperçu des éperviers d’Europe nicher en plein Paris.
En revanche, ils édifient toujours leur nid dans des zones arborées de conifères ou de feuillus, asses denses et anciennes, le plus souvent assez près d’une clairière. Les deux partenaires unissent leurs efforts pour construire un nid arboricole, fait de petits rameaux et de ramettes mortes, et garni d’épines et d’écorces de résineux. De simples branches de conifères suffisent généralement à accueillir ce nid, perché entre 5 à 8 m de hauteur.
La parade nuptiale se déroule d’avril à juin. Le mâle séduit la femelle par des vols aériens rapides et ondulants, bruyants, avec des plongeons abrupts. Les partenaires se poursuivent dans les zones boisées.
Après la construction du nid à deux, la femelle pond de 3 à 6 œufs qu’elle couve pendant une trentaine de jours. Ces œufs sont pondus tous les 2 jours, début mai ou en juin, puisqu’on peut compter deux couvées par saison. L’éclosion est donc échelonnée. Les poussins restent dans le nid durant 25 à 30 jours avant de s’envoler, toujours dépendants de leurs parents qui les nourrissent encore durant quelques jours.
L’Épervier d’Europe est un rapace qui a la particularité de se nourrir de petits oiseaux, et en particulier de passereaux, au moins pour le mâle. En effet, la femelle, plus grosse, jette son dévolu sur des proies plus importantes. Le mâle a ainsi une prédilection pour des espèces très communes telles que le Moineau domestique, la Mésange charbonnière et la Mésange bleue, le Rouge-gorge familier, le Pinson des arbres, le Verdier d’Europe, le Merle noir, les hirondelles… La femelle peut mettre à son menu des oiseaux plus imposants, comme les colombidés (Pigeon ramier), les faisans, les grives et les étourneaux…
En hiver, en cas de disette, ils peuvent aussi consommer des rongeurs et de petits mammifères.
Excellent chasseur, l’Épervier d’Europe vole en général bas lorsqu’il est en quête de nourriture. Il évolue à très faible hauteur, profitant des haies ou des buissons pour se cacher et préparer son attaque. Une attaque qui se veut fulgurante. Il peut aussi attendre, perché sur un arbre, en observation. C’est également un chasseur patient et obstiné qui peut poursuivre ses proies au sein même des buissons et des haies, pendant plusieurs kilomètres, attendant le meilleur moment pour plonger. Les mangeoires installées dans les jardins pour nourrir les oiseaux en hiver sont par ailleurs de bons spots de chasse pour les éperviers.
Une fois sa proie saisie, il l’étouffe avec ses serres, puis l’emporte dans les bois, non loin de son site de nidification, pour la plumer et la dévorer. Il n’est d’ailleurs pas rare de découvrir des plumes sur une souche ou une pierre, qui sert de « table ».
Si vous avez déjà été confronté à une attaque d’Épervier d’Europe, vous vous êtes forcément posé la question : dois-je éviter à ce rapace d’utiliser mes mangeoires à oiseaux comme garde-manger ? Personnellement, mon jardin étant situé à quelques encablures d’un grand bois, à 650 m d’altitude et en zone semi-urbaine, il n’est pas rare de voir et d’entendre des éperviers d’Europe. Et souvent, particulièrement en hiver, ils viennent se nourrir dans les haies de troènes, fonçant sur un moineau avec une dextérité exceptionnelle. Ou bien directement autour des mangeoires. Et l’amie des oiseaux que je suis ne s’habitue guère à ce spectacle. Tout en sachant que cette prédation est, dans l’ordre des choses, naturelle, et indispensable à la survie de ce rapace, en l’occurrence plutôt beau et élégant.
De plus, dans les années 1950 à 1960, avec l’émergence des insecticides et autres pesticides, l’Épervier d’Europe a connu un lourd tribut. Aujourd’hui, il n’est plus considéré comme une espèce menacée, mais la vigilance reste de mise.
Dans mon jardin, ces attaques répétées à certaines périodes éloignent définitivement les mésanges et autres verdiers qui fréquentent mes mangeoires, ou encore le rouge-gorge qui volète fréquemment dans mon sillage. Même si je sais pertinemment que les chats du voisinage sont aussi de redoutables prédateurs des oiseaux du jardin, ma minette étant plus attirée par la chaleur de la cheminée que par la chasse.
Bref, il est tout à fait possible de protéger les oiseaux du jardin pour limiter les attaques d’éperviers d’Europe. Et ce grâce à de petites solutions toutes simples :
Bien évidemment, ces astuces ne sont pas infaillibles et rien n’empêchera vraiment un Épervier d’Europe de s’attaquer aux passereaux de votre jardin si la faim le tenaille.
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