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Identifier les principaux insectes parasites et maladies des plantes

Identifier les principaux insectes parasites et maladies des plantes

Les notions de base

Sommaire

Mis à jour le 20 Novembre 2023  par Alexandra 10 min.

Pucerons, cochenilles, mildiou ou oïdium : malheureusement tous les jardiniers connaissent ces problèmes de maladies ou de parasites, qui affaiblissent les plantes, abiment leur feuillage, leur floraison, ruinent les récoltes, et menacent parfois la survie des plantes. Il est important de savoir reconnaitre les symptômes et de les identifier au plus tôt pour pouvoir limiter les dégâts, d’autant plus qu’un parasite ou une maladie qui n’est pas maîtrisé risque de se répandre sur les autres plantes du jardin… Découvrez tous nos conseils pour identifier les maladies et insectes parasites les plus courants, les éviter et savoir comment réagir lorsque les plantes en sont atteintes !

Difficulté

Les principaux insectes parasites

Les pucerons

Les pucerons sont de petits insectes noirs ou verts, qui piquent les tissus de la plante et sucent la sève pour s’en nourrir. Ils sont généralement trouvés en groupe sur les nouvelles pousses et les dessous des feuilles. Ils affaiblissent la plante et peuvent entrainer la déformation des feuilles. Ils produisent également une substance sucrée appelée miellat, qui favorise le développement de la fumagine, un champignon noirâtre qui recouvre la surface des feuilles et limite la photosynthèse.

Méthodes de contrôle : Dans un premier temps, vous pouvez disperser les colonies de pucerons à l’aide d’un jet d’eau. Cependant, en cas d’attaque importante, nous vous conseillons d’utiliser du savon noir (15 à 30 g pour 1 litre d’eau), à pulvériser sur la plante. En dernier recours, utilisez un insecticide à base de pyrèthre végétal. Pour une approche plus écologique, introduisez des prédateurs naturels comme les coccinelles, les syrphes ou les chrysopes dans votre jardin.

Notre fiche conseil « Puceron : identification et traitement »

Les cochenilles

Les cochenilles sont de petits insectes piqueurs suceurs qui se fixent fermement aux plantes et se nourrissent de leur sève. Il en existe plusieurs types : les cochenilles farineuses, les cochenilles à carapace et à bouclier. Petites et discrètes, elles sont souvent difficiles à repérer. Les cochenilles apprécient les milieux confinés, chauds et humides. Comme les pucerons, elles affaiblissent les plantes en suçant leur sève et produisent du miellat qui favorise l’apparition de fumagine.

Méthodes de contrôle : Vous pouvez enlever les cochenilles à l’aide d’un coton-tige imbibé d’alcool à 90° ou d’eau savonneuse. Pour les cochenilles à bouclier, utilisez un couteau pour décoller les coques cireuses des tiges, en veillant à ne pas blesser la plante. Vous pouvez aussi faire une solution anti-cochenilles en diluant une cuillère à café de savon noir, une cuillère à café d’alcool à brûler et une cuillère à café d’huile de colza dans un litre d’eau. Mélangez et pulvérisez sur les plantes atteintes. Favorisez également la biodiversité dans votre jardin en installant par exemple des hôtels à insectes. Les coccinelles, les syrphes, les punaises et les chrysopes sont les prédateurs naturels des cochenilles.

Notre fiche conseil « Cochenille : identification et traitement »

Les araignées rouges

Les araignées rouges ou tétranyques tisserands sont de minuscules acariens à peine visibles à l’œil nu. Elles tissent des toiles fines sur les plantes, généralement sur le dessous des feuilles. Les araignées rouges sucent le contenu des cellules végétales, provoquant des taches jaunes ou blanches sur les feuilles. Avec une infestation sévère, les feuilles peuvent tomber.

Méthodes de contrôle : Vous pouvez lutter contre les araignées rouges en vaporisant de l’eau sur les plantes (elles détestent l’humidité). En cas de forte attaque, mélangez quelques gouttes d’huile essentielle de romarin dans un peu de savon noir et d’huile de colza. Diluez ensuite le tout dans un litre d’eau, et pulvérisez sur la plante. Les larves de chrysopes se nourrissent des œufs d’araignées rouges, placez un hôtel à insectes près de vos plantes pour les accueillir.

Notre fiche conseil : « Araignée rouge : identification et traitement »

Les aleurodes

Les aleurodes, aussi appelées mouches blanches, sont de petits insectes ailés de couleur blanche qui s’envolent en nuée dès que l’on s’approche de la plante. Elles se reproduisent rapidement (la femelle peut pondre jusqu’à 600 œufs) et peuvent s’attaque à un grand nombre de végétaux, principalement sous serre, mais aussi en intérieur et au jardin. Leurs larves sont trouvées sur le dessous des feuilles. Les aleurodes sucent la sève des plantes et produisent également du miellat. Les feuilles finissent parfois par jaunir et tomber.

Méthodes de contrôle : Vous pouvez installer des pièges englués jaunes pour attraper les aleurodes. Si besoin, utilisez également du savon noir additionné d’huile végétale, à diluer dans de l’eau et à pulvériser sur la plante. L’huile essentielle de géranium rosat est également efficace contre les aleurodes.

Notre fiche conseil « Aleurode ou mouche blanche : identification et traitement »

Les thrips

Les thrips sont de petits insectes allongés, qui mesurent entre 1 et 2 mm de long, et sont généralement de couleur brun foncé ou noir. Les thrips piquent les cellules végétales pour en sucer le contenu, ce qui provoque des taches blanches ou argentées sur les feuilles. Celles-ci finissent parfois par sécher et tomber. Les jeunes pousses, fleurs et fruits peuvent également être déformés et se nécroser.

Méthodes de contrôle : Les thrips apprécient la chaleur et la sécheresse, vous pouvez donc limiter l’infestation en vaporisant de l’eau sur le feuillage de vos plantes. Utilisez éventuellement des pièges collants bleus avec un attractif spécial thrips pour attraper les adultes mâles et limiter la reproduction. Vous pouvez également utiliser du savon noir, de l’huile de neem ou, en dernier recours, un insecticide à base de pyrèthre.

Découvrez notre fiche « Thrips : identification et traitement naturel »

Identifier les principaux insectes parasites des plantes

Dans l’ordre de gauche à droite et de haut en bas : pucerons, cochenilles farineuses, araignées rouges, aleurodes et thrips

Les maladies les plus courantes

L’oïdium

L’oïdium est une maladie cryptogamique (causée par un champignon) qui se manifeste sous la forme d’un dépôt blanc grisâtre, d’aspect farineux, sur les feuilles, les jeunes pousses et boutons floraux. Elle affaiblit la plante et peut provoquer la déformation et la chute des feuilles, et parfois à terme la mort de la plante. Elle touche notamment les rosiers, asters, les courgettes, concombres, tomates… Cette maladie est favorisée par un environnement confiné, avec un air chaud et sec.

Méthode de traitement : Vous pouvez traiter l’oïdium en utilisant un fongicide à base de soufre. Prévenir l’oïdium implique souvent de garder les plantes bien espacées pour une bonne circulation de l’air. Sur les plants potagers, l’oïdium apparait généralement en fin de saison, et il n’est souvent pas nécessaire de traiter.

Notre fiche conseil « L’oïdium ou la maladie du blanc »

Le botrytis

Le Botrytis cinerea, aussi appelé pourriture grise, provoque l’apparition de taches brunes sur les feuilles, qui se couvrent ensuite d’un feutrage gris. Le botrytis entraine aussi le flétrissement des fleurs et la pourriture des fruits. Cette maladie atteint notamment les pivoines, tulipes, bégonias, tomates, concombres, courgettes, fraisiers… Elle est favorisée par des conditions humides et chaudes, principalement au printemps ou à l’automne. En prévention, évitez de planter trop serré et taillez éventuellement le feuillage pour permettre une bonne circulation de l’air.

Méthode de traitement : Enlevez et jetez les parties infectées de la plante. Nous vous conseillons également de préparer une décoction d’ail ou d’utiliser un fongicide à base de soufre.

Notre fiche conseil sur le botrytis.

La fumagine

La fumagine est provoquée par un champignon qui se développe sur le miellat sécrété par les pucerons, cochenilles, aleurodes… Les feuilles se couvrent alors d’une pellicule noire, ressemblant à de la suie. Ce n’est pas une maladie très grave, dans le sens où elle ne menace pas directement la survie de la plante, mais elle bloque cependant la photosynthèse, ce qui affaiblit la plante.

Méthode de traitement : Le traitement consiste à contrôler les insectes qui produisent du miellat, sur lequel la fumagine se développe. Nettoyez les feuilles avec un chiffon humide pour enlever la fumagine.

Notre fiche conseil : « La fumagine, qu’est-ce que c’est ? »

La rouille

La rouille est causée par des champignons microscopiques, et se manifeste par des pustules orange-rouille sur le dessous des feuilles. Elle peut provoquer le jaunissement et la chute des feuilles.

Méthode de traitement : Enlevez les feuilles infectées et utilisez un fongicide comme la bouillie bordelaise ou le soufre. La prévention comprend l’évitement de l’eau sur les feuilles lors de l’arrosage.

Découvrez notre fiche conseil : « Se débarrasser de la maladie de la rouille »

L’anthracnose

L’anthracnose est une maladie cryptogamique qui provoque des taches brunes, souvent avec un halo jaune, sur les feuilles, les tiges et les fruits. Elle touche notamment les plants potagers comme les haricots, pois et melons, les petits fruits comme les groseilliers, framboisiers et fraisiers, mais aussi la vigne, les cerisiers, le noyer, le platane… Cette maladie peut provoquer la chute des feuilles, des fleurs et des fruits.

Méthode de traitement : Le traitement implique l’élimination des parties infectées de la plante et l’utilisation de fongicides. La prévention comprend le maintien d’un jardin propre et une bonne circulation de l’air entre les plantes.

Notre fiche conseil sur l’anthracnose

La chlorose

La chlorose n’est pas vraiment une maladie, mais plutôt le symptôme d’une carence. La plus fréquente est la chlorose ferrique, signifiant un problème d’absorption du fer, souvent causé par un pH trop élevé ou un excès de calcaire dans le sol. Elle se manifeste par le jaunissement des feuilles tout en laissant les veines vertes, et s’observe le plus souvent sur les rosiers, les plantes de terre de bruyère (rhododendrons, camélias…), les agrumes… La chlorose peut ralentir la croissance de la plante et dans les cas graves, causer la chute des feuilles.

Méthode de traitement : Le plus important pour éviter les chloroses est de choisir des plantes adaptées à votre terrain. Si celui-ci est calcaire, évitez de planter des arbustes de terre de bruyère ou d’autres plantes sensibles au calcaire. Vous pouvez néanmoins les cultiver en pot dans un terreau adapté, mélangé à de la terre de bruyère.

Cependant, si vos plantes sont chlorosées, nous vous conseillons d’apporter du compost bien décomposé, ainsi qu’un peu de terre de bruyère, d’arroser avec de l’eau de pluie, et de pailler avec des aiguilles de pin. Si cela ne suffit pas, apportez un produit à base de chélates de fer, à diluer dans l’eau d’arrosage.

Notre fiche conseil « La chlorose ferrique »

Identifier les principales maladies des plantes

Oïdium, botrytis (photo : Scot Nelson), fumagine, rouille, anthracnose et chlorose ferrique (photo : Malcolm Manners)

Détectez au plus tôt les insectes et maladies

Une surveillance régulière de votre jardin est essentielle pour détecter précocement les parasites et les maladies des plantes et limiter leur propagation. Voici quelques astuces pour vous aider dans cette démarche :

  • Examinez les feuilles : Vérifiez régulièrement le feuillage de vos plantes, afin de détecter rapidement les feuilles abimées : jaunissantes, flétries, tachetées ou déformées… La présence de petits trous peut signifier qu’un insecte se nourrit de vos plantes, tandis que les taches ou le feutrage du feuillage est souvent le signe d’une maladie. Pensez notamment à regarder au revers des feuilles : les insectes ou leurs œufs s’y cachent souvent. Si les feuilles se flétrissent, deviennent molles ou sèches, cela peut signifier par exemple que les racines sont asphyxiées ou qu’un champignon bloque la circulation de la sève dans la plante…
  • Observez les insectes et apprenez à les identifier, afin de savoir s’ils représentent un danger pour vos plantes ou non. A l’inverse, vous pourrez peut-être repérer des insectes auxiliaires, comme les chrysopes, qui sont des prédateurs de pucerons.
  • Suivez le cycle de croissance : Si vos plantes ne se développent pas comme prévu ou si leur croissance semble retardée, cela peut être le signe d’un problème sous-jacent : manque de nutriment, maladie ou présence d’insectes parasites…
  • Surveillez les changements de couleur : Les maladies fongiques ou bactériennes peuvent souvent provoquer des changements de couleur dans les plantes. Par exemple, l’oïdium se manifeste par un dépôt blanc sur les feuilles, tandis que la tache noire provoque des taches noires sur les feuilles de rose.

Mesures préventives

Voici quelques conseils et mesures à adopter pour garder vos plantes en bonne santé :

  • Adaptez l’arrosage de vos plantes en fonction de leurs besoins : un excès d’humidité peut entraîner la pourriture des racines et favoriser la prolifération de certaines maladies fongiques, tandis que si vos plantes manquent d’eau et souffrent d’un stress hydrique, cela les rend également plus fragiles. Il faut prendre en compte les besoins de vos plantes et la nature du sol, pour adapter l’arrosage en fonction. Pour savoir si une plante a besoin d’eau, grattez un peu le sol sur les premiers centimètres pour voir s’il est sec, et regardez les feuilles de vos plantes : si elles sont molles et pendent vers le sol, votre plante a probablement soif. Il est préférable d’arroser au pied des plantes, en évitant de mouiller le feuillage. Nous vous conseillons également d’installer une couche de paillage organique, pour que le sol reste frais plus longtemps.
  • Adaptez également la fertilisation : Les plantes ont besoin de nutriments pour grandir et se défendre contre les parasites et les maladies, mais apportez de préférence du compost plutôt que des engrais à action rapide. De même, l’excès d’azote entraine une croissance rapide, mais rend les plantes plus fragiles et plus attractives pour certains insectes.
  • Évitez de planter serré et taillez de temps en temps pour assurer une bonne circulation de l’air. Éclaircissez le feuillage lorsque celui-ci est dense. Les plantes ont besoin d’un bon flux d’air pour prévenir les maladies cryptogamiques. Évitez les environnements confinés : par exemple, si vos plantes sont sous serre ou sous châssis, pensez à aérer régulièrement.
  • Au potager, pratiquez la rotation des cultures : Cette pratique aide à prévenir l’accumulation de parasites et de maladies spécifiques à certaines plantes dans le sol. Pensez également aux plantes compagnes : l’œillet d’Inde par exemple, est connu pour repousser les aleurodes, altises et pucerons.
  • Dès que vous en voyez, enlevez les parties mortes ou malades en les taillant, et pensez à désinfecter vos outils de coupe. De même, brulez ou jetez les parties attaquées par des maladies ou parasites, mais ne les compostez pas, afin d’éviter qu’elles ne se propagent aux autres plantes.
  • Vous pouvez faire du purin d’ortie : cette préparation naturelle renforce les défenses immunitaires des plantes, aide à prévenir les maladies, et repousse les pucerons. Le purin de fougères et le purin d’absinthe ont également des propriétés insectifuges et fongicides. La décoction de prêle renforce également les défenses des plantes et est utile notamment contre l’oïdium et le botrytis.
  • Accueillez la biodiversité au jardin en installant des nichoirs, des abris à hérissons, des hôtels à insectes… Le maintien d’une bonne biodiversité dans votre jardin aide à contrôler les populations de parasites. Cela inclut la plantation de différentes variétés de plantes et la préservation des habitats naturels pour la faune. De même, introduire des prédateurs naturels dans votre jardin est une excellente stratégie de lutte biologique. Cela comprend les coccinelles, les syrphes et les chrysopes qui se nourrissent de nombreux parasites de plantes. Les hérissons jouent également un rôle important : ils se nourrissent de limaces, escargots, hannetons, taupins…
  • Choisissez des plantes résistantes : certaines variétés sont naturellement plus résistantes aux parasites et aux maladies (rosiers labellisés ADR, etc.). Lors de l’achat de nouvelles plantes, recherchez des variétés qui sont connues pour être résistantes dans votre région. Choisissez également des plantes adaptées à votre climat et à votre type de sol.
  • Prenez soin de la vie du sol : un sol fertile et vivant rendra les plantes plus résilientes et résistantes face aux attaques de parasites.

Notre fiche conseil « Lutter contre les maladies et ravageurs sous serre » 

La biodiversité au jardin

Pour éviter les principaux parasites des plantes, accueillez la biodiversité dans votre jardin en installant des hôtels à insectes, abris à hérissons, nichoirs…

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