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Les insectes ou autres petits arthropodes comme les arachnides ou les crustacés terrestres font partie de la Nature et donc de notre jardin aussi. La plupart du temps, ils sont aussi inoffensifs qu’ils sont importants pour l’équilibre de la nature et pour la bonne santé de nos plantes. Mais parfois, il peut s’avérer que l’invasion d’une espèce pose des soucis : les insectes sont alors qualifiés de ravageurs. Il conviendra d’intervenir avec une solution radicale mais si possible respectueuse de l’environnement. La solution pourrait être d’utiliser un insecticide naturel. Voici une présentation des principaux insecticides naturels à créer soi-même ou à acheter en magasin.
Un insecticide, par définition, est un produit qui tue les insectes. Certains sont spécifiques pour une espèce donnée. D’autres s’attaqueront à tous les insectes sans distinction.
Il existe des insecticides chimiques, dangereux pour l’environnement mais aussi parfois pour la santé humaine. Ils sont d’ailleurs interdits d’emploi dans nos jardins. A ce propos, n’hésitez pas à lire l’article d’Ingrid sur les pesticides.
Mais il existe aussi des insecticides d’origine naturelle qui sont autorisés et largement employés en agriculture biologique mais aussi au sein de nos jardins. Ce sont ceux-là que nous décrirons dans cette fiche conseil.
Les bacilles de Thuringe ou Bacillus thuringiensis ou plus simplement BT sont des bactéries que l’on retrouve partout dans la nature en faible quantité : dans l’air, dans l’eau, dans la terre mais aussi sur les plantes elles-mêmes. Ces bacilles produisent une molécule appelée thuringiensine. Ces bactéries insecticides sont les plus utilisées dans le domaine de l’agriculture biologique.
Il en existe plusieurs souches différentes. Les bactéries s’attaquent donc à un type d’insecte ou une seule espèce sans affecter directement les autres insectes. Il existe donc des souches qui s’attaquent uniquement aux chenilles de Pyrales du Buis, aux chenilles de Processionnaire du Pin, et même aux larves de moustiques pour ne citer que ces quelques exemples. Les Bacillus thuringiensis peuvent être aussi utilisés pour certaines mouches, mais aussi des coléoptères comme le doryphore et le criocère du Lys, et bien entendu, les chenilles de papillons tels les teignes, les tordeuses, les mineuses, les piérides, les noctuelles ou les carpocapses.
L’effet est radical ! Les bacilles de Thuringe produisent des endotoxines qui détruisent les cellules de l’intestin des insectes, tout en répandant les bactéries dans le corps, créant une infection généralisée. L’insecte ne peut plus s’alimenter et meurt à brève échéance. Le bacille continuera à « consommer » le cadavre par la suite.
Les BT ont l’avantage de se dégrader très rapidement par les rayons UV, la chaleur mais aussi simplement dans l’eau. La rémanence de ce type de traitement est donc quasi nulle si on se réfère aux études actuelles. Toutefois, les Bacillus thurigiensis ne sont pas totalement sans danger pour les animaux à sang chaud. Une étude a prouvé que les rats soumis à des doses quotidiennes et relativement élevée de thuringiensine présentaient des troubles nerveux ainsi que des affections pulmonaires. Les larves d’amphibiens peuvent aussi être affectées par de fortes doses de bacilles de Thuringe. À noter, que les BT ont tendance à se maintenir dans un sol humide (ce qui est paradoxal !). On ne connait pas encore les effets à long terme sur l’environnement.
Certaines populations d’insectes présentent avec le temps une résistance aux Bacilles de Thuringe, rendant les traitements de moins en moins efficaces.
Le saviez-vous ? Certaines plantes OGM ont été manipulées génétiquement pour produire elle-même la toxine BT et ainsi se créer leur propre insecticide directement au sein de leurs tissus.
Comment utiliser les BT ?
En réalité, même si le terme pyrèthre est couramment utilisé dans le langage courant, on devrait appeler ces insecticides du nom de la molécule : pyréthrine.
La pyréthrine est produite naturellement par quelques plantes comme la Pyrèthre de Dalmatie (d’où provient le nom de la molécule) mais aussi certains chrysanthèmes comme le Tanacetum coccineum par exemple. Cette molécule présente naturellement un pouvoir répulsif et faiblement insecticide. Cet effet insecticide est connu depuis l’Antiquité.
Les pyréthrines attaquent le système nerveux des animaux à sang froid (poissons, reptiles et amphibiens) et évidement des insectes. En fonction du dosage, les pyréthrines ne seront que répulsives ou létales pour les insectes. D’autres insecticides naturels issus d’autres plantes sont connues et employées : la jasminine et la cinérine. Toutes deux présentent le même effet et la même efficacité que la pyréthrine.
Attention ! La prudence est de mise lors d’un traitement à l’aide de ces insecticides naturels car ils élimineront sans discernement tous les insectes et arachnides (sans compter la faune aquatique). Tout cela créera de graves répercussions sur l’équilibre naturel de votre jardin.
Pour info : dans les années 60, des pyréthrinoïdes de synthèse furent employés à la place des pyréthrines naturelles. Mais ils furent eux-mêmes remplacés rapidement par d’autres insecticides organochlorés et des insecticides organophosphorés bien plus dangereux pour l’environnement. Néanmoins, les pyréthrinoïdes de synthèse sont aussi dangereux pour certains mammifères, les poissons, les reptiles et amphibiens et évidement les insectes, dont les insectes auxiliaires et pollinisateurs.
Le saviez-vous ? La pyréthrine entre dans la composition de la plupart des produits anti-poux.
Comment utiliser les pyréthrines, jasminines et cinérines ?
Les diatomées sont des algues microscopiques d’origine organique et fossile. Elles sont minuscules et mesurent entre 3 et 500 micromètres. La terre de diatomée permet de lutter contre certains insectes comme les fourmis, les perce-oreilles, les cafards, les punaises de lit ou les cloportes.
On peut trouver la terre de diatomée sous deux formes : la « silice amorphe » qui est de la terre de diatomée qui n’a pas subie de modification et la « silice cristallisée » qui est de la terre de diatomée calcinée à 900 °C.
Concrètement la terre de diatomée est composée de particules si fines qu’elle entre dans le système digestif des insectes, provoquant des lésions. De plus, les fines particules de silice sont très dures, ce qui a pour effet de provoquer aussi des blessures sur la chitine recouvrant les pattes et la carapace des arthropodes (insectes, araignées, cloportes…).
Pour utiliser la terre de diatomée comme insecticide naturel, il suffit de l’épandre dans les endroits où les insectes sont problématiques. La silice sera efficace durant une longue période car elle se dégrade lentement.
Remarque : la non-toxicité de la terre de diatomée pour les vertébrés en fait l’insecticide naturel le plus sûr pour la maison.
La roténone est une molécule que l’on retrouve dans la racine et la tige de certaines plantes tropicales. Les indigènes de la forêt amazonienne mais aussi les habitants de Malaisie et d’Afrique équatoriale utilisent ces molécules, dites ichtyotoxines, pour « pêcher » les poissons. En effet, c’est une molécule qui atteint le système respiratoire des animaux à sang froid et les tuent. Les poissons remontent alors à la surface, morts. Inutile de préciser les ravages que causent cette molécule dans la nature mais aussi sur la santé humaine, notamment au niveau du système nerveux…
Longuement utilisée dans les insecticides en agriculture, la roténone est désormais totalement interdite depuis 2011.
Certaines plantes de notre jardin peuvent nous aider dans notre lutte contre les ravageurs à six pattes. Il suffit alors de préparer des purins, des décoctions ou des infusions en fonction de la plante et de l’effet recherché.
Le purin de fougère est un insecticide et un répulsif pour les pucerons, les cicadelles, les taupins et même les limaces.
Les infusions sont simples à réaliser mais efficaces. L’infusion d’ail protège contre la teigne du poireau et la mouche de la carotte, l’infusion de camomille contre les pucerons, les carpocapses et la piéride du chou.
On peut réaliser des décoctions à l’aide de plusieurs plantes différentes mais pour un effet insecticide ou répulsif voici les plus efficaces : décoction d’ail contre la cloque du pêcher ; décoction de tanaisie en répulsif contre les piérides, les noctuelles, les altises et les pucerons ; décoction de lavande contre les fourmis, décoction de lavandin et de clou de girofle contre les guêpes et les moustiques ; et la décoction d’absinthe en répulsif contre les fourmis, les pucerons, les carpocapses et les piérides.
Les huiles essentielles sont très concentrées en principe actifs. Par conséquent, elles se révèlent redoutablement efficaces. Elles peuvent être soit insectifuges (répulsives), soit insecticides. Certaines huiles essentielles possèdent aussi des propriétés fongicides.
Comptez 25 gouttes (pas plus !) d’huiles essentielles par litre d’eau. Ajoutez une petite goutte de savon noir ou de liquide vaisselle bio pour aider les huiles à se solubiliser dans l’eau. Pulvérisez ainsi votre mélange.
Insectifuge : l’huile essentielle de genévrier contre le carpocapse, les huiles essentielles de clou de girofle ou d’ail contre à peu près tous les insectes nuisibles.
Insecticide : les huiles essentielles de menthe poivrée ou d’ail contre les chenilles et les pucerons, l’huile essentielle de pamplemousse contre les doryphores, l’huile essentielle de géranium rosat contre les aleurodes et les cochenilles.
Attention les huiles essentielles ne sont pas anodines ni pour le jardinier ni pour la plante ! Je conseille le port d’un masque et des manches longues pour l’application. Pour la plante, ne traitez pas trop souvent sinon cela pourrait lui être préjudiciable !
Le saviez-vous ? Avis aux arachnophobes qui passent un mauvais moment dans leur maison en automne lorsque les tégénaires se baladent. Les marrons (fruit du marronnier d’Inde) ont la faculté d’éloigner les araignées. Profitez-en pour décorer votre salon et votre chambre avec des marrons ! 😉
Le terme « bio » provient du grec « bios » qui veut dire « vie« . Par conséquent, en quoi un traitement insecticide même soi-disant naturel qui détruit la vie d’insectes, au détriment souvent de l’équilibre naturel de la Nature, pourrait être qualifié de « bio » ? Gardons à l’esprit que l’élimination d’un animal si insignifiant qu’il peut être à vos yeux n’est pas très écologique et qu’il convient toujours de laisser faire la Nature au maximum.
Privilégiez les solutions moins radicales : insectifuges, captures puis déplacement ou… attendez simplement que la nature règle le problème d’elle-même. Plus facile à dire qu’à faire me direz-vous ? Surtout quand vos fruits et légumes sont attaqués. Mais gardez à l’esprit que le jardin doit rester un plaisir et nous pouvons nous permettre un peu de perte. Ce qui n’est évidement pas le cas des producteurs qui en vivent et nous nourrissent par la même occasion.
Bref, réfléchissez-y à deux fois avant de traiter ! Et n’oublions pas de nous demander si cela vaut vraiment la peine d’intervenir ou non.