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L’hiver est rarement la saison préférée des jardiniers. Contraints par le froid, certains rouspètent, d’autres prennent leur mal en patience en se disant que « ça tue la vermine ». Mais, saviez-vous que le froid est une bénédiction pour certaines plantes. Mieux encore, cette phase de froid est totalement indispensable à leur floraison et à leur survie. Hélas, les hivers sont de plus en plus doux et certaines plantes en souffrent. Comment ? Pourquoi ? On vous dit tout sur ce phénomène que l’on nomme vernalisation.
La vernalisation est tout simplement la période de froid, de quelques jours à quelques mois, nécessaire à certaines plantes pour initier la floraison. La durée et la température varient en fonction de l’espèce ou de la variété de la plante. Si cette phase de vernalisation n’est pas suffisante, la floraison et donc la fructification de beaucoup de plantes sera diminuée, voire avortée.
Il ne faut pas confondre la « vernalisation« qui considère les changements de température qui initient la floraison et la « stratification« qui englobe tous les procédés physiques qui permettent une meilleure germination comme le traitement au froid et à l’humidité…Cette stratification permet la « levée de dormance« , c’est-à-dire le démarrage des fonctions physiologiques d’une graine placée en « stand by » durant la saison froide. Mais, par extension, le terme « vernalisation » regroupe parfois les techniques de passage des semences au froid (congélateur) pour accélérer la germination et donc par la suite la floraison. C’est un abus de langage regrettable mais vous le retrouverez, hélas, dans bon nombre de publications littéraires ou sur internet. Vous voilà prévenus !
Pour comprendre ce phénomène, des chercheurs ont étudié la vernalisation chez l’Arabette des Dames (Arabidopsis thaliana). En temps normal, le gène Flowering Locus C (ou FLC), présent dans toutes les plantes ayant besoin d’une vernalisation, empêche la floraison de la plante. Une plante exposée au froid, sur une certaine période, va lancer la fabrication d’une protéine nommée Vin 3 pour Vernalisation Insensitive 3 au sein même des cellules. Cette protéine est capable de désactiver le gène FLC, la plante peut donc démarrer sa floraison dès que les beaux jours arrivent.
Autrefois, on ne considérait la vernalisation que pour les plantes bisannuelles : celles qui passent l’hiver sous forme de rosettes de feuilles avant de démarrer leur floraison la saison suivante. Mais on s’est rendu compte que la plupart des plantes de climat froid ont besoin d’une vernalisation : bulbes, bisannuelles, vivaces, arbres et arbustes comme, par exemple, les bulbes de printemps (narcisse, crocus, perce-neige, …), les arbres et arbustes qui fleurissent tôt dans la saison (pommiers, pruniers, pêchers, cerisiers, cornouillers, …) et les vivaces ou bisannuelles (digitales, rose trémières, …).
En réalité, on pourrait classer les plantes en trois catégories :
Bref, voilà pourquoi les plantes de climat froid ne peuvent pas être cultivées sous les tropiques. Et surtout, voilà pourquoi, il ne faut cultiver au jardin que des plantes parfaitement adaptées à notre climat. Pas seulement indigène mais au moins adapté.
Si par malheur, ces phases de froid ne sont pas assez conséquentes, comme cela arrive maintenant parfois : certaines plantes ne fleuriront pas ou peu. Ce qui peut avoir des conséquences désastreuses pour les récoltes. Des hivers trop « chauds » peuvent même à terme tuer les arbres. Les hêtres par exemple « remontent » petit à petit vers le Nord de l’Europe au profit du chêne. Nos forêts vont donc se transformer pour revenir à des chênaies pures comme il y a deux mille ans.
L’exemple le plus typique en agriculture est le blé d’hiver. Celui-ci est semé en automne et passe l’hiver sous forme de « gazon ». Dès que la vernalisation a pu s’opérer, le blé peut alors fleurir puis produire des épis de grains. Si la vernalisation ne s’était pas réalisée, ce blé aurait continué à produire de l’herbe.
On retrouve un autre exemple dans nos potagers : l’ail doit être planté en automne pour subir une vernalisation. Ainsi, le bulbe pourra se développer plus efficacement.
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Réussir le semis des plantes vivacesCertains bulbes peuvent démarrer leurs floraisons plus précocement si on les a stocké préalablement dans un endroit frais avant de les planter : quelques semaines dans le bac à légumes du réfrigérateur par exemple. C’est ce qu’on appelle le forçage des bulbes.
Il est difficile de placer ces plantes au réfrigérateur. Mais tout de même, on peut concevoir que pour obtenir une floraison adéquate, il faudra placer les plantes qui nécessitent une bonne vernalisation pour fleurir dans l’endroit le plus frais du jardin : au nord. Les vivaces demandant cette vernalisation fleuriront plus abondamment et souvent plus tôt que si elles étaient plantées à un endroit plus chaud.
Si on considère que la stratification à froid est une sorte de vernalisation, bien que scientifiquement ce n’est pas le cas : le froid initiant alors la levée de dormance de certaines graines. On peut tout à fait imiter cela en plaçant quelques jours les semences au congélateur. Une fois cette phase « hivernale » passée, les graines germeront bien vite.
TUO Alphonse, le 27 Avril 2022
C'est vraiment parfait votre document.
C'est très riche et ça m'a beaucoup aidé