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Le BRF ou Bois Raméal Fragmenté est un matériau écologique, économique et esthétique qui fait fureur dans les jardin bio et en permaculture. Il s’agit d’un paillage produit à l’aide de jeunes rameaux d’arbres et d’arbustes qui aide beaucoup les terres pauvres et ayant une mauvaise structure. Il donnera un gros coup de pouce à la pédofaune et la pédoflore du sol qui le transformera rapidement en un bel humus forestier.
Le BRF vous aidera donc à obtenir des plantes en bonne santé tout en réduisant les apports d’eau et d’engrais et en vous allégeant de beaucoup de travail au jardin, notamment lors du désherbage. Mais comment le produire et l’utiliser ? Le BRF n’a-t-il réellement que des avantages ?
Ce curieux acronyme a été inventé par des chercheurs canadiens et veut tout simplement dire : Bois Raméal Fragmenté. Ce BRF est en réalité un broyat non-composté provenant la plupart du temps de rameaux d’arbres et arbustes feuillus.
Les rameaux contiennent des acides aminées, des protéines, des minéraux, de la cellulose et… de la lignine comme tout élément végétal lignifié (le bois). Mais dans les jeunes rameaux, cette lignine est peu polymérisée ce qui facilite la dégradation ultérieure. Or la lignine est indispensable au jardin comme dans les cultures car elle favorise les champignons qui participent activement à la décomposition et à la minéralisation des végétaux.
Rajoutez à cela que les rameaux sont aussi beaucoup plus riches en éléments minéraux que les vieilles branches, notamment en Azote, Phosphore et Potassium : les fameux N-P-K qui décrivent habituellement les engrais synthétiques ou naturels.
Les branches des arbres ou des arbustes sont naturellement protégées contre l’attaque des micro-organismes à l’aide de résine et de cire. C’est pour cela qu’il faut éviter autant que possible de blesser un arbre en pratiquant des tailles peu soigneuses. Si on fragmente les rameaux, cette protection est annihilée et il cela crée des portes d’entrées pour les champignons notamment.
P’ti mot d’Oli : la minéralisation est le processus induit par la microflore du sol (bactéries, levures, champignons et algues) qui permet de dégrader la matière organique en éléments minéraux assimilables par les plantes.
Lire aussi
Pailler : Pourquoi ? Comment ?On utilise le BRF en tant que paillis en massif, au potager, au pied des nouvelles plantations, parfois même pour les sentiers. L’idée est de recréer une sorte de sol forestier riche, aéré et surtout vivant.
Vous pouvez pailler avec votre BRF :
L’idéal est de poser une couche de 3 à 5 cm de BRF sur le sol… et d’attendre ! Elle se dégradera lentement mais sûrement pour enrichir et augmenter l’activité de votre sol. Gardez à l’esprit toutefois que les plantes aiment respirer. Ne couvrez pas les collets des arbres, arbuste ou plantes avec votre BRF.
Vous pouvez aussi incorporer votre BRF directement dans le sol mais de façon superficielle, à une profondeur inférieure à 10 cm car le processus de dégradation du BRF a besoin d’air. Attention aussi à la « faim d’Azote » (voir point : inconvénients du BRF).
On en parle beaucoup comme d’une véritable révolution au jardin et dans les cultures. Sans aller jusque là, il faut bien reconnaître que les résultats sont assez spectaculaires, notamment dans les régions où la terre est particulièrement pauvre et sèche.
Voici les différents avantages du BRF !
On parle souvent de dégradation des sols de culture. En utilisant du BRF, cette fois le processus est inversé, on parlera alors d’agradation du sol. En appliquant un BRF en surface, on va induire une activité intense au niveau des micro-organismes. Or, vous le savez, tout est lié dans la nature, en surface comme dans le sol. Si les micro-organismes sont en bonne santé, tous les autres éléments (insectes, collemboles, vers, acariens, …) des chaines trophiques seront eux aussi en bonne santé et fourniront un excellent travail dans le sol.
Toute cette pédofaune et pédoflore va travailler pour dégrader la matière organique et contribuer ainsi à augmenter la teneur en humus. L’humus dans la nature est la couche supérieure du sol créé par cette dégradation de matière organique. Cette couche d’humus retient bien l’eau et est riche en éléments minéraux directement assimilables par les plantes.
Le BRF allège les sols lourds. En effet, les vers de terre et les collemboles pourront produire leur travail de brassage des couches du sol de manière plus efficace et décompacteront les sols lourds. Le BRF apporte de la matière organique au sol léger ce qui aura pour effet d’améliorer sa structure aussi.
Le sol reste très humide sous le paillage de BRF même durant les périodes les plus sèches. Mais le BRF en créant de l’humus permet aussi d’éviter les excès d’eau. L’humus joue alors le rôle d’une éponge qui maintiendra l’eau et la rendra assimilable uniquement durant le périodes sèches. Les paillis jouent aussi un rôle dans la réduction de l’évaporation de l’eau.
Le BRF n’est pas un engrais. Mais en faisant en sorte que tous les nutriments et éléments minéraux dont ont besoin les plantes soient assimilables, celles-ci seront par conséquent en meilleure santé et pousseront mieux.
Le pH finira par se stabiliser plus ou moins vers la neutralité, c’est-à-dire ni trop acide, ni surtout trop basique. Evidemment, si vous prenez bien soins de ne pas inclure de résineux dans le broyat.
→ à lire : « le pH du sol, qu’est-ce que c’est ? »
Une bonne couche de 5 cm permet de protéger le sol physiquement d’un éventuel tassement par nos gros pieds de jardiniers.
Tout paillage a pour avantage de contrôler la pousse des « mauvaises herbes ». Diminuant ainsi une éventuelle compétition entre les plantes (sujet à débat !) mais surtout, réduisant par la même occasion le travail de désherbage au jardin.
Un paillage de BRF est bien plus esthétique au jardin que de simplement laisser la terre à nue.
Comme toujours, il existe des inconvénients et des limites à l’utilisation du Bois Raméal Fragmenté au jardin… Voici les principaux :
C’est une réalité ! Pour se servir de BRF, il faut soit en produire soi-même, soit en trouver. Et ce n’est pas si facile que ça. Pour le produire soi-même nous avons impérativement besoin d’une machine coûteuse et potentiellement dangereuse (enfin, comme avec tout il suffit de faire attention…). D’autant qu’il faut déjà avoir beaucoup de déchets de taille pour réaliser un volume conséquent de BRF. La seconde solution consiste à en dénicher via diverses filières (voir plus bas) mais c’est cher à l’achat, difficile parfois à transporter et puis… il faut la trouver cette filière.
Si on appose son BRF en automne, le sol est humide et cette humidité sera piégée, ce qui rendra le sol encore plus imperméable. Si on l’incorpore au printemps, les petits fragments vont être entourés par une sorte de protection, ce qui ralentira la dégradation. En plus, les sols argileux mettent plus longtemps à se réchauffer au printemps et un paillis aggrave la situation. Le mieux est de semer un engrais vert en automne qui protégera et décompactera le sol, puis épandre une fine couche de BRF (environ 1 cm) au milieu du printemps lorsque le sol est suffisamment réchauffé. Répétez ces opérations deux ou trois ans le temps que le sol acquiert une meilleure structure.
→ à lire, pour tout savoir sur les engrais verts : « Engrais verts : pourquoi, comment ? »
Il y a peu de risque d’induire une « faim d’Azote » en apposant une simple couche de BRF, même épaisse sur le sol. Mais cela peut arriver si vous tentez de l’incorporer dans la couche superficielle du sol, comme on le fait parfois pour accélérer l’effet sur la structure du sol. En effet, lors du phénomène de dégradation du BRF pour produire de l’humus, les micro-organismes ont besoin d’azote qui ne sera dans ce cas plus utilisables pour les plantes, qui souffriront alors d’une carence en azote. Un ajout de fumier ou une correction par un engrais azoté pourra corriger ce problème le temps que l’équilibre se forme.
→ à lire, sur le sujet : « La faim d’azote, qu’est-ce que c’est ? Comment l’éviter ? »
Evidemment, les limaces et escargots vont adorer ce type de protection chaude et humide. Et c’est parfois un soucis non négligeable surtout au potager. Notez quand même que ces sympathiques petites bestioles jouent un rôle écologique considérable dans le recyclage des végétaux et en tant que nourriture pour d’autres animaux. Pensez-y !
→ nos conseils : « Limaces : 7 façons de lutter efficacement et naturellement »
Les mulots aiment y creuser leurs galeries et les sangliers sont parfois attirés par les champignons qui vivent dans le BRF, avec évidement les désagréments que cela comporte. Mais c’est plus anecdotique dans nos jardins particuliers.
→ à lire : « Comment se protéger des mulots »
Si vous aimez que vos fleurs sauvages préférées viennent s’immiscer dans vos massifs, cela sera compliqué pour elles avec une grosse couche de BRF, comme pour tous les paillis d’ailleurs.
Voici comment produire votre propre BRF :
→ à lire, sur le sujet : « Broyeurs de végétaux : utilité, différents modèles, choix »
Le p’ti mot d’Oli : pensez impérativement à porter des lunettes de protection lorsque vous travaillez avec un broyeur. Et attendez patiemment que celui-ci soit définitivement arrêté avant de les enlever. Pensez aussi à préserver vos oreilles à l’aide d’une bonne protection auditive (un casque ! pas de simples bouchons…). Même si les broyeurs sont moins bruyants qu’il y a quelques années, ils n’en demeurent pas moins nocifs à long terme pour votre audition.
Produire du BRF demande du temps, des arbres et arbustes à tailler et, accessoirement, un broyeur ! Si vous n’avez rien de tout cela, vous pouvez vous le procurer de différentes façons :
Important ! On se demande souvent combien de BRF a-t-on besoin pour une surface définie. Voici un petit calcul à garder en tête :
Prenons l’exemple d’un surface d’1 are à couvrir, soit 100 m². Vous souhaitez y apporter une bonne couche de BRF de 5 cm d’épaisseur, soit 0.05 m. Il suffit donc de multiplier la surface par l’épaisseur. Dans ce cas-ci : 100 m² X 0.05 m = 5 m³. En considérant qu’1 m³ coûte en moyenne 10 €, vous devez donc vous attendre à une facture de 50 €. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte que l’achat d’un broyeur serait vite amorti…
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