Les 7 meilleures poires pour une conservation longue durée

La poire ‘Angelys’

Très productive, la variété ‘Angelys’ nous gratifie de grosses poires atteignant jusqu’à  8 cm de diamètre. Les fruits disposent d’une peau jaune-bronze, ainsi que d’une chair sucrée et acidulée, pour un goût bien équilibré.

Chez ce poirier tardif, la récolte a lieu en automne. Si les fruits sont sains et récoltés avant leur pleine maturité, lorsqu’ils sont encore un peu fermes, ils peuvent se conserver longtemps. Avec cette variété, vous pourrez profiter de fruits pleins de vitamines jusqu’en mars.

Cette variété a été créée par l’INRA d’Angers (Institut national de la recherche agronomique) à la fin des années 90. À maturité, elle atteint 5 mètres de hauteur pour 3 mètres d’envergure et offre une silhouette étalée, naturellement aérée. Elle a l’avantage de limiter le développement de maladies.

Comme la plupart des variétés, elle n’est pas autofertile : elle demandera donc la présence d’autres poiriers afin de fructifier correctement. Installez par exemple à proximité les poiriers ‘Conférence’, ‘Doyenné du Comice’ (l’un de ses parents) ou ‘William’s’.

Côté culture, sa floraison tardive (vers avril) la met à l’abri des gelées dans la plupart des régions. Offrez-lui toutefois un emplacement plutôt protégé, bien ensoleillé, en sol frais (jamais totalement sec), drainé et profond.

La poire ‘Épine du Mas’

Aussi connu sous le nom de ‘Duc de Bordeaux’, le poirier ‘Épine du Mas’ est une variété ancienne, productive et à la mise à fruits rapide. Elle produit des poires de calibre moyen, à la peau jaune verdâtre, teintée de rose si elles ont grandi du côté du soleil. Les fruits ont une chair fondante, juteuse et sucrée, bien parfumée, parfois un peu granuleuse au cœur. Elles constituent de parfaites poires à consommer telles quelles.

La floraison intervient en avril. Puis, la cueillette a lieu en septembre-octobre pour cette variété de bonne conservation. Dans des conditions idéales (fruits étalés dans un lieu sec, sombre et aéré), les poires seront gardées plusieurs semaines, au moins jusqu’en décembre.

Rustique et vigoureux, ce poirier au port érigé atteint 4 à 6 mètres de hauteur.

Cultivez-le à proximité de ‘Beurre Hardy’ ou ‘William’s Rouge’ fleurissant à la même période, afin d’obtenir une pollinisation croisée qui augmentera la productivité. Cette variété se plaira en sol frais et profond, pas trop drainant, ni calcaire. Privilégiez une exposition chaude, surtout au nord de la Loire.

Assez sensible à la tavelure (principale maladie cryptogamique chez les pommiers et poiriers), elle sera évitée dans les régions particulièrement humides.

La poire ‘Comtesse de Paris’

Le poirier ‘Comtesse de Paris’ fait partie des rares variétés autofertiles qui n’ont pas besoin de la présence d’autres congénères pour se montrer productifs. Toutefois, il aura l’avantage de favoriser leur pollinisation.

Sa floraison a lieu en avril, pour une récolte fin octobre et une conservation longue, jusqu’en janvier.

Ce poirier produit des fruits de beau diamètre, d’aspect ventru, à la peau épaisse, verte tachetée de roux à bronze. Côté saveurs, les poires sont fondantes et sucrées, avec une chair texturée, assez grumeleuse. Elles peuvent être dégustées crues, mais se prêtent aussi très bien à des recettes salées et sucrées.

À maturité, ce poirier atteint 4 mètres de hauteur pour 3 mètres d’envergure.

Plantez cette variété en exposition ensoleillée et protégée des vents dominants. Comme les autres poiriers, elle apprécie les sols frais, profonds, assez riches en potasse pour favoriser la fructification. N’hésitez donc pas à faire un apport de cendres en hiver, ou de fertilisant adapté.

La poire ‘Figue d'Alençon’

‘Figue d’Alençon’ est une variété de poirier ancien originaire de Normandie, qui plaît toujours autant. Si elle a hérité du nom d’un autre fruit, c’est en référence à la forme de ses poires qui rappellerait celle des figues. Elles sont en effet allongées, mais arrondies et bosselées au sommet. Ces poires nous gratifient d’une peau épaisse et rugueuse, d’abord vert clair, puis jaune ponctué de fauve à maturité. Sous l’effet du soleil, la peau va également se teinter de rouge. Au niveau du palais, les fruits offrent une chair fondante, légèrement granuleuse, mêlant sucré et touche d’acidité. Une note âcre peut toutefois déplaire à certaines papilles, lorsque les fruits sont encore jeunes.

‘Figue d’Alençon’ produit de très bons fruits de garde. La récolte s’échelonne de novembre à décembre et les fruits sains, dépourvus de blessures ou de talures, peuvent se conserver jusqu’à février, voire mars.

Côté mensurations, comptez 5 mètres de hauteur pour 4 mètres d’envergure.

Partiellement autofertile, ce poirier sera plus productif s’il est planté à proximité de variétés ayant la même période de floraison, courant avril. Bien rustique et solide, il peut se cultiver dans toutes nos régions métropolitaines, même en altitude. Fertile, productif et de mise à fruits rapide, c’est une valeur sûre au verger. Offrez-lui un lieu protégé et ensoleillé, en sol riche et drainé. Évitez le calcaire et veillez à ce que le sol ne s’assèche jamais totalement.

La poire ‘Doyenné du Comice’

‘Doyenné du Comice’ est une variété bien vigoureuse, qui atteint 7 mètres de hauteur. Elle produit de gros fruits de 8 cm de diamètre, bien ventrus, d’un jaune pâle un peu verdâtre. Leur chair est juteuse et très parfumée, parfaite aussi bien pour une dégustation crue que pour agrémenter des plats salés ou des desserts.

Réputée très bonne poire de conservation, elle se récolte entre septembre et octobre et se garde 3 à 4 mois.

Pour assurer la pollinisation, cultiver ce poirier à proximité de ‘Conférence’ ou ‘William’.  Son seul défaut ? C’est un fruitier qui peut être sujet à l’alternance, c’est-à-dire que sa production peut être plus faible lors de certaines années.

Ici encore, une exposition ensoleillée et protégée, dans un sol riche, frais et drainé, assurera sa réussite au jardin.

La poire ‘Bergamote de Pentecôte’

De gros fruits qui se conservent jusqu’en avril : c’est ce que nous offre la variété ‘Bergamote de Pentecôte’. La récolte des poires a lieu tardivement entre novembre et décembre, ce qui leur permet de se garder ensuite tout au long de la saison froide.

Vous connaissez aussi peut-être cette variété sous le nom de ‘Doyenné d’hiver’. Avec elle, vous pourrez compter sur des poires atteignant 10 cm de diamètre, bien dodues. Leur peau est verte, prenant des nuances jaunes, voire rouges à l’insolation. Côté saveurs, ce poirier nous offre des fruits à la chair fondante, pas trop juteuse, sucrée, avec une note d’acidulé et un arrière-goût musqué. Excellente crue, elle se prête aussi à la transformation pour des plats salés, ou des recettes sucrées telles que les compotes, les fruits au sirop ou les pâtisseries.

Cette variété ancienne d’origine belge atteint 5 mètres de hauteur pour 4 mètres d’envergure.

Cultivez-la près d’autres poiriers pour augmenter la pollinisation et évitez les expositions humides, qui peuvent favoriser le développement de la tavelure.

La poire ‘Conférence’

L’une des variétés de poire les plus célèbres : la ‘Conférence’. Ses poires d’environ 7 cm de diamètre ont une forme typique de goutte d’eau. Elles ont une peau vert clair, marbrée aléatoirement de brun. La chair est sucrée, juteuse, un peu ferme, légèrement granuleuse en son centre. Croquez dans ces fruits frais ou utilisez-les transformés dans de nombreuses recettes (pâtisseries, tartes, alcool, etc.).

La récolte a lieu en septembre et la conservation sera assurée jusqu’en janvier. Pratiquez la cueillette idéalement 15 jours avant la maturité totale des fruits, afin de favoriser leur garde. Placez-le ensuite dans un lieu frais (environ 10 °C), ventilé et assez sec, à l’abri de la lumière directe.

Ce poirier ancien cumule les qualités : il est rustique, non gélif et peu sensible à la tavelure, ce qui le rend cultivable dans toutes nos régions, même les plus humides et soumises aux fortes gelées. Comme les autres poiriers, il redoute surtout les sols trop secs ou calcaires et a besoin d’une exposition ensoleillée.

Côté mensurations, il atteint 6 mètres de hauteur pour 4 à 5 mètres d’envergure. Sa silhouette est dressée, bien élancée.

Non autofertile, sa pollinisation devra être croisée avec d’autres poiriers qui fleurissent également en avril, comme les autres variétés tardives.