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Préparez-vous à plonger dans l’univers mystérieux et fascinant des plantes épiphytes. Ces merveilles botaniques ont développé des stratégies de survie uniques qui leur permettent de s’épanouir sur d’autres plantes sans les parasiter. Des célèbres orchidées aux méconnus tillandsias, les plantes épiphytes offrent un spectacle de biodiversité hors du commun. Dans cette fiche conseil, nous allons explorer la définition précise de ce que sont les plantes épiphytes et vous présenter des exemples emblématiques qui élargiront votre perception de la flore mondiale. Accrochez-vous, l’aventure épiphytique commence maintenant !
Découvrez ces plantes originales : qui sont-elles, quels sont leurs avantages, comment réussir à les cultiver et à les entretenir facilement.
Pour pouvoir pousser, les végétaux exigent tout d’abord de la lumière. Mais ils ont également deux autres besoins fondamentaux, tout comme n’importe quel être vivant : ils dépendent de nourriture et d’eau. Ces deux éléments indispensables doivent être disponibles en plus ou moins grande quantité, selon l’espèce. La plupart des plantes trouvent ainsi leurs éléments nutritifs dans la terre (matière organique, minéraux…). Elles se développent directement dans le sol (ou dans un contenant dans lequel nous reproduisons ces conditions).
Mais chez les plantes épiphytes, le substrat qui sert de support de culture est différent : il peut s’agir d’une autre plante, d’un morceau de bois, mais aussi de matière inerte, comme une pierre. Leurs racines n’ont donc besoin de contact direct avec le sol. Généralement, elles vont s’accrocher sur un arbre, au niveau de l’écorce ou des branches. Cela leur permet de capter la quantité d’éléments nutritifs nécessaire à leur croissance.
Notons toutefois que ces plantes ne sont pas des parasites : elles ne « volent » pas la nourriture ou l’eau de leurs hôtes et n’impactent pas leur bon développement. Il ne s’agit pas non plus d’une relation de mutualisme, puisque la plante hôte ne retire pas d’avantage particulier de la présence de l’épiphyte. On parle ici plutôt de relation « commensale », bénéfique pour une seule des parties.
En complément, les plantes épiphytes ont aussi besoin d’eau, qu’elles captent grâce à la pluie, à la rosée ou directement dans l’air (humidité atmosphérique). Cette eau leur permet également d’obtenir des minéraux complémentaires.
Le mot « épiphyte » provient du grec et signifie « sur une plante ». Les plantes qui ont cette caractéristique peuvent être aussi bien terrestres qu’aquatiques, comme c’est le cas avec certains types d’algues. Il en existerait plus de 20 000 espèces très diversifiées, la plupart originaire des forêts tropicales humides. Elles y ont développé ce mode de croissance original, dans un milieu naturel soumis à une forte concurrence en ce qui concerne les denrées disponibles. Du fait d’une forte densité végétale, nutriments, eau et lumière sont en effet rares et précieuses. En n’ayant pas besoin de pousser au sol, là où la place est restreinte, mais en se développant sur des supports qui peuvent être très hauts, les plantes épiphytes ont trouvé une façon de survivre. Elles ont ainsi accès davantage à la lumière du soleil et à l’eau de pluie. Cette hauteur favorise aussi leur multiplication : elles sont plus accessibles pour les insectes ou animaux pollinisateurs, et davantage soumises au vent, qui sera chargé de disséminer les graines, les spores ou le pollen.
Si les plantes épiphytes ont de nombreux adeptes, c’est parce qu’elles ont plusieurs qualités.
Si les plantes épiphytes sont frugales dans leur milieu naturel, la culture sous nos latitudes peut être plus complexe. Ces végétaux nécessitent des supports et substrats adaptés, qui reproduisent leurs conditions d’origine.
La gestion de l’eau peut aussi être plus délicate : certaines espèces ont besoin d’un certain pourcentage d’hygrométrie et ne supporteront pas les atmosphères trop sèches de nos intérieurs. Elles demanderont une brumisation très régulière ou bien se plairont mieux en terrarium, serre chauffée et véranda.
Enfin, du fait de leurs origines, ces plantes sont souvent frileuses. Elles ont besoin d’un minimum de chaleur ambiante tout au long de l’année (généralement > 10°C).
Pour réussir la culture de vos plantes épiphytes, prévoyez :
Ces facteurs peuvent ensuite varier en fonction des espèces.
Les orchidées et leurs fleurs particulièrement sophistiquées font certainement partie des plantes épiphytes les plus connues, issue de la famille la plus importante. Certaines espèces, comme les orchidées des jardins, sont terrestres et poussent au sol. Mais d’autres espèces tropicales, comme les Phalaenopsis, n’ont pour leur part pas besoin de terre. Elles se développent en effet directement sur le tronc des arbres, puisant les éléments nutritifs dans les anfractuosités de l’écorce (humus, débris végétaux en décomposition…). Elles disposent de racines aériennes recouvertes de vélamen ou vélum absorbant, qui forme une sorte de gaine permettant de capter l’air et l’eau ambiants.
Pour la culture de ces plantes chez vous, vous aurez besoin d’un contenant qui assurera le rôle de support, mais surtout d’un substrat spécifique. Il devra être poreux et bien drainant, souvent à base de morceaux d’écorces et de fibres. L’important est qu’il ne colle pas aux racines, dont l’extrémité est très fragile. Proscrivez donc le terreau horticole classique ou la terre de jardin.
Vous pouvez fabriquer votre propre mélange avec de l’écorce de pin, du liège, de la pouzzolane, de la perlite, des fibres de coco ou encore du charbon de bois. Il existe également des terreaux spécifiques pour orchidées. Une fertilisation complémentaire (sous forme de bâtonnets ou d’engrais liquide) sera également appréciée pour soutenir la croissance et la floraison des orchidées.
Enfin, les orchidées ont besoin d’humidité, mais ne supportent pas l’eau stagnante. Videz toujours les cache-pots ou coupelles au bout que de quelques minutes après arrosage. L’arrosage peut aussi être effectué par trempage des racines : pour cela, placez la plante dans une bassine avec un fond d’eau pendant quelques minutes, pour une réhydratation en profondeur, mais sans excès.
Pour en savoir plus : Comment rempoter une orchidée ?
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Réussir la culture des plantes épiphytesCette famille regroupe des plantes généralement tropicales, dont la plupart sont épiphytes.
Les Aechmea disposent de réservoirs naturels en forme de coupe, grâce à leur feuillage en rosette. Cela leur permet de stocker l’eau, mais aussi de récupérer les feuilles mortes et débris végétaux, pour les transformer en éléments nutritifs. C’est le même principe que l’on retrouve chez les plantes grasses ou succulentes, qui font aussi des réserves d’eau dans leurs tissus. Ces plantes portent également le joli nom de « vase d’argent », en référence à leur forme et au dépôt argenté qui recouvre les feuilles.
Le Guzmania dispose aussi d’un feuillage en entonnoir, qui sert de réservoir d’eau. Cette plante d’intérieur forme des rosettes de feuilles et dévoile une jolie floraison en bractées colorées.
La silhouette de ces plantes est plus difficile à accrocher sur un support, c’est pourquoi elles sont souvent cultivées en contenant de petite taille. L’arrosage se limite généralement à un remplissage de la rosette.
Une fertilisation régulière permettra à la plante de fleurir. La rosette meurt après la floraison, mais aura pris soin de développer des rejets, qui assureront la pérennité de la plante. Ils pourront facilement être détachés du pied mère, puis rempotés individuellement.
Ces plantes ont des feuilles munies de poils, qui absorbent l’humidité et les minéraux dans l’air. Elles peuvent être accrochées aisément sur des supports très variés (morceaux de bois, pierre, simples fils…).
Pour assurer leur développement, il est nécessaire de les brumiser régulièrement, de préférence avec de l’eau de pluie.
Vous avez certainement déjà observé des mousses en forêts ou dans votre jardin, en remarquant qu’elles peuvent se développer sur de nombreux supports : écorces d’arbres, mais aussi dalles de terrasse, murets, tuiles de toitures, etc. Ces lieux humides leur permettent en effet de capter l’eau nécessaire à leur croissance. Elles font partie de rares épiphytes, avec les lichens et les fougères, que l’on peut rencontrer naturellement sous nos latitudes.
Leur culture dans nos intérieurs est plutôt difficile à réussir, du fait de leurs importants besoins en humidité. Au jardin, elles pourront apparaître et se développer spontanément si elles bénéficient d’assez d’eau et sont abritées des rayons brûlants du soleil. Elles peuvent créer de vrais jardins de mousse, d’inspiration japonisante.
Certaines espèces de fougères sont aussi des plantes épiphytes, même si nous avons l’habitude d’en croiser poussant à même le sol dans nos forêts humides. Elles peuvent en effet se développer sur les troncs des arbres, coloniser une souche ou parfois même des pierres humides.
La fougère bleue de Virginie (Phlebodium pseudoaureum) fait par exemple partie des espèces épiphytes, tout comme beaucoup d’Asplenium. C’est aussi le cas des étonnants Platycerium, avec la fameuse fougère corne d’élan (Platycerium bifurcatum). Cette dernière constitue une très belle plante d’appartement ou de maison, avec ses frondes décoratives.
Les fougères peuvent être cultivées au jardin ou en pot, en situation humide et plutôt mi-ombragée. Elles nécessitent peu de soins.
Cette liste n’est pas exhaustive, puisqu’il existe de nombreuses autres plantes qui se développent sans terre :
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