Les maladies et parasites des tulipes

Les rongeurs qui s'attaquent aux bulbes de tulipes

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Ce sont les ennemis numéros 1 des plantes à bulbes, tulipes incluses. Si vous constatez que vos tulipes n’arrivent pas à sortir de terre, il est possible qu’elles aient été victimes de l’appétit de ces petits ravageurs. Mulots, campagnols et souris apprécient en effet particulièrement les bulbes de fleurs. Si vous vivez à la campagne, à proximité d’une forêt, les sangliers peuvent aussi se délecter des bulbes de tulipes.

Notons que les taupes peuvent également causer quelques dégâts dans un parterre de tulipes en creusant des galeries, ce qui peut occasionner la destruction du système racinaire des bulbes. Toutefois, elles ne s’en nourrissent pas, puisqu’elles sont insectivores.

Prévention et solutions

En prévention, l’idée est de rendre les bulbes de tulipes inaccessibles aux ravageurs. Pour cela, vous pouvez tout d’abord les cultiver en pot. En pleine terre, entourez vos tulipes d’un grillage à mailles fines. Vous pouvez confectionner une protection individuelle ou bien entourer plusieurs plants ensemble. Il existe également dans le commerce des paniers anti-rongeurs ou cage à bulbes, qui permettent de protéger les plantes de l’appétit des petits animaux.

Certaines plantes auraient la capacité de repousser naturellement les rongeurs, du fait de l’odeur forte qu’elles dégagent. C’est notamment le cas de :

• la fritillaire impériale ;
• l’euphorbe des jardins (qui contient un latex irritant) ;
• l’incarvillée.

Placez-les donc au milieu de vos massifs de tulipes.

Vous pouvez aussi planter autour de vos tulipes des bulbes réputés peu appréciés par les rongeurs, comme les narcisses / jonquilles, les amaryllis ou les perce-neige, toxiques pour les petits mammifères ravageurs.

Enfin, certains jardiniers ont recours à des pulvérisations de purins de plantes (ail ou sureau notamment), dont l’odeur participerait à éloigner les rongeurs.

Pour plus d’informations : Comment protéger les bulbes des rongeurs ?

Le feu de la tulipe

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Il s’agit d’une maladie cryptogamique (Botrytis tulipae), causée par un champignon. Le feu de la tulipe est favorisé par les excès d’humidité. Il se repère aux tâches grises ou brunâtres qui apparaissent sur le feuillage, sur les tiges et sur les fleurs, ce qui aura un impact sur la production de tulipes. Le feuillage peut même se déformer.

Prévention et solutions

En prévention contre la plupart des maladies cryptogamiques, quelques gestes peuvent être mis en place.

1. Ne plantez pas de tulipes dans une zone préalablement affectée par des maladies cryptogamiques. Les spores sont en effet capables de survivre plusieurs années dans le sol.
2. Soignez les conditions de culture. Offrez à vos tulipes un sol bien drainé, qui permet à l’eau de s’évacuer facilement. En sol lourd, ajoutez des graviers ou des billes d’argile au moment de la plantation, afin d’alléger le substrat. Pensez également à installer vos tulipes en exposition ensoleillée.
3. Prévoyez un minimum d’espace entre vos bulbes (environ 15 cm), afin de favoriser l’aération naturelle.
4. Lors des arrosages, évitez de mouiller ou d’éclabousser le feuillage.
5. Installez un paillage organique au pied de vos tulipes, pour mieux conserver l’humidité dans le sol et limiter l’évaporation.
6. Certains jardiniers ont recours aux purins de plantes, en préventif comme en curatif, contre les maladies cryptogamiques. C’est notamment le cas des purins d’ortie ou de prêle qui sont réputés intéressants pour booster le système immunitaire des plantes et qui auraient aussi une action antifongique. Vous pouvez en trouver dans le commerce ou en fabriquer vous-même assez facilement. Pour cela, suivez nos tutoriels pour faire du purin d’ortie ou du purin de prêle.

Si vos bulbes sont malheureusement atteints par le feu de la tulipe, il n’existe pas d’autres solutions que l’arrachage des plants atteints, afin de limiter la contagion. Aucun traitement curatif ne semble en effet efficace.

En complément, découvrez notre article Tout savoir sur les maladies cryptogamiques.

Les limaces et escargots : ils causent des dégâts sur les tulipes

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Les gastéropodes font partie des ravageurs bien connus des jardiniers. Leur appétit peut les conduire à se délecter des jeunes feuilles, voire des fleurs de tulipes. Ils peuvent surtout causer des dégâts sur les tout jeunes plants, dont ils peuvent entièrement se régaler.

Prévention et solutions

Il existe de nombreuses solutions pour lutter contre les limaces et escargots. Leur efficacité dépend des expériences et des jardins.

1. Les pièges à bière
2. Les barrières naturelles. Elles peuvent être constituées de cendres, de terre de diatomée, de coquilles d’œufs ou encore de marc de café. Elles se montrent efficaces uniquement par temps sec et devront donc être renouvelées régulièrement.
3. La culture de plantes répulsives, comme l’absinthe ou la tanaisie.
4. La récolte manuelle tôt le matin ou à la tombée de la nuit. C’est une solution chronophage, mais efficace. Elle permet aussi de choisir ce que vous souhaitez faire des gloutons baveux (les éliminer ou les déplacer dans une zone éloignée du jardin).
5. L’épandage de granulés anti-limaces. Contrairement aux anciens produits qui étaient très toxiques, les granulés à base de ferramol sont utilisables en agriculture biologique et ne présentent pas de risques pour les animaux de compagnie ou les prédateurs naturels des gastéropodes. Ils agissent comme des coupe-faim, qui poussent les limaces et les escargots à arrêter de s’alimenter, donc à dépérir.

En parallèle, favorisez la présence des prédateurs naturels, tels que les crapauds, les oiseaux, les hérissons, etc. Pour cela, bannissez toute utilisation de produits chimiques dans votre jardin, installez des nichoirs, des abris, des abreuvoirs et des mangeoires, laissez des zones de friche, etc.

Le lâcher de poules ou de canards de type « coureur indien » peut aussi permettre de réguler la présence des limaces et des escargots. Attention toutefois : ces gallinacées peuvent causer des dégâts aux cultures en grattant le sol avec leurs pattes.

En complément, découvrez notre article Limaces : 7 façons de lutter efficacement et naturellement.

Les pucerons sur les tulipes

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Ce sont d’autres ravageurs très fréquents dans les jardins. Les pucerons sont des insectes piqueurs qui vont se nourrir de la sève des plantes, ce qui va contribuer à les affaiblir. Surtout, le miellat collant qu’ils secrètent peut favoriser l’apparition d’une maladie cryptogamique : la fumagine. Elle se repère aux dépôts noirs rappelant la suie qui se forme sur les feuilles, les tiges ou les fleurs. En empêchant la bonne photosynthèse, elle peut provoquer le dépérissement des bulbes. Les pucerons peuvent aussi transmettre d’autres agents pathogènes aux tulipes, ce qui va impacter leur bon développement.

Prévention et solutions

Une observation régulière de vos tulipes vous permettra de repérer rapidement les premiers signes de la présence de pucerons : petites colonies de points noirs, feuilles enroulées, circulation de fourmis qui protègent les ravageurs en échange de leur miellat, etc.

Si les pucerons sont peu nombreux, vous pouvez simplement les éliminer à la main. En cas d’infestation, utilisez du savon noir pour fabriquer un insecticide naturel. Diluez une cuillère à soupe dans 1 litre d’eau tiède. Secouez, puis vaporisez sur les parties atteintes en fin de journée. Renouvelez si besoin au bout d’une dizaine de jours. Attention : bien que naturel, cet insecticide n’est pas sélectif et peut aussi impacter d’autres insectes.

Comme pour la lutte contre les gastéropodes, pensez aussi à favoriser la présence de prédateurs naturels des pucerons, en diversifiant vos cultures : coccinelles, chrysopes, etc.

Enfin, certaines plantes, comme la capucine, servent naturellement d’aimants à pucerons, détournant ces petits ravageurs des autres cultures. Elle ne sera toutefois efficace qu’avec des tulipes tardives, le temps qu’elle puisse se développer suffisamment pour les attirer.

En complément, découvrez notre article Puceron : identification et traitement.