Maladies et parasites du Berberis

La rouille du Berberis

La rouille est une maladie fongique qui se manifeste souvent par des pustules orange ou jaune vif sur les feuilles et les tiges. Ces symptômes sont non seulement inesthétiques, mais peuvent aussi affaiblir la plante.

Identifier : Surveillez l’apparition de petites taches jaunes sur la face supérieure des feuilles, qui se transforment en pustules orangées au dos. Ces signes sont généralement les premiers indicateurs d’une infection.

Prévenir : Choisissez des variétés résistantes et assurez une bonne circulation de l’air entre les plantes pour éviter la stagnation de l’humidité. Lors des arrosages, ne mouillez pas le feuillage, mais uniquement la base de la plante. Enlevez bien les débris végétaux et les feuilles mortes en hiver au pied des plantes, là où les spores du champignon peuvent hiverner. Désinfectez les outils de taille entre chaque intervention.

Traiter naturellement : Retirez et détruisez les parties infectées pour limiter la propagation. Des pulvérisations de bouillie bordelaise ou de traitement à base de soufre, un fongicide naturel, peuvent aider à contrôler la maladie tout en étant respectueuses de l’environnement. En préventif ou en début d’attaque, des pulvérisations de décoctions de prêle ou d’ortie sont efficaces.

→ Lisez la fiche conseil de Virginie sur la rouille pour en savoir plus sur la manière de traiter efficacement.

Important à savoir : le Berberis est susceptible de contaminer par la rouille un champ de blé à proximité. Dans certains pays, on exerce un contrôle sur cet arbuste.

Présence de rouille sur une feuille de Berberis

L'oïdium du Berberis

L’oïdium est une autre maladie fongique courante qui se caractérise par un feutrage blanc ou grisâtre sur les feuilles, pouvant entraîner leur déformation.

Identifier : Les premiers signes incluent des taches poudreuses blanches sur les feuilles et les tiges, qui peuvent s’étendre et recouvrir de larges zones si elles ne sont pas traitées.

Prévenir : Maintenez les arbustes bien aérés par une taille régulière et des espacements suffisants entre les plantes. Évitez l’excès d’engrais azotés. Utilisez des décoctions de prêle en prévention. Paillez pour éviter la sécheresse du sol.

Traiter naturellement : Supprimez les parties atteintes sans attendre. Des solutions à base de bicarbonate de soude, de soufre ou de lait sont efficaces pour traiter l’oïdium. Appliquez ces traitements dès l’apparition des symptômes pour éviter leur propagation.

→ Pour tout savoir sur les traitements naturels contre l’oïdium, lisez la fiche conseil de Virginie.

Un berberis atteint d’oïdium

Les pucerons

Ces petits insectes suceurs de sève peuvent provoquer le flétrissement des feuilles, la déformation des nouvelles pousses et la production de miellat, favorisant l’apparition de fumagine.

Identifier : Gardez un œil sur les nouvelles pousses et la face inférieure des feuilles à la recherche de petits amas d’insectes verts, jaunes ou noirs. La présence de miellat, une substance collante sur les feuilles, peut également indiquer une infestation de pucerons, tout comme des feuilles recroquevillées.

Prévenir : Encouragez la présence de prédateurs naturels comme les coccinelles et les syrphes dans votre jardin. Évitez l’utilisation d’insecticides chimiques qui peuvent nuire à ces alliés.

Traiter naturellement : Un jet d’eau fort peut aider en première étape à déloger les pucerons. Des pulvérisations de savon noir dilué à l’eau, à raison de 15 à 30 g de savon par litre d’eau, sont efficaces pour les éliminer sans nuire à l’environnement.

→ Lisez la fiche conseil de Virginie pour être incollable sur les pucerons.

Des pucerons noirs logés aux aisselles des feuilles

Les cochenilles farineuses

Ces parasites se reconnaissent à leur apparence cotonneuse et blanche et peuvent affaiblir l’arbuste en suçant la sève des feuilles et des tiges.

Identifier : Inspectez régulièrement votre Berberis à la recherche de petites masses cotonneuses blanches cachées dans les recoins des tiges ou sous les feuilles.

Prévenir : Maintenez un bon équilibre nutritionnel de vos plantes, car les cochenilles sont souvent attirées par les arbustes affaiblis ou sur-fertilisés.

Traiter naturellement : L’alcool à 90°C appliqué avec un coton-tige éliminent les cochenilles à contact. Pulvérisez ensuite une solution à base de savon noir, d’huile et d’alcool. L’introduction de prédateurs naturels, comme les coccinelles ou les chrysopes, peut également contribuer à réduire leur population.

→ Pour en savoir plus sur le traitement, lisez l’article de Virginie sur les cochenilles.

Des amas cotonneux et des cochenilles au revers des feuilles

Quelques conseils généraux de bonnes pratiques

Gestion intégrée des maladies et parasites

La gestion des maladies et des parasites ne se limite pas à des interventions ponctuelles ; elle requiert une approche globale et préventive. La gestion intégrée des nuisibles implique l’utilisation de pratiques vertueuses, biologiques et mécaniques pour réduire les populations de parasites et les risques de maladie de manière générale au jardin.

Importance de la diversité végétale

La diversité des plantes dans le jardin crée un écosystème plus résilient où les parasites et maladies sont moins susceptibles de se propager massivement. Inspirez-vous des principes de permaculture. Favorisez la biodiversité en laissant des zones moins contrôlées et plus sauvages au jardin.

Utilisation de produits naturels et respectueux de l’environnement

Optez pour des produits de traitement naturels qui préservent aussi la biodiversité. Les engrais organiques, les composts et les paillis sont non seulement meilleurs pour la santé des plantes, mais ils contribuent également à la santé du sol et à la prévention des maladies.