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Le myrtillier (Vaccinium corymbosum) fait partie de ces petits fruitiers que l’on adore au jardin. Les variétés cultivées sont des proches parents du myrtillier sauvage, qui pousse dans certains de nos massifs montagneux en France. Ses fruits sont généralement ronds et d’un beau bleu violacé, mais peuvent aussi être roses (‘Pink Lemonade’) ou rouges (canneberge ou cranberry). Ils ont un petit goût acidulé sucré et sont considérés comme des superfruits, grâce à leur richesse en vitamines et antioxydants. La floraison en clochettes et le feuillage qui se colorent à l’automne font aussi partie des autres atouts de ces arbustes fruitiers.
Faciles à vivre, les myrtilliers apprécient les sols acides, riches en matière organique et restant frais (humides sans excès). Rustiques et solides, ce sont des plantes peu sujettes aux attaques, mais qui peuvent toutefois connaître quelques parasites et maladies.
Voyons comment identifier, prévenir et traiter naturellement les ravageurs du myrtillier pour profiter de belles récoltes.
Les champignons à l’origine de la maladie de la rouille apparaissent au printemps, lorsque les températures se radoucissent. C’est un cocktail chaleur + humidité qui leur est favorable, associé à une ambiance confinée. La maladie est contagieuse, puisqu’elle se développe rapidement grâce aux spores des champignons, qui peuvent être portés par le vent, par les outils de coupe, etc.
Un myrtillier atteint par la rouille verra ses feuilles se couvrir de taches, mais aussi de pustules orange ou brunes sur l’envers et les tiges. Le feuillage vient ensuite à tomber, la floraison et la fructification sont moins abondantes, la plante perd en vigueur.
Pour en savoir plus : Se débarrasser de la maladie de la rouille
Cette maladie est capable d’infecter de nombreuses plantes au jardin. Il s’agit ici encore d’un champignon, dont le développement est favorisé par l’humidité et la chaleur. Il apparaît souvent au printemps.
Côté symptômes, vous remarquerez des taches brunes ou beiges qui décolorent le feuillage. Les feuilles viennent ensuite à tomber, les tiges se dessèchent, la production de fruits est diminuée, la plante affaiblie.
Pour en savoir plus : L’anthracnose
Le botrytis ou pourriture grise apprécie les conditions humides et confinées, à partir de 20°C, comme en serre ou sous tout autre abri. Mais on peut aussi le retrouver au jardin, au printemps ou en automne.
Le champignon peut affecter toutes les parties de la plante : feuillage, tiges, fleurs, myrtilles, racines. Il se repère à la présence de taches brunes, qui sont recouvertes d’un feutrage gris. Les champignons provoquent ensuite le pourrissement, puis le dessèchement des parties malades. Les fleurs ne peuvent plus se développer, les fruits deviennent inconsommables.
Pour en savoir plus : Le botrytis ou pourriture grise
Pour éviter l’apparition de maladies cryptogamiques, soignez les conditions de culture de vos myrtilliers, afin de les rendre naturellement moins sensibles aux maladies. Offrez-leur un sol acide, régulièrement amendé, sans excès d’azote.
Dès les premiers symptômes d’une maladie cryptogamique, éliminez toutes les parties atteintes en déchetterie (pas au compost) : feuilles, tiges et fruits. Nettoyez ensuite consciencieusement vos outils de coupe à l’alcool.
Tournez-vous vers les traitements fongicides naturels à base de soufre ou vers la bouillie bordelaise. À noter toutefois : ce produit est autorisé en agriculture biologique, mais nous vous conseillons de l’utiliser avec parcimonie. Une utilisation prolongée peut à terme déséquilibrer les sols et favoriser le développement de champignons, créant un véritable cercle vicieux.
Beaucoup de jardiniers préfèrent utiliser en préventif comme en curatif les purins de plantes pour lutter contre les maladies cryptogamiques. Le purin de prêle est à privilégier. Le purin d’ortie, quant à lui, permettrait de soutenir les défenses immunitaires de la plante. Ils sont à utiliser dilués dans de l’eau (de 5 à 10%), puis à pulvériser sur les parties atteintes en fin de journée. À renouveler au bout de 15 jours.
De son côté, la pourriture grise est une maladie cryptogamique difficile à traiter. Les gestes préventifs seront les plus efficaces.
Pour en savoir plus :
– Comment faire du purin de prêle ?
– Comment faire du purin d’ortie ?
– Bouillie bordelaise et autres traitements à base de cuivre au jardin
Il s’agit de la chenille d’un papillon nocturne (la Phalène brumeuse). Elle est petite, fine et de couleur vert clair. Elle est reconnaissable à sa façon saccadée de se déplacer, ramenant ses pattes arrière vers ses pattes avant en se pliant en deux. Les œufs déposés à partir de l’automne par les femelles éclosent au début du printemps.
Ce petit insecte gourmand se régale des feuilles, des bourgeons, parfois même des fruits en formation, pouvant compromettre la récolte. Vous observerez donc sur votre myrtillier des feuilles rongées, avec seulement les nervures laissées. Les chenilles sont également faciles à observer et vous constaterez la présence de fils de soie blancs sur la plante.
Pulvérisez du purin d’ortie à partir de mars ou avril en prévention.
Favorisez la biodiversité au jardin, afin d’attirer de manière durable les prédateurs des chenilles, comme les mésanges. Pour cela, bannissez les pesticides, laissez des zones sauvages au jardin, installez nichoirs, mangeoires et abreuvoirs, etc.
Observez régulièrement vos myrtilliers pour pouvoir agir rapidement en cas de présence détectée.
Si les chenilles ne sont pas nombreuses, prélevez-les à la main.
Les traitements à base de Bacillus thuringiensis seraient également efficaces. Pour en savoir plus : Bacillus thuringiensis : un insecticide naturel.
Contre les oiseaux, si leur appétit réduit à néant votre récolte, installez un filet de protection à fines mailles au-dessus de vos myrtilliers une fois la floraison terminée.
Contre les gastéropodes, il existe de nombreuses solutions naturelles. Les appâts sous forme de granulés utilisables en agriculture biologique, les piège à bières, les barrières de coquilles d’œufs ou de cendre (à renouveler après la pluie), la récolte manuelle à la tombée de la nuit, le lâcher de poulettes ou de canards coureurs indiens, etc.
Pour en savoir plus : Limaces : 7 façons de lutter efficacement et naturellement
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