Les maladies et parasites du Laurier Palme ou Laurier Cerise

Maladies fongiques

La criblure fongique

La criblure fongique est due à plusieurs champignons : Coryneum beijerinckii, Stigmina carpophila, Eupropolella britannica, Cercospora circumscissa, ou Microgloeum pruni. Cette maladie apparaît au printemps lors de conditions douces et humides. Elle se traduit par de petites taches circulaires noires perforant les feuilles qui jaunissent et tombent.  Cette maladie ne met pas le végétal en péril, mais provoque des dégradations particulièrement inesthétiques et se propagera à toute la haie de laurier-cerise.

Attention cependant, un autre type de « criblure » existe, due à un champignon (voir point 2).

Feuille attaquée par le stigmina carpophila

L’oïdium perforant

L’oïdium perforant (induit par des champignons du genre Podosphaera) agit par temps chaud du début du printemps ou début de l’automne. Cet oïdium entraîne un dépôt blanchâtre sur les feuilles suivi de déformations puis de perforations qui conduisent à la chute des feuilles.

Le bicarbonate de soude possède un pH alcalin lui permettant de bloquer le développement des champignons. Même à dose très faible, il est efficace contre tous les types d’oïdium. Dans 5 litres d’eau, ajoutez 5 cuillères à café de bicarbonate de soude avec 3 cuillères à soupe de savon noir. Pulvérisez dès l’apparition des premiers symptômes et de préférence le soir, une fois par semaine.

→ pour combattre l’oïdium efficacement et de manière écologique, lisez les conseils de Virginie dans Oïdium ou maladie du blanc : traitement et prévention. 

Aussi, évitez les haies monospécifiques : variez les végétaux au sein de vos haies !

Maladies bactériennes

Il existe un autre type de criblure, mais induite par une bactérie du nom de Pseudomonas syringae. Cette maladie se présente surtout lorsque le temps est très changeant : des périodes sèches entrecoupées d’orages par exemple. Des taches vitreuses apparaissent dont le centre se nécrose rapidement, prenant une teinte brunâtre. Une auréole claire entoure ensuite la partie nécrosée.

Pour éviter ce type de criblure : évitez de tailler lors des périodes favorables à cette maladie !

À très faible dose, un traitement à base de cuivre, comme la bouillie bordelaise, peut éventuellement être apporté. Attention cependant, le sulfate de cuivre est toxique pour la faune aquatique, nocif pour l’Homme et peut s’accumuler dans les sols. Prudence donc, et à utiliser le moins possible !

Parasites et ravageurs

Bien que menaçants très peu la survie des lauriers cerises, des attaques de pucerons et de cochenilles peuvent être observées. Ne vous en inquiétez pas !

Toutefois, si vous désirez en savoir plus sur ces deux types d’insectes, lisez :

→ Pucerons : lutte, traitement et prévention

et

→ Cochenilles : identification et traitement 

Cochenille farineuse

Soucis liés à de mauvaises conditions de culture

Les mauvaises conditions de culture peuvent aussi affecter la santé générale de vos Lauriers Palmes. Rappelons-nous que ces lauriers se cultivent en sol profond, drainé, même sec, mais sans excès de calcaire et plutôt à la mi-ombre. Le calcaire du sol rend le feuillage plus clair jusqu’à induire une chlorose.

À noter aussi que les gelées tardives affectent parfois les jeunes pousses du Prunus laurocerasus même si des repousses comblent vite ce léger désagrément.

Nota bene : un peu moins rustique que le Prunus laurocerasus (Laurier Palme), le Prunus lusitanica ou Laurier du Portugal n’est pas sensible au calcaire, à l’oïdium et aux criblures. De plus, cet arbuste tolère bien la sécheresse et préfère et plein soleil.

Bien exposé et poussant dans une terre qui lui est favorable, le laurier palme ne posera aucun soucis… que sa taille s’il est planté en long linéaire !