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Certains arbustes de nos jardins semblent ne pas vouloir rester à leur place. Les lilas, les prunelliers, les argousiers, les corêtes du Japon… et tant d’autres s’étalent en envoyant leurs drageons tout autour d’eux. Par ailleurs, certains arbres fruitiers ou fruitiers à fleurs rejettent également directement à partir du porte-greffe.
Véritable bénédiction pour certains, ce phénomène tout à fait naturel peut vite devenir une calamité si on n’intervient pas. Mais pourquoi ces arbustes font-ils cela ? Est-ce normal ? Comment y remédier ? Doit-on vraiment quitter le pays après avoir planté un sumac dans son jardin ? Est-ce que ce bosquet de symphorines finira par attaquer la maison ?
Faisons le point sur le drageonnement et les rejets des arbres et arbustes !
N’importe quelle plante cherche avant tout à se reproduire : dans la nature comme dans votre jardin. Selon les cas, elle le fera via ses graines bien entendu, c’est ce qu’on appelle la reproduction sexuée, mais elle peut aussi le faire via d’autres techniques de multiplication végétative, donc asexuée, comme le marcottage, les stolons, la propagation de rhizomes et le drageonnement, …
Un drageon est un clone parfait de la plante mère, il est génétiquement identique à celle-ci. Il pousse suivant le méristème racinaire de la plante mère. Le méristème est un tissu constitué de cellules indifférenciées en division, ce qui implique qu’elles sont capables de démarrer la croissance à tout moment et pour n’importe quelle fonction. En se développant le clone ainsi formé aura son propre système racinaire tout en restant attaché à la plante mère.
La reproduction sexuée permet un brassage génétique et donc une résistance accrue aux maladies et aux ravageurs. En revanche la reproduction asexuée (comme le drageonnement) permet de coloniser plus rapidement un milieu naturel et d’entrer en compétition avec d’autres espèces. La plante qui aura colonisé le plus efficacement un milieu donné pourra ainsi asseoir sa suprématie. C’est pour cela que dans la nature, une grande diversité botanique n’est possible que dans des milieux très jeunes ou très pauvres.
Le drageonnement peut aussi découler d’une réaction à un stress : taille, sécheresse, travail du sol trop près des racines … et voilà que la plante se dit : « houlà, je vais y passer. Vite, vite faisons des petits ! » (sans vouloir glisser dans l’anthropomorphisme). Ainsi, l’espèce peut continuer à se pérenniser dans un milieu ou… dans votre jardin.
Dans le même esprit, une plante peut drageonner aussi si les conditions de culture ne lui conviennent pas, ou plus : pas assez d’eau ou de nutriments par exemple, car cette dernière a épuisé le sol. La plante drageonne alors pour envoyer ses clones un peu plus loin.
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Les plantes qui drageonnentNota bene : l’opération se nomme le drageonnage.
C’est la technique à privilégier pour les drageons qui partent d’un porte-greffe. Taillez toutes les tiges partant du sol où de la base de l’arbre ou l’arbuste. Parfois, vous devrez creuser un peu la terre pour être certain de couper le drageon à la base. Soyez prudent et n’abîmez pas votre arbre.
Une technique plus rapide si certains drageons sortent dans votre pelouse est de… les tondre tout simplement. Evidemment, il faut le faire lorsque les drageons sont encore jeunes au risque d’abîmer votre matériel.
Pour un arbuste naturellement drageonnant tel que le Sumac par exemple, vous pouvez le planter dans un grand conteneur. Ainsi il restera dans un volume défini.
Vous pouvez utiliser aussi une barrière anti-rhizome, vous pourrez ainsi laisser plus de place à votre arbuste.
Nota bene : bien que présentant le même soucis que les arbustes drageonnants, les bambous non-cespiteux (les traçants comme les Phyllostachys) n’utilisent pas la même technique de colonisation. En effet, les rhizomes sont des tiges souterraines qui poussent pour trouver de la nourriture ailleurs (la menthe ne fait pas mieux !) mais ce ne sont pas des drageons qui partent d’une racine.
C’est la technique la moins rapide mais la plus efficace. Elle consiste à désolidariser le drageon de la plante mère. On vous explique comment faire juste ci-dessous.
Si vous ne voulez pas récupérer le drageon, vous pouvez vous arrêter au point 2.
De nombreux arbustes drageonnent naturellement. Certains bosquets entiers de peupliers, d’argousiers ou de prunelliers par exemple ne sont issus que du système racinaire d’une seule plante mère. Sous les tropiques, des mini-forêts entières ne sont parfois constituées que d’un seul individu. Dans le désert du Mojave en Californie, un seul individu de Larrea tridentata a donné un gigantesque bosquet circulaire et est âgé de plus de 12000 ans.
Au jardin, vous pouvez rencontrer des arbustes drageonnant comme le lilas, la symphorine, les Cornus sanguinea et sericea, les Sumacs (bien qu’il existe des variétés non-drageonnantes), l’argousier, le prunellier, le noisetier, le merisier, l’Edgeworthia, le Sorbaria sorbifolia (la variété ‘Sem’ n’est pas trop drageonnante), le corête du Japon, le mahonia, le robinier faux-acacia, … A vous de voir, si ces drageons vous ennuient ou s’ils feront plaisir à quelqu’un de votre entourage.
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