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Nourrir le sol naturellement

Nourrir le sol naturellement

au potager et jardin bio

Sommaire

Mis à jour le 24 Juillet 2024  par Ingrid B. 2 min.

Nourrir le sol naturellement est la base du potager biologique.

En effet, pour se développer et produire en abondance, les plantes potagères requièrent généralement une terre humifère, riche en éléments nutritifs. Ces principaux éléments, l’azote, le phosphore et le potassium, sont consommés au fil de la croissance des végétaux.

En jardin et potager naturel et biologique, la fertilisation consiste à nourrir les organismes vivants du sol (les vers de terre, les insectes décomposeurs, les bactéries et les champignons…) qui, à leur tour, nourriront la terre qui nourrira les plantes.

L’objectif n’est pas simplement d’apporter des éléments nutritifs aux plantes mais aussi d’améliorer, sur le long terme, la texture de sa terre.

Hiver, Printemps, Été, Automne Difficulté

Apporter de la matière organique

Pour fertiliser naturellement, on apporte de la matière organique à partir :

  • de compost : les déchets du jardin ainsi que les déchets de la cuisine (épluchures, restes de repas…) sont stockés et dégradés par les micro-organismes pour obtenir un amendement qui sera rendu au jardin. Le compost peut être issu du commerce.
  • de fumiers d’animaux (cheval, volaille, vache…) : ils sont composés d’excréments (dominante azote), mais aussi de la litière (paille, matière carbonée), ce qui équilibre le mélange. Ces fumiers ne doivent pas être utilisés frais mais bien décomposés, tout comme le compost. On trouve facilement du fumier déshydraté sous forme de granulés. Cette solution s’avère pratique lorsque l’on réside en ville.

Utilisez toujours du fumier bien décomposé

La fertilisation s’effectue de préférence à l’automne ou en début de printemps, à hauteur de 3 kg de compost ou fumier par m2.

Ces apports pourront être complétés par :

  • l’utilisation d’engrais verts (Phacélie, Moutarde, Vesce, Sarasin…) mais aussi de paillis d’origine organique (tontes séchées, résidus de taille broyés) qui ont l’avantage de couvrir le sol tout en le nourrissant en se décomposant,
  • des produits naturels phytostimulants comme le purin d’ortie (dominante azote) ou le purin de consoude (riche en potasse et en bore). Ces purins agissent rapidement, ils stimulent croissance, floraison et fructification. Utilisés en pulvérisation, ils améliorent également la résistance foliaire.

Les précautions indispensables lors des fertilisations

  1. Respecter le besoin des plantes en prenant en compte « l’appétit » du légume dont on envisage la culture à la suite de la fertilisation. À titre d’exemple, l’ail ne requiert pas d’amendement préalable, contrairement aux courges qui ne fructifient qu’en sol très riche.
  2. Ne pas enfouir la matière organique. Les apports doivent être réalisés en surface, il est inutile, voire néfaste, d’ensevelir profondément le compost ou le fumier, surtout s’il n’est pas mûr. Un simple griffage sur une profondeur de 5 à 10 cm est suffisant, les vers de terre et autres organismes vivants du sol se chargeront d’effectuer le mélange.
  3. Ne pas fertiliser à outrance. Des apports excessifs fragilisent les végétaux tout en libérant des nitrates, néfastes pour l’environnement.

Le vers de terre : un acteur essentiel à la fertilisation du sol

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