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En permaculture, dans les lieux où il est cohérent de ralentir et de retenir l’eau de pluie, l’un des principes fondamentaux est de la capter pour en tirer les meilleurs bénéfices. Les baissières, sortes de fossés, sont des ouvrages permettant de profiter le mieux possible de cette précieuse ressource plutôt que de laisser les eaux pluviales ruisseler et emporter les fines couches de terre.
Appelées également noues ou « swales » en anglais, les baissières sont des ouvrages qu’il est intéressant d’envisager même au jardin, face aux épisodes de pluies violentes alternant avec des périodes de sécheresse toujours plus intenses et généralisées. Vous souhaitez découvrir la technique des baissières ? Suivez nos explications et conseils pour mieux connaitre cette pratique permacole d’avenir.
Désignant à l’origine une dépression ou une partie basse d’un champ où l’eau de pluie va stagner, une baissière est en fait une technique de récupération des eaux de ruissellement, largement mise en avant en permaculture, car elle permet une utilisation optimale des ressources naturelles en eau.
C’est une noue d’infiltration doublée d’un talus dont la fonction est simple :
Grâce à leur positionnement transversal, les baissières permettent de tirer profit des eaux de ruissellement tout en les gérant en douceur. Erosion, lessivage du sol et inondations sont ainsi évitées.
La baissière fait aussi office de réservoir naturel où l’eau captée va s’infiltrer progressivement dans le sol. Lorsque la baissière capture de l’eau de ruissellement, le talus végétalisé d’arbres et d’arbustes l’absorbe et l’emmagasine, permettant aux plantes de continuer d’en profiter bien après que la baissière se soit asséchée.
Pour un intérêt maximum au jardin, les espèces plantés peuvent être des essences fruitières et fixatrices d’azote (Eléagnus, Baguenaudiers ou Argousiers, etc) accompagnées de vivaces et couvre-sols aromatiques, phytopharmaceutiques et utiles (consoude, angélique, phacélie, etc). La noue peut également être volontairement inondée pour pouvoir y installer des plantes de zones humides à forte production de biomasse (Scirpe lacustre, etc).
La matière organique qui se stocke au fur et à mesure au fond des baissières (feuilles et bois morts, etc) forme assez rapidement un humus de qualité, qui devient l’habitat des plus précieux participants à la vie du sol que sont les invertébrés, les champignons et les micro-organismes.
Ainsi, d’un terrain la plupart du temps en pente et parfois difficile à végétaliser, on peut créer une zone riche et foisonnante, vivrière, où les oiseaux et la faune auxiliaire ne tarderont par à s’installer, devenant une véritable niche écologique pour le jardin environnant. Dans certains pays, des baissières créées en zones désertiques ont d’ailleurs contribué à ramener de la vie sur des terres on ne peut plus arides.
Dans le cas d’un terrain plat et argileux, la technique des baissières peut aussi être appliquée pour permettre à la fois de garder le plus d’eau le plus longtemps possible avant les périodes de sécheresse, mais aussi de l’assainir pour éviter excès d’eau et asphyxie racinaire (sans compter les difficultés de travail du sol). De plus, le talus de la baissière, s’il est suffisamment large, peut servir de sentier pour garder les pieds au sec même après de fortes précipitations. Ainsi la baissière respecte-t-elle pleinement le grand principe « un élément, plusieurs fonctions » !
On emploie la technique des baissières sur les terrains argileux, en particulier lorsqu’ils sont en pente et que l’on perd l’eau – mais aussi la matière organique – rapidement par ruissellement. Pour remplir pleinement leur fonction, les baissières doivent suivre les lignes de niveau du terrain sur lequel elles sont creusées. Leur emplacement doit permettre de « casser » la pente et de récolter suffisamment d’eau lors des pluies pour hydrater les sols en aval et la butte adjacente. Nous avons vu que ces noues peuvent également être creusées sur des terrains plats ayant des difficultés à s’assécher.
Il est possible de créer une mini-baissière dans un petit jardin, en ayant toutefois à l’esprit que positionnée perpendiculairement au terrain, celle-ci peut en gêner les circulations.
→ Attention : Plus la pente est importante, plus les volumes d’eau à gérer peuvent être conséquents. Les baissières doivent donc être correctement dimensionnées pour éviter que les fortes pluies ne les détruisent et provoquent un glissement des talus. Plusieurs baissières peuvent se succéder alternativement en suivant les pentes si le terrain est vraiment abrupt. Dans ce cas, au bout de la baissière, une zone de déversement permet à l’eau de rejoindre la noue suivante.
Malgré les travaux demandés, une fois mis en place ce système de « swale » ne demande que très peu d’interventions et fonctionne sur de longues années. Comme les fossés, les baissières demandent néanmoins un suivi de leur entretien pour éviter leur comblement. Selon les conditions telles que la proximité d’arbres, la nature du terrain, la pluviométrie ou leur profondeur, il sera nécessaire de les curer de temps en temps. Vous profiterez de cet entretien pour récupérer la matière organique déposée au fond.
Malgré tous les avantages énumérés, concédons également à cette technique quelques inconvénients :
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