Aglaonema : maladies, parasites et problèmes courants

Maladies et problèmes courants de l'Aglaonema

Les Aglaonémas sont des plantes d’intérieur assez simples à entretenir, mais certaines conditions de culture inadaptées peuvent entraîner des problèmes. Voici les maladies et troubles les plus fréquents, ainsi que des solutions adaptées.

Pourriture des racines

Les symptômes sont visibles sur les feuilles qui commencent à jaunir, puis la plante s’affaisse. En retirant la plante du pot, les racines apparaissent noircies et molles, et une odeur désagréable peut se dégager du substrat.

Un excès d’eau est souvent responsable, notamment lorsque les arrosages sont trop fréquents et que l’eau stagne au fond du pot. Un mauvais drainage, un substrat trop compact ou un pot sans trou d’évacuation peuvent également favoriser la pourriture.

Solutions :

• Vérifier que le pot possède des trous de drainage pour éviter l’accumulation d’eau.
• Utiliser un substrat bien drainant, composé d’un terreau léger de bonne qualité pour plantes vertes, additionnée de perlite à raison de 20% environ.
• Espacer les arrosages et attendre que la surface du substrat sèche avant d’arroser à nouveau.
• En cas de pourriture, retirer la plante du pot, couper les racines abîmées avec des ciseaux désinfectés et rempoter dans un nouveau substrat sec et sain.

Taches brunes ou noires sur les feuilles

Des taches sombres apparaissent sur les feuilles et s’étendent progressivement, provoquant un affaiblissement du feuillage. Dans certains cas, la feuille devient cassante et finit par tomber.

Ces taches sont souvent dues à une infection fongique ou bactérienne favorisée par une humidité excessive et un manque d’aération.

Solutions :

• Éviter d’arroser le feuillage et privilégier un arrosage à la base de la plante.
• Assurer une bonne ventilation autour de la plante pour limiter l’humidité stagnante.
• Couper les feuilles touchées avec des ciseaux désinfectés pour éviter la propagation.
• Appliquer un traitement antifongique naturel, comme une pulvérisation de décoction de prêle ou une solution de bicarbonate de soude.

Feuilles jaunes

Pourquoi les feuilles de mon Aglaonema jaunissent-elles ? Voilà bien une question universelle chez les amateurs de plantes d’intérieur. Les feuilles perdent leur couleur verte et deviennent progressivement jaunes, parfois en commençant par les extrémités ou le bas de la plante.

Un excès d’eau est la cause la plus fréquente, car il empêche les racines de bien respirer. Un manque de lumière peut aussi ralentir la photosynthèse et provoquer un jaunissement. Parfois, une carence en nutriments, notamment en azote ou en magnésium, entraîne un éclaircissement du feuillage. Et enfin, il arrive que ce soit un manque d’eau, mais en fonction de vos habitudes et de l’observation du substrat, vous devriez pouvoir définir si un excès ou un manque d’eau est en cause.

Solutions :

• Vérifier que le substrat sèche en surface avant d’arroser à nouveau.
• Déplacer la plante vers un endroit plus lumineux, mais sans exposition directe au soleil.
• Apporter un engrais équilibré une à deux fois par mois pendant la période de croissance.

→ À noter qu’il peut aussi simplement s’agir de feuilles matures prêtes à tomber (de vieillissement !), auquel cas, c’est seulement occasionnel.

Feuilles qui brunissent sur les bords

Le contour des feuilles devient brun et sec, donnant un aspect brûlé ou déshydraté au feuillage.

Un air trop sec est souvent responsable, notamment si la plante est placée près d’un chauffage ou d’une climatisation, mais pas uniquement, car l’Aglaonema a besoin d’une humidité ambiante minimum de 50 % et jusqu’à 70 %. Une accumulation de sels minéraux dans le substrat, due à l’utilisation d’une eau calcaire, peut aussi provoquer ce phénomène. Les courants d’air froids et les écarts de température peuvent accentuer le problème.

Solutions :

• Augmenter l’humidité ambiante en utilisant un humidificateur, en regroupant vos plantes, en brumisant les feuilles (à l’eau non calcaire).
• Arroser avec de l’eau non calcaire, comme de l’eau filtrée ou déminéralisée ou de pluie.
• Éloigner la plante des sources de chaleur et des courants d’air.

Feuilles qui s’affaissent

Les feuilles deviennent molles, s’affaissent et semblent manquer de “tonicité”.

Un manque d’eau peut provoquer un affaissement temporaire, mais un excès d’humidité peut aussi asphyxier les racines et avoir le même effet. Un stress lié à un rempotage récent ou un changement brusque de température peut également affaiblir la plante.

Solutions :

• Vérifier l’humidité du substrat et arroser si nécessaire.
• Si la terre est détrempée, espacer les arrosages et s’assurer que l’eau s’évacue correctement.
• S’assurer de la qualité du substrat et ajouter de la perlite ou changer le terreau si nécessaire.
• Après un rempotage, attendre quelques jours avant de reprendre les arrosages pour éviter le stress hydrique.

Moisissure sur le terreau

Une fine couche de moisissure blanche ou verdâtre apparaît à la surface du substrat.

Une humidité excessive combinée à un manque de ventilation favorise le développement de champignons. Un substrat trop riche en matière organique en décomposition peut aussi être un facteur aggravant.

Solutions :

• Laisser sécher la surface du terreau entre les arrosages pour éviter l’excès d’humidité.
• Aérer la pièce ou déplacer la plante dans un endroit mieux ventilé.
• Retirer la couche supérieure du substrat contaminé et saupoudrer un peu de charbon de bois ou de cannelle en poudre pour leurs propriétés antifongiques.

L’Aglaonema pictum ‘Tricolor’, une rareté à feuilles splendides qu’il serait dommage de voir s’abimer !

Les parasites fréquents de l'Aglaonema

Bien que les Aglaonèmes soient relativement résistants aux ravageurs, certains parasites peuvent tout de même infester la plante en intérieur, provoquant un affaiblissement et un ralentissement de la croissance, et des dégâts sur les feuilles. Non traitée, la plante peut dépérir à petit feu.

Araignées rouges

Les feuilles commencent à jaunir et à se dessécher, souvent de manière irrégulière. En regardant de plus près, de fines toiles blanches peuvent apparaître sous les feuilles et le long des tiges.

Les araignées rouges sont favorisées par un air sec et une température élevée. Elles apparaissent souvent en hiver, lorsque l’air ambiant est moins humide à cause du chauffage.

Solutions : 

• Doucher la plante pour déloger les araignées rouges et leurs toiles.
• Nettoyer les feuilles avec un chiffon humide pour enlever les parasites.
• Augmenter l’humidité autour de la plante en la brumisant régulièrement avec de l’eau non calcaire, ou avec un humidificateur.
• Plusieurs traitements naturels sont efficaces : lire notre article dédié sur les araignées rouges.

Cochenilles farineuses

De petits amas cotonneux blancs apparaissent sur les feuilles et les tiges, souvent à l’aisselle des feuilles. Les feuilles peuvent jaunir et se déformer.

Un environnement chaud et sec favorise le développement des cochenilles. Elles se propagent rapidement d’une plante à l’autre, notamment lorsque les conditions de culture ne sont pas idéales.

Solutions :

• Inspecter régulièrement la plante pour repérer les premiers signes d’infestation.
• Retirer les cochenilles manuellement à l’aide d’un coton-tige imbibé d’alcool à 70°.
• Laver les feuilles avec une solution d’eau et de savon noir, additionnée d’1 cc d’alcool et d’huile de colza.
• Lire notre fiche pour tout savoir sur les cochenilles.

Sciarides (mouches du terreau)

De petites mouches noires volent autour du pot. La plante semble s’affaiblir sans raison apparente, et les jeunes pousses jaunissent prématurément. Dans le substrat, on peut observer de minuscules larves blanches qui s’attaquent aux racines.

Un excès d’humidité dans le terreau est la principale cause de l’apparition des sciarides. Ces insectes pondent leurs œufs dans un substrat constamment humide, où leurs larves se nourrissent des racines de la plante.

Solutions :

• Laisser sécher la terre entre deux arrosages pour perturber le cycle de vie des larves.
• Placer une fine couche de perlite, de billes d’argile ou de petits cailloux sur la surface du terreau pour empêcher les femelles de pondre.
• Introduire des nématodes (vers microscopiques utiles) qui parasitent et tuent les larves des mouches du terreau.
• Installer des pièges jaunes englués à proximité de la plante pour capturer les adultes et limiter leur reproduction.
• Lire notre article sur les sciarides pour en savoir plus.

Les araignées rouges, difficiles à voir à l’œil nu