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Symboles de l’amour et du romantisme, on apprécie les rosiers pour leurs fleurs très délicates et agréablement parfumées, simples ou doubles, qui se déclinent dans une large palette de couleurs. Leur plantation est une étape importante à ne surtout pas négliger et qui est capitale pour leur épanouissement ! En effet, un rosier qui démarre mal ne deviendra que rarement un beau sujet. Un rosier en pot ou en racines nues ne se plante pas de la même façon, ni à la même période. Découvrez notre fiche plantation pour installer votre rosier dans les meilleures conditions.
Les rosiers vendus en conteneur permettent d’élargir la période de disponibilité et de reprise des plantes. Vous pouvez les planter toute l’année, à condition de rester attentif pendant les semaines qui suivent sa plantation. En effet, la période d’enracinement de l’arbuste est d’environ 8 semaines au printemps ou en automne, il faut donc arroser régulièrement. Durant les mois très chauds, la reprise est plus délicate, il vous faudra rabattre assez court les plantes et arroser plus.
Déplantés en octobre afin d’être disponibles à la vente, ces rosiers doivent être plantés de novembre à fin mars en évitant les périodes de gelées.
Bien que les rosiers préfèrent une bonne terre de jardin légèrement argileuse, ils s’accommodent d’à peu près tous les types de sol. Il est néanmoins conseillé d’amender et d’enrichir la terre.
Ce qui est important pour le rosier, c’est de disposer d’un sol meuble, bien aéré et riche en éléments organiques, où ses jeunes racines trouveront facilement leur chemin. Voilà pourquoi vous devez mélanger à la terre entourant les racines, un bon compost maison ou du fumier bien décomposé.
Les rosiers vendus en conteneur plastique ne sont pas faits pour rester en l’état ! Vous devez absolument les replanter dans votre jardin ou dans un plus grand pot.
Pour planter un rosier vendu en conteneur :
Par temps sec, veillez à arroser régulièrement à raison d’un arrosoir par semaine pour faciliter l’enracinement.
Il est possible que des racines s’échappent par les trous de drainage de votre rosier acheté en conteneur. Comme il est impossible de les dépoter sans abîmer le précieux chevelu, découpez le conteneur avec un sécateur afin de préserver un maximum de racines.
Dès réception de vos rosiers en racines nues, immergez-les complètement dans une bassine d’eau afin de réhydrater les tissus. L’idéal est de les planter dans la journée.
Il peut arriver que vous receviez vos rosiers un jour où il vous est impossible de planter. Pas de panique : vous pouvez les mettre en jauge, en attendant leur plantation définitive.
La mise en jauge : pour créer une jauge, creusez avec une pelle, dans un lieu ombragé et abrité du vent, un sillon de 30 cm de largeur et d’autant de profondeur. Installez-y les rosiers en rang serré et légèrement incliné pour limiter la prise au vent. Recouvrez les de terre de votre jardin ou de terreau en prenant soin de faire pénétrer ce substrat entre les racines pour ne pas induire la formation de poches d’air. Le mélange devra monter jusqu’au points de greffe des rosiers, puis être correctement tassé. S’il ne pleut pas, arrosez un peu la terre afin de conserver une bonne humidité aux racines. Ils peuvent rester en jauge pendant 3 à 4 jours.
Le jour J :
Durant toute la première année, il faudra maintenir une humidité légère mais constante.
Commencer par sonder le sol avec une tige de fer pour repérer un emplacement libre de grosses racines. Veillez à ne pas planter au pied d’un persistant, le rosier manquerait de lumière. Procédez à la plantation comme expliqué précédemment, selon s’il s’agit d’un rosier en conteneur ou en racines nues. Les rosiers sarmenteux doivent être disposés entre 50 cm et 1 m de leur support et seront légèrement incliné vers lui.
Lors de la plantation des rosiers tiges, pensez à enfoncer un tuteur solide au fond du trou de plantation. Cette opération s’effectue avant d’installer le rosier pour ne pas endommager les racines. Lorsque c’est possible, préférez un rosier en racines nues pour ne pas avoir à transpercer la motte avec le tuteur. Prenez soin de ne pas trop serrer les liens d’attache pour ne pas provoquer de bourrelet d’étranglement par la suite.
Ces rosiers sont des variétés greffées sur une tige de hauteur variable, fournie par un rosier « sauvage » vigoureux, qui sert de porte-greffe. Le point de greffe doit absolument être protégé du gel par du voile d’hivernage. Il vous faudra aussi veiller à enlever tous les gourmands qui se forment sur la tige.
Préférez une variété trapue et à croissance peu rapide, mieux adaptée à cette culture, et proportionnez le pot au développement du rosier. Comptez 30 cm de diamètre et de profondeur pour un rosier miniature, 40 cm pour un rosier nain et 50 cm pour un buisson classique ou un petit grimpant.
Ce pot devra être percé pour permettre l’évacuation des excès d’eau. Optez, de préférence, pour un pot en terre cuite dont la porosité est favorable aux racines. Pour améliorer le drainage, disposez 5 cm de graviers, de tessons, de billes d’argile ou de pouzzolane dans le fond du pot.
Pour obtenir un bon substrat, réalisez un mélange composé de :
Positionnez le rosier dans votre pot et complétez avec votre mélange jusqu’en haut du pot de façon à ce que le point de greffe affleure la surface. Arrosez copieusement.
Sachez que les rosiers en pot demandent davantage d’attention qu’en pleine terre. Un arrosage régulier est nécessaire. Attention toutefois de ne pas noyer votre rosier. Enfin, la seule nourriture que le rosier pourra trouver est celle que vous voudrez bien lui donner : faites des apports d’engrais réguliers durant sa période de végétation. Découvrez quand et comment fertiliser vos rosiers : Engrais pour rosiers.
Supprimez toutes les fleurs fanées pour que le rosier ne s’épuise pas en formant des fruits.
Évitez de planter un rosier à un endroit récemment occupé par un prédécesseur. En effet, nombre de rosiers émettent dans le sol des toxines destinées à éloigner les congénères de leur territoire. Si vous ne pouvez faire autrement, nous vous conseillons de renouveler la terre sur une largeur et une profondeur de 50 cm minimum.
Le conseil de Virginie : Testé moi-même, l’ajout de mycorrhizes aide bien à la reprise également.
La question d’enterrer ou non le point de greffe est un sujet de polémique. Autrefois, les spécialistes recommandaient de positionner le point de greffe légèrement au-dessus du sol. Aujourd’hui, ils préconisent de plus en plus souvent, de l’enterrer pour éviter, sur les porte-greffes, le développement des yeux latents et l’apparition de gourmands. Lorsqu’on enterre ainsi le porte-greffe, il arrive que le sujet greffé développe ses propres racines. Certains estiment que c’est un non-sens, dans la mesure où cette pratique enlève toute utilité au porte-greffe qui est là pour jouer le rôle d’intermédiaire entre le sol et le sujet, et donc pour permettre une meilleure adaptation de l’un à l’autre. Cet argument paraît parfaitement fondé, surtout dans le cas où l’on se trouve en présence d’un terrain ingrat pour les rosiers, un sol très calcaire par exemple. Dans ce cas, seule l’utilisation d’un porte-greffe adéquat permet la culture des rosiers dans de bonnes conditions. Par ailleurs, il y a beaucoup de variétés dont la vigueur est insuffisante pour leur permettre de se passer de l’apport de sève du porte-greffe. Cependant, lorsqu’on possède une bonne terre à rosier, il peut y avoir avantage à laisser le sujet sur ses propres racines. On évite ainsi les gourmands et la longévité des arbustes considérablement accrue. Certains rosiéristes préconisent donc d’enterrer le point de greffe de 5 à 10 cm. Dans les régions qui subissent de fortes gelées, le point de greffe se retrouve enterré, une précaution permettant de mieux se prémunir du gel.
Philippe, le 2 Février 2018
Bonjour
Merci de vos bons conseils. Mais sur la vidéo de votre collègue concernant la plantation des rosiers, il est dit l'inverse sur la hauteur du point de greffe à la plantation... C'est dommage d'avoir 2 avis si opposés, même si de votre côté vous vous expliquez clairement.
Bonne continuation.
Réponse de Virginie D., le 5 Février 2018
Bonjour Philippe,
Bien vu ! ;-) Effectivement, c'est un sujet compliqué et nous avons simplifié dans la vidéo. Mais aujourd'hui, la tendance est plutôt de ne pas enterrer le point de greffe, quitte à butter en hiver dans les zones froides. Cordialement. Virginie.