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Dans la nature comme dans un jardin, plantes et insectes sont dépendants les uns des autres. Les insectes butineurs et pollinisateurs (abeilles, papillons, guêpes, coccinelles…) se nourrissent du nectar des fleurs. Et en retour, ils permettent la pollinisation des végétaux et des plantes potagères en transportant, sur leurs pattes ou leurs ailes, le pollen si précieux et indispensable à la réussite de nos récoltes de légumes et fruits, et au fleurissement de nos plantes d’ornement.
Malheureusement, depuis quelques décennies, le déclin des espèces pollinisatrices (et des oiseaux du ciel, mais c’est un autre sujet !) est alarmant. En cause, l’emploi sans réserve des produits phytosanitaires, la destruction des habitats et le développement de l’urbanisation, l’agriculture intensive… Si, évidemment, en tant que jardiner amateur, il est difficile de jouer sur ces leviers, vous pouvez malgré tout adopter des gestes plus respectueux pour jardiner au naturel. L’objectif étant de (re)créer un écosystème et de favoriser la biodiversité pour rétablir un équilibre au sien même de votre jardin et potager.
Et parmi ces gestes, la (ré)introduction de plantes proches de la flore indigène est une étape clé pour construire un jardin idéal pour les pollinisateurs.
→ Écoutez aussi notre podcast sur les insectes pollinisateurs au jardin :
Une plante indigène est une plante qui pousse spontanément en un lieu donné, sans que l’homme intervienne d’une quelconque façon. Les plantes indigènes sont donc des plantes naturellement présentes dans une région, des plantes dites sauvages qui poussent depuis des centaines d’années. Elle n’a besoin de personne pour vivre, survivre, se développer, fructifier et se multiplier.
D’emblée, peut-être est-il bon d’apporter une petite précision : les plantes indigènes se distinguent des plantes dites naturalisées, introduites par l’homme depuis des siècles, et qui se sont échappées des jardins par le biais des semis spontanés pour s’acclimater de façon durable à la nature environnante. Mais la différence est bien mince et nécessite d’avoir de solides connaissances en botanique pour vraiment faire la différence. Disons donc qu’une plante « naturalisée » qui pousse naturellement sur les bords de nos chemins, dans nos prairies ou le long des cours d’eau est indigène. Dans le sens où elle s’est parfaitement adaptée aux conditions locales en termes de climat, de sol…
Pour reconnaître une plante indigène propre à sa région, il est essentiel d’ouvrir les yeux sur la nature proche. Il suffit d’observer les haies sauvages, les talus, les lisières de bois, les bordures de chemins… pour reconnaître quelques plantes indigènes. En général, elles reviennent d’une année à l’autre, prospèrent sans difficulté, atteignent parfois des tailles impressionnantes.
Par définition, une plante indigène est une plante autonome. Donc, dans un jardin, elle recèle de nombreux avantages :
Et surtout, ces plantes indigènes, grâce à leur floraison continue et régulière, fournissent une nourriture, mais aussi un abri aux insectes eux-mêmes adaptées au climat de leur région. Logiquement, ces insectes pollinisateurs entretiennent des relations très étroites avec les plantes indigènes où ils sont sûrs de trouver de quoi satisfaire leur appétit. Donc planter des plantes indigènes mellifères et nectarifères permet de préserver et parfois de rétablir la petite faune locale. Planter local permet donc d’assurer le couvert et le gîte aux petites bestioles du coin. Car le nectar des fleurs des plantes indigènes correspond parfaitement aux besoins nutritifs des insectes locaux. Alors que les plantes exotiques, les hybridées et les cultivars ne satisfont pas toujours leurs besoins. Les butiner s’avère contre-productif voire stérile pour ces insectes.
Et c’est primordial quand on sait que 90 % des plantes à fleurs et un tiers de cultures alimentaires sont totalement dépendants de la pollinisation animale (Chiffre issu de l’ouvrage The forgotten pollinisators de Buchman et Nablan, paru en 1996).
Pour autant, la nature étant faite de diversité, privilégier les plantes indigènes ne veut pas dire bannir à tout prix les autres plantes venues de loin. Car nombre de ces végétaux sont aussi parfaitement mellifères et nectarifères et peuvent nourrir les abeilles, papillons et autres coléoptères plus tôt ou plus tard que les plantes indigènes.
Introduire une plante indigène dans son jardin, c’est bien, car c’est offrir une source de nourriture à des insectes pollinisateurs. Pour autant, ce n’est pas suffisant. Pour rétablir un équilibre et récréer un écosystème vertueux, il est nécessaire de multiplier les espèces indigènes et de mettre en place une véritable stratégie :
En plantant et des végétaux indigènes dans son jardin, on restitue donc l’habitat et le couvert des insectes. Encore faut-il les planter et les entretenir correctement ! Il faut d’abord se renseigner sur les besoins en termes de sol et d’ensoleillement de ces plantes indigènes. Ensuite, la plantation reste simple.
L’entretien l’est tout autant, même si quelques gestes sont indispensables. Ainsi, la première année, le temps qu’elles s’établissent, il est prudent d’arroser, surtout en cas de canicule ou de forte chaleur. La première année passée, le système racinaire est développé et les plantes indigènes se débrouillent seules.
Les plantes indigènes sont adaptées au climat local et sont donc rustiques dans leur habitat local. Pour autant, le premier hiver, il est plus prudent de leur laisser un paillis constitué des tiges et feuilles mortes. Ce paillage hivernal profitera d’ailleurs à de nombreuses espèces vivantes qui y passeront l’hiver.
Enfin, les plantes indigènes attirent des insectes qui leur sont bénéfiques et qui permettront de lutter naturellement contre les ravageurs.
Difficile de faire un inventaire précis des plantes indigènes, puisque, par définition, elles sont locales. Ainsi, les plantes indigènes rencontrées dans le Nord de la France sont bien différentes de celles du pourtour méditerranéen. Pour autant, quelques plantes indigènes poussent partout et sont particulièrement utiles aux pollinisateurs.
Dans une pelouse ou un jardin sauvage, on peut réhabiliter :
Pensons aussi aux plantes grimpantes, arbustes et arbres :
Benoit Io, le 1 Août 2023
Il y a confusion entre insectes pollinisateurs et insectes phytophages. Si quelques espèces de pollinisateurs (abeilles surtout) sont liées à une espèce ou un genre de plante, la plupart butinent le pollen et le nectar d'une grande diversité de fleurs. Les fleurs horticoles ne sont pas du tout à négliger, bien au contraire, car elles permettent d'étaler dans le temps l'apport de nourriture lorsque les plantes indigènes ont fini leurs floraisons. Ces dernières s'arrêtent à peu près en début d'été, avec les tilleuls et les chataigniers. et cet arrêt est de plus en plus précoce avec le réchauffement climatique. Les horticoles et exotiques surtout permettent de fournir du pollen et du nectar sur une période plus longue, jusqu'en début d'hiver. Et c'est vital pour la survie de nombreuses espèces. Par exemple : le saule semperflorens, le tilleul de Henry, les koelreuteria, l'heptacodium, le clérodendron trichotomum, l'arbousier, l'oranger du Mexique.... Il ne faut donc surtout pas négliger les plantes exotiques et horticoles pour nourrir les pollinisateurs à des périodes critiques. Voir à ce sujet les livres et conférences de Yves Darricaud
Réponse de Pascale, le 1 Août 2023
Bonjour. Merci de votre intérêt. Je suis parfaitement d'accord avec vos propos. L'objectif n'est pas de planter uniquement des espèces indigènes mais de veiller à en introduire dans son jardin aux côtés des autres espèces mellifères et nectarifères, qu'elles soient exotiques ou horticoles. Je l'ai d'ailleurs précisé à travers ces quelques lignes : "Pour autant, la nature étant faite de diversité, privilégier les plantes indigènes ne veut pas dire bannir à tout prix les autres plantes venues de loin. Car nombre de ces végétaux sont aussi parfaitement mellifères et nectarifères et peuvent nourrir les abeilles, papillons et autres coléoptères plus tôt ou plus tard que les plantes indigènes.".