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Habiter à la campagne est une chance. Y cultiver son potager en est une autre. Malheureusement, ce même potager, débordant de jeunes pousses ou de feuilles bien tendres, attire les convoitises des animaux dits sauvages qui le visitent régulièrement la nuit. Le matin, il ne vous reste plus qu’à constater les dégâts et à pleurer sur votre sort de jardinier malheureux. Un jardinier qui aime les animaux, conscient que tous ont un rôle à jouer au sein d’une nature équilibrée où règne la biodiversité. Il est donc inconcevable pour vous d’utiliser des moyens radicaux pour éliminer lapins de garenne, mulots et musaraignes, étourneaux, écureuils et autres chevreuils ou cerfs.
Au-delà du fait que la loi ne vous y autorise pas (pour certains animaux), on ne peut que vous féliciter de votre démarche humaniste. Pour autant, retrouver votre potager dévoré vous désespère. Alors pour éviter de voir vos jeunes carottes, choux, petits fruits ou salades disparaître sous les dents ou le bec de quelques animaux gourmands et affamés, suivez nos conseils et astuces.
Le règne animal est maître dans votre jardin ! Il y a d’abord la petite faune qui passe (presque) inaperçue, vole, rampe ou bourdonne à vos oreilles, insectes ravageurs détestés ou auxiliaires bienvenus au potager.
Il y a aussi tous les animaux qui y trouvent parfois le gîte et le couvert tels les amphibiens, oiseaux, reptiles ou petits mammifères comme le hérisson, et qui jouent un rôle non négligeable dans le maintien de la biodiversité.
Et puis il y a ceux qui, tour à tour, nous attendrissent ou nous affligent dès lors qu’ils mettent une patte dans notre potager. Dans cette catégorie, je nomme donc les lapins de garenne, les rongeurs multiples que sont mulots, campagnols et lérots, certains oiseaux comme les étourneaux, les écureuils, friands de bulbes, ou encore les chevreuils et consorts, parfois les sangliers, surtout si votre potager est situé en lisière de forêt. Certes, ils ne font parfois que passer dans votre jardin mais peuvent provoquer des dégâts énormes sur vos cultures légumières ou fruitières.
En revanche, les musaraignes que l’on confond souvent avec les souris, sont très bénéfiques pour le potager puisque ce sont des insectivores et non des rongeurs. Il est relativement simple de les reconnaître grâce à leur museau pointu. Quant aux muscardins, ils sont protégés.
Pour autant, même si ces animaux « nuisibles » détruisent le fruit de votre travail, hors de question pour vous (et pour nous !) d’utiliser des méthodes expéditives ou néfastes pour l’environnement. D’autant plus que des lois encadrent très strictement la gestion des animaux dits nuisibles et que vous risquez des poursuites judiciaires en cas de non-respect de la réglementation du code de l’environnement, établi par le Ministère de la Tranistion Écologique et Solidaire.
Si ces animaux sauvages savent parfaitement bien trouver vos cultures, il est inutile d’en rajouter pour les attirer ! Ainsi, veillez à ne pas laisser à l’extérieur les restes de nourriture de vos chiens et chats, ou encore de vos volailles. La nuit, de nombreux animaux viendront finir les gamelles avec constance.
De même, pensez à fermer votre bac à compost qui contient des épluchures susceptibles d’attirer les rongeurs de tous poils. Les bacs à poubelles sont aussi sources de convoitise pour certains représentants de la faune donc pensez à les fermer hermétiquement.
Aussi mignons soient-ils, les rongeurs peuvent faire de nombreux dégâts au potager. La plupart creusent des galeries ou des terriers, certains comme les campagnols grignotent les racines, les poireaux et autres légumes, les mulots apprécient graines, bourgeons, petits fruits et baies, les lapins de garenne se délectent indifféremment des graminées, mais aussi des jeunes pousses, des écorces, des bulbes, des cultures potagères… Quant à l’écureuil, il a une prédilection pour certains bulbes fraîchement plantés, et en particulier ceux des tulipes ou des crocus.
Contre les mulots et autres rongeurs, il existe maintes solutions respectueuses de l’environnement. Certes, on ne garantit pas la réussite, parfois aléatoire, de ces astuces, mais il ne coûte rien d’essayer. Les rongeurs n’aimant guère les odeurs fortes, vous pouvez, dans un premier temps, utiliser des répulsifs naturels comme des gousses d’ail ou des zestes d’agrumes disséminés de-ci de-là. Les poils de chien s’avèrent aussi efficaces tout comme quelques gouttes d’huile de ricin répandues autour de votre potager. Le sureau étant aussi un répulsif reconnu contre les souris et campagnols, vous pouvez en pulvériser du purin. Il suffit de faire tremper pendant une journée 1 kilo de feuilles de sureau dans 10 litres d’eau, puis de faire bouillir.
Certains végétaux sont également connus pour leur action répulsive, à commencer par le ricin communis ou les fritillaires imperialis, également appelées Couronnes impériales, qui dégagent une forte odeur. L’euphorbe épurge est également réputée pour repousser les rongeurs et les taupes, tout comme les incarvillées à la magnifique floraison.
En revanche, ricin et euphorbe présentent une certaine toxicité et sont à éloigner des enfants ou des animaux domestiques.
La solution pour préserver vos cultures réside aussi dans l’accueil de prédateurs naturels des rongeurs, à savoir les couleuvres et les chouettes. Si les rapaces sont difficiles à installer dans son potager, la couleuvre (totalement inoffensive pour l’homme !) apprécie les tas de pierres ou de branchages.
Enfin, le piégeage à capture (non mortels et non vulnérants pour les rongeurs qui sont emmenés là où ils ne sont pas indésirables) ou les systèmes à ultrasons peuvent résoudre vos différends avec les rongeurs.
Quant aux lapins de garenne, ils sont plus difficiles à faire fuir. La solution la plus efficace (et la plus onéreuse) reste la pose d’un grillage aux mailles très fines qui sera enterré d’au moins 20 à 30 cm dans le sol et, éventuellement recourbé vers l’extérieur. Avec ce système, vous devriez dormir sur vos deux oreilles.
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Fabriquer un hôtel à insectes - TutorielDe nombreux oiseaux peuplent nos potagers et nos jardins d’agrément, les débarrassant des insectes indésirables, chenilles, vers et autres pucerons. Les mésanges, verdiers d’Europe, rouges-gorges, merles et moineaux ont tous un rôle à jouer, mais peuvent, dans le même temps, se montrer chapardeurs. Nos fraisiers et framboisiers, nos arbres fruitiers les attirent tout autant que les vers de terre et ces gentils oiseaux peuvent fondre sur nos fruits bien mûrs à bec perdu et faire de véritables razzias. Les étourneaux sansonnets en tête !
Pour protéger vos fruits de la gourmandise des passereaux, il existe diverses solutions, plus ou moins efficaces, plus ou moins simples à mettre en œuvre, plus ou moins onéreuses. Les filets anti-oiseaux à mailles étroites sont parfaits pour les petits fruits rouges et les arbres fruitiers de petite taille. Ils se placent directement sur les plantes ou sur les branches basses des arbres.
Pour déguster vos fruits bien mûrs avant les oiseaux, vous pouvez aussi employer le système D pour les effrayer. Les vieux CD, le papier d’aluminium, des sacs plastique pendus aux branches sont assez efficaces, car ils bougent, émettent de légers bruits et brillent au soleil. Un épouvantail ou des effaroucheurs en forme de tête de chat ou de rapace font également fuir les oiseaux. Les carillons japonais joindront l’utile à l’agréable en berçant vos siestes d’une douce mélodie. Sauf que toutes ces solutions ne sont pas infaillibles puisque les oiseaux s’habituent assez vite et comprennent que finalement ce ne sont que des leurres.
Toujours est-il que ces outils de protection doivent être enlevés dès la récolte des fruits achevée. Ainsi, les oiseaux réinvestiront votre potager pour trouver leur pitance quotidienne.
Avec les chevreuils, on est dans du lourd ! Et il faut employer les grands moyens pour s’en préserver. La meilleure solution reste la pose d’un grillage suffisamment haut et solide pour résister aux cervidés. Comptez au moins 3 mètres de haut, car chevreuils et biches sont des champions de steeple ! Il est également possible d’installer deux clôtures plus basses espacées d’un mètre afin d’empêcher les chevreuils de sauter.
La plantation de haies défensives épineuses peut aussi détourner les chevreuils de votre potager. Plantez des espèces comme le houx (Ilex), l’épine-vinette (Berberis), le buisson ardent (Pyracantha), le Mahonia… Certes, il faudra patienter un peu, mais cette haie s’étoffera au fil des années et évoluera au gré des saisons. Tout en faisant le bonheur des petits oiseaux.
La littérature regorge aussi de recettes miracles pour éloigner les chevreuils, à savoir la dissémination de cheveux humains, de poils de chien ou de laine de mouton, la pose de bandes de tissus blancs ou de CD… mais les résultats ne sont pas garantis.
Restent les solutions du commerce :
Les sangliers sont de véritables fléaux pour les jardiniers, les agriculteurs, les viticulteurs, les maraîchers, les arboriculteurs… Là où ils passent, toute végétation trépasse. Comme avec les chevreuils, il faut employer les grands moyens. Et même plus !
La pose d’une clôture peut suffire à arrêter les sangliers à la condition qu’elle soit solide, en grillage soudé indéformable. Un simple grillage souple ne résiste pas à la force du sanglier. La pose de fils de fer barbelés assez serrés s’avère aussi efficace.
Dans le commerce se vendent aussi des répulsifs naturels à base de silice, mais la pulvérisation doit être renouvelée régulièrement. Les répulsifs à ultrasons fonctionnent plutôt bien. En revanche, les cheveux humains, le chiffon imbibé d’eau de Cologne, d’huile essentielle de menthe poivrée ou de citronnelle, ou d’ail macéré restent hasardeux.
piragol, le 5 Février 2024
Agriculteur, je fais des haies depuis un sacré paquet d'années en plaines dépouillées en permanence par les chevreuils et lièvres. Les pyracanthas et sont broutés à outrance, et non les argousiers, viornes et aronies. Chez les cotonéasters, les lactus sont ignorés mais ils ont une pousse lente, les autres ont des attaques plus ou moins marquées, les horizontalis sont les plus abîmés quand ils survivent. Les cytises sont ignorés royalement, mais leur contribution à la faune est inexistante. J'ai testé des dizaines d'arbustes, ils sont peu à produire une fructification utile à un écosystème sans être détruits... 25% de mes mahonias, protégés pourtant, n'ont pas survécus aux animaux entre le 20 décembre et le 30 janvier de cette année ! Sinon, les symphorines de chenault ( le top pour les insectes mellifères sur toute l'année) et les lonicéras sont exempts de destruction, mais ce sont des arbustes qui devront être taillés dans l'avenir pour les contenir.
Réponse de Ingrid, le 5 Février 2024
Bonjour,
Merci pour votre retour d'expérience précieux en tant qu'agriculteur. Il est clair que vous avez une connaissance approfondie du sujet et votre observation sur la résistance variable des différentes espèces d'arbustes aux attaques de chevreuils et de lièvres est particulièrement intéressante et utile pour ceux qui cherchent à créer des haies résistantes aux animaux. Un grand merci pour cette contribution !