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Autrefois largement répandu dans les vergers, le noyer (Juglans regia) se fait plus rare dans les jardins de particuliers. C’est en effet un arbre auquel il faut beaucoup d’espace. C’est pourquoi une plantation en isolé dans un pré est idéale. Bien qu’assez simple à cultiver, le noyer se veut tout de même une essence de pleine lumière qui forme un arbre de 15 à 30 m de hauteur, à cime arrondie, ample et peu fournie. De croissance relativement lente, il a un enracinement profond, entre 3 à 5 m. Très décoratif, il se plante pour ses feuilles grandes et composées qui jaunissent à l’automne. Au frottement, une forte odeur de tanin se dégage. On l’apprécie aussi pour son écorce argentée, longtemps lisse, qui se crevasse en longueur. Quant à sa floraison printanière, elle est tout aussi esthétique : les fleurs mâles, les chatons, pendent des rameaux alors que les fleurs femelles se montrent beaucoup plus discrètes. Mais on cultive surtout le noyer pour ses fruits, les noix, d’abord recouvertes de brou qui se délite une fois le fruit mûr à partir de septembre.
Pourtant, malgré tous les bons soins qui lui sont offerts, parfois un noyer ne produit aucune noix. Cette absence de fructification peut avoir de nombreuses raisons tant liées à ses conditions culturales qu’aux conditions climatiques. Souvent des solutions peuvent être envisagées.
Découvrons ensemble comment assurer la fructification de votre noyer.
Genre type de la famille des Juglandacées, le noyer est un arbre robuste qui excelle en sol profond, léger et meuble, bien aéré, avec une réserve d’eau suffisante. Il ne tolère absolument pas les sols acides, trop compacts ou trop humides. Et il se montre relativement exigeant quant à l’espace : il lui faut un grand espace vital. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne le trouve que très rarement en forêt.
C’est en outre un arbre qui a besoin de chaleur, mais qui craint la sécheresse. Il exige d’ailleurs une moyenne de 10 °C pendant au moins 6 mois. Il ne supporte ni les hivers trop rigoureux, ni les étés trop secs et chauds. Et il lui faut au moins 700 à 1000 mm de pluie par an.
Autant dire que sa plantation doit être soignée et mûrement réfléchie pour assurer une fructification correcte. Au moindre manquement, la fructification ne sera pas assurée.
Sans être exigeant, le noyer demande tout de même quelques conditions de culture indispensables à son bien-être, et donc à sa fructification. Si ces conditions culturales ne sont pas respectées, il risque de ne pas vous offrir autant de noix qu’il le devrait.
En termes de sol, les noyers affectionnent les terres profondes et parfaitement drainées, plutôt meubles. Ils s’adaptent aux terres neutres à calcaires, mais jamais acides. Ils prospèrent d’ailleurs très bien dans les sols plutôt argilo-calcaires. Ce sol doit être frais et pas trop compact afin que le noyer puisse étendre ses racines profondément. Il craint en effet les sols trop humides où l’eau stagne.
En matière d’exposition, le noyer a besoin de soleil et de pleine lumière. Il redoute aussi les vents froids et humides d’automne, c’est pourquoi il devra être planté dans une zone suffisamment abritée. Il apprécie tout particulier les vallées bien protégées des vents, ou encore les coteaux à une altitude inférieure à 500 m.
Le noyer se plaît aussi beaucoup dans les régions au climat tempéré qui enregistrent une pluviométrie annuelle d’au moins 700 mm. Les étés trop secs, les sécheresses prolongées ne lui sont guère favorables. Il lui faudra aussi une période de froid d’au moins 700 à 1000 heures par an.
Enfin, n’oubliez pas que le noyer est plutôt en solitaire et n’aime guère la compagnie des autres arbres (à moins que ce ne soit le contraire, car celui-ci produit une substance toxique, la juglone !). Bref, toujours est-il qu’il faut compter au moins 8 à 10 m de distance pour séparer le noyer d’un autre arbre ou d’un autre noyer (on verra plus loin que c’est aussi un élément essentiel pour la production de noix !).
Retenez aussi qu’un noyer ne se taille pas ou très peu, uniquement pour supprimer les rameaux morts, chétifs ou malades. Il est également possible de supprimer les branches qui se croisent dans le centre.
Vous venez de planter un noyer et êtes impatient de voir se développer les premières drupes ? Vous avez planté un noyer depuis déjà quelques années et vous désespérerez de ne pas avoir récolté la moindre noix ? Plusieurs raisons peuvent expliquer cette absence de fructification.
À commencer par la mise à fruits. En effet, le noyer est un arbre à la croissance relativement lente. Et la mise à fruits suit le même mouvement ! Il faut compter environ 10 ans pour avoir une récolte à peu près correcte, même si certaines variétés comme ‘Franquette’, ‘Fernor®’ ou ‘Lara®’ proposent des mises à fruits plus rapides de l’ordre de 5 à 6 ans. ‘Weinsberg 1’ et ‘Esterhazy II’ fructifient entre 3 et 5 ans après la fructification. Ce sont donc des noyers pour les pressés !
En revanche, d’autres mettent encore plus de temps pour convenablement s’installer et produisent leurs premières noix après une quinzaine années de culture. Autant dire qu’avec le noyer, la patience est de mise !
D’autres raisons d’ordre climatiques peuvent compromettre la fructification. À commencer par le froid, et plus particulièrement les gelées. En effet, le noyer est un arbre qui bénéficie d’une excellente rusticité. Il peut résister à des températures bien au-delà de – 20 °C. Cependant, ses fleurs se montrent très frileuses. La moindre gelée de – 1,5 à – 2 °C et les fleurs sont irrémédiablement endommagées. Or, les noyers fleurissent dès le mois d’avril, au moment où les feuilles commencent à naître. Dans certaines régions, il n’est pas rare que les gelées printanières sévissent à cette période. Si les fleurs mâles, les chatons, qui pendent au sommet des rameaux de l’année précédente, et les fleurs femelles qui éclosent sur les branches de l’année, gèlent, la récolte est définitivement compromise.
Une autre raison peut expliquer l’absence de noix : l’emplacement. En effet, un noyer soumis à des vents trop forts ou trop froids aura des difficultés à fructifier. Et ce sont surtout les vents froids et chargés d’humidité de l’automne qui sont le plus redoutés par le noyer.
L’absence de fruits peut aussi s’expliquer par l’absence de pollinisation qui demande quelques conditions. Le noyer est en effet une espèce monoïque : il porte sur le même arbre les fleurs mâles et les fleurs femelles qui fleurissent en général en décalé. Les fleurs mâles apparaissent avant les fleurs femelles. Les nombreuses petites fleurs qui composent les chatons libèrent le pollen que le vent emporte au loin, et en particulier sur les fleurs femelles qui s’ouvrent souvent plus tard. Le pollen peut ainsi se déposer sur les stigmates des fleurs femelles du même arbre ou d’un autre arbre. Quoi qu’il en soit, ces fleurs ne sont absolument pas mellifères, car la fécondation ne se fait pas par les insectes.
Enfin, un noyer qui ne produit pas de noix peut simplement être en souffrance. Une souffrance due à une maladie ou à un ravageur qui l’affaiblissent. Je vous invite à lire l’article suivant pour repérer les signes de maladies, et mettre en œuvre les traitements : Quelles sont les maladies et parasites du noyer ?
De mauvaises conditions culturales peuvent aussi expliquer une absence de fruits, tant au niveau du sol que de l’emplacement. Et bien évidemment, si votre arbre est déjà imposant, il sera plus difficile d’agir et de changer la donne. Peut-être ne lui offrez-vous pas le meilleur entretien qui soit ? Dès lors, votre noyer répercute ce manque et vous alerte en ne produisant pas de fruits.
À chaque problème, sa solution. Ou presque. En effet, il est tout à fait possible d’agir sur certains leviers pour permettre à votre noyer de fructifier, mais d’autres problèmes seront plus difficiles à résoudre. Ainsi, si votre arbre ne bénéficie pas des bonnes conditions de culture en termes de sol ou d’ensoleillement, il sera difficile de le planter ailleurs. À moins qu’il ne soit encore jeune pour être encore transplanté… Comme la transplantation d’un arbre demande quelques précautions, n’hésitez pas à lire l’article de Jean-Christophe : Transplanter arbres, arbustes, rosiers et vivaces : quand et comment ?
Si l’absence de fructification s’explique par un entretien non adapté, peut-être est-il raisonnable de suivre ces quelques conseils de soin. Sachez en effet qu’un noyer a besoin, dans les années qui suivent la plantation, d’arrosages réguliers (surtout si votre sol n’est pas suffisamment frais) et de fertilisation. Ainsi, dans les 4 ou 5 années qui suivent sa plantation, le jeune noyer doit être arrosé régulièrement pour conserver la fraîcheur du sol, notamment pendant les périodes de forte chaleur et de sécheresses. Un arrosage une fois par semaine est conseillé en été, un peu moins aux autres périodes. En automne et en hiver, les précipitations suffisent. Un bon paillage est également essentiel pour maintenir un certain degré de fraîcheur. De même, les trois premières années, une fertilisation à base de compost ou d’un engrais organique est nécessaire à l’automne ou au printemps.
Difficile d’éviter les gelées printanières… Si vous habitez une région où ces gelées tardives sont régulières, le mieux est de planter un noyer à la floraison tardive. La variété ‘Franquette’ est certainement la plus recommandée, car le débourrement est très tardif. Originaire d’Isère, cette variété est probablement la plus répandue en culture. C’est une variété vigoureuse à la maturité tardive, la première quinzaine d’octobre. La variété Fernor, une variété créée en 1978 par l’INRA du croisement de ‘Franquette’ avec ‘Lara’, présente aussi un débourrement et une floraison mâle tardifs. En revanche, elle peut se montrer au gel précoce d’automne. Quant à ‘Corne du Périgord’, elle fleurit vers la fin avril ce qui limite les dégâts liés aux gelées tardives. La variété ‘Parisienne’ est également relativement tardive. À l’inverse, la variété ‘Mayette’ se montre assez sensible aux gelées tardives et doit être plantée au sud de la Loire.
Enfin, la fructification est souvent compromise par un défaut de pollinisation, due au décalage temporel entre l’apparition des fleurs mâles et des fleurs femelles. Si en théorie, les noyers sont autofertiles puisqu’ils portent les fleurs des deux sexes, il est toutefois préférable de planter deux variétés aux floraisons proches. Deux variétés se distinguent par leurs qualités de pollinisateurs : ‘Franquette’ et ‘Parisienne’, tout comme ‘Maylanaise’ et ‘Ronde de Montignac’, deux variétés anciennes.
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