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Nous avons tous en mémoire l’été 2022 et les terribles incendies qui ont ravagé des milliers d’hectares de forêts en France, mais aussi partout dans le monde. Le changement climatique que nous vivons tous accélère la précocité, la fréquence, l’extension et la durée de ces épisodes dramatiques pour la nature. Quand cette tragédie touche nos propres maisons et jardins patiemment construits, il convient de bien connaitre les mécanismes de régénérescence de la nature, mais aussi les dommages causés aux sols pour mieux savoir comment et quand replanter.
Explorons comment la nature résiliente peut se remettre d’un tel traumatisme. Quels végétaux replanter après un incendie ? Que faire des arbres condamnés ? Comment le sol peut-il se rééquilibrer ? Nous vous donnons quelques conseils utiles pour gérer les conséquences désastreuses des incendies sur votre jardin ou votre terrain.
Un incendie peut sembler décimer tout sur son passage, mais la force de la nature fait que la vie, à plus ou moins long terme, va s’exprimer à nouveau. Quelques végétaux trouvent souvent un moyen de repousser. En réalité, certains écosystèmes, tels que les forêts de conifères, sont adaptés pour survivre et peuvent se régénérer après des incendies. Ces forêts ont des graines qui ne germent qu’après avoir été exposées à des températures élevées, ce qui signifie qu’elles sont en fait dépendantes des incendies pour leur renouvellement.
En dehors de ces cas spécifiques, la nature a des moyens de se rétablir après un incendie. Les plantes herbacées et les graminées sont souvent les premières à repousser, créant un tapis vert qui aide à stabiliser le sol et à prévenir l’érosion. Les plantes à croissance rapide comme les peupliers et les saules peuvent également se régénérer rapidement après un incendie.
Le moment de la replantation après un incendie dépend de plusieurs facteurs, dont l’intensité de l’incendie, la saison et le type d’écosystème. De façon générale, il est préférable d’attendre au moins une saison de croissance après un incendie pour permettre à la nature de commencer le processus de régénération.
Cela permet au sol, non pas de se reconstituer, car le processus de récupération est très lent, mais aux cendres de s’éliminer en partie grâce aux pluies automnales, au vent et au ruissellement. La dégradation et la perte d’éléments nutritifs ainsi que la modification de l’activité biologique du sol sont également des éléments à prendre en compte avant de replanter. Mais dans le cas d’incendies maitrisés rapidement, où le sol a été superficiellement attaqué, les échanges mycorhiziens vont pouvoir se refaire assez rapidement et la fertilité revenir peu à peu. À noter que l’on observe souvent une augmentation du pH du sol, mais elle reste temporaire, et même, dans le cas d’incendies sévères, une modification de la structure du sol.
Cela donne également le temps d’évaluer les dommages et de déterminer quelles espèces sont les plus adaptées à la replantation. Si l’incendie a eu lieu à la fin de l’été ou à l’automne, il est préférable d’attendre le printemps suivant pour commencer la replantation. De cette façon, les nouvelles plantes auront toute la saison de croissance pour s’établir avant l’hiver.
Après un incendie, on a souvent envie d’effacer au plus vite les stigmates du feu, ces végétaux qui ne ressemblent plus à rien, les arbres brûlés telles des carcasses noir charbon se détachant dans le bleu du ciel. Cependant, il est important de noter que ces arbres peuvent encore jouer un rôle vital dans l’écosystème. Ils fournissent des habitats pour les animaux, et aident à prévenir l’érosion.
Il est recommandé d’évaluer chaque arbre individuellement. Si un arbre est mort, mais toujours solide, il peut être laissé en place. Si un arbre est dangereusement instable, il peut être nécessaire de l’abattre pour des raisons de sécurité.
Lors de la replantation après un incendie, et si votre habitation peut être à nouveau la proie des flammes, car située en lisière de forêt ou dans une zone à risque par exemple, il est judicieux de choisir des plantes qui sont naturellement résistantes, voire adaptables au feu. On les appelle plantes pyrophytes (ou pyrophiles). Ces végétaux ont des caractéristiques qui les aident à survivre ou à se rétablir assez rapidement après un incendie :
Parmi les arbres les plus résistants au feu, on peut donc citer le chêne (dont le chêne vert et surtout le chêne-liège), le hêtre, le platane, l’érable. Ces arbres ont une écorce épaisse qui peut résister à la chaleur d’un incendie si celui-ci n’est pas d’une intensité trop forte. Ils sont également capables de reprendre leur croissance de leur souche ou de leurs branches, même après avoir été partiellement brûlés.
Chez les arbustes, le Pittosporum, le filaire (Phillyrea), l’arbousier sont assez résistants au feu. Ces plantes ont souvent des feuilles épaisses et persistantes qui retiennent l’humidité, ce qui les aide à résister à la chaleur. Dans le même ordre d’idée, de nombreuses plantes succulentes ou cactées (agaves notamment) sont données comme plutôt résistantes au feu : elles peuvent agir en tant que véritables plantes pare-feux dans un jardin en retardant la propagation des flammes.
Pour protéger au mieux son habitation, il est important d’éviter de planter en périphérie sous forme de haie. Le positionnement des plantes d’ornement a en effet toute son importance pour contrer l’incendie, et une haie présente une frontière arborée dangereuse. On peut limiter les dégâts en plantant des petites haies plurispécifiques (de plusieurs espèces). Tout ce qui formera une zone feuillue dense est également à proscrire, car agissant comme tremplin à l’incendie pour se propager de plus belle (comme les bambous).
L’entretien doit être au cœur du jardin, avec un effort accru sur l’élagage, le débroussaillage et le ramassage des feuilles mortes et sèches ainsi que les brindilles accumulées et des litières (des bambous notamment), qui participent à la propagation du feu.
On conseille bien sûr de ne pas planter les végétaux les plus inflammables comme les conifères contenant des résines ou ceux contenant des huiles et tanins (cyprès, acacia, genévrier, romarin… mais aussi le Dictamnus albus aussi appelé buisson ardent, etc.).
Les graminées sont une bonne et une mauvaise idée pour la replantation après un incendie. Certes, ces plantes repoussent rapidement et ce sont souvent elles les premières à coloniser à nouveau les sols calcinés. Mais elles s’avèrent aussi des sources rapidement inflammables, qui vont agir comme un feu de paille. Elles seront en tout cas à éviter sur le pourtour des résidences.
Pour compléter la palette des plantes résilientes qu’il convient de privilégier, il faut s’inspirer de ce que l’on voit repousser spontanément sur les terres brûlées : angéliques, bruyères, etc.
Avant de replanter, pour aider à restaurer le sol plus rapidement, vous pouvez ajouter du compost ou du fumier pour augmenter la teneur en matières organiques. Vous pouvez également envisager de faire un test de sol pour déterminer quels nutriments sont nécessaires et ajouter des amendements en conséquence.
Quoi qu’il en soit, après un incendie, laissez le temps à la nature de refaire surface et à la vie de renaître. Rien n’est jamais définitif et la résilience de la nature n’arrêtera jamais de nous surprendre…
Avec l’excellente publication « Le risque incendie dans les interfaces habitats-forêt » de Anne Ganteaumme : degré d’inflammabilité et de combustibilité des végétaux, mécanisme de propagation du feu, etc.
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