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Mineuses : ce mot vernaculaire, très vaste, désigne non pas une mineuse, mais plusieurs appartenant à différentes espèces. Toutes ces minuscules larves s’attaquent aux végétaux des jardins d’ornement, des potagers ou des vergers. Et les dégâts qu’elles occasionnent sont diversement conséquents, suivant l’insecte incriminé. Pour autant, une attaque de mineuses est assez facile à repérer : elles creusent des galeries dans les tissus des feuilles, sous l’épiderme, dessinant au passage des arabesques plus ou moins torturées.
Si les dégâts de ces mineuses sont aisés à identifier, ils le sont moins à contrer. C’est pourquoi ce sont souvent les gestes préventifs qui s’imposent pour lutter biologiquement contre ces nuisibles du jardin.
Découvrez comment identifier les différentes mineuses, les combattre et surtout empêcher leur invasion.
Il n’existe pas une seule mineuse, mais plusieurs espèces de mineuses, toutes issues de familles d’insectes parasites différentes.
Quoi qu’il en soit, ce sont toutes des larves, invisibles à l’œil nu pour la plupart, et semblables à des vers, qui passent par plusieurs stades de développement. Sauf que leurs parents appartiennent à deux principales espèces distinctes :
Plus rarement, on peut trouver des mineuses qui appartiennent aux hyménoptères et aux coléoptères. Les mineuses hyménoptères s’attaquent aux feuillus comme les ormes et les bouleaux.
Pour savoir de quel nuisible il s’agit, il suffit d’observer les « mines », c’est-à-dire les galeries laissées derrière lui. En effet, toutes les mineuses ont la particularité de creuser des galeries entre les deux épidermes des feuilles. Elles ont toutes un cycle de vie assez proche.
Les adultes émergent au printemps, entre avril et mai, et effectuent leur vol nuptial. Cette émergence dépend souvent des conditions climatiques et de la température. Ensuite, les œufs sont pondus, en général directement sur la plante hôte, sous l’épiderme. Chaque espèce va choisir le lieu de ponte avec soin, soit sur le bord des feuilles, soit sur les nervures, centrales ou latérales. Les larves pénètrent les tissus du feuillage, parfois les bourgeons, les racines, voire les fleurs et les fruits. Ces mêmes larves passent par plusieurs stades, se nourrissant du tissu des plantes ciblées. Une fois parvenues au dernier stade de développement, les larves préparent leur nymphose. Certaines deviennent pupes, d’autres tombent au sol pour s’y enfouir pendant l’hiver.
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Maladies et parasites du poireauLes mineuses appartiennent donc à un vaste groupe d’insectes, mais toutes ont en commun de creuser des mines foliaires. En effet, ces larves consomment les tissus des végétaux de l’intérieur, entre deux couches d’épiderme. Il s’agit donc d’une forme d’endophagie (issu du grec ancien endo qui signifie « dans » et phagos : « mangeur ») qui s’oppose à l’ectophagie, un terme qui désigne la consommation de feuilles par la surface. Invisibles à l’œil nu, car dissimulées dans les tissus des feuilles, ces larves se détectent toutefois par les traces qu’elles laissent sur les feuilles. Les mines foliaires dessinent de belles arabesques, toutes en circonvolutions. Mais je ne suis pas certaine que vous appréciez leur sens artistique !
Il existe ainsi différentes formes de mines, qui peuvent d’ailleurs permettre d’identifier l’ennemi. Certaines larves se dirigent droit devant elles pour manger et forment ainsi des mines étroites, parfois rectilignes, mais le plus souvent courbées, tortueuses ou spiralées. Ces galeries sont appelées « mines corridors ». D’autres mangent autour de leur lieu de ponte, dans toutes les directions, formant ainsi des mines larges, pareilles à des plaques. Mais la plupart sont bloquées par les nervures, qu’elles ne parviennent pas à franchir. Quelques rares mineuses restent en surface et se protègent dans un fourreau constitué de soies. Ce sont des mines-tentes.
Toutes ces mines affichent en général une couleur blanche, gris ou brun clair, ponctuée de points ou taches, qui vont du brun au noir ou au verdâtre. Il s’agit des excréments, également appelés frass. Une mine uniquement blanche est le plus souvent désertée.
Ces mines occasionnent des dégâts plus ou moins graves. Les plantes d’ornement sont principalement impactées d’un point de vue esthétique. Les feuilles peuvent en outre sécher et tomber prématurément, sans pour autant mettre en cause la croissance de l’arbuste ou de l’arbre. Si les mineuses s’attaquent aux arbres fruitiers ou aux légumes, les conséquences peuvent être plus importantes. En effet, la production peut être impactée et la récolte bien maigre. D’autant que deux à trois générations peuvent se succéder sur une même année. Et que le nombre de larves est croissant.
Parmi les mineuses les plus impactantes, on pourra citer celle du marronnier, aussi appelée teigne minière, Cameraria ohridellia de son petit nom latin. En effet, les feuilles des marronniers (Aesculus) brunissent prématurément et finissent par tomber, un peu comme si l’arbre se croyait en automne, sauf que le phénomène intervient en plein été. En cas de forte attaque, la survie de l’arbre peut être engagée. Cette même teigne mineuse peut également s’installer dans les feuilles de l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) ou de l‘érable plane (Acer platanoides).
Il est très difficile d’avoir une action curative contre les mineuses qui vivent bien dissimulées sous l’épiderme des feuilles. C’est pourquoi on ne peut compter que sur les ennemis naturels des mineuses, à savoir quelques guêpes parasitoïdes ou des oiseaux du jardin. Ainsi, à titre d’exemple, la petite guêpe Diglyphus isaea se montre très efficace contre les mineuses de l’espèce des Liriomyza qui apprécient tout particulièrement les Solanacées (tomates, aubergines…) ou encore des plantes ornementales. Quant à Macrolophus pygmaeus, c’est également un utile auxiliaire, prédateur des larves mineuses. Il s’agit d’une punaise polyphage qui se délecte aussi des aleurodes, des acariens, de certains thrips… Il est très efficace dans la lutte contre la mineuse de la tomate (Tuta absoluta). Ces insectes prédateurs, sous forme larvaire ou adulte, s’installent directement au cœur des cultures. Mais, il est aussi possible de les attirer en cultivant des plantes mellifères comme les achillées millefeuilles, les centaurées, la bourrache…
Parmi les autres prédateurs naturels des mineuses, on compte aussi les mésanges, bleues ou charbonnières. Mais leur efficacité est très limitée, car les mineuses sont difficilement accessibles et peu visibles sous l’épiderme des feuilles.
Certains purins ou décoctions peuvent aussi avoir une certaine efficacité sur quelques espèces de mineuses. En particulier le purin de rhubarbe ou la décoction de tanaisie. Mais ces traitements restent très aléatoires, surtout si la mineuse n’est pas clairement identifiée. De plus, ces pulvérisations doivent être renouvelées à plusieurs reprises.
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Les maladies et parasites du marronnierComme la lutte directe reste assez difficile à mener lorsque les mineuses sont installées, il est parfois plus judicieux de parler de contrôle de population. De même, la prévention est de mise pour combattre le plus efficacement possible les différentes mineuses.
Ainsi, de nombreux moyens peuvent être déployés pour contrer l’ensemble des mineuses :
Sinon, le plus important pour limiter la propagation est de ramasser les feuilles mortes atteintes et de les éliminer avec soin afin de réduire les populations futures. Ces feuilles peuvent être mises au compost s’il atteint une température suffisamment élevée (au moins 60 °C). En cas de doute, il est préférable d’emporter les feuilles à la déchèterie. Tout comme les déchets de poireaux contaminés.
Au potager, une rotation des cultures stricte permet également d’éviter une infestation l’année suivante.
Et, pour mettre toutes les chances de votre côté, il suffit parfois de combiner tous ces moyens de lutte biologique préventive.
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