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Transplanter arbres, arbustes, rosiers et vivaces : quand et comment ?

Transplanter arbres, arbustes, rosiers et vivaces : quand et comment ?

Nos conseils pour "déménager" vos plantes

Sommaire

Mis à jour le 13 Décembre 2023  par Jean-Christophe 5 min.

Au jardin, devoir changer une plante de place est courant et les raisons sont diverses : un développement excessif et gênant, un déménagement ou tout simplement, un changement d’ambiance dans le jardin.

La plupart des végétaux acceptent bien la transplantation. Les vivaces y sont d’ailleurs largement soumises, lors des divisions de souches, et beaucoup la supportent très bien. Concernant les arbres et arbustes, plus le sujet est jeune, meilleurs sont les chances de réussite. La transplantation reste néanmoins une opération qui réclame un minimum de technique. Mettez toutes les chances de votre côté en suivant nos explications et conseils !

Hiver, Automne Difficulté

Quand transplanter ? Les meilleures périodes

Les Arbres, arbustes, rosiers

Idéalement, la transplantation des arbres, arbustes et rosiers se fait entre octobre et mars, pendant le repos végétatif, mais hors période de gel.

Les plantes vivaces

L’automne ou le début de printemps sont les meilleures périodes pour transplanter vos vivaces. Profitez d’une transplantation pour diviser les souches les plus imposantes.

transplanter une vivace

Transplantation d’une graminée

Transplanter un arbre ou un arbuste

Plus un arbre est jeune, plus il sera facile et rapide à transplanter. Plus l’arbre est âgé, plus il faudra anticiper l’opération.

Transplanter un jeune arbre ou arbuste : méthode « express »

Sur des sujets jeunes ou de petite taille, une méthode professionnelle ne se justifie pas forcément. Il convient toutefois de respecter certaines étapes pour mettre toutes les chances de votre côté :

Première étape : la préparation

  1. La veille de la transplantation, arrosez copieusement tout autour du sujet, pour hydrater les racines et ameublir la terre.
  2. Préparez le nouveau trou de plantation, adapté à la taille du sujet à déplacer, c’est à dire au moins aussi profond et 1,5 fois plus large que la motte, et versez l’équivalent d’un arrosoir dans le fond.
  3. Réduisez la ramure de la plante à déplacer en taillant modérément à l’aide d’un sécateur désinfecté. Supprimez le bois mort, les branches qui se croisent ou qui poussent vers l’intérieur. Si vous devez couper des branches d’un diamètre égal ou supérieur à 5 cm, désinfectez la plaie à l’aide d’un produit adapté.

Deuxième étape : la transplantation

  1. Tranchez tout autour de l’arbre ou de l’arbuste à l’aide d’une bêche ou d’un souchet (plus étroit et plus long) très bien affûtés, sur au moins 50 cm de profondeur. Le but est de sectionner les racines en périphérie. Intervenez à environ 50 cm du tronc, pour former un cercle d’1 mètre de diamètre.
  2. Si de grosses racines résistent, sectionnez-les proprement à l’aide d’un sécateur ou d’un ébrancheur.
  3. Faites levier avec votre bêche ou votre souchet, en faisant peu à eu le tour de la plante. Le but est de récupérer les racines avec un maximum de terre.
  4. Une fois la plante déterrée, replantez-là immédiatement à son nouvel emplacement, après avoir ajouté de la corne broyée au fond du trou. Vérifier que le collet (jonction entre les racines et le tronc) affleure le sol.
  5. Comblez avec un terreau de bonne qualité mélangé à votre terre et formez une cuvette d’arrosage à l’aplomb de l’extérieur de la motte.
  6. Tassez et arrosez copieusement afin d’éliminer les poches d’air.
  7. Paillez (tontes d’herbe sèche, BRF, cosses de sarrasin…)

A faire après la transplantation :

  • Surveillez l’humidité de la terre : elle ne doit pas sécher dans les semaines qui suivent la transplantation,
  • Si vous devez installer un tuteur, placez ce dernier du côté des vents dominants, avant ou en même temps que la plante.
transplantation d'un arbuste

Transplantation d’un Cestrum

A savoir :

  • Pour les gros sujets, mieux vaut faire appel à un professionnel qui maîtrise la technique et possède l’outillage approprié.
  • Les arbres et arbustes de terre de bruyère (camélias, rhododendrons…) développent un système racinaire plus superficiel et acceptent mieux la transplantation, même quand il s’agit de sujets plus matures et de bonne taille.

Transplanter un arbre ou un arbuste âgé : le cernage, la méthode pro

Afin de mieux préparer un sujet important à un changement d’emplacement, la technique du « cernage » est utilisée par les pépiniéristes. Cette opération intervient environ un an avant la transplantation.

  1. Comme pour la méthode ‘express’, arrosez la veille de l’opération et tranchez proprement tout autour de l’arbre ou de l’arbuste.
  2. Faites un second cercle, à l’extérieur du premier, équivalent à une largeur d’une bêche.
  3. Tranchez ensuite perpendiculairement dans cette couronne, puis enlevez la terre sur une profondeur de 50 cm.
  4. Dans la tranchée ainsi créée, mélangez la terre extraite à du terreau riche et à du sable, afin d’obtenir un substrat léger, dans lequel de nouvelles racines pourront se développer.
  5. Arrosez copieusement, et ne laissez pas la terre sécher dans les semaines suivantes.
  6. Un an après, transplantez votre sujet.

Transplanter des rosiers

Il est tout à fait possible de changer un jeune rosier de place. Avec un vieux sujet, installé depuis des années, les chances de reprises sont moins évidentes, et mieux vaut alors investir dans un nouveau plant.

Pour transplanter un rosier, intervenez quand celui-ci ne porte plus de feuilles, soit généralement entre novembre et février, hors période de gel.

  1. Si vous pouvez utiliser la méthode « express », celle des « racines nues » est bien adaptée aux rosiers.
  2. Arrosez abondamment la veille de l’opération.
  3. Rabattez franchement les branches les plus importantes à une cinquantaine de centimètres du sol et éliminez les petites branches.
  4. A l’aide d’une bêche, creusez verticalement puis soulevez le plant. Mieux vaut voir un peu large pour ne pas déchirer les racines.
  5. Sortez le rosier et enlevez la terre qui colle aux racines.
  6. Retaillez légèrement les racines.
  7. Afin d’optimiser les chances de reprise, pralinez les racines. Le ‘pralin’ est traditionnellement fabriqué à partir de terre de jardin et de bouse de vache, mais une terre de jardin argileuse fait très bien l’affaire. Mélangée à l’eau, elle forme une sorte de pâte épaisse dans laquelle vous plongez les racines pour les isoler de l’air et du dessèchement. Si votre sol est léger et filant, il n’adhérera pas au racines. Utilisez alors des pralins en poudre, à diluer, disponibles dans le commerce.
  8. Installez le rosier dans son nouveau trou, que vous aurez pris soin de creuser en amont. Vous devez pouvoir y installer les racines sans avoir besoin de les plier.
  9. Ajoutez une poignée de corne broyée et comblez avec un mélange riche composé de terre du jardin, de compost et de terreau.
  10. Tassez et arrosez copieusement afin d’éliminer les poches d’air.
  11. Paillez (tontes d’herbe sèche, BRF, cosses de sarrasin…)
transplanter un rosier

Transplantation d’un rosier

  • Pour tout savoir sur la plantation des rosiers, consultez notre article Rosiers, comment les planter en pot ou à racines nues et visionnez notre vidéo Planter un rosier à racines nues.
  • Si la plantation doit attendre, placez votre sujet en jauge, c’est à dire dans une tranchée (ou à défaut un seau) remplie de sable humide, en veillant à enterrer le point de greffe (jonction entre les branches et les racines).
  • Attention ! Ne replantez pas un rosier là où un autre poussait auparavant, à moins de changer complètement la terre sur 50 cm en tous sens.

Transplanter des plantes vivaces

La transplantation des vivaces est plus habituelle que celle des arbres ou arbustes. Certaines ont en effet besoin d’être divisées régulièrement pour conserver tout leur panache. Et la division nécessite de sortir la plante de terre pour la replanter, ailleurs ou au même endroit.

Pour transplanter une plante vivace :

  1. Arrosez la veille de la transplantation. Profitez-en pour préparer le nouveau trou.
  2. Avec une bêche, tranchez autour de la plante.
  3. Soulevez la motte et sortez-la avec un maximum de terre et de racines.
  4. Procédez à la division le cas échéant.
  5. Replantez au nouvel emplacement.
  6. Arrosez et paillez.

Mes conseils si vous ne pouvez pas replanter immédiatement

Si la plante concernée par la transplantation est amenée à déménager dans un autre jardin, qu’elle doit subir un voyage et donc attendre avant de retrouver la pleine terre, il est impératif d’éviter que la motte et les racines ne sèchent.

Une fois sortie de terre, enveloppez la motte dans une grosse toile de jute ou un plastique épais. Ils limiteront l’évaporation pendant le transport. Replantez rapidement.

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