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L’arbre têtard est une technique ancestrale de coupe qui compte des centaines de dénominations à travers la France : une truisse, une ragosse en Haute-Bretagne, une trogne en Anjou, un trognard en Sologne ou encore une émousse en Mayenne.
Aisément reconnaissables en hiver, ces arbres ont une tête disproportionnée et totalement nue. Ce n’est qu’au printemps que de jeunes rameaux viennent la parsemer. Étêtée par recépage en hauteur, cette technique permet de protéger les nouvelles pousses des herbivores, de prolonger la durée de vie de l’arbre, de lui donner davantage de vigueur et de favoriser le développement des pousses sur chaque renflement sommital du tronc.
Elle s’applique à différentes essences d’arbres, mais réclame une taille maîtrisée et un entretien scrupuleux.
D’une manière générale, toutes les essences qui réagissent favorablement à une taille sévère et offre de belles repousses peuvent être taillées en trogne.
La plupart des feuillus peuvent se prêter à cette technique, à l’image de l’aulne, de l’eucalyptus, du frêne, du platane, de l’érable, du hêtre, du châtaignier, etc. Parmi les plus courants, les saules têtards, qui valorisent ainsi leur jeune écorce colorée. À noter que certaines essences réclament des ajustements au niveau de la fréquence de la taille, comme les chênes ou les tilleuls. Enfin, l’orme têtard a, aujourd’hui, disparu, à cause de la maladie de la graphiose.
Seuls le noyer, les fruits à noyau et la majorité des conifères ne sont pas recommandés pour une taille en trogne, à cause de leur croissance lente et de la faible capacité à supporter une taille sévère.
Ensuite, tout dépend de la région géographique : par exemple, en Isère (38), les arbres têtards sont souvent des saules osier (Salix alba subsp. vitellina), des saules blancs (Salix alba), des mûriers blancs (Morus alba), des frênes élevés (Fraxinus excelsior) et des peupliers noirs (Populus nigra).
Fréquemment alignés, les arbres têtards signalent les limites de propriétés, soulignent les lignes d’un cours d’eau, redessinent les courbes d’une route ou d’un chemin. Son exceptionnelle longévité (plus de 200 ans) a longtemps permis de joliment séparer ses terres de celles de son voisin.
Certains arbres têtards pouvaient aussi se planter au milieu d’une parcelle ou à proximité d’un bâtiment agricole ou d’un jardin : tout dépendait de leur utilisation ! Par exemple, les branches fines et flexibles de l’osier jaune pouvaient servir aux agriculteurs, d’attaches pour leur vigne, pour lier les fagots de petits bois ou les tuteurs aux arbres fruitiers. Mais le saule osier servait également à la fabrication de paniers ou de corbeilles. Enfin, certaines essences finissaient en bois de chauffage, comme le frêne, le platane, le charme ou encore l’érable champêtre.
Aujourd’hui, les arbres têtards sont peu utilisés, à l’exception des branches issues des saules. Mais de nouvelles perspectives s’ouvrent pour eux : les trognes sont envisagées comme une source renouvelable de bois déchiqueté et le Broyat de Rameaux de bois Frais (BRF), plébiscité en couverture du sol pour son apport en lignine.
La première taille d’un arbre têtard n’est réalisée qu’au terme de plusieurs années, lorsque le tronc offre un diamètre de 8 à 15 cm. Idéalement, l’étêtage se fait à 2 mètres du sol, afin d’éviter les dégâts causés par les herbivores sur les repousses.
Conseil : Il est virement recommandé de ne pas diminuer la hauteur de l’arbre de plus d’un tiers, sans quoi, il risque de devenir fragile – notamment s’il s’agit d’un saule blanc, d’un frêne ou d’un peuplier.
Elle s’effectue entre la mi-novembre et la mi-mars, au moment du repos végétatif. La coupe doit être nette, afin de permettre une reprise en couronne à partir de la section. Elle est réalisée avec une scie à élaguer ou un sécateur de force.
Suite à la première intervention sur l’arbre têtard, il convient de l’étêter – de nouveau – chaque année, au cours de ces trois premières années de vie, afin de former sa tête.
Conseil : Il faut impérativement élaguer l’arbre pour qu’il ne parte pas en buisson. Tous les rejets, situés en dessous de la couronne doivent être retirés, tout comme les bourgeons latéraux. Essentielle, cette opération doit être réalisée systématiquement à chaque repousse sur le corps de l’arbre.
Bon à savoir : Même si le taux de réussite est peu élevé, il est possible de pratiquer cette technique de taille sur des arbres existants. Pour augmenter ses chances, il est préconisé de choisir des arbres bien dégagés, avec des troncs de 20 à 30 cm de diamètre.
Une fois la tête formée, l’arbre têtard doit être minutieusement et régulièrement entretenu : en moyenne, les tailles sont espacées de 5 à 8 ans selon les essences, le terrain et l’utilisation du bois (fourrage ou bois de chauffage). Ces opérations sont appelées le bûchage.
Les « bois durs » comme le chêne réclament un entretien tous les 8 ans, tandis que les bois à croissance rapide comme le saule ou le peuplier imposent une taille tous les 5 ans.
Bon à savoir : un rythme d’intervention plus important favorise la vitalité de l’arbre, mais elle décourage la formation de creux, utiles à la biodiversité.
L’entretien d’une taille en trogne se fait en hiver, lorsque la sève et les réserves sont descendues dans les racines. Sans compter que cela évite aussi de perturber la nidification des oiseaux.
À chaque intervention, il faut veiller à ne pas enlever des morceaux de la tête qui causeraient des plaies trop importantes. Par contre, il faut retirer les chicots, ces morceaux de bois mort susceptibles d’empêcher la cicatrisation et la repousse.
Lorsque les branches sont grosses, il faut impérativement prendre quelques précautions au moment de les couper : idéalement, il faut les tronçonner en plusieurs fois à partir du sommet.
Cas particulier : pour un chêne têtard âgé, il est conseillé de conserver une branche « tire-sève » pour favoriser le redémarrage des pousses. Mais il faut la couper l’hiver suivant, au profit d’une nouvelle branche pour ne pas déséquilibrer l’arbre.
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