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L’Aronia, cet arbuste à petits fruits d’origine nord-américaine, a fortement intéressé l’Europe de l’est, la Russie et la Scandinavie au début du XXème siècle pour sa rusticité et sa production de baies bénéfiques pour la santé. De nombreux cultivars ont ainsi été produits par l’hybrideur russe Ivan Michurine dans les années 1950 qui contribuèrent à sa diffusion. Les Amérindiens utilisaient les baies, d’aspect proche de la myrtille, pour un usage médicinal. Le pouvoir antioxydant des baies séchées de l’Aronia melanocarpa ou de l’aronie pourpre (Aronia x prunifolia), 4 fois supérieur à celui des baies fraîches, surpasse largement celui d’autres petits fruits comme les framboises ou les mûres.
Cet arbuste de sous-bois, d’une hauteur comprise entre 1,50 m et 3 m, offre une généreuse floraison blanche au printemps tandis qu’il fait le régal des oiseaux à la mauvaise saison. Il s’agit également d’un excellent arbuste d’ornement, offrant de belles couleurs automnales, splendides chez l’Aronia arbutifolia Brilliant, vêtu d’un feuillage rouge éclatant en octobre. Rustiques, solides et peu exigeantes en matière de sol pour peu qu’il reste frais, les aronies sont plus florifères et plus colorées en automne lorsqu’elles sont exposées au soleil. Ces plantes légèrement drageonnantes font merveille dans les haies libres et champêtres ou en massif, où elles s’avèrent réellement spectaculaires plantées par groupes de 3 à 6 sujets de la même variété.
L’aronie à feuille d’arbousier (Aronia arbutifolia), qui produit des baies rouges, s’est échappée des jardins et occupe de plus en plus le territoire français depuis les années 1980-90 au point d’être considéré comme invasif en Gironde notamment. Il colonise aussi bien la lande, le sous-bois que la pinède récemment ouverte par la coupe grâce à la dispersion des graines, en sol sec à humide surtout s’il est acide.
L’Aronia ou Aronie fait partie de la famille des Rosacées à l’instar de la ronce ou du prunelier. Le genre se compose de seulement deux espèces, melanocarpa et arbutifolia toutes deux originaires de la même région de l’est de l’Amérique du Nord et qui peuvent s’hybrider naturellement. Les taxons Aronia X prunifolia (Aronie pourpre) et Aronia X florinbunda comptent parmi ces hybrides naturels. Elles occupent les fourrés, les talus humides et les sous-bois clairs.
Ces arbustes caducs, à croissance rapide, forment des touffes étalées, atteignant 2-3 m de haut chez arbutifolia, plus denses, basses et compactes chez melanocarpa. Comme leurs noms latins l’indiquent, le premier a des feuilles lancéolées dentées qui ressemblent à celle de l’arbousier (Arbutus) et le second se distingue par ses grappes de baies noires à maturité, du grec melanos qui signifie « noir » et karpos le « fruit ». Le nom de genre Aronia vient du grec aria, nom donné au sorbier ou au néflier. L’enracinement superficiel est formé de fines racines fibreuses qui s’installent facilement dans le litière d’une forêt.
Les feuilles sont alternes, simples, ovales et finement dentées, longues de 4 à 8 cm, pourvues d’un pétiole assez court. Celles de l’aronie à fruits noirs sont d’un vert plus mât que celles de l’aronie à feuilles d’arbousier. Le feuillage se pare de magnifiques teintes rouge feu, parfois légèrement violacées, qui illuminent véritablement les jours mornes de l’automne.
La floraison blanche ou rosée de ces arbustes intervient en mai-juin sous forme de corymbes de 10 à 25 petites fleurs munies de 5 pétales. La corolle mesure de 1 cm de diamètre, parfois plus chez les variétés comme melanocarpa ‘Autumn Magic’. Le gros bouquet d’étamines et le parfum léger des fleurs attire de nombreux butineurs qui assurent une très bonne pollinisation proche de 90% en période non pluvieuse.
Les petites baies vertes virent au rouge chez arbutifolia puis au noir chez melanocarpa. Leur taille évoque celle d’une myrtille atteignant parfois 1,5 cm chez les sélections fruitières. Il s’agit plutôt de drupes au sens botanique car le fruit contient un noyau. Ils sont à la fois décoratifs par leur abondance et comestibles notamment chez les cultivars Aronia x prunifolia ‘Viking’ ou ‘Nero’ issus du croisement des 2 espèces. Aronia arbutifolia ‘Brilliant’ est l’arbuste le plus commercialisé chez l’amateur en raison de la brillance et la couleur éclatante de ses feuilles à l’automne bien que ses baies sont moins gouteuses. Malgré leur pulpe un peu aigre et astringente, les oiseaux s’en régalent, contribuant à disperser les graines. Leur nom anglais chokeberry suggère que les oiseaux ont tendance à s’étouffer par excès de gourmandise.
Les fruits mettent presque 3 mois à mûrir. Il est important de les récolter avant que le corymbe ne se disloque. Gare aux fruits qui sont très tachants ! La production débute sur des plants âgés de 3-4 ans issus de semis et devient maximale au bout de 7 ans. Les rendements peuvent atteindre 2,4 kg par plant. Vous pouvez les conserver jusqu’à 2 semaines au réfrigérateur ou bien les congeler, les sécher (leur pouvoir anti-oxydant est alors 4 fois supérieur !), les cuire en tarte… Il est conseillé de rajouter du sucre ou de mélanger du jus de pomme, de raisin ou de cranberry au jus d’aronia afin de l’adoucir.
La cuisson des baies récoltées à partir de septembre jusqu’en décembre, développe une saveur puissante de cassis, appréciée pour accompagner les viandes, pour teinter les sauces ou en confiture. Le jus d’aronie sert de colorant aux sirops, vins, en confiserie. Mais la notoriété de ce fruit vient surtout de ces propriétés médicinales dues à la présence d’antioxydants (flavonoïdes, anthocyanes..) mais aussi de vitamines C, B1, B2, de provitamines A, de fibres… Sa consommation permet de lutter contre les maladies cardio-vasculaires, la dégénérescence maculaire, de protéger la peau contre les effets du soleil, de diminuer la glycémie des diabétiques, bref à ralentir le vieillissement des cellules.
Naturellement très résistant aux maladies et parasites, l’Aronia est un excellent arbuste de haie libre, à la fois rustique, ornemental et peu exigeant. S’il tolère la présence de calcaire et s’accommode des sols ingrats, il ne donnera sa pleine mesure qu’en sol frais, profond, légèrement acide.
Plantez-le en situation ensoleillée jamais brûlante, ou mi-ombragée, autour d’un potager ou au sein d’une clairière. A l’ombre et en sol calcaire, les couleurs sont plus ternes. La rusticité de cet arbuste canadien est excellente, même en sol humide, atteignant -28 à -35°C.
Sa floraison tardive ne craint pas le gel et attire de nombreux insectes auxiliaires qui aideront à maintenir une biodiversité au jardin.
L’Aronia se plante de préférence au début du printemps ou au début de l’automne dans toute bonne terre de jardin.
La reprise est facile et rapide et ne demande que le contrôle de l’arrosage au cours des 2 premières années qui suivent la plantation.
La transplantation est bien tolérée du fait d’un enracinement superficiel.
Maintenez le sol frais par un arrosage régulier pour augmenter la croissance et la récolte de fruits en cas de sécheresse prolongée. N’hésitez pas à pailler et à faire un apport de compost à l’automne ou d’engrais pour fruitiers si l’arbuste pousse dans un bac ou un gros pot. Protégez l’arbuste avec un filet en fin d’été pour contrer l’appétit des oiseaux. La production devient conséquente au bout de 3-4 ans.
Taillez les rameaux sur la moitié de leur longueur à la fin de l’hiver soit entre février et avril. Éliminez les bois morts ou faibles et 1/3 des vieilles tiges à la base par roulement afin de renouveler les pousses.
L’aronie est naturellement très résistant aux maladies et parasites.
→ En savoir plus dans notre tuto : Comment tailler l’Aronia ?
Il est facile de diviser des drageons en hiver, de bouturer ou encore de semer l’Aronia.
Opérez en juin sur bois tendre ou en septembre-octobre sur bois durci.
Préparez un pot profond en le remplissant de terreau mélangé à du sable ou réalisez vos boutures en pleine terre si elle est légère, après l’avoir aérée avec la fourche-bêche, puis humidifiée.
L’Aronia peut s’utiliser en isolé, haie libre, haie champêtre ou massif, mais pour un effet plus spectaculaire, plantez le par groupes de 3 à 6 sujets de la même variété. Il convient tout aussi bien autour d’un potager parmi une haie fruitière composé de myrtilles, cassis, framboisiers et groseilliers. Mais l’aronie peut composer une haie à la fois belle et gourmande avec d’autres arbustes à feuillages ou à fleurs comme par exemple les pommiers, pruniers et cerisiers d’ornement, les viornes caduques, le chèvrefeuille des haies (aux fruits décoratifs non comestibles !), les hamamélis, le Goumi du Japon (Elaeagnus multiflora), les arbres aux anémones (Calycanthus floridus), la baie de mai (Lonicera kamtschatica à fruits bleus comestibles), l’argousier (Hyppophae rhamnoides à fruits orange comestibles), le Goji (Lycium barbarum) et les myrtilles.
Choisissez bien la variété d’Aronie en fonction de sa vigueur et de l’objectif recherché. Même si tous les fruits de l’Aronia sont consommables, ceux de l’Aronia arbutifolia, doté de spectaculaires couleurs automnales, sont moins goûteux. Parmi les nouveaux cultivars, l’Aronia melanocarpa Autumn Magic offre un bon compromis. Il est une belle amélioration de l’aronie à fruits noirs qui combine les qualités de l’Aronia arbutifolia ‘Brillant’ et celle de l’Aronia melanocarpa. Plus compacte (1,50 m), plus touffue et plus brillamment colorée en automne, cette variété offre une ravissante floraison printanière qui donnera des fruits noirs, brillants et comestibles dont la saveur est supérieure à celle de l’espèce sauvage. C’est en fin de saison que l’on appréciera le plus cette aronie en habit de fête, parée d’un feuillage orange à rouge-violacé et de généreuses grappes noires à pédoncules rouges qui feront sensation même dans un jardin de pots ou une terrasse. Sa croissance assez lente la dote d’une végétation dense et d’un feuillage plus petit que le type, aux tons vert foncé satiné qui flamboie véritablement en automne. A la beauté de son écorce lisse brun rougeâtre s’ajoute une profusion de grandes (2 cm) fleurs blanches tachetées de rose pâle, très parfumées et mellifères en avril-mai.
Il existe depuis peu un hybride issu du croisement entre l’Aronia melanocarpa et le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) qui forme un petit arbre de 3 à 5 m au feuillage composé, splendide à l’automne, et dont la floraison rappelle celle du sorbier : Sorbanoria mitchurinii.
Découvrez notre gamme d’Aronia.
Découvrez comment faire sécher les baies d’Aronia dans notre tuto.
L’avis du Conservatoire botanique national Sud Atlantique sur les espèces invasives.
Découvrez comment faire de la confiture d’aronia maison et comment faire une infusion de baies d’aronia ? dans les tutoriels de Gwenaëlle.
Notre fiche conseil : Choisir un Aronia.
Veronique Bordel, le 2 Janvier 2020
Bonjour,
J'habite en montagne dans les Alpes, à près de 900 m d'altitude. J'aimerais planter un aronia et quelques autres arbustes dans l'endroit dégagé qui est le plus ensoleillé du jardin (côté sud, près de mon futur potager :-)
"Plantez-le en situation ensoleillée jamais brûlante" : nous ne sommes pas orientés plein sud, et globalement notre terrain est plutôt souvent frais et humide ! Mais il peut aussi faire bien chaud et sec l'été (périodes de canicule).
Pensez-vous que la situation dégagée et ensoleillée que j'envisage soit une situation "brûlante" ?
D'avance merci pour votre réponse !